Dix ans du protocole de Yaoundé : Réflexions sur la sécurité maritime dans le golfe de Guinée
Le protocole de Yaoundé a entraîné un déclin de la piraterie en Afrique de l’Ouest et en Afrique centrale et a tracé la voie de ce que la collaboration transnationale en matière de sécurité peut accomplir sur le continent. En juin 2013, des représentants de 25 gouvernements d’Afrique occidentale et centrale, de la CEDEAO et de la CEEAC se sont réunis à Yaoundé, au Cameroun, pour s’engager à coopérer afin de réduire les activités illicites dans le golfe de Guinée. Le protocole de Yaoundé qui en a résulté (également connu sous le nom de code de conduite de Yaoundé) a présenté une vision commune pour relever les défis maritimes auxquels la région est confrontée. L’accord a institué l’architecture de sécurité zonale nécessaire pour patrouiller ensemble les voies navigables au large des côtes de l’Afrique de l’Ouest et ’centrale, qui ont connu les taux de piraterie les plus élevés de toutes les régions du monde. Centre d’études stratégiques de l’Afrique
La marine chinoise en « visite amicale » au Nigeria
Trois navires de la marine chinoise ont fait escale dimanche pour cinq jours dans les eaux de Lagos, capitale économique du Nigeria, lors d’une rare visite dans le golfe de Guinée, a-t-on appris lundi auprès des autorités nigérianes et chinoises. « Il s’agit d’une visite amicale » visant à « améliorer la diplomatie » entre la Chine et le Nigeria, a déclaré lundi à l’AFP le porte-parole de la marine nigériane, le contre-amiral Ayo-Vaughan. … Route maritime cruciale bordant des pays riches en hydrocarbures, le golfe de Guinée, qui s’étend sur 5.700 kilomètres entre le Sénégal et l’Angola, est depuis plusieurs années le nouveau point noir de la piraterie mondiale, même si les actes de pirateries ont marqué le pas récemment. La Chine entretient des liens économiques et financiers très étroits avec le Nigeria, pays le plus peuplé d’Afrique. Elle y a notamment investi massivement dans les infrastructures, comme le nouveau port en eau profonde de Lekki, en périphérie de Lagos. VOA/AFP
Présidentielle de 2024 : La non-candidature de Macky Sall diversement appréciée au Sénégal
Si l’Union Africaine et l’ONU saluent la décision du président sénégalais de ne pas être candidat lors de la prochaine élection présidentielle de 2024, l’opposition estime que c’est le résultat de la pression populaire. Des réactions fusent de toutes parts depuis la déclaration de Macky Sall annonçant qu’il ne sera pas candidat pour l’élection présidentielle prévue dans moins de huit mois. Sur Twitter, le Secrétaire général des Nations Unies, Antonio Guterres, salue la décision de Macky Sall. « Je voudrais exprimer ma profonde estime pour le Président Macky Sall du Sénégal et pour les qualités d’homme d’État dont il a fait preuve. Sa décision constitue un exemple très important pour son pays et pour le reste du monde. » … L’opposition sénégalaise qui a organisé plusieurs manifestations au cours de l’année pour demander au président Macky Sall de ne pas se présenter pour un troisième mandat, a aussi réagi après sa déclaration. Pour le député Abass Fall, responsable et membre du parti Pastef dirigé par Ousmane Sonko, le président de la République n’avait pas de choix que de respecter la constitution. … “La pression était telle qu’il n’avait pas d’autre choix que de respecter la Constitution qu’il a lui-même citée à plusieurs reprises, et qu’il a fait voter en 2016. C’était clair qu’il ne devrait pas être candidat, et qu’il n’allait pas être candidat. S’il avait osé déclarer sa candidature, il allait se heurter à une forte contestation des populations qui prennent énormément en compte la valeur de la parole donnée. Au-delà de la parole, la valeur de la constitution.” BBC
Sénégal : l’opposition attend de Macky Sall une élection présidentielle « libre et transparente »
[Vidéo] Au lendemain de l’annonce de la décision du président Macky Sall de ne pas briguer un troisième mandat en février 2024, la coalition de l’opposition Yéwwi Askan Wi a dit, le 4 juillet, attendre « d’autres pas allant dans le sens de la pacification de l’espace public et politique. » Le gouvernement salue, lui, « une première historique » : jamais un président sénégalais n’avait organisé d’élections pour sa succession sans participer lui-même à ce scrutin. France24
