Mali: L’Etat veut dissoudre le parti d’opposition PSDA
Au Mali, le Parti socialiste démocrate africain (PSDA), membre de la plateforme d’opposition « Appel du 20 Février pour sauver le Mali », est assigné en justice ce mercredi. L’audience est prévue ce mercredi 5 avril à la mi-journée. Écoutez Maître Dama Coulibaly, l’un des avocats du parti PSDA. C’est le ministère malien de l’Administration territoriale qui est à l’origine de la procédure, après des propos tenus sur notre antenne RFI par le président de ce parti. Le 30 octobre dernier, il y a cinq mois, Ismaël Sacko critiquait le Premier ministre Choguel Maïga, l’accusant notamment d’être « ingrat », « imbus » et « pleurnichard ». De quoi susciter l’ire de Bamako, qui considère que ces propos relèvent de l’ « insulte », de « l’atteinte à l’ordre public et à la souveraineté nationale », et demande donc la dissolution du parti. RFI
Au Burkina Faso, un habitant sur cinq a besoin d’aide humanitaire
La situation humanitaire au Burkina Faso est plus préoccupante que jamais cette année, ont alerté mardi les agences humanitaires de l’ONU qui ont lancé leur Plan de réponse humanitaire 2023, avec un financement requis de 877 millions de dollars pour une aide prioritaire. Selon le Bureau de coordination des affaires humanitaires de l’ONU (OCHA), les besoins des personnes affectées ont augmenté à la fois en termes de gravité et d’échelle géographique par rapport à 2022. Un Burkinabè sur 5, soit 4,7 millions de personnes ont besoin d’aide humanitaire. Environ une personne sur 10, soit près de deux million de personnes se sont déplacées à l’intérieur du pays à la date du 31 décembre 2022. « La situation humanitaire au Burkina Faso en 2023 est plus préoccupante que jamais. Ce plan est caractérisé par une priorisation très stricte, ciblant 3,1 millions de femmes, hommes, et enfants qui éprouvent des besoins aigus et urgents, », a déclaré dans un communiqué Abdouraouf Gnon-Kondé, Coordonnateur humanitaire par intérim de l’ONU au Burkina Faso. ONU Info
Algérie : Le peuple continue de subir la violence de Chengriha et Tebboune
Les services sécuritaires algériens continuent à arrêter et à incarcérer des activistes de la société civile qui expriment en ligne des opinions critiques ou qui avaient participé à des manifestations. Avec un rare acharnement, la junte intensifie les poursuites contre des journalistes et des militants et militantes pacifiques sur la base de la législation antiterroriste. De même qu’elle continue de dissoudre, ou menacer de dissolution, des associations. Cette vague répressive est vivement dénoncée par Amnesty International et Human Rights Watch. Même les activistes pacifiques de la diaspora algérienne vivent dans la peur. Des avocats ont également été traduits en justice pour avoir défendu des militants politiques ou avoir dénoncé des morts suspectes en détention. Sahel-Intelligence
Médecins sans frontières appelle à un sursaut international face à la situation « alarmante » au Nord-Kivu
L’ONG Médecins sans frontières (MSF) appelle, dans un communiqué, à un sursaut international face à l’ampleur de la crise humanitaire au Nord-Kivu, dans l’est de la République démocratique du Congo (RDC). Environ un million de personnes vivent dans des conditions désastreuses après avoir été contraintes de quitter leur foyer ces 12 derniers mois pour fuir les combats liés à la résurgence du groupe armé M23, qui occupe de larges pans de cette province. Les combats entre les rebelles du M23 et l’armée congolaise se sont amplifiés en mai dernier. La population a fui les affrontements, se réfugiant dans d’autres familles ou des campements de fortune. Le manque d’eau potable et de latrines dans les différents sites accueillant des déplacés a entraîné l’apparition et la propagation de la rougeole et du choléra. Des familles entières subissent ainsi intempéries, épidémies mais aussi violences sexuelles, constate l’ONG. RTBF/AFP
Nord-Kivu : une dizaine de morts à la suite d’engins explosifs en 3 mois (SYLAM)
Une dizaine de personnes sont mortes et d’autres blessées, en l’espace de trois mois, à la suite d’engins explosifs de guerre abandonnés lors des combats entre le M23 et les FARDC, dans les territoires de Nyiragongo, Rutshuru et Masisi (Nord-Kivu). L’ONG Synergie de lutte anti-mines (SYLAM) a livré ces statistiques, mardi 4 avril à Goma, lors de la journée internationale de sensibilisation contre les mines. Selon le coordonnateur national de la SYLAM, Marrion Ngavho, un appui dans l’action de lutte anti-mines en RDC, s’avère indispensable en cette période où la partie Est fait face à la guerre. « Nous avons d’autres engins explosifs de guerre liés aux combats qui se font dans (les territoires de) Rutshuru, Beni, Masisi, Nyirangongo. On y retrouve beaucoup de munitions telles que les grenades, des roquettes, les mortiers qui ont été préparés et abandonnés dans les écoles, sur les routes et dans les zones des combats », a déclaré Marrion Ngavho. Radio Okapi
