Au moins huit passagers d’une compagnie de transports privée ont été tués mardi lors de l’explosion d’une mine artisanale au passage de leur autocar dans le centre du Mali, une zone où sont actifs des groupes jihadistes, a-t-on appris auprès d’un responsable de la société et d’une source policière. Un autocar assurant la liaison entre la localité de Douentza (centre) et Gao, plus grande ville du nord du Mali, « a sauté sur une mine, huit passagers ont été tués », selon les propos recueillis par l’AFP à un responsable de la compagnie de transport privée Sonef, Oumar Ould Mamoud. L’information a été confirmée par une source policière, selon laquelle l’explosion, survenue à une trentaine de 30 km de Douentza, a également fait 13 blessés. Le car touché par l’explosion est « irrécupérable » et la société Sonef a envoyé un autre car pour transporter les blessés et les autres passagers, a ajouté la même source. Journal du Mali et AFP
Un premier groupe d’anciens rebelles rejoint les rangs de l’armée au Mali. Ils sont un peu plus de 1 000 à avoir été réinsérés au sein des Forces armées maliennes (Fama) après trois mois de formation dans la région de Ségou. Avec cette première promotion, le processus est officiellement sur les rails. Une cérémonie a eu lieu lundi pour marquer cette nouvelle étape du processus désarmement-démobilisation-réinsertion (DDR), prévu par l’accord de paix d’Alger signé en 2015. Au total, 74 000 ex-rebelles ont été enregistrés dans le cadre du DDR selon les chiffres officiels. Mais une fois les différents critères de sélection appliqués seuls 4 000 pourront réintégrer l’armée. RFI
La justice tunisienne a rejeté mardi en appel une demande de libération du candidat à la présidentielle Nabil Karoui, en prison depuis douze jours, ont indiqué ses avocats qui ont réclamé que leur client puisse faire campagne comme les autres. M. Karoui, un hommes d’affaires qui était depuis trois ans sous le coup d’une enquête pour blanchiment d’argent, a été inculpé le 8 juillet puis arrêté le 23 août. Après le rejet mardi en appel de la demande de libération, l’un de ses avocats, Me Mohamed Zaanouni, a rappelé qu’un pourvoi en cassation avait été introduit dès le 23 août. « Nous espérons avoir une audience rapidement, afin que les droits de M. Karoui en tant que candidat soient respectés », a indiqué à l’AFP M. Zaanouni, qualifiant son client de « prisonnier politique ». Les partisans de M. Karoui soulignent que son arrestation, à quelques semaines du premier tour de la présidentielle le 15 septembre, est entachée d’irrégularités, accusant le chef du gouvernement, Youssef Chahed, qui est l’un de ses rivaux, d’en être l’instigateur. AFP
Plusieurs centaines d’étudiants ont manifesté mardi à Alger contre la tenue d’une élection présidentielle, réclamée la veille par le chef d’État-major de l’armée algérienne. « Pas de vote », ont scandé les étudiants, accompagnés d’enseignants et de simples citoyens pour cette manifestation qui se tient pour la 28e semaine consécutive. Le chef d’état-major de l’armée, Ahmed Gaïd Salah, a appelé la convocation du corps électoral d’ici le 15 septembre prochain. Une prérogative qui revient constitutionnellement au président par intérim, Abdelkader Bensalah, et qui ouvrirait la voie à la tenue d’une élection présidentielle mi-décembre. Pourquoi le chef d’état-major qui détient les commandes du pays depuis la démission de Bouteflika est-il si pressé ? Pour Khaled Drareni, journaliste indépendant, aller vite aux élections est la meilleure garantie que les caciques de l’ancien régime restent au pouvoir et que Gaïd Salah garde le contrôle. RFI