Nigeria : 5 morts et 11 blessés dans le nord-est du pays
Une attaque armée dans le nord-est du Nigeria à Damboa a causé la mort de cinq personnes et a blessé onze autres, selon deux commandants d’une milice anti-terrorisme locale. Les insurgés avaient tenté d’envahir la ville vendredi, mais ont été confrontés à une résistance de la part des miliciens, un groupe paramilitaire soutenant l’armée nigériane. Les deux commandants ont rapporté que les assaillants ont tiré sur la ville à distance, à l’aide d’un lance-grenade propulsé par roquette (RPG), entraînant la mort de cinq personnes et blessant onze autres. Les cinq personnes décédées ont été enterrées samedi, tandis que les blessés ont été évacués par hélicoptère vers la capitale régionale, Maiduguri. Damboa, située à 90 kilomètres au sud de Maiduguri et à proximité de la forêt de Sambisa, un repaire pour les groupes terroristes, est régulièrement ciblée par des attaques depuis plusieurs années, visant à la fois ses habitants et sa base militaire. Sahel-Intelligence
Cameroun anglophone : Amnesty dénonce des « atrocités » des deux camps
Les civils de l’ouest du Cameroun sont régulièrement victimes d' »atrocités », dont des exécutions, torture et viols, commises par les forces de l’ordre et les séparatistes armés en conflit dans cette région majoritairement anglophone, s’est alarmée mardi Amnesty international. L’ONU et les ONG internationales dénoncent régulièrement des « crimes » commis depuis plus de six ans par les deux camps dans les régions administratives du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, peuplées principalement par la minorité anglophone camerounaise. Fin 2016, le régime du président Paul Biya, qui dirige d’une main de fer le pays depuis plus de 40 ans, avait commencé à réprimer violemment des manifestations pacifiques d’anglophones s’estimant ostracisés et marginalisés par le pouvoir central dominé par la majorité francophone. Puis de nombreux groupes armés indépendantistes anglophones avaient pris les armes et proclamé en 2017 l' »indépendance » d’une région qu’ils appellent l' »Ambazonie ». Et M. Biya, intraitable, y dépêche massivement des troupes depuis. AfricaNews/AFP
Mali: l’ex-Premier ministre Mara demande des réponses aux autorités sur le départ de la Minusma
Après dix années sur place, la mission onusienne devra quitter le Mali d’ici six mois, selon l’exigence des autorités maliennes de transition. L’ex-Premier ministre Moussa Mara demande dans un communiqué publié lundi 3 juillet des réponses aux autorités de transition sur le départ de la Minusma, car cette décision pose de nombreux « défis », selon lui, notamment sur comment combler le vide. Dans un communiqué publié lundi, Moussa Mara, du parti Yelema, prend acte de cette décision « incontestablement souveraine » et « historique », qui pose de nombreux « défis ». Surtout l’ancien Premier ministre interpelle les autorités de transition, qui assurent avoir réfléchi à la manière dont elles comptent combler ce départ. Moussa Mara veut des réponses sur la manière dont elles envisagent de combler ce vide. Notamment sur le plan sécuritaire et notamment dans le Nord, où se trouvent l’essentiel des bases militaires de la Minusma. “Le minimum, c’est d’occuper les emprises. La Minusma n’avait pas un mandat de pourchasser les terroristes, elle n’avait pas un mandat de lutter contre le terrorisme comme Barkhane le faisait. Mais la présence de la Minusma à certains endroits était dissuasive. Donc, il faut qu’au moins nous puissions occuper les grandes emprises au Nord et que nous ayons un plan pour relever la présence de la Minusma à ces endroits-là.” RFI
Un avion de l’armée soudanaise abattu lors d’affrontements à Khartoum
