Au moins 58 migrants sont morts jeudi dans le naufrage d’un bateau au large du nord de la Mauritanie, a annoncé l’Organisation internationale pour les migrations (OIM). Le naufrage a eu lieu alors que l’embarcation approchait les côtes mauritaniennes, a indiqué l’OIM dans un communiqué. Selon l’agence onusienne, 83 passagers ont réussi à rejoindre la côte à la nage. Le bateau était parti de Gambie le 27 novembre. Les rescapés, actuellement dans la ville de Nouadhibou, reçoivent une assistance des autorités mauritaniennes, de l’OIM et du Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR). « Les autorités mauritaniennes coopèrent de façon efficace avec les agences présentes à Nouadhibou », a déclaré Laura Lungarotti, Cheffe de mission de l’OIM en Mauritanie. Les survivants ont dit à des employés de l’OIM qu’au moins 150 personnes, dont des femmes et des enfants, étaient à bord. « Ils ont dit que l’embarcation manquait de carburant lorsqu’elle s’est approchée de ce pays du nord-ouest de l’Afrique », a précisé l’agence onusienne. ONU Info
Un pétrolier grec battant pavillon hongkongais a été attaqué, mardi, par des pirates, au large du Nigeria. Dix-neuf membres d’équipage, dont 18 Indiens et un Turc, ont été enlevés. Des pirates ont enlevé 19 membres d’équipage d’un pétrolier au large du Nigeria, a-t-on appris jeudi 5 décembre, signe de l’aggravation de la piraterie dans la région. Le navire a été attaqué le 3 décembre et 18 Indiens et un Turc, membres de l’équipage, ont été capturés, a déclaré un responsable. Sept autres membres d’équipage sont restés à bord du navire. Ni le navire ni la cargaison n’ont été endommagés. Le secteur des transports maritimes a mis en garde ces derniers mois contre le risque croissant pour les marins naviguant dans le Golfe de la Guinée, en particulier autour du Nigeria, d’enlèvements commis par des gangs de pirates. France24
Les Etats-Unis vont nommer un ambassadeur au Soudan pour la première fois depuis 23 ans, a annoncé mercredi le chef de la diplomatie américaine Mike Pompeo. « Les Etats-Unis et le Soudan ont décidé d’engager le processus visant à échanger des ambassadeurs après 23 ans », a-t-il déclaré dans un communiqué. « Cette décision est un pas en avant important dans le renforcement des relations bilatérales américano-soudanaises, particulièrement au moment où un gouvernement de transition dirigé par un civil met en oeuvre de vastes réformes », a-t-il ajouté. Le Premier ministre de ce gouvernement, Abdallah Hamdok, a été reçu mercredi au département d’Etat par l’un des adjoints de Mike Pompeo. Il s’agit d’une visite officielle historique pour un chef d’Etat ou de gouvernement soudanais à Washington, la première depuis 1985. Les relations ont ensuite été au plus bas pendant les 30 années de régime du président soudanais Omar el-Béchir, renversé au printemps sous la pression de la rue. AFP
Le Conseil de sécurité des Nations Unies a adopté mercredi, à l’unanimité la résolution 2500 renouvelant l’autorisation des mesures de lutte contre la piraterie en Somalie jusqu’en décembre 2020. Elaborée par les Etats-Unis, la résolution a décidé de renouveler pour 12 mois l’autorisation accordée aux Etats et aux organisations régionales coopérant avec la Somalie d’entrer dans les eaux territoriales somaliennes et d’utiliser tous les moyens nécessaires pour réprimer les actes de piraterie et les vols à main armée en mer. Elle a également décidé de renouveler l’autorisation pour ces acteurs coopérant avec la Somalie de prendre ces mesures aux mêmes fins sur le territoire somalien (sur terre), à la demande de la Somalie, tout en soulignant que ces mesures sont conformes au droit international humanitaire et au droit relatif aux droits de l’homme applicables. Sahel Intelligence
Selon l’armée congolaise, un casque bleu de la Mission des nations unies au Congo (Monusco), a été retrouvé près de Beni, dans l’est de la République démocratique du Congo. « Les Forces armées de la République démocratique du Congo ont partagé ces informations avec nous et nous allons suivre ce dossier conformément à nos procédures », a indiqué de son côté un porte-parole de la Monusco. L’armée congolaise affirme avoir retrouvé le corps une date non précisée dans la région de Beni, où elle a annoncé le 30 octobre des opérations contre les groupes armés, en particulier les Forces démocratiques alliées (ADF). Les Casques bleus ont annoncé depuis lundi qu’ils s’étaient joints à ses opérations, avec leurs éléments de la brigade d’intervention dans la région (Afrique du Sud, Tanzanie, Malawi). Jeune Afrique avec AFP
