Les forces armées tigréennes menacent de marcher sur la capitale éthiopienne
Alors que les troupes tigréennes menacent de marcher sur la capitale Addis Abeba, l’inquiétude monte au sein de la population. Il y a tout juste un an la région du Tigré, dans le nord de l’Éthiopie, s’enflammait – entre temps, le conflit s’est étendu à d’autres régions du pays. Il oppose d’un côté l’armée éthiopienne et les forces de la région amhara et de l’autre les forces tigréennes en partie menées par le TPLF, le Front de Libération du Peuple du Tigré. Il y a quelques jours les forces tigréennes ont annoncé avoir pris le contrôle de plusieurs villes en région amhara. Non loin de là, un autre groupe rebelle de la région oromia a également affirmé avoir conquis des pans de territoire. Parviendront-ils ou non à descendre jusqu’à la capitale Addis Abeba ? La situation demeure imprévisible et volatile, mais l’inquiétude monte au sein de la population, alors que le gouvernement a déclaré mardi soir l’état d’urgence à l’échelle nationale et a appelé les habitants d’Addis Abeba à s’organiser pour défendre leur ville. DW
Soudan : appel commun des USA, Arabie, Emirats et GB pour la restauration du gouvernement civil
L’Arabie saoudite et les Emirats arabes unis, deux pays considérés comme susceptibles d’avoir une influence sur les militaires soudanais, se sont joints mercredi aux Etats-Unis et au Royaume-Uni pour un appel commun à la « restauration immédiate » du gouvernement civil renversé par l’armée à Khartoum. « Nous appelons à la restauration immédiate et totale du gouvernement de transition dirigé par des civils », ont affirmé ces quatre pays dans une déclaration conjointe, assurant « partager la grande préoccupation de la communauté internationale”. « Nous appelons toutes les parties à faire preuve de coopération et d’unité pour parvenir à cet objectif crucial », ont-ils ajouté. « A cette fin, nous encourageons la libération de tous ceux qui ont été arrêtés en lien avec les événements récents ainsi que la levée de l’état d’urgence », ont-il encore écrit, estimant que la violence n’avait « pas sa place dans le nouveau Soudan ». La semaine dernière, un haut responsable américain avait dit que Washington était en contact avec les Emirats, l’Arabie mais aussi l’Egypte pour qu’ils fassent davantage pression sur les généraux soudanais. RTBF
Soudan : vers le retour de la transition démocratique ?
Les nouvelles autorités soudanaises tentent de rassurer l’opinion nationale et internationale depuis le renversement du Premier ministre Abdallah Hamdok. Mercredi, le ministre des Finances Gibril Ibrahim, très optimiste a fait le point de la situation économique et politique. Selon lui, des négociations entre toutes les forces vives du pays sont en cours, même si pour l’heure il est trop tôt de parler de progrès a-t-il ajouté. « Je crois que nous sommes sur la voie d’une transition progressive vers une stabilité générale dans le pays et il y a des négociations approfondies pour restructurer le conseil souverain ainsi que des efforts considérables pour désigner un Premier ministre et le système judiciaire et, si tout va bien, les choses seront sur la bonne voie ». Samedi, des dizaines de personnes étaient descendues dans la rue dans la capitale soudanaise pour dénoncer la chute du Premier ministre pendant ce temps, les manifestants pro-militaires ont suspendu leur sit-in. Devant cette impasse, le ministre des Finances tente d’apaiser les Soudanais, il promet un retour de la transition démocratique et l’organisation de prochaines élections. AfricaNews/AP
Niger: de nombreux membres d’un comité d’autodéfense tombent dans une embuscade jihadiste