Un avion de chasse a été abattu mardi à Khartoum, où des affrontements et des tirs d’artillerie ont visé plusieurs quartiers de la capitale du Soudan en guerre, selon des témoins. « Nous avons vu des pilotes sauter en parachute alors que l’avion plongeait vers le sol », a déclaré un témoin dans le nord de Khartoum. Une source au sein des paramilitaires des Forces de soutien rapide (FSR) a indiqué à l’AFP que les FSR avaient abattu l’avion de l’armée. Les FSR ont déclaré avoir « arrêté le pilote après son atterrissage », dans un communiqué, accusant également l’armée d' »odieux massacres » dans la région de Khartoum. L’armée soudanaise, dirigée par le général Abdel Fattah al-Burhane, est en guerre depuis le 15 avril avec les paramilitaires des FSR menés par son ancien numéro deux, le général Mohamed Hamdane Daglo. … A Khartoum et dans la région occidentale du Darfour, les combats ont principalement touché des quartiers densément peuplés. Les rues sont jonchées de cadavres et des maisons ont été ciblées par des missiles, selon des témoins. VOA/AFP
Tunisie: un habitant tué dans des heurts, des dizaines de migrants chassés de la ville de Sfax
Des dizaines de migrants africains ont été chassés de la ville tunisienne de Sfax qui a connu une nouvelle nuit de violences après la mort d’un habitant dans des heurts, selon des témoignages et des images diffusées en ligne. Dans plusieurs quartiers de cette grande ville du centre-est de la Tunisie, des centaines d’habitants se sont rassemblés dans la nuit dans les rues réclamant le départ immédiat de tous les migrants clandestins, a constaté un correspondant de l’AFP sur place. Certains ont bloqué les rues et incendié des pneus pour exprimer leur colère après la mort d’un habitant de 41 ans, poignardé lors d’affrontements tard lundi avec des migrants originaires d’Afrique subsaharienne. Sur des vidéos diffusées sur les réseaux sociaux, on peut voir des agents de police chassant des dizaines de migrants de leur domicile sous les acclamations d’habitants de la ville, avant de les faire monter dans des voitures de la police. … La mort lundi d’un habitant à Sfax avait suscité un torrent de réactions, souvent aux relents racistes, appelant à l’expulsion des migrants africains de Sfax, point de départ d’un grand nombre de traversées illégales vers l’Italie par la mer. RTBF
L’Espagne démantèle un réseau de passeurs de migrants venant d’Algérie
La police espagnole a annoncé mardi le démantèlement d’une organisation ayant fait passer plus de 200 migrants syriens ou algériens en Espagne depuis l’Algérie. « Un réseau criminel transnational, qui introduisait des migrants syriens et algériens dans l’UE, a été démantelé. Dirigé depuis la Libye et l’Espagne, il comptait des cellules au Soudan, au Libéria et en Algérie », a indiqué la police dans un communiqué. Quinze personnes ont été arrêtées dans le sud de l’Espagne dans le cadre de cette opération menée en collaboration avec Europol et les autorités allemandes et norvégiennes. Treize ont été placées en détention provisoire. L’enquête a permis de déterminer que cette organisation, qui se livrait également au trafic de drogue et d’armes, avait amené « plus de 200 migrants » en Espagne depuis l’Algérie « à bord de bateaux très rapides pilotés par des individus armés ». … L’Espagne est l’une des principales portes d’entrée de l’immigration clandestine en Europe. AfricaNews/AFP
Naufrage d’un bateau en Grèce : les survivants accusent les garde-côtes grecs d’être responsables de la tragédie
Quatre personnes ayant survécu à la catastrophe du bateau de migrants au large des côtes grecques affirment que des garde-côtes grecs sont à l’origine du naufrage du bateau de pêche surchargé. On estime que jusqu’à 750 personnes, originaires pour la plupart du Pakistan, de la Syrie et d’Égypte, se trouvaient à bord lorsque le bateau a chaviré le 14 juin. Il s’agit de l’une des pires catastrophes de ces dernières années en Méditerranée. Cent quatre personnes ont survécu et 82 corps ont été retrouvés. Pour la sécurité des quatre survivants interrogés, nous ne citons pas leur nom mais nous avons vérifié leur identité auprès de plusieurs sources. Certains des hommes qui ont parlé à la BBC par téléphone sont détenus au centre d’accueil des réfugiés de Malakasa, situé à 40 km au nord-est d’Athènes, la capitale grecque. BBC
Trois cadres de la police éthiopienne assassinés dans l’Amhara