Au départ, Mahmat Nour Ahamat Ibedou a été convoqué pour diffamation suite à une plainte de Bokhit Bahar Bahar Itno, membre de la famille du chef de l’État tchadien. Ceci suite à un communiqué de presse, publié le 10 novembre dernier, dans lequel son organisation a accusé Bokhit Mahamat Itno, membre de la famille du président tchadien, d’avoir enlevé et torturé trois jeunes hommes. Le 4 décembre, la police a requalifié cependant l’infraction de diffamation en délit de meurtre et complicité de meurtre. Ibedou voit sa garde à vue prolongée jusqu’à ce jeudi matin. Pour Abdelkerim Yacoub Koundougoumi, activiste tchadien résidant en France, Mahamat Nour Ahlmat Ibédou paie le prix de sa lutte pour la défense des droits humains au Tchad. « Ce régime s’acharne aujourd’hui contre Ibedou, parce qu’Ibedou fait partie de ces rares défenseurs des droits humains qui sont restés droit dans leurs bottes face aux menaces, aux intimidations que ce régime utilise pour faire taire les voix des défenseurs des droits humains qui défendent nos droits dans des conditions incroyablement difficiles. Ibedou fait partie de ces rares voix qui rendent visibles les victimes de ce régime. » DW
Les libertés fondamentales reculent en Tanzanie depuis l’arrivée au pouvoir du président John Magufuli, en 2015. À la mi-novembre, la Tanzanie a franchi un nouveau cap en se retirant de la Cour africaine des droits de l’homme et des peuples. Le procès du journaliste Érick Kabendera, emprisonné depuis fin juillet a, une nouvelle fois, été reporté. Il est désormais attendu au tribunal le 18 décembre. Il est poursuivi pour évasion fiscale et blanchiment d’argent. Pour les défenseurs des droits de l’homme, il s’agit d’un prétexte pour museler la presse. Cette « affaire » met en lumière le recul des libertés fondamentales depuis l’arrivée au pouvoir du président John Magufuli. La Cour africaine des droits de l’homme et des peuples siège en Tanzanie, mais les ressortissants de ce pays n’ont plus le droit de la saisir. La Tanzanie l’a fait savoir à l’Union africaine, à la mi-novembre. Il suffisait de la notifier pour que soit actée la décision. Pour l’ONG Amnesty International, il s’agit d’« une preuve de plus de l’hostilité croissante du gouvernement tanzanien à l’égard des droits humains et de leurs défenseures. » RFI
Depuis près de deux décennies, le continent africain assiste à une concentration de forces militaires étrangères sur son sol. La lutte contre le terrorisme et la défense des intérêts commerciaux et économiques sont aujourd’hui les principaux moteurs des interventions étrangères en Afrique. Les puissances occidentales ne sont plus les seules à tenter d’affirmer leur influence sur le théâtre africain. Alors que la bataille anti-jihadiste que les forces françaises de « Barkhane » mènent en Afrique s’enlise, le président français Emmanuel Macron a proposé de réexaminer la stratégie militaire de son armée au Sahel. L’une des options étudiées consisterait à mettre en place une coalition franco-européenne pour combattre ensemble avec les autres Européens le terrorisme en Afrique. Si cette option devait se concrétiser, cela augmenterait les effectifs des armées étrangères déjà présentes sur le sol africain. … L’Afrique est-elle en passe de devenir un nouvel enjeu militaire ? Quels sont les pays de provenance des militaires étrangers présents en Afrique ? Combien sont-ils ? Quelles sont leurs missions ? Éléments de réponses, en commençant par la France et les États-Unis qui possèdent des dispositifs militaires les plus élaborés et structurés sur le continent africain. RFI
Emmanuel Macron a annoncé qu’il invitait les présidents des cinq pays de la région le 16 décembre à Pau dans le sud de la France. Objectif : que ces derniers clarifient leur position quant à la présence française sur place et ce à l’heure où le sentiment anti-français grandit dans plusieurs pays sahéliens. C’est une déclaration du président français concernant la présence française au Sahel qui n’est pas passée inaperçue à l’issue du sommet de l’Otan cet après-midi à Londres. « J’attends d’eux qu’ils clarifient et formalisent leur demande à l’égard de la France et de la communauté internationale. Souhaitent-ils notre présence ? Ont-ils besoin de nous ? Je veux des réponses claires et assumées sur ces questions. » Neuf jours après la mort de 13 soldats français au Mali, c’est un message d’une rare fermeté qu’a fait passer mercredi après-midi Emmanuel Macron à ses homologues sahéliens. Depuis Londres, le président français a appelé à ce que chacun d’eux clarifie sa position quant à la présence française sur place. À l’heure où le sentiment anti-français progresse, sentiment parfois porté, a dit Emmanuel Macron, par des responsables politiques… RFI
