Revue de presse du 4 octobre 2023

Niger: au moins 60 soldats morts lors d’attaques à l’Ouest, en pleine hausse de l’insécurité
Les attaques terroristes se multiplient depuis quelques jours au Niger, dans le nord des régions de Tillabery et Tahoua, toutes deux frontalières avec le Mali, notamment deux embuscades qui ont été tendues aux forces nigériennes lundi 2 octobre. Le bilan provisoire avancé lundi soir par les autorités de Niamey faisait état de 29 morts, mais depuis, les sources sécuritaires et civiles nigériennes jointes par RFI font état d’un bilan beaucoup plus lourd : 60 morts, sans compter des soldats toujours portés disparus. Ce sont en majorité des militaires et des gardes nationaux qui ont été enterrés mardi 3 octobre à la mi-journée à Tillia, une préfecture située à l’ouest de Tahoua, en plein Azawak nigérien. Ces soldats, tous issus des forces spéciales, sont tombés lundi dans une embuscade tendue par des hommes armés du groupe terroriste État islamique au Grand Sahara (EIGS), qui écume toute la zone ouest de Tillia jusqu’à Ménaka, au Mali. La présence de cette branche sahélienne du groupe terroriste s’est considérablement renforcée dans la zone des trois frontières (Niger-Mali-Burkina Faso) depuis le retrait de la force française Barkhane. … C’est dans cette même zone de Tillia que la junte nigérienne avait positionné des soldats burkinabè venus prêter main forte à leurs frères d’armes. On ignore si des soldats burkinabè font partie des victimes de ces embuscades. RFI

Mali : armée et rebelles se rapprochent d’une confrontation cruciale
L’armée malienne fait mouvement vers le nord et la région de Kidal, fief de la rébellion séparatiste, une opération risquée qui pourrait préfigurer une confrontation d’ampleur et constituer un tournant après une décennie de conflit. Un important convoi de l’armée malienne a quitté Gao lundi en direction de la région de Kidal, à plus de 24 heures de route de la capitale. Sa destination première serait les localités de Tessalit et Aguelhok, au nord de Kidal, avec pour objectif de prendre le contrôle des camps de la mission de l’ONU (MINUSMA). La MINUSMA doit quitter le pays sur injonction de la junte. Son départ et la rétrocession de ses camps, à commencer par celui de Ber mi-août, passent pour un facteur primordial de la reprise des hostilités par les séparatistes. Dans le bras de fer entre une multitude d’acteurs armés pour le contrôle du territoire, les séparatistes estiment que les emprises onusiennes doivent revenir sous leur contrôle. La Coordination des mouvements de l’Azawad (CMA) a mené depuis Ber une succession d’opérations contre des positions de l’armée. Ses combattants se rassemblent désormais dans la région de Kidal. AfricaNews/AFP

Nigeria : 18 morts dans l’explosion tragique d’une raffinerie illégale
Dans le sud-est du Nigeria, une explosion survenue dimanche en fin de journée dans une raffinerie illégale de pétrole a causé la mort d’au moins 18 personnes, parmi lesquelles une femme enceinte, selon un communiqué publié par un responsable de la sécurité. L’accident tragique s’est produit dans l’État de Rivers, situé dans la région du delta du Niger. Selon Olufemi Ayodele, le porte-parole du Corps nigérian de défense et de sécurité civile (NSCDC) de l’État de Rivers, « l’incendie s’est déclaré à une heure très tardive, et 18 personnes ont été grièvement brûlées au point de devenir méconnaissables. Par ailleurs, 25 blessés ont été pris en charge ». Sahel-Intelligence

