Au Mali, la concertation nationale promise par la junte, qui a pris le pouvoir le 18 août dernier, aura bien lieu. Jeudi 3 septembre, la capitale a bruissé de rumeurs sur une nouvelle annulation, après celle du week-end dernier, mais le porte-parole de la junte s’est exprimé jeudi soir, dans son quartier général du camp militaire de Kati. La prise de parole du Comité national pour le salut du peuple (CNSP) a été très brève, ne permettant pas d’entrer dans les détails. Mais elle aura au moins eu le mérite de mettre un terme aux rumeurs qui circulaient depuis mercredi soir, entretenues par des responsables politiques maliens. Le colonel Ismaël Wagué, porte-parole du CNSP, a confirmé que les concertations nationales auraient bel et bien lieu, et qu’elles commenceraient bien ce samedi, mais avec un format différent de celui qui était d’abord envisagé : les concertations débuteront samedi, non seulement à Bamako, mais également dans les capitales régionales du pays. RFI
Les questions s’accumulent sur la transition politique, sur les évènements de ces dernières semaines, et sur les circonstances dans lesquelles des Maliens ont été tués. Que ce soit avant le coup d’État, lors de la répression des manifestations par le régime alors en place, mais aussi pendant le putsch, lors de la journée du 18 août. La division droits de l’homme de la Minusma, la mission de l’ONU dans le pays, a lancé deux enquêtes pour tenter de lever les interrogations. Ces enquêtes ne sont pas encore achevées mais RFI a eu accès à une première partie des conclusions. RFI
Le Maroc s’apprête à accueillir la semaine prochaine deux délégations libyennes, représentant d’une part le parlement libyen, basé à Tobrouk, dans l’Est, et de l’autre, le Haut Conseil de l’Etat, basé à Tripoli et censé être la chambre haute du parlement libyen en vertu de l’accord de Skhirat de décembre 2015, mais qui n’est pas reconnu par le parlement. Cette rencontre serait donc symbolique, avec pour but d’essayer de consolider le cessez-le-feu annoncé la semaine dernière et de relancer le processus politique. Les Libyens des deux camps restent très discrets sur le contenu de ces rencontres. RFI
La scène, captée par une caméra de surveillance le 4 janvier dernier, ne dure que quelques secondes. On y voit un groupe de militaires dans la cour d’une caserne à Tripoli, la capitale de la Libye… à peine ont-ils le temps de faire demi-tour en rang qu’un missile s’abat sur eux. … Le résultat, c’est un puzzle de centaines de pièces (images satellites, coordonnées GPS d’avions, photos…) rassemblées dans une vidéo d’une vingtaine de minutes diffusée le 27 août dernier (à voir ci-dessus). Une analyse des débris du missile permet de déterminer qu’il s’agit d’un Blue Arrow 7. Un missile de fabrication chinoise lancé par un drone Wing Loong II … Mais quelle armée pilotait ce drone ? Le Wing Loong était le seul drone en activité autour de Tripoli en janvier 2020. Les journalistes de la BBC ont pointé toutes les bases suffisamment proches de la cible. Le point de départ le plus probable serait Al Khadim, au nord-est de la Lybie, à la frontière avec l’Egypte. RTBF
Il a fallu deux mois à Souleymane et à ses amis pour avaler les 880 kilomètres qui séparent Alger de Kasserine. Deux mois de « taxi mafia » à travers le pays, à errer avec un passeur de village en village, jusqu’à atteindre la Tunisie. « Il faut compter 20 000 dinars (130 euros) pour aller d’Alger à Annaba et après encore 12 000 dinars pour arriver jusqu’à Tébessa, égrène le Togolais de 28 ans. Ensuite, il y a plusieurs étapes où on reste dans des maisons abandonnées, jusqu’à descendre au niveau de Fériana. » C’est là, à un jet de pierre de Kasserine, que la police tunisienne a arrêté le petit groupe de migrants en avril. A l’instar de plusieurs centaines de Subsahariens, principalement de nationalité nigériane, ivoirienne ou malienne, Souleymane et ses camarades ont quitté l’Algérie pour fuir la crise économique et sanitaire. Le Monde
