Vingt-trois personnes ont été tuées depuis dimanche 2 février à mardi 4 février par des présumés ADF dans sept localités différentes du groupement Bangole à 96 Kilomètres de Mambasa-centre. Selon l’Administrateur du territoire de Mambasa Idriss Koma Kokodila les corps des victimes mutilés ont été découverts après l’attaque de ces hommes armés. Ce nouveau massacre attribué aux présumés rebelles Ougandais des ADF a eu lieu dans les villages de Mandumbi, Makilidou, Mbothole, Musuku-Sabwa, Masenze, Kambiasa et Sangolo dans la Chefferie des Babila-Babombi. Selon l’Administrateur de Mambasa, les assaillants venus de la forêt de Mangina au Nord-Kivu se sont introduits simultanément dans ces entités. Ils tuaient à coup de machettes toute personne rencontrée sur le passage. Au total vingt-trois corps ont déjà été ramassés, indique l’autorité territoriale. … Le Porte-Parole des FARDC en Ituri déclare que les Forces armées sont en pleine opération pour stopper ces violences des ADF qui s’intensifient en Ituri. Lundi 3 février, onze personnes ont été tuées par des présumés ADF à Ndalya au sud d’Irumu. Radio Okapi
Deux civils camerounais ont été tués dans la nuit de lundi à mardi dans une attaque perpétrée dans une localité du nord du Cameroun par des jihadistes du groupe Boko Haram, selon des sources sécuritaires. « Boko Haram a fait une incursion peu avant 2H00 (1h GMT) du matin dans le village de Mozogo », dans l’Extrême-Nord, tuant « deux personnes », a affirmé à l’AFP un officier de police dans la zone. Cette attaque intervient à moins d’une semaine des élections législatives et municipales prévues dimanche au Cameroun. L’attaque et son bilan ont été confirmés à l’AFP par un officier de l’armée joint dans la région. Les assaillants ont incendié deux motos et une vingtaine de maisons, et volé cinq motos, a détaillé l’officier de police. L’armée est intervenue sans parvenir à rattraper les jihadistes, selon cette source. … Dans l’Extrême-Nord du Cameroun, ce « regain d’attaques » a été documenté par Amnesty International dans un rapport publié en décembre. L’ONG de défense des droits humains décompte 275 personnes tuées en 2019, des civils pour la plupart. AFP
Le référendum constitutionnel se tiendra le 1er mars, et sera couplé avec les législatives. L’annonce a été faite par un communiqué de la présidence guinéenne lu sur les médias nationaux mardi soir. « J’ai signé le décret convoquant le corps électorale pour le couplage des élections législatives ainsi que le référendum pour la nouvelle Constitution en Guinée pour le 1er mars 2020 ». En un tweet, le président guinéen a confirmé ce à quoi beaucoup s’attendaient, depuis l’annonce du report au 1er mars des législatives initialement prévues le 16 février. Le décret, signé de la main d’Alpha Condé, a été lu mardi soir sur les antennes de la RTG, la télévision nationale. Dans une ordonnance prise le 29 janvier dernier, le président guinéen avait fixé les règles de ce scrutin référendaire, sans pour autant préciser la date de sa tenue. Pour être adopté, le texte soumis aux Guinéens devra recueillir plus de 50 % des suffrages exprimés. Jeune Afrique
Les évêques du Togo ont appelé le pouvoir à organiser une élection présidentielle « transparente » avant le scrutin du 22 février, dans une déclaration commune publiée mardi. L’Eglise exhorte toutes les institutions impliquées dans le processus électoral à « assumer leur rôle dans la transparence, la justice, la vérité et le respect de la mission qui leur est assignée, afin que cette élection ne soit émaillée ni de fraudes, ni d’aucune violence ». Les évêques recommandent aux électeurs de porter « en toute liberté de conscience leur choix sur celui qui à leurs yeux, paraît plus apte à conduire la destinée de notre pays ». Toutefois, ils « demandent aux membres du clergé d’éviter d’apporter leur appui, ou de désavouer des candidats au cours des célébrations eucharistiques ». Par ailleurs, les évêques dénoncent le refus par les autorités d’accréditer le Conseil épiscopal justice et paix en tant qu’observateur électoral. AFP