Rapport de l’ONU en Libye: «Les Nations unies ont documenté des cas d’esclavage sexuel»
La mission d’enquête des Nations unies a « des motifs raisonnables » de croire que des « crimes contre l’humanité » ont été commis dans des centres de détentions pour migrants en Libye, selon son rapport. Cette situation inquiète également Human Rights Watch. L’ONG documente depuis plusieurs années les abus perpétrés dans ces centres. « Pendant la nuit, les gardes viennent avec une torche, s’approchent des femmes, en choisissent une et la violent. Pendant ce temps, les hommes ont ordre de dormir ». Ces faits perpétrés dans le centre de Bani Walid, à 170 km de Tripoli, sont parmi ceux rapportés par les témoins aux experts de l’ONU. Une situation également documentée par HRW. Entretien avec Hanan Salah, chercheuse sur la Libye au sein de la division Moyen-Orient et Afrique du Nord d’Human Rights Watch. RFI
Soudan du Sud : la communauté murle étouffée par les cycles de conflits sans fin avec ses voisins
Malgré l’accord de paix de 2018 qui a mis fin à cinq ans de guerre civile dans le pays, les violences intercommunautaires ont repris dans plusieurs régions, sur fond de luttes de pouvoir. « La violence constante est l’une des causes fondamentales de la terrible crise humanitaire qui ébranle le Soudan du Sud », déplorent les experts de l’ONU de la commission des droits de l’homme, qui pointent la « politisation de l’appartenance ethnique ». Les Murle, qui avaient mené une insurrection armée contre le gouvernement du président Salva Kiir, ont obtenu en 2014 du jeune Etat sud-soudanais la création de la zone administrative du Grand Pibor, une entité semi-autonome, censée mettre fin à la « marginalisation » dont les Murle estimaient être victimes lorsqu’ils étaient gouvernés depuis Bor, la capitale du Jonglei. Mais les vols de bétail, les enlèvements, les attaques et les représailles ont continué de part et d’autre de la nouvelle frontière. Le Monde
Sénégal: Célébration des 63 ans de l’indépendance – Macky dit être ouvert au dialogue et à la concertation
Ce mardi 04 Avril était la célébration de la 63e anniversaire de l’indépendance du Sénégal. A l’occasion, le Président sénégalais, Macky Sall s’est dit ouvert au dialogue et à la concertation avec toutes les forces vives de la nation, dans son discours à la nation. Selon l’Agence congolaise de presse,(Acp) et medias internationaux, a l’occasion de la fête nationale, le Président Macky Sall s’est exprimé pour un traditionnel message à la nation la veille au soir. Dans le contexte de tensions politiques au Sénégal et à un an de l’élection présidentielle, il s’est dit « ouvert au dialogue et à la concertation avec toutes les forces vives de la nation ». Si les soupçons d’une troisième candidature du Président Macky Sall inquiètent et scandalisent déjà l’opposition, le Chef de l’Etat n’a pas dit un mot sur ses ambitions pour le scrutin prévu en février 2024 et entretient le fou, ont précisé ces médias. AllAfrica
Centrafrique: affrontements entre rebelles des 3R et l’armée près de la frontière camerounaise
Une nouvelle attaque rebelle a eu lieu dans la préfecture de l’Ouham Pendé, dans l’ouest de la Centrafrique. Elle visait des paramilitaires russes de Wagner et des soldats des Forces armées centrafricaines (Faca) basés au chef-lieu de la sous-préfecture de Bossemptélé, quelque 380 km au nord-ouest de Bangui. Le groupe armé des 3R, au nom de la Coalition des patriotes pour le changement (CPC), a revendiqué l’attaque. C’est le bruit des armes qui a réveillé la population de la ville très tôt à l’aube. Les rebelles des 3R ont lancé leur attaque vers 6h du matin. Ils ont visé simultanément la base des paramilitaires russes de Wagner, celle des Faca ainsi que des soldats centrafricains qui étaient de garde à une barrière érigée sur la route Bangui-Douala au Cameroun, le principal axe d’approvisionnement du pays. RFI
Tunisie: abandonnées ou violentées, les mères migrantes subissent une précarité extrême
Dans la ville tunisienne de Sfax, les mères célibataires subsahariennes sont souvent les plus exposées à la précarité. Certaines de ces migrantes ont perdu leur conjoint dans un naufrage, d’autres sont tombées enceintes après des viols lors de leur périple. Elles se retrouvent le plus souvent avec des enfants à charge, sans pouvoir travailler ou rentrer dans leur pays d’origine par honte et peur d’être une charge pour leur famille. Les ONG comme Terre d’asile et Médecins du monde tentent de leur porter assistance. RFI
Corruption : le Zimbabwe promet d’enquêter après la diffusion d’un documentaire