Le mardi 8 septembre, la justice algérienne tiendra le procès en appel de Khaled Drareni. Ses défenseurs, que nous avons contactés, se montrent déterminés pour obtenir la libération du journaliste algérien. Certains se disent aussi pessimistes quant à une issue heureuse. En attendant, le mobilisation continue pour soutenir Khaled Drareni et défendre la liberté de la presse. Un rassemblement a lieu chaque lundi à Alger, devant la Maison de la presse, en présence de nombreux activistes et journalistes. Ce 31 août, 200 personnes environ étaient réunies. Le comité de soutien de Khaled en Algérie demande, dans un communiqué, qu’il « puisse comparaître libre à ce procès, comme ses deux co-inculpés Samir Belarbi et Slimane Hamitouche, condamnés en première instance pour les mêmes chefs d’accusation fallacieux ». TV5Monde
À quoi pourrait ressembler un mécanisme de justice juridictionnelle en République démocratique du Congo ? Dans ce pays, les crimes les plus graves ont été commis depuis plus de 25 ans, durant les deux guerres, mais aussi depuis toujours dans la partie Est du pays, dans les Kasai, au Tanganyika… Le président Tshisekedi avait demandé à son gouvernement majoritairement issu de la coalition de son prédécesseur de réfléchir à un mécanisme de justice transitionnelle pour juger les crimes les plus graves. Il l’avait d’ailleurs rappelé à l’ordre début août. Deux projets de décrets étaient à l’étude depuis plusieurs mois. Ils devraient bientôt être présentés en conseil des ministres. RFI
Un sit-in est prévu ce vendredi 4 septembre devant l’ambassade du Rwanda à Kinshasa. Il est organisé par plusieurs mouvements de la société civile qui réclament la démission de l’ambassadeur Vincent Karega après un Tweet jugé négationniste sur le massacre de Kasika, un village du Sud-Kivu, en 1998. Le diplomate rwandais avait parlé de propagande sur la mise en cause de l’armée rwandaise dans ce massacre. Or, selon l’ONU, ce sont bel et bien les rebelles du RCD et des militaires rwandais qui sont responsables de la mort de plus d’un millier de personnes. Sur place domine encore le sentiment d’injustice. RFI
La Force opérationnelle aérienne de l’opération Lafiya Dole a mené des frappes aériennes détruisant des bâtiments abritant des terroristes de l’État islamique de la province de l’Afrique de l’Ouest (ISWAP) à Kaza sur l’axe Gulumba Gana – Kumshe de Borno. Le coordonnateur, Opérations médiatiques de la défense, le major-général. John Enenche, qui a révélé cela dans un communiqué mercredi à Abuja, a déclaré que des dizaines de terroristes avaient été tués dans des attaques effectuées par des avions et des hélicoptères de combat. Enenche a déclaré que le raid aérien s’inscrivait dans la continuité de l’offensive soutenue contre les insurgés dans le nord-est. Il a également annoncé que l’attaque aérienne avait été exécutée mardi, à la suite de renseignements et de missions de surveillance ainsi que de reconnaissance. Sahel Intelligence
L’ancien président renversé du Mali, Ibrahim Boubacar Keïta, a quitté jeudi 3 septembre la clinique où il était hospitalisé après avoir subi, selon les médecins, un court AVC, et pourrait se rendre aux Emirats arabes unis pour des soins complémentaires, a-t-on appris de sources concordantes. M. Keïta, dit « IBK », « a quitté la clinique ce jeudi. Tout va bien, les contrôles sont bons. Son évacuation vers l’extérieur se précise », a déclaré à l’AFP une source médicale de la clinique Pasteur de Bamako, où il avait été admis mardi, deux semaines après avoir été déposé par un coup d’Etat militaire. Le Monde avec AFP
Rarement un putschiste installé chef de l’Etat se sera montré aussi peu disert que le colonel Assimi Goïta, nouvel homme fort du Mali décrit comme un opérationnel plus qu’un politique. « Je suis le président du CNSP », le Conseil national pour le salut du peuple institué par les putschistes pour diriger le pays: avec les quelques phrases de circonstance qui ont suivi, ces mots prononcés le 20 août sont les seuls entendus en public dans la bouche d’Assimi Goïta depuis le coup d’Etat du 18 août. « C’est un jeune très opérationnel, mais pas un bavard », dit Kissima Gakou, universitaire et ancien conseiller stratégique du ministère de la Défense pendant 12 années. AFP
