Une autorité civile chargée de piloter la transition politique au Soudan sera formée le 18 août, une étape cruciale dans ce pays gouverné durant 30 ans par un régime autoritaire et secoué ces derniers mois par une contestation populaire inédite. Signe des bouleversements politiques profonds à l’oeuvre, ce nouveau « Conseil souverain » où les civils auront la majorité, sera mis en place au lendemain du début du procès pour corruption du président Omar el-Béchir, destitué et arrêté par l’armée le 11 avril sous la pression de la rue. Dimanche, les généraux au pouvoir depuis cette destitution et les chefs de la contestation ont paraphé à Khartoum une déclaration constitutionnelle qui avec une déclaration politique conclue et signée auparavant forment l’accord global sur un pouvoir civil, qui lui sera formellement signé le 17 août. AFP
Près de six mois après sa signature, l’accord de paix de Khartoum conclu entre le gouvernement centrafricain et les groupes rebelles demeure fragile. Le rapport publié samedi par un groupe d’experts de l’ONU sur la République Centrafricaine fait état d’exactions quotidiennes par des éléments membres de groupes armés signataires de l’Accord. « Des éléments membres de groupes armés signataires de l’Accord ont commis presque chaque jour des violations des droits de l’homme et du droit international humanitaire », estiment les experts de l’ONU qui ajoutent que : « rien ou presque ne vient prouver que les combattants aient véritablement changé de comportement ou que leurs chefs aient entrepris d’identifier et de sanctionner les coupables ». AFP
Les conclusions de la commission parlementaire sont très alarmantes. Selon elle l’exploitation de l’or par les entreprises chinoises à Bozoum provoquent de graves conséquences. Au sein des populations riveraines, « les cas d’avortement sont en augmentation depuis la pollution » par exemple. Les députés notent également la multiplication des décès dans les villages de pêcheurs et les difficultés d’accès à une eau propre à la consommation explique Roland Achille Bangué-Betangaye, rapporteur de la commision d’enquête parlementaire. « Notre constat a été désolant dans la mesure les cours d’eau ont été endommagés de part et d’autre. Donc, nous avons rendu compte dans un document rendu public recommandant au gouvernement de demander aux entreprises chinoises d’arrêter immédiatement leur exploitation et de voir dans quelle mesure changer leur système d’exploitation. » DW
En RCA, la vie politique est en ébullition. Tout semble tourner autour des élections générales prévues pour le 27 décembre 2020. L’Assemblée nationale a voté le 19 juillet dernier le nouveau code électoral. À Bangui, on assiste à la création de nombreux partis politiques, et les partis traditionnels sont très actifs. Un an et demi avant les élections générales, c’est déjà l’effervescence. La semaine dernière pas moins de deux partis politiques ont été lancés. L’Alliance pour la renaissance et l’émergence de la Centrafrique et le parti Cohésion centrafricaine pour la renaissance. Ce dernier est mené par Sébastien Wenezoui ancien leader du mouvement anti-balaka, il a été ministre de l’environnement pendant la transition. RFI
Le ministre libyen de l’Intérieur, Fathi Bashagha, a annoncé que la Libye prévoit de fermer trois de ses plus grands centres de détention pour migrants. Les centres en question se trouvent à Misrata, Tajoura et Khoms. L’un de ces centres a été bombardé le mois dernier et se trouve près de l’endroit où les factions rivales de la Libye se battent. Cette décision a été prise après les critiques qui ont suivi l’attaque meurtrière de missiles en juillet sur un camp de migrants. Cette attaque qualifié de « scandaleuse » pourrait constituer un crime de guerre, ont déclaré Ghassan Salamé, envoyé de l’ONU en Libye, et Michelle Bachelet, haut responsable des droits humains. BBC
L’UE a une nouvelle fois appelé vendredi toutes les parties libyennes à un cessez-le-feu permanent et a affirmé son soutien au représentant de l’ONU, accusé de « contre-vérités » par le chef du gouvernement libyen d’union nationale (GNA) Fayez al-Sarraj. « L’Union européenne et ses Etats membres se félicitent de la proposition de trêve présentée par le Représentant spécial du secrétaire général des Nations Unies, Ghassan Salamé, à l’occasion de l’Aïd al-Adha (la Fête du sacrifice), qui constitue un pas important dans cette direction », a annoncé la cheffe de la diplomatie européenne Federica Mogherini, dans une déclaration au nom de l’UE. « L’Union européenne soutient pleinement la proposition du Représentant spécial en trois étapes visant à relancer les négociations politiques et en particulier à mettre en oeuvre la trêve », a ajouté Mme Mogherini. « Les attaques aveugles contre des zones résidentielles densément peuplées peuvent constituer des crimes de guerre et ceux qui violent le droit international humanitaire doivent être traduits en justice et tenus responsables », a-t-elle averti. AFP/VOA
L’inquiétude des organisations de défense des droits de l’homme s’exprime après la condamnation de la militante et universitaire à 18 mois de prison en Ouganda.