Pour la deuxième fois de son pontificat, le pape François s’apprête à visiter des pays d’Afrique subsaharienne. Du 4 au 10 septembre, le chef de l’Eglise catholique se rend successivement au Mozambique, à Madagascar et à Maurice. Les premiers sont deux des pays les plus pauvres du monde. « Une périphérie dans la périphérie africaine », observe, en piochant dans le lexique du pontife argentin, Angelo Romano, de la communauté de Sant’Egidio, très présente au Mozambique. Le pontife argentin ne s’était jamais rendu en Afrique avant son élection, en mars 2013. Elle lui était apparue, avait-il dit au retour de son voyage de 2015 en Centrafrique, au Kenya et en Ouganda, comme « une victime » de la prédation et du pillage des richesses et des hommes. « L’Afrique a toujours été exploitée par d’autres puissances (…). Il y a des puissances qui cherchent uniquement à prendre les grandes richesses de l’Afrique (…). L’Afrique est une martyre. (…) Et c’est pour cela que j’aime l’Afrique, car l’Afrique a été la victime d’autres puissances », avait insisté le pontife dans l’avion du retour. Le Monde
Nouvelle vague de xénophobie depuis lundi en Afrique du Sud. Le pays est coutumier du fait. Les migrants africains sont pris pour cible comme pendant les crises de 2008 et 2015. Les villes de Johannesburg et de Pretoria se sont enflammées dans la nuit de dimanche à lundi. On compte cinq morts, environ 200 arrestations et le saccage de centaines de magasins appartenant aux étrangers. La situation était incontrôlable lundi et le chaos régnait dans le centre-ville de Johannesburg. Les autorités refusent toujours, quant à elles, de parler de xénophobie et préfèrent le terme de criminalité. … Il est intéressant de voir que des représailles ont déjà eu lieu dans d’autres pays. Au Nigeria surtout, où des supermarchés d’une grande chaine sud-africaine ont été pillés, incident qui a fait un mort selon les médias locaux. En Zambie, un rassemblement va avoir lieu dans quelques heures devant l’ambassade sud-africaine à Lusaka. La ville devait accueillir le match de football entre les deux pays samedi. Match officiellement annulé, hier, en guise de représailles. RFI
La sécurité a été renforcée mercredi autour des enseignes sud-africaines au Nigeria, après des appels au boycottage et à la violence pour protester contre les attaques xénophobes en Afrique du Sud, a indiqué la police. « Nous avons renforcé la sécurité autour des magasins MTN (géant des télécommunications sud-africain), de Multichoice (fournisseur de programmes télévisés) et des supermarchés Shoprite à travers le Nigeria », a déclaré à l’AFP le porte-parole national de la police Franck Mba. Mardi, un groupe de personnes a tenté de vandaliser deux supermarchés de l’enseigne sud-africaine Shoprite, dans la capitale économique de Lagos. L’Etat de Lagos a « condamné fermement ces attaques », dans un communiqué publié mardi soir et a rappelé que « le gouvernement fédéral entretient un dialogue avec les autorités sud-africaines pour mettre fin à ces actes odieux ». AFP
Peu nombreuses, peu visibles, elles font face à des barrières persistantes. À Dakar, au Sénégal, une conférence régionale réunit, depuis le mardi 3 et jusqu’au vendredi 6 septembre, des femmes des polices et gendarmeries d’Afrique de l’ouest : Sénégal, Burkina Faso, Niger et Mali, avec le soutien du département d’État américain. Objectif : féminiser les forces de défense et de sécurité. Elle en impose Mame Rokhaya Lo, du haut de son 1,87 m, 36 ans, capitaine au sein de la gendarmerie sénégalaise, première femme pilote de son pays. « Le problème qu’on a est peut-être culturel. Les gens n’ont pas l’habitude de voir les femmes en tenue, donc cela crée peut-être des barrières avec la famille pour que les femmes intégrent en nombre les forces de défense et de sécurité. On lutte vraiment pour atteindre au minimum 10% de femmes jusqu’à atteindre 20%. » RFI
La disparition de la scène publique, pendant plusieurs semaines, de figures du régime de Kigali, parmi lesquels le ministre des Affaires étrangères Richard Sezibera, ou encore l’ancien chef d’état-major James Kabarebe, interroge. Pour les détracteurs de Paul Kagame, ces personnalités sont entrées en disgrâce. Pour le gouvernement rwandais, c’est une nouvelle campagne de dénigrement du pays, photos à l’appui. La polémique enfle sur les réseaux sociaux entre le gouvernement et ses détracteurs. Le chef de la diplomatie rwandaise n’avait pas tweeté depuis 14 juillet, alors qu’il est constamment présent sur les réseaux sociaux. « Le ministre était simplement souffrant », assure une source officielle. Richard Sezibera lui-même a fini par sortir de son silence… pour dénoncer sur Twitter des « théoriciens du complot ». RFI