Kati, localité connue pour être une « ville garnison », est également réputée être le point de départ de tous les coups d’Etat au Mali. Des événements qui ne surprennent donc plus les anciens Katois, désormais habitués. … Installée en plein cœur du marché central de Kati, Djénéba Djaradié, commerçante, ne s’imaginait sans doute pas qu’elle devrait abandonner son stand le 18 août dernier au matin. « Nous avons fermé boutique pour rentrer à la maison afin d’éviter les balles perdues. Certaines ont gardé leur sang-froid, tandis que d’autres sont parties en laissant leurs affaires. On avait surtout peur des balles perdues. C’est ensuite que l’on est revenue prendre nos affaires », raconte la commerçante. DW
Alors que la course à la découverte de vaccins sûrs et efficaces contre la Covid-19 se poursuit, les pays africains se sont engagés dans l’initiative COVAX, qui vise à obtenir au moins 220 millions de doses de vaccin pour le continent, une fois qu’il aura été homologué et approuvé, s’est félicitée jeudi l’Organisation mondiale de la santé (OMS). « COVAX est une initiative mondiale novatrice qui inclura les pays africains et garantira qu’ils ne seront pas laissés en queue de peloton pour les vaccins contre la Covid-19 », a expliqué la Directrice régionale de l’OMS pour l’Afrique, Dre Matshidiso Moeti. Selon le Bureau régional de l’OMS en Afrique, les 54 pays du continent ont tous exprimé leur intérêt pour l’initiative mondiale, qui est codirigée par la Coalition pour les innovations en matière de préparation aux épidémies (CEPI), l’Alliance pour les vaccins (Gavi) et l’OMS. ONU Info
Le personnel de santé a manifesté ce jeudi 3 septembre, à l’appel d’un du principal syndicat du secteur public, le Nehawu. Une centaine de personnes se sont rassemblées devant les bâtiments de la présidence, à Pretoria, pour réclamer de meilleures conditions de travail, et une augmentation de salaire. Ils regrettent que le gouvernement ne prête pas davantage attention à leurs demandes, alors qu’ils ont été en première ligne de l’épidémie de coronavirus dans un pays qui a été fortement touché. RFI
Le président français reçoit son homologue ivoirien à déjeuner, vendredi 4 septembre, au palais de l’Élysée. Au menu, deux sujets brûlants : la candidature de Ouattara à la présidentielle ivoirienne d’octobre et la crise qui ébranle le Mali depuis le coup d’État qui a renversé Ibrahim Boubacar Keïta. S’ils se sont régulièrement parlé au téléphone, en particulier depuis le coup d’État au Mali, ils ne se sont pas revus depuis le décès brutal d’Amadou Gon Coulibaly, le 8 juillet. Entretemps, tout a été chamboulé sur les bords de la lagune Ébrié. Après avoir annoncé en mars qu’il souhaitait transmettre le pouvoir à une nouvelle génération, Alassane Ouattara a, finalement, choisi de briguer un troisième mandat à la présidentielle du 31 octobre. Jeune Afrique
Un trio africain composé uniquement de femmes fait partie du panel d’experts chargés d’enquêter sur la gestion de la pandémie du nouveau coronavirus par l’Organisation mondiale de la santé (OMS), selon une liste rendue publique jeudi. Il s’agit de la Libérienne Helen Johnson Sirleaf, la Sud-Africaine Precious Matsoso et la Tunisienne Aya Chebbi. Selon le site web du panel, les 13 experts sont censés mener un examen impartial, indépendant et complet de la manière dont l’OMS a géré la riposte à la pandémie mondiale. VOA
Une entrepreneure ivoirienne spécialisée dans le domaine de la technologie, Charlette N’Guessan, a remporté cette année le prix de l’Académie royale d’ingénierie d’Afrique pour l’innovation en ingénierie. Elle est la toute première femme à remporter le prix Afrique et la première lauréate d’origine ivoirienne. Charlette N’Guessan vit et travaille au Ghana depuis quelques années avec une équipe de collaborateurs. L’invention de la jeune femme de 26 ans et de son équipe, Bace API, utilise la reconnaissance faciale et l’intelligence artificielle pour vérifier les identités à distance, a déclaré l’académie. Elle utilise des images en direct ou de courtes vidéos prises par des caméras de téléphone pour détecter si l’image est celle d’une personne réelle ou la photo d’une image existante. BBC