Nigeria : 10 morts et 13 otages après l’attaque d’une mosquée dans le nord-ouest
Au moins dix personnes ont été tuées et treize autres enlevées, samedi soir, lors d’une attaque par des hommes armés contre une mosquée dans le nord du Nigeria, Etat de Katsina, selon la police et des témoins. Samedi, tard dans la soirée, des hommes armés « ont attaqué la mosquée du village de Maigamji, dans le district de Funtua, et ont enlevé 19 fidèles après avoir tiré et blessé l’imam et un autre fidèle » pendant la prière du soir, a déclaré Gambo Isah, porte-parole de la police de l’État de Katsina. « Nos hommes se sont lancés à la poursuite des bandits et ont réussi à sauver six des fidèles des mains de leurs ravisseurs tandis que des efforts sont en cours pour libérer les 13 autres », a-t-il ajouté. Au moins dix personnes ont été tuées dont l’imam Alhaji Suleiman Habibu. Selon Usman Ali, les assaillants sont arrivés à moto, ont encerclé la mosquée et ont commencé à tirer. Sahel-Intelligence
Burkina: six civils tués dans une attaque près du Ghana et du Togo
Six civils, dont quatre enseignants, ont été tués dimanche lors d’une attaque de jihadistes présumés à Bittou, ville du Burkina Faso proche des frontières du Ghana et du Togo. Dimanche en fin d’après-midi « un groupe d’hommes armés à fait irruption » dans un quartier de Bittou « et ouvert le feu sur un regroupement de travailleurs: le bilan est de six morts », a indiqué à l’AFP une source sécuritaire. « Les forces de défense et de sécurité ainsi que des Volontaires pour la défense de la patrie » (VDP), des supplétifs civils de l’armée, « se sont aussitôt mis aux trousses des ces terroristes qui se sont ont repliés vers la forêt de Nouhao » proche, selon cette source. Confirmant l’attaque et le bilan, la coordination régionale de la Fédération des syndicats nationaux des travailleurs de l’éducation et de la recherche (F-Synter), a précisé dans un communiqué que quatre professeurs du lycée départemental de Bittou, dont le proviseur, figuraient parmi les victimes. VOA
La Cédéao veut créer une force régionale face au jihadisme et aux coups d’État
Les dirigeants de la Communauté économique des États d’Afrique de l’Ouest (Cédéao) se sont engagés dimanche à créer une force de maintien de la paix régionale dans l’espoir de ramener un peu de stabilité et de sécurité dans une région où les coups d’État se multiplient. Ils ont par ailleurs demandé au Mali de libérer d’ici à la fin du mois les 46 soldats ivoiriens détenus depuis juillet, sous peine de sanctions supplémentaires. Les dirigeants d’Afrique de l’Ouest ont décidé, dimanche 4 décembre à Abuja, la création d’une force régionale vouée à intervenir non seulement contre le jihadisme, mais aussi en cas de coup d’État, comme la région en a connu plusieurs depuis deux ans. Les chefs des États membres de la Communauté économique des États d’Afrique de l’Ouest (Cédéao) ou leurs représentants réunis en sommet ont aussi exigé que la junte au pouvoir au Mali libère avant le 1er janvier 46 soldats ivoiriens prisonniers depuis juillet, a déclaré à des journalistes Omar Touray, président de la commission de la Cédéao. … L’insécurité est un facteur primordial des coups d’État militaires qui ont secoué la région depuis 2020, au Mali, au Burkina et, pour d’autres raisons, en Guinée. Des responsables militaires de la région se réuniront dans la deuxième moitié de janvier pour discuter des modalités d’établissement de la force régionale, a déclaré Omar Touray. France24
La CEDEAO exige que le Mali libère 46 soldats ivoiriens avant janvier 2023
Les dirigeants des Etats d’Afrique de l’Ouest réunis en sommet dimanche à Abuja ont exigé de la junte au pouvoir au Mali qu’elle libère avant janvier 46 soldats ivoiriens prisonniers depuis juillet sous peine de sanctions, ont indiqué des responsables ouest-africains. « Nous demandons aux autorités maliennes au plus tard au 1er janvier 2023 la libération des soldats ivoiriens », a dit à des journalistes Omar Touray, président de la commission de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao). A défaut, la Cédéao prendra des sanctions, a dit un diplomate ouest-africain sous le couvert de l’anonymat. M. Touray a également déclaré que la Cédéao se réservait la possibilité d’agir si les soldats ne recouvraient pas la liberté avant le 1er janvier. Le président togolais Faure Gnassingbé, qui joue les bons offices entre le Mali et la Côte d’Ivoire dans cette crise, se rendra au Mali pour « exiger » la libération des soldats, a ajouté le diplomate ouest-africain. Le Mali livre un bras de fer à la Côte d’Ivoire et la Cédéao depuis qu’il a arrêté le 10 juillet 49 soldats ivoiriens à leur arrivée à Bamako. Trois ont été relâchés depuis. AfricaNews/AFP