RDC : Bintou Keita réitère son appel pour des élections inclusives, transparentes et apaisées
Au cours d’un entretien avec ONU-Info, la cheffe de la MONUSCO a souligné la nécessite d’avoir des élections inclusives, transparentes et apaisées en RDC. A cet effet, la MONUSCO va apporter, dans le cadre des élections de décembre 2023 un appui logistique à la Commission électorale nationale indépendante (CENI), dans les trois provinces où est encore déployée : Ituri, Nord-Kivu et Sud-Kivu. La mission onusienne offrira aussi les bons offices, présentés comme un plaidoyer pour s’assurer que toutes les parties prenantes comprennent qu’il y a des principes pour des élections de qualité, a assuré Bintou Keita : « Et là notre rôle, le mien et celui de mes collaborateurs et collaboratrices, c’est d’amener toutes les parties prenantes à comprendre que des élections de qualité, ce sont des élections qui sont transparentes, ce sont des élections qui sont crédibles, ce sont des élections qui sont inclusives et ce sont des élections qui se passent sans violence. D’avoir ces principes nous permet de dire aux uns et aux autres : Attention là, on n’est plus du tout dans un environnement qui va être paisible, des actes ont été posés qui vont amener à une exclusion de certaines personnes ou de certains partis ». … Elle a décrit comment la MONUSCO lutte contre les informations fausses et trompeuses sur le terrain, et s’engage auprès des jeunes pour leur donner les moyens d’empêcher la propagation de fausses informations. Radio Okapi

Pourra-t-on voter dans toute la RDC ?
Le processus électoral en République démocratique du Congo marque cette semaine une de ses étapes les plus importantes : la clôture, dimanche, du dépôt des candidatures à la présidentielle. De nombreux habitants de Kwamouth dans la province du Mai-Ndombe suivent tout ceci bien loin de chez eux. Le terriroire s’est presque vidé de ses populations suite à l’insécurité provoquée par les conflits liés à la terre et les activités des miliciens Mobondo. A l’est, dans la province du Nord-Kivu, les territoires de Masisi et de Rutshuru demeurent sous contrôle des rebelles du M23. Il n’y a donc aucune amélioration des conditions sécuritaires … La Commission électorale nationale indépendante se déclare pourtant prête à enrôler les électeurs dans ces territoires à condition que le gouvernement améliore les conditions sécuritaires. … A cet instant, la Céni affirme ne disposer d’aucune estimation du nombre de personnes menacées de ne pas voter dans les territoires de Masisi, Rutshuru dans l’est et de Kwamouth dans l’ouest. L’organe électoral s’était fixé octobre comme limite pour enrôler les électeurs. Passée cette date, il deviendra difficile de faire voter les citoyens concernés, avait laissé entendre Denis Kadima, le président de la Céni. DW

RDC : Opération conjointe des Casques bleus et l’armée pour contrer le groupe CODECO
Une opération conjointe a été lancée par les Casques bleus de l’ONU en collaboration avec les militaires de la République démocratique du Congo (RDC) pour contrer le groupe armé CODECO (Coopérative pour le développement du Congo ou Coopérative pour le développement économique du Congo) dans le territoire de Djugu. Cette annonce a été faite par un porte-parole de l’ONU. Les Casques bleus de l’ONU et les forces armées de la République démocratique du Congo (RDC) unissent leurs efforts pour assurer la protection des civils. Stéphane Dujarric, le porte-parole du Secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, a expliqué que cette opération était en réponse aux attaques récentes contre les civils et à la présence de membres de la CODECO dans la région de Djugu, située dans la province de l’Ituri. Cette initiative conjointe survient après une demande récente du gouvernement de la RDC de voir la mission de maintien de la paix de l’ONU dans le pays, connue sous le nom de MONUSCO, quitter le territoire. … Les experts expriment des inquiétudes quant au retrait de la MONUSCO de la RDC craignant un vide sécuritaire propice à l’implantation d’autres groupes rebelles. Sahel-Intelligence

Tunisie : arrestation de la cheffe d’un important parti d’opposition
La cheffe du Parti destourien libre (PDL), une des principales formations de l’opposition tunisienne, a été placée mardi en détention provisoire après avoir été arrêtée devant le palais présidentiel, a indiqué à l’AFP l’avocat de son parti. Abir Moussi a été placée en détention, a indiqué l’avocat Naoufel Bouden, affirmant que les raisons de son arrestation demeuraient inconnues. « On attend plus de détails ce soir ou demain », a-t-il dit. Selon son parti, Abir Moussi a été arrêtée devant le palais présidentiel de Carthage où elle était venue déposer, selon elle, des recours contre des décrets présidentiels. Des membres de son parti ont dénoncé un « enlèvement » dans des déclarations à des médias tunisiens. Sur une vidéo postée sur la page Facebook du PDL, Abir Moussi a affirmé avant son arrestation que le bureau de la présidence avait refusé d’accepter son recours et de lui remettre un accusé de réception. RTBF