Au moins une trentaine de personnes civiles membres d’un comité de vigilance de la commune de Bani Bangou, dans la région de Tillabéry, sont portées disparues depuis mardi soir, non loin de la frontière avec le Mali. Le maire a été retrouvé sain et sauf. Selon des informations en provenance du nord de Tillabéry, le maire, entouré de 42 motos appartenant au comité local de milices d’autodéfense, a quitté sa commune en direction de la commune boisée d’Adabda, entre Tiloa et la préfecture de Bani Bangou. Leur objectif : capturer ou tuer une taupe des jihadistes bien localisée. Selon des sources sécuritaires, c’est au retour, après avoir capturé leur cible, que le maire et les membres du comité d’autodéfense sont tombés dans une embuscade tendue par des hommes armés près d’Adabda. 84 civils membres du comité ont été piégés par les jihadistes, prévenus par leur informateur, un natif d’Adabda. Selon plusieurs sources recoupées, les membres du comité, mal équipés, ont été surpris à la mi-journée de mardi par des tirs ennemis. Les combats auraient été violents. Dans les rangs du comité, seuls 15 rescapés sur 84 sur huit motos sont revenus à leur base du village de Dinara, à 7 km de Bani Bangou. Après plusieurs survols des avions de reconnaissance, les forces spéciales ont ratissé la zone. RFI
Immeuble effondré lundi à Lagos: le bilan s’élève à 36 morts
Jusqu’ici, 9 survivants ont été retirés des décombres. Un total de 36 personnes ont trouvé la mort dans l’effondrement d’un immeuble de 21 étages lundi à Lagos, capitale économique du Nigeria, ont indiqué jeudi les services de secours qui poursuivent leurs opérations de recherche. « Pour l’instant, 36 personnes – 33 hommes et 3 femmes – ont été retirées des décombres et il y a neuf survivants », a affirmé à l’AFP Femi Oke-Osanyintolu, directeur général de l’Agence de gestion des urgences de l’Etat de Lagos (Lasema). Le bâtiment en construction dans le quartier cossu d’Ikoyi s’est effondré lundi après-midi dans des circonstances indéterminées, alors que plusieurs dizaines d’ouvriers se trouvaient sur le chantier. Des familles et des proches des victimes continuaient d’attendre des nouvelles, aux abords du site, trois jours après la catastrophe, tandis que des équipements lourds étaient déployés pour participer aux opérations de déblaiement. … Une enquête a été ouverte pour déterminer les causes de l’effondrement du bâtiment, réduit à un énorme tas de gravats. VOA
Ituri : 75 civils tués en 14 jours, selon la société civile
Soixante-quinze civils ont été tués en Ituri, du 18 octobre au 1er novembre par des hommes armés et plus de 270 maisons de civils saccagées. Le coordonnateur provincial de la société civile « Forces vives », Dieudonné Lossa qui a avancé ce chiffre au cours d’un point de presse tenu mercredi 3 novembre à Bunia, a ajouté aussi des pillages de bétails, l’enlèvement des personnes et l’attaque d’un véhicule d’une ONG internationale. Pour Dieudonné Lossa, aucun indice pour l’instant ne justifie la prorogation de l’état de siège. Il demande ainsi au Président de la République de se rappeler de ses promesses sur la restauration de la paix dans cette province. Le porte-parole de l’armée en Ituri réfute ces allégations. Il soutient que plusieurs localités sont sécurisées par les FARDC et les populations ont déjà regagné leurs milieux. Radio Okapi
Trois Algériens tués au Sahara occidental, Alger accuse le Maroc
Trois algériens qui effectuaient la liaison entre la Mauritanie et l’Algérie ont été tués le 1er novembre dans un bombardement. L’Algérie accuse le Maroc d’être derrière ces frappes. L’incident a eu lieu en plein cœur du Sahara occidental. « Trois ressortissants algériens ont été lâchement assassinés par un bombardement barbare de leurs camions alors qu’ils faisaient la liaison Nouakchott-Ouargla ». C’est pas ce communiqué de la présidence algérienne que la nouvelle est tombée. Alger accuse Rabat. « Plusieurs facteurs désignent les forces d’occupation marocaines au Sahara occidental comme