Le Burkina ordonne « la suspension immédiate » de RFI « jusqu’à nouvel ordre »
Le Burkina Faso a ordonné samedi « la suspension immédiate et jusqu’à nouvel ordre » de Radio France Internationale (RFI), lui reprochant notamment d’avoir relayé un « message d’intimidation » attribué à un « chef terroriste », a annoncé le porte-parole du gouvernement burkinabè. En ayant relayé ce message, RFI « contribue ainsi à une manoeuvre désespérée des groupes terroristes en vue de dissuader les milliers de Burkinabè mobilisés pour la défense de la Patrie », indique un communiqué signé du porte-parole, Jean Emmanuel Ouedraogo. Au début de la semaine, le Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (GSIM, affilié à Al-Qaïda), avait diffusé une vidéo dans laquelle l’un de ses chefs au Burkina Faso menaçait de s’attaquer à des villages défendus par des Volontaires de la défense de la patrie (VDP), supplétifs civils de l’armée, qui vient d’en recruter 90.000 en trois semaines pour faire face à la recrudescence des attaques jihadistes. RTBF
Mali: le décret qui permettait de remplacer Choguel Maïga à la primature a été abrogé
Au Mali, le chef de la junte au pouvoir Assimi Goïta a abrogé le décret nommant le colonel Abdoulaye Maïga Premier ministre par intérim, ouvrant la voie au retour de Choguel Maïga à la tête du gouvernement. L’annonce a été faite dimanche 4 décembre dans la soirée par les autorités à la télévision nationale. Nommé Premier ministre en juin 2021, Choguel Maïga avait été écarté de son poste et remplacé par le ministre de l’Administration du territoire et de la Décentralisation à la suite d’un accident cardio-vasculaire qui l’avait conduit dans un hôpital, il y a un peu moins de quatre mois. De retour sur la scène politique il y a une dizaine de jours, l’ancien Premier ministre avait déclaré, après avoir rencontré le président de la transition, le colonel Assimi Goïta, que « Par la grâce d’Allah, après trois mois d’absence, me revoici parmi vous, en possession de mes capacités physiques et intellectuelles ». RFI
Soudan : militaires et civils signent un accord pour mettre fin à la crise politique
Les dirigeants militaires et civils soudanais ont signé lundi un premier accord visant à mettre fin à une crise profonde qui sévit dans ce pays d’Afrique du Nord-Est depuis le coup d’Etat il y a un peu plus d’un an. L’accord, qui s’inscrit dans un processus politique en deux phases, intervient après le putsch du général Abdel Fattah al-Burhane le 25 octobre 2021, qui a fait dérailler la transition vers un régime civil. Parmi les signataires figurent le général Burhane ainsi que plusieurs groupes civils, notamment les Forces pour la liberté et le changement, évincés par le coup d’Etat. RTBF
Massacre en RDC: début d’un deuil national de trois jours
Au moins 50 civils ont été massacrés mardi dans le territoire de Rutshuru. Les rebelles du M23 nient être les auteurs de cette tuerie. Un deuil national de trois jours a débuté samedi en République démocratique du Congo après le massacre présumé de civils dans l’est du pays pour lequel le gouvernement évoque maintenant un bilan de « plus d’une centaine » de morts. L’armée et les autorités de la RDC avaient accusé jeudi les rebelles du M23 d’avoir « lâchement assassiné » au moins 50 civils deux jours auparavant à Kishishe, un village du territoire de Rutshuru situé à environ 70 km au nord de Goma, chef-lieu de la province du Nord-Kivu. Le M23 a contesté être l’auteur de cette tuerie, dont le bilan est difficile à établir de source indépendante faute d’accès à cette zone sous contrôle rebelle. VOA
Pour Félix Tshisekedi, « C’est le régime rwandais, avec Paul Kagame à sa tête, qui est l’ennemi de la RDC, et non son peuple »