Face au risque de nouvelles atrocités en Éthiopie, il faut poursuivre les enquêtes (experts)
Il existe un risque énorme que les atrocités se poursuivent en Éthiopie, et il est essentiel que les enquêtes indépendantes sur la situation désastreuse des droits humains dans le pays se poursuivent, a averti mardi la Commission internationale d’experts des droits humains sur l’Éthiopie dans un nouveau rapport. « Nous sommes gravement préoccupés par la situation en Éthiopie et par le potentiel de futures atrocités », a déclaré Mohamed Chande Othman, président de la Commission. « Notre rapport montre que l’écrasante majorité des facteurs de risque d’atrocités criminelles futures sont présents en Éthiopie, notamment des violations graves et continues, une violence et une instabilité généralisées et une impunité profondément ancrée ». Cet avertissement fait suite à un autre rapport de la Commission, présenté au Conseil des droits de l’homme des Nations Unies plus tôt ce mois-ci, qui conclut que des crimes de guerre et des crimes contre l’humanité ont été commis en Éthiopie depuis le 3 novembre 2020. ONU Info

Madagascar: le président sortant Rajoelina en meeting devant ses partisans
Les candidats de l’opposition l’avaient promis, ils ont tenté encore une fois d’accéder à une place du 13-Mai totalement infranchissable. Ils ont reçu, comme lundi, des salves de grenades lacrymogènes. De son côté, le président sortant et candidat Rajoelina organisait un meeting avec ses partisans tananariviens. « Ce n’est pas à vous de me dire que je ne suis pas Malgache », tonne Andry Rajoelina sur scène, s’adressant directement au « Collectif des 11 candidats » qui réfute depuis un mois la candidature de l’ex-chef d’État au motif qu’il devrait avoir perdu sa nationalité malgache suite à sa naturalisation française. « Ils n’ont pas encore commencé le match qu’ils disent déjà que l’arbitre vole » ironise le candidat. Acclamé par plus de 2 000 partisans, Rajoelina fend une foule en liesse avant de retourner à son QG, quelques mètres plus loin. … Des clameurs et un rassemblement qui contrastent avec le centre-ville de la capitale totalement désert, car bouclé par un important dispositif de sécurité pour empêcher la manifestation du « Collectif des 11 ». Interrogé sur le fait que ses adversaires n’ont jamais obtenu d’autorisation de réunir leurs partisans, même dans un lieu privé, le président sortant botte en touche : « Écoutez, moi, je respecte la Constitution et la loi. Moi, je suis chez moi. Tout le monde peut réunir qui que ce soit chez lui ! » De leur côté, dans l’après-midi, alors qu’ils s’apprêtaient à quitter la voie publique pour se séparer, les candidats de l’opposition et leurs partisans ont été une nouvelle fois dispersés par des tirs de grenades lacrymogènes. RFI

En Espagne, 280 migrants arrivent à bord d’une embarcation aux Canaries
Deux cent quatre-vingts migrants, tous vivants, sont arrivés, mardi 3 octobre, à bord d’un seul et même bateau sur une île de l’archipel espagnol des Canaries, ont fait savoir, à l’Agence France-Presse (AFP), les secours en mer. Parmi ces personnes, 278 étaient des hommes et dix étaient des mineurs, ont-ils précisé. Il s’agit du plus grand nombre de passagers jamais arrivés sur une seule embarcation. Les migrants, d’origine « subsaharienne » selon les sauveteurs en mer, ont été pris en charge à leur arrivée alors que leur bateau était proche du port de La Restinga, sur l’île d’El Hierro. … L’Espagne, et tout particulièrement l’archipel des Canaries, au large des côtes africaines, est l’une des principales portes d’entrée des migrants clandestins en Europe. Les Canaries ont vu arriver 14 976 migrants entre le 1er janvier et le 30 septembre, soit une hausse de 19,8 % par rapport à la même période de 2022, d’après les derniers chiffres du ministère de l’intérieur espagnol. Le Monde