La présence de l’opération française Barkhane, qui mobilise 4.500 hommes dans la bande sahélo-saharienne, est un terreau fertile pour de nombreuses rumeurs en Afrique de l’Ouest, où elles rencontrent un fort écho sur les réseaux sociaux et entraînent des milliers de commentaires nourris d’un fort sentiment antifrançais. 1. Photos d’Azerbaïdjan ou de jeux vidéo pour illustrer la collision des hélicoptères. Après la collision le 25 novembre au Mali de deux hélicoptères ayant entraîné la mort de 13 soldats français, de nombreuses images prétendant montrer les débris des appareils ou leur collision sont apparues sur des pages Facebook maliennes. Elles ont été partagées des milliers de fois, du Burkina Faso à la Côte d’Ivoire, en passant par le Sénégal. Au nombre d’entre elles, des photographies prises en Argentine lors du tournage d’un jeu télévisé, en Irak, en Azerbaïdjan ou… des images extraites d’un jeu vidéo. Mais toutes étaient étrangères à cet accident, survenu par une nuit noire dans une zone inaccessible à la presse. AFP
La police togolaise a arrêté 18 personnes soupçonnées d’avoir participé le 23 novembre à des agressions contre des gendarmes à Lomé et à Sokodé, dans le centre du pays, a indiqué mardi le directeur de la police. Des individus armés de machettes et de gourdins avaient attaqué des gendarmes à Agoè, dans la banlieue nord de Lomé, et à Sokodé, blessant cinq gendarmes dont un a depuis succombé à ses blessures. « L’enquête nous a permis à ce jour d’interpeller 18 personnes : 15 à Lomé, 2 à Sokodé et 1 à Sogankopé (Ghana). Elles appartiennent à un mouvement dénommé +Tigre révolution+, créé il y a environ un an par un Togolais résidant en Belgique », a déclaré le directeur de la police, le lieutenant-colonel Yaovi Okpaoul, devant des journalistes. Selon lui, les membres du mouvement sont recrutés lors des réunions du Parti National Panafricain (PNP), l’un des principaux partis de l’opposition dont le leader, Tikpi Atchadam, vit en exil et dit craindre pour sa sécurité. … Début mai, les députés togolais avaient voté une révision constitutionnelle qui permet au président Gnassingbé de se représenter en 2020 et 2025, et de bénéficier d’une immunité à vie « pour les actes posés pendant les mandats présidentiels ». AFP
Le viol, bientôt un crime au Sénégal ? Grâce au projet de loi commandé par Macky Sall, le pays s’y achemine. Lors du dernier conseil des ministres, mercredi 27 novembre, décision a en effet été prise de modifier la loi 65-60 du 21 juillet 1965 en durcissant « la répression du viol et de la pédophilie », avec « des sanctions pouvant aller jusqu’à la réclusion criminelle à perpétuité ». Dans la législation actuelle, le viol, à savoir un acte sexuel commis avec violence, contrainte, menace ou surprise, n’est qu’un délit, passible de cinq à dix ans de prison. Le projet de loi a été préparé par le ministre de la Justice, après une demande du président sénégalais le 3 juin dernier. Macky Sall avait alors réagi à la colère exprimée par la société civile à la suite de la mort de Bineta Camara, 23 ans, étranglée dans la maison familiale de Tambacounda le 18 mai par un agresseur qui a d’abord tenté de la violer. Le Point
Les besoins d’assistance humanitaire ne cessent d’augmenter et atteindront 29 milliards de dollars (26,1 milliards d’euros) en 2020, ont annoncé les Nations unies, mercredi 4 décembre, en lançant leur appel de fonds annuel. Cet argent doit permettre de faire face à une cinquantaine de crises dans le monde touchant un nombre record de 168 millions de personnes, dont la moitié en Afrique. Faute de moyens suffisants, l’ONU prévoit déjà qu’elle devra cibler son aide sur celles qui se trouvent dans les situations les plus difficiles. A côté des drames du Yémen (80 % de la population touchée) et de la Syrie (près de 12 millions de déplacés internes et externes), le Sahel (du Mali à la Somalie) et l’Afrique centrale concentrent les plus lourdes opérations programmées par les agences humanitaires. En un an, le nombre de personnes ayant besoin d’assistance a augmenté de près de 15 millions en Afrique subsaharienne. Il s’agit de la plus forte hausse régionale, relève les experts d’OCHA (Bureau de la coordination des affaires humanitaires de l’ONU). Le Monde