Trois cadres de la police de l’Amhara, Etat régional d’Ethiopie en proie à de récents troubles, ont été tués ces deux derniers jours par des inconnus, ont annoncé les autorités locales. « Le chef de la police du woreda (district) de Dejen, Zewudu Tadele, et le chef du Service de prévention de la criminalité, Worku Shimeles, ont été tués dans l’arrondissement de Kurar, le 3 juillet vers 14H00, par un groupe armé non identifié », indique le service de communication du district dans un post publié mardi sur Facebook. « Un chauffeur en mission avec eux a été blessé », selon le texte. L’arrondissement de Kurar est situé à environ 200 km d’Addis Abeba. … Aucun de ces meurtres n’a pour l’heure été revendiqué. La région de l’Amhara dans le nord de l’Ethiopie connaît des troubles depuis une tentative, mi-avril, des autorités fédérales éthiopiennes de démanteler ses « forces spéciales », des unités paramilitaires créées hors de tout cadre légal par de nombreux Etats régionaux depuis une quinzaine d’années. VOA/AFP
Ethiopie : « forte augmentation » de la faim au Tigré, selon l’ONU
Le nombre de personnes souffrant de malnutrition sévère au Tigré, région dévastée par la guerre du nord de l’Ethiopie, a fortement augmenté et la situation devrait empirer, selon l’ONU. Dans un rapport diffusé lundi, OCHA, l’agence humanitaire de l’ONU, estime que quelque 8,8 millions de personnes ont besoin d’aide alimentaire dans le nord de l’Ethiopie, sans compter les millions d’autres affectées par la sécheresse dans le sud et le sud-est. Un accord signé en novembre 2022 entre le gouvernement et les rebelles tigréens a mis fin à deux ans de conflit, permettant à l’aide d’arriver lentement, mais la région a signalé « une forte augmentation des cas » de patients souffrant de complications dues à la sous-nutrition. En avril 2023, par rapport à avril 2022, « les admissions pour malnutrition sévère au Tigré ont augmenté de 196% », selon le rapport, qui pointe que ces chiffres peuvent être « partiellement attribuables à un meilleur accès aux installations sanitaires ». Dans tout le pays, OCHA note une hausse de 15% des « admissions pour malnutrition aiguë » entre janvier et avril par rapport à la même période en 2022. AfricaNews/AFP
RDC: après une vague d’enlèvements, de supposés membres de réseaux devant la justice
En République démocratique du Congo (RDC), une trentaine de personnes soupçonnés d’appartenir à des réseaux de kidnappeurs sont devant la justice mercredi 5 juillet à Kinshasa, après avoir été déférée la veille devant le parquet. La population kinoise vit dans la peur d’être victime d’enlèvements notamment dans des taxis et la police accuse des magistrats de libérer trop facilement les criminels. Il y a parmi les personnes déférées des étudiantes, mais aussi des chauffeurs de taxi ou encore des criminels récidivistes. « Ce sont des bandes organisées, chacun a son rôle, un rôle à jouer. Ces gens se sont spécialisés dans le kidnapping, expliqueSylvano Kasongo, le chef de la police de Kinshasa. Ils passent avec leur voiture, enlèvent les clients, les dépouillent et puis les relâchent. Parfois, ils leur demandent des rançons. Ils prennent les cartes de crédits, le mot de passe de la banque et ils prennent l’argent. » La police s’agace du fait que dans la plupart des cas, des reconnus coupables déférés devant des parquets sont souvent relâchés après paiement d’une caution. Cette fois, le chef de la police espère que la justice fera son travail. RFI
Les difficultés de la Céni à financer les élections en RDC
La Commission électorale congolaise ne dispose pas encore des fonds nécessaires aux élections prévues le 20 décembre en RDC. En République démocratique du Congo, on est à six mois des élections, prévues le 20 décembre prochain. Denis Kadima, le président de la Céni, a commencé en fin de semaine dernière à recevoir les grandes figures de l’opposition congolaise, afin de les convaincre d’adhérer au processus électoral. Mais le calendrier prévu par les autorités risque d’être difficile à respecter car les leaders de l’opposition exigent que les opérations de vote puissent se tenir sur l’intégralité du territoire national, y compris dans les localités encore en proie aux violences, dans le Nord-Kivu et le Mai-Ndombe notamment. L’opposition rejette aussi la toute nouvelle loi de répartition des sièges électoraux, car celle-ci est basée sur un fichier électoral dont les opposants réclament un audit externe. Autre problème de taille : le financement des élections. A la sortie de son entretien avec le président de la Céni hier [03.07.23], l’ancien Premier ministre Adolphe Muzito a suggéré que la Commission électorale ne disposerait à l’heure actuelle que d’une faible partie des fonds nécessaires à l’organisation des scrutins. Or, ce problème de financement du processus électoral est réel, comme l’explique Alain Joseph Lomàdja, analyste des questions électorales, basé à Goma, dans l’est de la RDC. DW