La commission électorale a de nouveau donné, mardi 4 février, Umaro Sissoco Embalo vainqueur de l’élection présidentielle, après une vérification des procès-verbaux du second tour demandée par la Communauté économique des États d’Afrique de l’Ouest pour tenter de sortir le pays de l’impasse politique. Un mois après le second tour du 29 décembre, l’issue demeure disputée entre Umaro Sissoco Embalo, issu de l’opposition, et Domingos Simoes Pereira, le candidat du PAIGC, le parti qui domine la vie politique bissau-guinéenne depuis des décennies. La querelle, qui dresse aussi la Commission électorale contre la Cour suprême du pays, n’est pas finie pour autant. Une nouvelle étape est franchie dans la crise bissau-guinéenne, et pourtant, l’impression de faire du sur place persiste. Après la contestation des résultats du second tour de la présidentielle par le candidat malheureux, et les recours engagés auprès de la Cour suprême, la Cédéao avait recommandé, la semaine dernière, une mesure « à titre exceptionnel ». RFI
Les deux camps qui s’opposent en Libye sont d’accord sur le principe pour transformer la trêve en un cessez-le-feu durable, a annoncé l’émissaire de l’ONU pour le pays, Ghassan Salamé, ce 4 février, à Genève. La commission militaire 5+5, composée de cinq représentants du Gouvernement d’union nationale (GNA), reconnu par l’ONU, et de cinq autres de Khalifa Haftar, l’homme fort de l’Est libyen, est réunie pour la première fois depuis le 3 février pour des négociations indirectes, pour le moment. Les représentants des deux camps ont donné leur accord de principe, mais il faut encore en trouver les modalités, selon Ghassan Salamé, l’émissaire des Nations unies dans le pays. Une trêve est entrée en vigueur dans le pays, il y a un peu plus de trois semaines, soit plus de huit mois après que Khalifa Haftar a lancé une offensive en direction de Tripoli, la capitale. Mais depuis, les deux camps s’accusent mutuellement et régulièrement de violer cette trêve. RFI
Le président algérien, Abdelmadjid Tebboune, a signé un décret graciant près de 3 500 personnes condamnées, mardi 4 février. Cette mesure de clémence ne concerne cependant pas les détenus liés au Hirak, le mouvement de contestation populaire antirégime, dont la majorité sont en attente de jugement. Le chef de l’Etat a décidé de « mesures de grâce au profit d’un premier groupe de 3 471 détenus ou non-détenus, condamnés définitivement » et dont « il ne reste de leur peine que six mois ou moins à purger », a précisé la présidence dans un communiqué cité par l’agence de presse officielle Algérie Presse Service (APS) : « Ce premier groupe sera suivi par un deuxième, qui englobera des détenus condamnés définitivement et dont il ne reste de leur peine que douze mois ou moins à purger. » Le décret ne concerne pas les personnes incarcérées pour des faits liés au Hirak, qui ébranle le pouvoir depuis bientôt un an. Le Monde avec AFP
Les autorités ivoiriennes ont saisi 411 kilogrammes de cocaïne lors d’une opération menée en mer, lundi. La drogue, dont la valeur est estimée à 40 millions de dollars, avait été convoyée à bord d’un navire en provenance du Brésil. L’opération, lancée lundi 3 février, a été suivie de près par le général Vagondo Diomandé, ministre de la Sécurité et de la protection civile, qui se trouve actuellement à l’extérieur du pays. Les forces de sécurité ivoiriennes, qui avaient obtenu « une information anonyme », sont intervenues dans les eaux territoriales au large du port d’Abidjan. La saisie est impressionnante : 411 kilogrammes de cocaïne (*) – pour une valeur estimée à 40 millions de dollars – ont été découverts à bord de trois embarcations. « La cocaïne est arrivée du Brésil à bord d’un navire marchand. La cargaison a ensuite été transbordée dans trois embarcations, dans les eaux ghanéennes », confie une source sécuritaire à Jeune Afrique. Trois Ghanéens ont été arrêtés et sont actuellement aux mains des enquêteurs. La drogue, quant à elle, a été placée sous scellés dans les locaux de la Marine ivoirienne. Jeune Afrique
La Mission de l’ONU en RDC (MONUSCO) et les Forces armées de la RDC (FARDC) ont échangé, mardi 4 février à Paida pour mettre en place un plan conjoint de protection des civils dans le territoire de Beni au Nord-Kivu. « C’est très important de rencontrer le général Fall Sikabwe, le commandant de la 3e zone de défense des Forces armées de la RDC (FARDC) et de pouvoir discuter d’un plan conjoint de protection des civils », a indiqué le général Augusto Ferreira Carlos, commandant de la Force de la MONUSCO. Le général Augusto Ferreira a rappelé que le mandat de la Mission de l’ONU en RDC (MONUSCO) a comme priorité principale la protection des civils. Pour le général Fall Sikabwe, commandant de la 3e zone de défense des FARDC, il est important de mettre en place des stratégies visant à protéger les civils. « Dans la conduite des opérations, nous avons connu un pic de tueries des civils dans la dernière semaine et cela n’a pas laissé indifférents nos amis et c’est pourquoi le commandant de la Force de la MONUSCO s’est décidé de venir nous rencontrer. Et ensemble nous essayons de mettre en place un plan pour essayer de lutter contre ces tueries et protéger efficacement la population civile », a indiqué le général Fall Sikabwe. Radio Okapi
