Un collectif d’opposants guinéens a confirmé avoir déposé plainte ce mardi 4 août dans la matinée devant le Parquet national financier (PNF) à Paris, en France, contre le président Alpha Condé et plusieurs proches pour corruption, trafic d’influence et blanchiment de corruption. L’information a été confirmée par Jean-Baptiste Soufron, l’avocat du Collectif pour la transition en Guinée (CTG) lors d’une conférence de presse. Avec cette action judiciaire lancée, l’opposition entend ouvrir un nouveau front contre le régime de Conakry et s’attaquer ainsi à la corruption, considérée comme le talon d’Achille de la gouvernance Condé. Le Point
Le Soudan a menacé mardi de se retirer des discussions sur le barrage controversée sur le Nil après l’exigence d’Addis Abeba de lier la gestion du barrage à une renégociation sur le partage des eaux du Nil Bleu. Dans un communiqué, le ministre soudanais de l’Irrigation et de l’Eau, Yasser Abbas, a fait état d’une lettre reçue de son homologue éthiopien dans laquelle ce dernier propose que « l’accord en discussion doit se limiter au remplissage du barrage et tout accord concernant sa gestion doit être liée à la question du partage eaux du Nil Bleu ». L’Égypte et le Soudan invoquent « un droit historique » sur le fleuve garanti par des traités conclus en 1929 et 1959. Mais l’Éthiopie s’appuie sur un traité signé en 2010 par six pays riverains et boycotté par l’Égypte et le Soudan autorisant des projets d’irrigation et de barrages sur le fleuve. AFP
L’accord entre la délégation de représentants de l’Etat et les responsables de la milice Coopérative pour le développement du Congo (Codeco) a été signé dans le village Lodjo. Cette localité se trouve dans le secteur de Walendu pitsi, où les miliciens ont érigé leur quartier général. L’accord prévoit une trêve et la libre circulation des biens et des personnes. Depuis le 15 juillet, plusieurs miliciens auraient quitté les maquis qui leur servaient de refuge. Le calme est revenu dans cette partie du pays depuis la signature de l’accord, confirme l’administrateur du territoire de Djugu, le chef-lieu de l’Ituri, Adel Alingi Mokuba. Il fait partie de la délégation qui a négocié avec les miliciens. DW
Un collectif d’avocats a déposé lundi 3 août une plainte au Parquet militaire de Kananga ( Kasaï-Central) au nom de près de 600 personnes qui se présentent comme des victimes d’exactions présumées commises par l’armée congolaise dans la commune de la Nganza fin mars 2017. Dix officiers de l’armée et l’ancien ministre de l’Intérieur Emmanuel Ramazani Shadari sont visés par cette plainte qui vient s’ajouter à une autre plainte déposée l’année passée par d’autres présumées victimes. «Aux dires de nos clients, les 28, 29 et 30 mars sont des jours inoubliables», lit-on dans la plainte. Les présumées victimes disent avoir aperçu «des hommes habillés en tenues militaires et, pour d’autres, en celles de la Police nationale congolaise» effectuer «une opération porte à porte visant à procéder au ratissage des membres présumés de la milice Kamuina Nsapu». Radio Okapi
En RDC, le gouvernement confirme que les combattants du M23 sont les auteurs des récentes attaques contre des positions de l’armée congolaise dans le territoire de Rutshuru,au Nord-Kivu.Mais si le porte-parole du M23 nie l’implication de son mouvement dans ces attaques, la société civile de la région ne croit pas à ce démenti. Dans le compte rendu du Conseil des ministres du 31 juillet,le ministre de la Défense nationale a fait mention d’un rapport du Mécanisme conjoint de vérification élargi (MCVE) qui confirme que les membres du M23 ont conduit des attaques contre des positions des FARDC. DW
Le président Muhammadu Buhari a convoqué son Conseil de sécurité nationale mardi 4 août à Abuja. Les plus hauts gradés de l’armée, les responsables de la police, et les chefs des différentes agences de sécurité intérieure participaient à cette rencontre, sur fond de dégradation de la situation sécuritaire dans le pays et de critique persistante contre l’armée. Une rencontre au sommet, en forme de rappel à l’ordre. À l’issue de la réunion du Conseil national de sécurité, le président nigérian a demandé aux chefs de l’armée et des agences de sécurité intérieure de « revoir leur stratégie, que ce soit sur le plan opérationnel ou du renseignement » afin de « sécuriser la nation ». RFI