Tchad: l’UFR s’impatiente et demande des avancées sur la mise en œuvre de l’accord de Doha
Il y a deux jours, l’Union des forces de la résistance (UFR), qui est l’un des principaux mouvements signataires de l’accord de paix de Doha en août 2022, a tapé du poing sur la table. Son chef, Timan Erdimi dénonce l’absence de toute avancée dans la mise en œuvre de la composante militaire de l’accord. De son côté, le gouvernement tchadien de transition tente de rassurer. Le président de l’UFR a décidé de tirer la sonnette d’alarme parce que « le processus de DDR est au point mort ». Et selon lui, c’est la faute du gouvernement de transition qui ne veut pas associer les politico-militaires et n’a pas mis en place l’organe qui doit superviser la mise en œuvre de ce programme, explique Timan Erdimi. Il appelle donc le pouvoir tchadien à rectifier le tir : « La mise en œuvre du processus de DDR ne doit pas se faire de manière solitaire et unilatérale. Nous appelons les plus hautes autorités de la transition à remettre à l’ordre du jour l’accord de Doha dans un sens qui viserait à relancer le dialogue. Nous appelons les partenaires du Tchad à un accompagnement du Sud ». RFI

Au Liberia, des jeunes s’engagent pour des élections non violentes
[…] Dans une salle de classe de cette école de Buchanan, à environ 150 km à l’est de Monrovia, des jeunes entre 18 et 25 ans se sont levés, chacun leur tour, pour illustrer au feutre ce qu’ils craignent par-dessus tout : le retour de la violence. Au Liberia, pays meurtri par des guerres civiles qui ont fait 250 000 morts entre 1989 et 2003, le déroulement pacifique des élections présidentielle et législatives est un enjeu majeur. La mort de trois personnes, vendredi dans le nord-ouest, lors d’affrontements entre partisans des deux principales forces politiques, ainsi que les déclarations de certains leaders ont avivé l’inquiétude. … Plus de 60 % de la population libérienne a moins de 25 ans. « Les hommes politiques cherchent à vous utiliser parce qu’ils savent que vous êtes plus vulnérables », explique Lawrence Sergbou, qui se présente comme militant pour la jeunesse. L’histoire du Liberia est jalonnée de violences. Pendant la guerre civile, les milices utilisaient des enfants soldats, rappelle-t-il. Les violences détruisent tout espoir de développement, juge-t-il. « Quand on regarde les réseaux sociaux, écoute la radio, voit l’histoire du pays… Oui, j’ai peur, confie-t-il. Cela fait vingt ans que nous vivons en paix et on ne veut pas que ça s’arrête. » Malgré les atrocités de la guerre civile, avec ses massacres, ses mutilations, ses viols et ses actes de cannibalisme, aucun procès ne s’est à ce jour tenu au Liberia. Certains anciens chefs de guerre jouent encore un rôle influent en politique. … En avril, tous les partis en lice ont signé, sous l’égide de l’ONU et de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao), un engagement à s’abstenir de la violence et à recourir aux institutions judiciaires pour résoudre les conflits électoraux. Le Monde

« Nous refusons de participer à ce jeu de dupes en RCA »
Interview avec l’ancien député centrafricain d’opposition Jean-Pierre Mara, qui explique en quoi le Groupe des sages de l’UA est disqualifié, selon lui, pour proposer un dialogue inter-centrafricain. JPM : Je suis assez surpris, je voudrais d’emblée déjà mentionner qu’il a eu un coup d’Etat constitutionnel organisé en République centrafricaine. Au vu et au su de tout le monde. La CEEAC, la communauté des états de l’Afrique centrale a même cautionné et validé cette tentative de coup d’Etat constitutionnel. DW : Vous faites allusion à la nouvelle constitution adoptée par référendum ? JPM : Oui, ça a été fait sous les yeux de la CEEAC, de l’Union africaine, ils n’ont rien dit et subitement, ils mettent sur la table la notion d’un dialogue auquel l’opposition devrait participer. Et nous refusons de jouer ce jeu de dupes, étant donné qu’il y a eu plusieurs dialogues qui n’ont rien apporté. … [L]la politique en République centrafricaine a assez souffert du jeu de la manipulation. Nous avons la conviction que toutes ces institutions ne sont là que pour aider au maintien de Touadéra au pouvoir. On lui propose: « écoutez, si vous faites partir les Wagner, on va vous aider à reformer l’armée ». … Que la CEAC et l’Union africaine condamnent, que l’Union européenne condamne le coup d’Etat constitutionnel qu’il y a eu, parce qu’ils ne se sont pas prononcés tandis que nous criions : « Il se passe quelque chose qui n’est pas bon ». Il faut qu’ils condamnent ça. DW