Stella Nyanzi avait été arrêté le 2 novembre dernier après avoir posté un poème sur les réseaux sociaux critiquant le président Museveni. Le docteur Stella Nyanzi est condamné à un an et demi de prison pour harcèlement sur internet du président. Pour Amnesty international, ce verdict est scandaleux et contraire aux principes de liberté d’expression. Pour l’avocat et militant des droits de l’homme, Nicholas Opiyo, de Chapter 4 Uganda, c’est une page sombre de l’histoire de l’Ouganda qui s’ouvre. RFI
Le 15 juillet dernier, alors qu’il se rend à une réunion de son parti dans le nord-est du pays, Anselme Mutuyimana disparait. Il ne donne plus signe de vie. Sa formation politique, le FDU-Inkingi, s’inquiète alors de cette disparition jugée « mystérieuse ». Dans un communiqué, le parti appelle les autorités rwandaises à prendre les mesures nécessaires pour le retrouver. Mais depuis, rien. Une situation qui inquiète le FDU-Inkigi car avant cette disparition, le parti en a enregistrés d’autres. Le premier vice-président du parti Boniface Twagirimana est officiellement porté disparu depuis le 8 octobre 2018. Au moins deux membres ont même été retrouvés morts. Victoire Ingabire, la présidente du FDU-Inkigi, accuse directement le sommet de l’Etat. DW
La justice militaire a appréhendé plusieurs personnes cachées dans la forêt. Ces dernières seraient passées aux aveux et ont été acheminées à Kinshasa hier en début de soirée. Il s’agit d’un contingent de vingt-cinq suspects, tous des hommes. Ils sont arrivés à Kinshasa samedi en début de soirée, à bord d’une embarcation qui a accosté discrètement dans les installations de l’ex-Onatra. De là, un pick-up de la justice militaire les a embarqués. Selon nos sources, ces hommes ont été appréhendés en forêt dans la province de Maindombe. Ils sont soupçonnés d’avoir participé au massacre de Yumbi en décembre 2018, ajoutent les mêmes sources. Un officier des forces de sécurité aurait été identifié parmi ces suspects. Cet officier aurait également fourni des informations qui pourraient compromettre certains officiels. RFI
Douze cas suspects de virus Ebola ont été détectés samedi à Goma, dans l’est de la République démocratique du Congo (RDC), a annoncé samedi la présidence congolaise. « Douze (personnes) au total venues de quelques centres périphériques (de Goma) suivant le protocole d’alerte donné par l’équipe de riposte, sont placées sous examen », indique un communiqué de la présidence. En revanche, « six autres personnes admises dont les résultats ont été testés négatifs à deux reprises, ont été libérées vendredi », ajoute le communiqué. Il précise par ailleurs que « la situation de deux cas avérés, admis depuis quelques jours est stable ». AFP
Au moins 200 000 personnes déplacées, vivent dans de mauvaises conditions et sont soumises aux exactions de tout genre, causées par des affrontements récurrents des groupes armes mais aussi les opérations militaires. Ces chiffres sont donnés par le Bureau de coordination des affaires humanitaires (OCHA) dans son rapport publié vendredi 2 août et intitulé « Masisi sous haute tension ». OCHA recommande entre autres de renforcer la protection des civils à travers des mesures efficaces pour permettre aux humanitaires d’accéder à cette zone. D’après ce rapport de OCHA, sur plus de 220.000 personnes déplacées enregistrées au 25 mai dernier, 20% vivent dans des sites de déplacés et les autres dans des familles d’accueil. Toutes ces personnes vivent dans un climat d’insécurité caractérisé par des incidents, abus et tracasseries. Les taxes et barrières illégales, les arrestations arbitraire, enlèvements, viols, meurtres font partie du vécu quotidien des communautés, précisé le rapport. Radio Okapi