Conformément à sa promesse faite à la population de Beni pour restaurer la sécurité, le chef de l’État Congolais a déployé une unité spéciale de la police pour sécuriser les villes de cette région. C’est dans une ambiance de parade que le commissaire général adjoint de la police nationale congolaise, le général Patience Yav, a révélé ce mardi (03 septembre) la mission assignée aux policiers déployés à Beni. « Nous sommes venus défendre la sécurité publique, nous sommes venus répondre à la demande de soutien des forces armées de la République démocratique du Congo. Vous allez découvrir cette unité de la police d’intervention rapide au cours des prochaines opérations. Cette unité est formée pour ça. C’est une unité anti-terroriste. » Le maire de Beni, Jean-Edmond Bwanakawa Nyonyi, las de dresser le bilan macabre des attaques des rebelles AFD contre la population de sa ville, s’est déclaré satisfait du déploiement de cette unité spéciale de la police. DW
Ce nouveau plan d’action, le troisième à être signé en République centrafricaine (RCA) par un groupe armé appartenant à la coalition ex-Séléka, couvre les quatre violations pour lesquelles l’UPC est répertoriée, à savoir le recrutement et l’utilisation d’enfants, les meurtres et mutilations, le viol et autres formes de violences sexuelles et les attaques contre les écoles et les hôpitaux. « Mettre un terme et prévenir les violations graves contre les enfants en République centrafricaine et dans le monde est de la plus haute importance. Les plans d’action sont des outils puissants en ce sens, assortis de mesures concrètes et d’échéanciers pour mieux protéger les enfants », a déclaré Virginia Gamba, la Représentante spéciale du Secrétaire général de l’ONU pour les enfants et les conflits armés. Mme Gamba a assuré que « l’ONU et ses partenaires appuieront la mise en œuvre de ce nouveau plan d’action en République centrafricaine ». ONU Info
Suite à une relative accalmie observée dans plusieurs régions depuis l’accord de paix de Khartoum en février dernier, des réfugiés Centrafricains réfugiés dans des pays voisins rentrent volontairement au bercail accompagnés du HCR. Le soulagement se lit déjà sur les visages. A l’arrière du camion, la chaleur est étouffante. Une trentaine de réfugiés centrafricains sont entassés sous la bâche. Les adultes serrés sur les bancs, les enfants en bas-âge et les animaux de compagnie à même le sol de la benne, dans un enchevêtrement de jambes. A chaque trou de la piste, une violente secousse les fait rebondir sur le métal brûlant. La poussière s’engouffre par l’arrière, se colle à la sueur, se glisse entre les plis des vêtements et des paupières. Les dos sont meurtris. Pourtant, le soulagement se lit sur les visages : après plusieurs années passées au Congo, ces réfugiés centrafricains sont enfin de retour au pays. AFP
La montée des eaux menace les habitants des quartiers riverains du fleuve dans la capitale nigérienne. Selon le gouvernement, la crue aurait causé la mort de 42 personnes dans l’ensemble du pays. La côte d’alerte a dépassé depuis plusieurs jours le niveau orange selon les techniciens de l’Autorité du bassin du Niger qui ont alerté les autorités afin que des mesures soient prises pour éviter une catastrophe. Le gouverneur de la région de Niamey a réuni les chefs des quartiers riverains du fleuve pour les informer de la menace et des risques d’une inondation imminente. DW
Le sujet a dominé les travaux de la deuxième session du Comité de pilotage du projet de formulation de la politique urbaine nationale mardi à Yaoundé. La plupart des grandes villes camerounaises comme Yaoundé et Douala sont confrontées à une urbanisation galopante et insuffisamment maîtrisée. Il n’y a qu’a voir la poussée anarchique et à un rythme exponentiel des bidonvilles. Une situation qui entraîne l’accroissement de la pauvreté, de l’insécurité et la fracture sociale. Pourtant, une urbanisation orientée et coordonnée pourrait, à coup sur, être un outil fondamental pour placer le Cameroun sûr le chemin du développement durable au cours des 30 prochaines années. Cameroon Tribune