Depuis deux semaines, le gouvernement tchadien a coupé l’accès à internet après la diffusion d’une vidéo montrant le lynchage d’un colonel de l’armée alors que celui-ci venait d’abattre un mécanicien. Le gouvernement souhaite ainsi empêcher les messages de haine alors que ce drame illustre les tensions toujours présentes dans le pays. Mais la société civile dénonce cette décision qui punit tous les internautes. Le drame survenu le 14 juillet a fait ressortir plus que jamais les tensions ethniques entre la communauté musulmane zaghawa, dont est issue le président tchadien Idriss Deby Itno, et les autres communautés. DW
Quelque 24.000 membres du personnel de santé en Afrique du Sud ont été infectés par le nouveau coronavirus depuis le début de la pandémie en mars et 181 en sont morts, a annoncé mercredi le ministre sud-africain de la Santé Zweli Mkwize. Ces 24.000 malades parmi les soignants sud-africains représente environ 5% du nombre total de cas de Covid-19 dans le pays, a précisé le ministre lors d’une conférence de presse. Avec 521.318 cas confirmés, dont plus de 8.000 morts, l’Afrique du Sud est le pays le plus touché du continent africain. À elle seule, elle a enregistré plus de la moitié des cas de nouveau coronavirus en Afrique. C’est aussi le cinquième pays au monde le plus touché par la pandémie en termes de cas confirmés, bien que le nombre officiel de décès soit largement sous-estimé ont prévenu des experts. Belga
L’émotion est forte, à travers le monde, après les explosions qui se sont produites mardi soir à Beyrouth, au Liban. Sur le continent africain, l’importante communauté libanaise est sous le choc. Karim Makki est membre de la diaspora libanaise au Sénégal, où il est né. Il a ensuite passé 17 ans au Liban, avant de revenir dans son pays natal. Quand il était au Liban, il a travaillé pendant de nombreuses années dans le port de Beyrouth comme transitaire. … Au Bénin, Ismael est dans le commerce de cosmétique, son magasin est ouvert. Il est concerné, le drame s’est produit près de sa résidence à Beyrouth rapporte notre correspondant à Cotonou, Jean-Luc Aplogan. Derrière son bureau, l’air assommé, il nous lâche ces mots au lendemain de la catastrophe : « C’est à côté de ma maison, beaucoup de maisons ont été détruites. J’ai appelé. Il y a de nombreux disparus. Tout le monde a peur là-bas. Hier soir, on a prié pour les morts et les blessés. » RFI
Au Bénin un partenariat de la société civile tente de réparer les injustices faites aux femmes en matière de droit foncier. Depuis plus de cinq ans, la fondation Konrad Adenaeur et Wildaf Bénin se battent pour que le droit à la terre soit une réalité chez toutes les femmes béninoises. A l’heure de la capitalisation des acquis du projet « un seul monde sans faim pour le droit des femmes à la terre » , « le bilan n’est pas autant glorieux mais un grand pas a été franchi », selon Habib Bouraîma, acteur de la société civile. « De 15% avec l’étude de Wildaf, nous sommes arrivés à 27,12% de femmes qui ont accès à la terre en héritage contre 72,28% chez les hommes. On a également constaté que les femmes achètent trois fois moins de terre que les hommes. Il y a cette dichotomie des chiffres qui fait que la femme est toujours en marge de ce droit pourtant légitime », souligne-t-il. VOA
La cohésion sociale et la résilience des communautés souffrant d’années de conflit armé dans le centre du Mali vont être renforcées grâce à un projet de réhabilitation du bien du patrimoine mondial « Falaise de Bandiagara » (Pays des Dogons) , qui abrite 289 villages répartis sur 400.000 hectares dans la région de Mopti, a annoncé mardi l’Organisation des Nations Unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO). « La culture n’est pas seulement trop souvent victime de conflits armés prolongés, elle est aussi une source essentielle de résilience et un fondement important pour la construction de la paix », a déclaré la Directrice générale de l’UNESCO, Audrey Azoulay. « A travers ce nouveau projet, en collaboration avec les autorités maliennes, nous visons vise à placer la culture au cœur des efforts pour soutenir les communautés qui font de cette région leur foyer », a-t-elle ajouté. ONU Info
Difficile de résumer en quelques mots comment le pays a changé en 60 ans d’indépendance, mais les Burkinabè ont leur point de vue. Bilan en demi-teinte, même si la crise terroriste qui s’est emparée du pays ces dernières années l’a fortement assombri. Le Burkina Faso a connu des changements remarquables après une période d’instabilité politique, selon Alassane Sombie, un septuagénaire : « Il a fallu la révolution d’abord pour ouvrir les voies. Les réalisations sont énormes. Le Burkina Faso est venu de très loin ». C’est surtout au niveau de la liberté d’expression et au niveau politique que le pays a fait des avancées, souligne l’enseignant chercheur Serge Théophile Balima … RFI