« Ça ne sert à rien de regarder le Rwandais comme un ennemi. C’est le régime rwandais avec Paul Kagame à sa tête qui est l’ennemi de la RDC. Les Rwandais et les Rwandaises sont nos frères et sœurs. D’ailleurs, ils ont besoin de notre aide pour se libérer, parce qu’ils sont muselés ». Ces propos du Président Félix-Antoine Tshisekedi ont été prononcés le samedi 3 décembre à la cité de l’Union africaine. C’était à l’occasion de la réception qu’il a offerte à près de 250 délégués des jeunes des 26 provinces de la RDC. Ces jeunes sont venus à Kinshasa pour prendre part, le 30 novembre dernier, à une rencontre organisée par le Conseil national de la jeunesse. Félix Tshisekedi encourage la jeunesse à se mobiliser contre l’agression orchestrée par le Rwanda sous couvert du M23. Il rappelle que les Rwandais « ont besoin de notre solidarité pour se débarrasser de ces genres de dirigeants rétrogrades comme Paul Kagame ». … Cette déclaration du Président Félix-Antoine Tshisekedi devant les jeunes intervient quelques jours après le discours du Président rwandais Paul Kagame, devant les parlementaires. Dans certains extraits exploités par les médias, Paul Kagame avait accusé la Président Tshisekedi de retarder les prochaines élections en prenant le prétexte de la guerre que mènerait le Rwanda en RDC, par l’intermédiaire du M23. Radio Okapi
Éthiopie : les rebelles du Tigré affirment avoir « désengagé » 65 % de leurs combattants du front
Environ 65 % des combattants rebelles ont été « désengagés » des lignes de front dans la région du Tigré, un mois après un accord de paix signé avec le gouvernement fédéral éthiopien, a annoncé le commandant en chef des forces rebelles. C’était l’une des mesures prévues par les deux camps lors des pourparlers. Les rebelles de la région du Tigré ont affirmé procéder au « désengagement » de leurs combattants, conformément à un accord de paix signé début novembre avec le gouvernement fédéral éthiopien, et avoir retiré 65 % de leurs combattants des lignes de front. Le retrait et le désarmement des forces tigréennes sont une disposition-clé de l’accord signé le 2 novembre à Pretoria pour mettre fin à la guerre qui a ravagé, depuis deux ans, le nord de l’Éthiopie. Le texte prévoit également le rétablissement de l’autorité fédérale au Tigré et la réouverture des accès à cette région plongée dans une situation humanitaire catastrophique. France24
Au Maroc, une manifestation contre « la vie chère et la répression » politique
A l’appel d’organisations de gauche, entre 1 200 et 3 000 Marocains ont manifesté contre « la vie chère et la répression » politique, dimanche 4 décembre à Rabat, sur fond d’accélération de l’inflation et de montée de la grogne sociale. Cette marche nationale, l’une des plus importantes des derniers mois, a rassemblé entre 1 200 et 1 500 personnes dans le centre de la capitale, selon une estimation de la Direction générale de la sûreté nationale (DGSN). Des journalistes présents ont quant à eux évalué la foule à environ 3 000 protestataires. La manifestation était organisée par le Front social marocain (FSM), qui fédère des partis politiques et des organisations syndicales de gauche. Le Monde
USA : L’Algérie sur la liste noire des atteintes à la liberté de religion
Les Etats Unis d’Amérique (USA) ont maintenu le Pouvoir algérien sur sa liste noire des pays « particulièrement préoccupants » en matière de liberté religieuse. Le chef de la diplomatie américaine Antony Blinken, dans un communiqué, a également annoncé que Cuba, le Nicaragua, ainsi que le groupe russe de mercenaires Wagner ont été ajoutés sur cette liste de surveillance, pour avoir commis ou toléré des violations particulièrement graves de la liberté de religion. Les violations de la liberté de religion « sèment la division, sapent la sécurité économique, et menacent la stabilité politique et la paix », affirme Antony Blinken. « Dans le monde entier, des gouvernements et des acteurs non étatiques harcèlent, menacent, emprisonnent et même tuent des personnes en raison de leurs croyances », a précisé Blinken dans son communiqué. Le secrétaire d’Etat a gardé sur cette liste l’ensemble des Etats qui y étaient déjà présents en 2021: la Chine, l’Erythrée, l’Iran, la Birmanie, la Corée du Nord, le Pakistan, la Russie, l’Arabie saoudite, le Tadjikistan et le Turkménistan. Sahel-Intelligence