Au Congo, des ex-combattants ninjas du Pool dirigés par l’ancien chef rebelle Frédéric Bintsamou, alias Pasteur Ntumi, se montrent impatients. Après les troubles sociopolitiques dans le Pool, ils pressent le gouvernement à mener la grande opération démobilisation, désarmement et réintégration (DDR) annoncée. Dans les districts durement touchés par la crise sociopolitique tels Mayama, Vindza, Kindamba ou encore Mindouli, des ex-combattants sont impliqués dans un projet de réhabilitation des étangs piscicoles par-ci ou un autre de réfection de pistes rurales par-là. Cela ne suffit pas pour ces ex-combattants, qui affirment qu’ils sont des laissés-pour-compte, tout comme la grande partie de la jeunesse du Pool qui a besoin d’assistance. « Depuis la fin de la guerre, il n’y a même pas d’assistance. On n’assiste personne. On n’assiste ni les démunis ni les jeunes qui ont pris part au conflit. Les jeunes qui sont les villages ne sont pas non plus assistés. Vraiment c’est grave », se lamentent les ex-combattants au micro de RFI. RFI
Plus de 200 détenus ont été interpellés après la mutinerie qui a éclaté à la prison centrale de Yaoundé fin juillet. Ces interpellations font l’objet de procédures légales « dans le strict respect des lois », a affirmé le ministre camerounais de la Communication, René Emmanuel Sadi. … Leurs camarades respectifs ont dénoncé plus tôt leurs « kidnappings » et « disparitions », alors que leurs avocats affirment ne pas savoir où ils ont été emmenés après leur interpellation. En protestation, le dirigeant des séparatistes anglophones au Cameroun, Julius Ayuk Tabe, a entamé mardi soir une grève de la faim depuis une autre prison de Yaoundé où il est détenu. Jeune Afrique
Candidat malheureux à la présidentielle de 2016 face à Patrice Talon, Lionel Zinsou a été condamné vendredi 2 août à six mois de prison avec sursis et cinq ans d’inéligibilité pour « faux » et « dépassement de fonds de campagne électorale ». Ses avocats ont annoncé leur intention de faire appel, tandis que l’ancien Premier ministre affirme que « l’arbitraire s’est installé au Bénin ». Le couperet est tombé ce vendredi matin au tribunal de première instance de Cotonou. L’ancien Premier ministre béninois Lionel Zinsou a été reconnu coupable de « faux » et de « dépassement de fonds de campagne électorale », et condamné pour cela à cinq ans d’inéligibilité et à six mois de prison avec sursis. Il a par ailleurs été condamné à une amende de 50 millions de francs CFA. Ses avocats ont d’ores et déjà indiqué leur intention de faire appel de la décision. Ils ont quinze jours pour le faire. Jeune Afrique
L’ancien journaliste Adama Gaye a été interpellé, chez lui, lundi 29 juillet, et est désormais mis en examen par la justice sénégalaise pour « Offense au président de la République et atteinte à la sûreté de l’Etat », après avoir publié des textes sur les réseaux sociaux, mettant en cause la gestion du secteur du gaz et du pétrole par le président Macky Sall. L’ancien journaliste sénégalais, Adama Gaye, très critique à l’égard du président Macky Sall, a été inculpé, mercredi 24 juillet et interpellé quatre jours plus tard par la Division des investigations criminelles (DIC) de la police judiciaire. Joint par RFI, son avocat, Maître Cheikh Khoureyssi Ba, dénonce une atteinte à la liberté d’expression. « Il est écrabouillé par la machine judiciaire sans aucune possibilité de répercuter ses cris de douleur parce qu’il est serein. Il est digne. Mais ce qui se passe est totalement innommable. » RFI
Selon de récentes statistiques, trois Sud-Africaines meurent chaque jour sous les coups de leur conjoint. Un chiffre alarmant, qui place le pays parmi les plus dangereux pour les femmes dans le monde. « Au moins trois femmes meurent chaque jour sous les coups de leur mari, selon les dernières statistiques, qui montrent que les violences sexistes ont atteint des proportions catastrophiques » en Afrique du Sud, rapporte le quotidien de Johannesburg The Citizen. La violence contre les femmes et les enfants a explosé au cours de la dernière décennie, explique le deuxième journal le plus lu du pays, avec un taux de féminicide aujourd’hui cinq fois plus élevé que la moyenne mondiale. Courrier International