Mauritanie: controverse autour d’un projet de loi contre les violences faites aux femmes
Ce lundi 2 octobre à Nouakchott, plusieurs citoyens, imams et prédicateurs ont profité de la rentrée parlementaire pour manifester devant le Parlement contre le projet de loi Karama, relatif à la lutte contre les violences faites aux femmes. Selon les détracteurs du projet, les versions du texte qu’ils auraient lu seraient contraires à l’islam, ce que réfute le gouvernement. L’objectif pour cette centaine de manifestants est d’empêcher que le projet de loi relatif « à la lutte contre les violences faites aux femmes et aux filles » ne soit pas présenté au Parlement. Selon eux, les dernières versions du texte seraient trop inspirées des valeurs occidentales et contraire aux principes de la charia : « J’ai vu quelques articles, c’est contre notre religion, c’est contre le Coran », assure un manifestant. « La femme ne peut pas partir n’importe quand et n’importe où sans la permission de son mari et pour la fille de son père. C’est dangereux, nous refusons cette loi », pense un autre. « Cette loi ne se concentre que sur les rapports entre la femme et sa famille. Elle devrait se concentrer plutôt sur les dangers extérieurs », déclare un troisième manifestant. Face à la polémique, le porte-parole du gouvernement a tenu à préciser mercredi 27 septembre que le nouveau projet de loi Karama, toujours en cours d’examen, était à dissocier de l’ancien projet de loi basé sur le « genre » rejeté en 2018. Il a ajouté que ce nouveau texte respectait la charia et avait été soumis pour avis à de nombreuses institutions, notamment religieuses comme le Conseil national de la Fatwa. RFI

Guinée : après 2 mois, le procès du massacre du 28 septembre reprend
Après deux mois de pause, le procès sur le massacre du 28 septembre a repris mardi devant le tribunal criminel de Dixinn à Conakry avec le défilé des parties civiles à la barre. Des centaines d’entre elles sont partagées sur les chances d’obtenir réparation du tort qu’elles ont subi dans leur chair ou à travers celle de leurs proches. Mais elles s’accordent sur la satisfaction de voir ceux qu’elles tiennent pour leurs bourreaux dans le box des accusés. Depuis, l’ouverture du procès, une foule d’anonymes vient assister, au rythme de trois jours d’audience par semaine. Depuis un an, des avocats interrogent des accusés et les témoins pour établir les responsabilités et chercher à savoir, entre autres, si le capitaine Dadis Camara avait donné l’ordre ou son consentement, ou aurait pu empêcher ces atrocités. La Guinée suit fascinée les débats retransmis en direct à la télévision. AfricaNews

Le conseil exécutif de l’Union africaine réuni pour établir les priorités de l’Agenda 2063
À Kigali s’est terminé, ce mardi 3 octobre, une retraite de trois jours du conseil exécutif de l’Union africaine sur l’implémentation de l’Agenda 2063, programme de développement du continent sur 50 ans. L’objectif est de déterminer les priorités pour la planification de la deuxième décennie de cet agenda pour la période 2024-2033. La deuxième décennie de l’Agenda 2063 sera celle de l’accélération, ont affirmé à Kigali les représentants de l’Union africaine. Une décennie notamment tournée vers le panafricanisme. « Maintenant que nous progressons, premièrement, nous voulons une Afrique intégrée, sous la zone de libre échange continentale africaine. Nous avons besoin d’une Afrique en paix, nous avons besoin d’une Afrique qui parle d’une seule voix sur la scène mondiale maintenant que l’UA est membre du G20 et nous avons besoin d’une Afrique qui réduit la pauvreté. », pointe Albert Muchanga, commissaire au commerce et à l’industrie. Selon Minata Samaté Cessouma, la commissaire à la Santé, aux Affaires humanitaires et au Développement social, les autres sujets prioritaires sont l’accès aux services de soin et la résolution des conflits et des déplacements forcés, notamment climatiques. RFI