La police du Lesotho a accusé Maesaiah Thabane, l’épouse du premier ministre, du meurtre en 2017 de la précédente épouse du chef du gouvernement. « Elle a été accusée de meurtre, ainsi que huit autres personnes qui se trouvent au Lesotho et en Afrique du Sud », a déclaré à la presse, mardi 4 février, le commissaire de police adjoint Paseka Mokete. Il a précisé que la police avait « un dossier solide » concernant l’implication de Maesaiah Thabane, 42 ans, dans le meurtre de Lipolelo Thabane. Celle-ci avait été tuée par balle en juin 2017 à Maseru, à l’âge de 58 ans, deux jours avant l’investiture de son époux, Thomas Thabane, à la tête du gouvernement de ce petit pays enclavé dans le territoire de l’Afrique du Sud. Le couple était en instance de divorce. Maesaiah Thabane, qui faisait l’objet d’un mandat d’arrêt, « a pris l’initiative de son retour », a déclaré à l’AFP le porte-parole de la police, Mpiti Mopeli. Elle a été « cueillie à la frontière » avec l’Afrique du Sud à la suite d’un accord entre son avocat et la police, a-t-il précisé. Le Monde avec AFP
Alors que la campagne électorale entre cette semaine dans sa dernière ligne droite, les populations des quartiers enclavés de Yaoundé, la capitale du Cameroun, réclament de meilleures conditions de vie et promettent un vote sanction le 9 février prochain. Ces populations dénoncent le manque de routes, d’éclairage public, de l’eau courante au moment où les Camerounais s’apprêtent à élire de nouveaux députés et conseillers municipaux. « Je ne vote pas, les élus ne réalisent rien, chacun cherche seulement ses intérêts et après, ils partent », regrette Maurice, la cinquantaine. Il fait partie de ces électeurs en colère dans le 5e arrondissement de Yaoundé. Comme lui, les résidents du quartier Nkolmesseng dénoncent l’absence d’infrastructures routières depuis plus d’une vingtaine d’années. « Ceux que nous avons élus la fois dernière nous ont promis qu’ils allaient arranger notre route. Mais nous roulons toujours sur la même poussière », commente sous anonymat un conducteur de moto au lieu-dit « Carrefour lycée bilingue d’Essos ». « C’est le moment de changer, nous voulons voter pour quelqu’un qui peut nous mettre aussi à l’aise », ajoute-t-il, exaspéré. VOA
L’invasion massive de criquets qui frappe les pays de la Corne de l’Afrique, d’une ampleur hors norme, a été accentuée par les conséquences du dérèglement climatique. Cyril Ferrand, à la tête de l’équipe de résilience pour l’Afrique de l’Est de la FAO, décrypte les causes et conséquences de ce fléau. La Corne de l’Afrique fait face depuis plusieurs semaines à une invasion de criquets pèlerins. Des essaims d’insectes, de plus en plus imposants, dévorent les plantes sur leur passage. Si l’Afrique est régulièrement confrontée à pareilles invasions – comme au Sahel entre 2003 et 2005, et à Madagascar de 2013 à 2015 – , cette présence de criquets à cette période de l’année en Afrique de l’Est est accentuée par des facteurs climatiques. Un seul de ces essaims couvre une surface de 2400 km², soit la taille du Luxembourg, d’après l’Agence des Nations unies pour l’agriculture et l’alimentation (FAO), en première ligne dans la lutte contre ces insectes. Jeune Afrique
L’Institut Pasteur de Dakar, désigné par l’Union africaine comme un des deux centres de référence en Afrique pour la détection du nouveau coronavirus apparu en Chine, reçoit en fin de semaine des experts de 15 pays du continent afin de les préparer à faire face à la maladie. Le bilan de l’épidémie du coronavirus en Chine est monté mercredi à près de 500 morts, sur plus de 24.000 cas confirmés dans le pays. Il s’est propagé à une vingtaine de pays, où quelque 200 cas de contamination ont été enregistrés. L’Afrique est pour l’heure épargnée, mais les gouvernements du continent ont renforcé les mesures de prévention, notamment dans les ports et les aéroports. Pouvoir compter sur des diagnostics rapides et fiables sera essentiel en cas de suspicion, mais tous les pays africains ne disposent pas des capacités adéquates. A Dakar, derrière la façade blanche de l’Institut Pasteur, les membres du personnel scientifique en combinaison intégrale, travaillent depuis plusieurs jours sur la nouvelle maladie dans des laboratoires sécurisés. AFP