Le Zimbabwe a promis mardi l’ouverture de plusieurs enquêtes après des accusations de fraude et corruption à grande échelle dans un documentaire de la chaîne qatarie Al-Jazeera dont la diffusion a provoqué des remous ces dernières semaines dans le pays. La chaîne panarabe a diffusé en mars, soit quelques mois avant l’élection présidentielle normalement prévue en août, les deux premiers volets d’une enquête en quatre partie intitulée « La mafia de l’or ». Les deux derniers épisodes doivent être diffusés dans les prochaines semaines. Al-Jazeera y accuse des membres du gouvernement d’être impliqués dans un vaste système de blanchiment qui tirerait profit des transferts de fonds liés aux exportations d’or. Des images montrent notamment des négociants en or, agréés par les autorités zimbabwéennes, proposer à des journalistes infiltrés de vendre de l’or à l’étranger. VOA
Tchad : la nationalisation d’une société pétrolière inquiète
Le président de transition a promulgué une loi portant sur la nationalisation de tous les actifs et droits d’Esso Chad, dont N’Djamena conteste la vente. Selon le ministre des Hydrocarbures et de l’Energie, Djerassem Le Bemadjiel, la compagnie britannique Savannah Energy n’a pas l’expertise technique requise pour exploiter le pétrole. En plus, le deal conclu entre ces compagnies viole les prérogatives légales reconnues à la Société des Hydrocarbures du Tchad (SHT) d’où la décision de la nationalisation de ces sociétés. « C’est une décision difficile mais nécessaire pour protéger les intérêts du Tchad et garantir sa souveraineté » a indiqué le ministre devant les parlementaires lorsqu’il défendait le projet de loi sur la nationalisation. Mais pour Max Kemkoye, président du parti Union des Démocrates pour le Développement et le Progrès (UDP), un parti d’opposition, c’est une décision risquée car le Tchad n’a aucune compétence pour exploiter son pétrole. DW
Maurice: l’Église catholique monte au créneau sur fond de scandales mettant en cause la police et le pouvoir
À Maurice, l’Église catholique s’inquiète du « non-respect de la séparation des pouvoirs » et de « la menace qui pèse sur l’indépendance des institutions ». Ces critiques ont été émises par le chef de l’Église catholique, le cardinal Maurice Piat. Elles interviennent à un moment où une série de scandales éclabousse le pouvoir. Le message du cardinal Maurice Piat, à quelques jours de la fête de Pâques, a eu une résonance nationale et a provoqué sans tarder réactions et débats. La presse fait état d’une visite, 24 heures après, du Premier ministre adjoint au siège de l’Église à Port-Louis. Mais le gouvernement est resté silencieux, alors que l’opposition estime que « la prise de position du cardinal Piat est un tournant pour le pays ». Ces sérieuses préoccupations exprimées par l’église font suite à une série d’affaires qui éclaboussent l’image de la police et celle du pouvoir. RFI
Soulagement après la libération de 19 soldats enlevés en RCA
Ces soldats avaient été enlevés le 14 février dernier. Les opérations de libération se sont déroulées dans une zone rendue difficile par des affrontements. C’est le CICR (Comité international de la Croix rouge) qui a annoncé la libération des soldats centrafricains retenus en otages. Ces militaires avaient été faits prisonniers par des membres de la CPC, la Coalition des patriotes pour le changement, après des combats violents dans le nord du pays, aux confins de la RCA, du Tchad et du Soudan. A Bangui c’est la satisfaction pour leurs proches, à l’instar de Angèle épouse d’un militaire à Bangui qui se réjouit de la nouvelle : “C’est une joie pour nous épouses de militaires. Nous sommes soulagées. Lorsqu’ils sont aux combats, nous n’avons pas le cœur net et c’est pas facile de vivre avec des enfants dans des maisons en location. Leur libération est un ouf de soulagement.” … Une attaque rebelle a visé, hier, un poste avancé des Forces armées centrafricaines à Bossemptélé, une localité située à 300 kilomètres au nord-ouest de Bangui. Selon des sources locales, l’assaut a été repoussé par l’armée. Le bilan provisoire fait état de 3 militaires blessés. DW
Ribio Nzeza: «Il est important d’avoir les archives pour pouvoir raconter le passé de l‘Afrique»
Une chaire « Les Archives au service des nations et des sociétés africaines » vient d’être créée à l’Unesco, une initiative d’échange et de coopération universitaire autour de la question des archives. Hébergé à la prestigieuse école française d’archivistes, l’école des Chartes, le projet est également porté par l’École de bibliothécaires, archivistes et documentalistes de Dakar ainsi que par l’Université Léopold Sédar Senghor à Alexandrie. À l’heure où les questions mémorielles sont devenues de vrais enjeux de société, de quel type d’archives les nations africaines ont-elles besoin ? Pour en parler, notre invité est Ribio Nzeza, le directeur du département culture de l’Université Senghor à Alexandrie. Il répond aux questions de Laurent Correau. RFI