Harare, la ville la plus chère de l’Afrique en 2022
Dans un rapport sur le coût de la vie, le magazine The Economist révèle les villes où le coût de la vie est le plus élevé, et celles où le coût y est bas. En Afrique, la capitale du Zimbabwe, Harare, est en tête du classement. En 2022, le monde entier a vu l’inflation s’installer. Les prix dans les grandes villes du monde ont augmenté en moyenne de 8,1 % au cours de cette année, selon la dernière enquête mondiale sur le coût de la vie de Economist Intelligence Unit (EIU). Dans le classement africain, c’est la capitale du Zimbabwe, Harare, qui arrive en tête, devançant Dubaï ou encore Doha dans le Moyen-Orient. A l’inverse Tripoli, en Libye, est l’une des villes africaines les plus abordables, devançant Tunis, aussi très abordable pour les habitants. … Dans l’ensemble, l’enquête, qui compare les prix de plus de 200 produits et services dans plus de 170 villes, révèle que le coût de la vie augmente à son rythme le plus rapide depuis au moins 20 ans. VOA
Congo-Brazzaville: les services municipaux de six grandes villes en grève illimitée
L’Union des syndicats des six grandes mairies du Congo, dont Brazzaville et Pointe-Noire, a déclenché, depuis le 1er décembre, un mouvement de grève générale illimitée pour réclamer des meilleures conditions de travail et le paiement de plusieurs années d’arriérés de salaires. Une situation qui pénalise les usagers qui n’arrivent pas à se faire délivrer certains documents comme les extraits d’actes de naissance ou encore récupérer les corps dans les morgues municipales par exemple. Dans les services municipaux, depuis cinq jours, il est impossible d’avoir accès à certains services. Les portes de la morgue municipale de Brazzaville, par exemple, sont fermées, ce qui empêche les familles de récupérer les corps de leurs proches décédés. RFI
Sierra Leone : rare dans les stations-service, l’essence se vend au marché noir
La Sierra Leone traverse depuis plusieurs mois des pénuries de carburant qui provoquent de longues files d’attente dans les stations-services. En mars dernier, le gouvernement a plafonné le prix du litre à 1,14 dollar, mais avec la pénurie dans les stations-service, les chauffeurs de moto-taxi ou de tricycle appelés « Kékés » sont obligés de se tourner vers le marché noir ou le prix du litre est plus élevé. « Si j’arrive à la station-service et qu’il n’y a pas d’essence, je vais aller au marché noir, le Jebu, où les gens le vendent en bouteille. Ils le vendent au marché noir à 1.63 dollar pour un litre. 1.63 dollar pour 1 litre au marché noir » explique ce chauffeur. Pour faire face à cette période de pénurie aggravée de carburant et à la cherté du litre, plusieurs chauffeurs ont choisi d’augmenter le prix des courses. AfricaNews
« Quand je suis sur scène, j’ai l’impression de contribuer à construire ce pays » : avec les comédiens de stand-up au Soudan du Sud
Les vendeurs de pop-corn ont allumé leurs machines bien avant l’arrivée des premiers spectateurs. Chaque jeudi en fin d’après-midi, ils sont entre 1 500 et 2 000 à affluer de toute la capitale sud-soudanaise, Juba, pour prendre place à l’intérieur du grand amphithéâtre du Centre culturel Nyakuron et assister au Kilkilu Ana Comedy Show, le rendez-vous hebdomadaire des comédiens de stand-up sud-soudanais. Kilkilu Ana, qui signifie « chatouille-moi » en arabe local, est devenu une véritable pépinière du rire au Soudan du Sud. « Il n’y avait absolument rien d’équivalent lorsque nous l’avons créé », confie son fondateur, Isaac Lumori, 43 ans, un musicien connu sous le nom de McLumoex, pionnier du divertissement dans le plus jeune pays du monde. L’aventure démarre en 2014, quelques mois après les combats de décembre 2013 qui avaient dévasté Juba et marqué le début d’une guerre civile au Soudan du Sud. « Nous voulions tenter de faire sourire ceux qui avaient perdu des proches dans les violences », se souvient celui qui finance ses activités artistiques grâce à son métier d’ingénieur des télécommunications. Le Monde