Gabon: un rapport dénonce le bilan «peu glorieux» d’Ali Bongo
Pendant dix mois, une équipe de chercheurs, économistes et bénévoles ont enquêté sur les différentes réalisations du pouvoir gabonais durant le dernier septennat (2016-2023). Sur 105 promesses, l’enquête inédite estime que seules 13 ont été tenues, 59 sont non réalisées, les autres ne l’ont été que partiellement. Les auteurs disent vouloir aider les citoyens à faire un choix éclairé lors de la présidentielle du 26 août. « C’est un bilan peu glorieux », estime Mays Mouissi, un des auteurs du rapport. L’économiste explique que sur les 105 promesses contenues dans « Mon engagement pour un Gabon émergent », le programme du président Ali Bongo à la présidentielle de 2016, seules 13 ont été tenues. Soit un taux de réussite de seulement 12%. « Les résultats ne sont pas à la hauteur. Il y a eu trop d’occasions manquées », estime le chercheur gabonais. Le rapport a classé les 105 promesses en trois catégories, trois priorités : la paix (34 promesses), l’emploi pour tous (46 promesses) et de meilleures conditions de vie (25 promesses). Les résultats eux sont répartis selon cinq niveaux, avec donc 59% des promesses non réalisées, 20% très partiellement, 11% partiellement, 12% réalisées et 1% non évalué. RFI
Soudan du Sud : Salva Kiir candidat aux élections de 2024
Le président du Soudan du Sud, Salva Kiir, a promis mardi que les élections, déjà repoussées et dorénavant prévues l’an prochain, se tiendront comme prévu et qu’il allait concourir à la présidentielle. Salva Kiir, un important chef de guerre, est le seul président qu’ait connu le Soudan du Sud depuis qu’il a conduit le pays à l’indépendance du Soudan en 2011. Le plus jeune pays du monde est allé depuis de crise en crise et ne tient ensemble que grâce à un fragile gouvernement d’unité nationale, créé après un accord de paix entre M. Kiir et le vice-président Riek Machar. Après une période de transition, des élections devaient se tenir en février 2023, mais le gouvernement n’a pour l’instant pas respecté des clauses essentielles de l’accord entre MM. Kiir et Machar, dont la rédaction d’une Constitution. … Aucun autre candidat ne s’est déclaré pour l’instant, mais son ennemi historique Riek Machar le fera sûrement, selon les observateurs. En août, les deux leaders avaient prolongé leur gouvernement de transition de deux ans au-delà de la date prévue, évoquant certaines difficultés à mettre en œuvre leur accord de paix. AfricaNews/AFP
Tanzanie: des avocats contestent le contrat d’exploitation du port de Dar es Salaam avec les Émirats
Déjà présent dans de nombreux pays en Afrique, le géant émirati DP World s’apprête à exploiter le port de Dar es Salaam en Tanzanie. Lundi, un collectif d’avocats a saisi la Haute Cour de justice pour dénoncer les conditions de ce contrat. Ils craignent de voir la Tanzanie devenir pieds et poings liés aux Émirats. Si le gouvernement tanzanien insiste sur le caractère informel de cet accord, pour ses détracteurs, il s’agit bien d’un engagement contraignant. Car plusieurs clauses dérangent. Il y a d’abord celle de l’exclusivité. Selon cet accord, la Tanzanie cèdera le monopole non seulement du port de Dar es Salaam, mais de tous ses ports à DP World, et devra consulter Dubaï avant de faire appel à un autre prestataire. C’est ce qu’affirme ce collectif d’avocats. Il représente les citoyens tanzaniens, qui sont inquiets par rapport à la durée indéterminée de ce contrat. Autre point de crispation : les modalités de résiliation du contrat. Une clause interdit au gouvernement tanzanien d’y mettre fin en toutes circonstances. Ce qui met la Tanzanie en porte-à-faux, estime Bob Wangwe, l’un des avocats du collectif. RFI