ayant commis, avec un armement sophistiqué, ce lâche assassinat ». La route reliant Nouakchott, en Mauritanie, à Ourgla, dans le sud algérien, longe le Sahara occidental sur 3.500 km. … L’armée mauritanienne a démenti de son coté dans un communiqué qu’une telle attaque se soit produite en territoire mauritanien suite à des rumeurs sur les réseaux sociaux. La question du Sahara occidental, ex-colonie espagnole considérée comme un « territoire non autonome » par l’ONU en l’absence d’un règlement définitif, oppose depuis des décennies le Maroc au Front Polisario, soutenu par l’Algérie. TV5Monde/AFP
Tchad: le chef rebelle Timan Erdimi pose ses conditions pour participer au dialogue
Les autorités tchadiennes ont lancé officiellement le 18 octobre des missions de consultation auprès des mouvements politico-militaires. Il s’agit de les amener à participer au dialogue national prévu en novembre, qui se veut inclusif. Timan Erdimi, le chef de l’Union des forces de la résistance (UFR) a posé ses conditions. Le Comité technique spécial, qui est dirigé par l’ancien président Goukouni Weddeye a ainsi fait le déplacement à Doha au Qatar où il a rencontré Timan Erdimi. La rencontre a duré 45 minutes, selon Timan Erdimi, en exil depuis plus de dix ans. Pour mener les discussions, le Comité technique spécial a misé sur Aboubakar Assidick Choroma, ancien ambassadeur au Qatar, mais aussi sur le général Mahamat Saleh Kaya, un facilitateur de premier plan, puisque cet ancien chef d’état-major d’Idriss Déby Itno a été le mari d’une des sœurs de Timan Erdimi. RFI
L’ANC obtient moins de 50% des sièges aux municipales, une première
Le parti au pouvoir en Afrique du Sud, le Congrès national africain (ANC), a enregistré son pire résultat électoral, selon le tout dernier décompte, ce jeudi, des résultats des élections municipales de la semaine dernière. Avec 99 % des 23.000 bureaux de vote du pays pris en compte, le parti de Nelson Mandela obtient moins 50% des sièges, une première depuis l’introduction des élections pluralistes dans le pays. Selon les données disponibles sur le site web de la commission électorale, l’ANC obtient 46 % des suffrages exprimés. Son plus proche rival, l’Alliance démocratique (DA), obtient 21% des voix, tandis que le parti des Les Combattants pour la liberté économique (EFF), obtient autour de 10%. Ces résultats préliminaires confirment une tendance à la baisse des succès électoraux de l’ANC observée au cours de ces dernières années. En effet, le parti dirigé par le président Cyril Ramaphosa subit une perte de vitesse constante aux scrutins locaux. Lors des dernières municipales, en 2016, l’ANC n’avait obtenu que 54 % des sièges à pourvoir, contre 62% lors du scrutin précédent. VOA
Les pays du Nord engagent 8,5 milliards de dollars pour décarboner l’Afrique du Sud
Réunis à Glasgow pour la 26e Conférence des Nations unies pour le climat, les États-Unis, le Royaume-Uni, l’Union européenne, mais aussi la France et l’Allemagne, ont annoncé, le mardi 2 novembre, avoir conclu un accord avec Johannesburg pour soutenir la “transition énergétique juste” de l’Afrique du Sud, très dépendante du charbon. Les États-Unis, le Royaume-Uni, l’Union européenne, mais aussi la France et l’Allemagne, apportent 130 milliards de rands (8,5 milliards de dollars) à l’Afrique du Sud pour “accélérer le passage du charbon aux énergies renouvelables”, rapporte le Mail & Guardian. Ce partenariat international “pour une transition énergétique juste, le premier du genre”, a été annoncé le mardi 2 novembre au soir dans le cadre de la Conférence pour le climat à Glasgow, la COP26. Courrier International
La fabrication du premier satellite sénégalais va démarrer en mars 2022
Le Sénégal va entamer en mars prochain la fabrication de son premier satellite, afin de le lancer en 2023, a annoncé Gayane Faye, le chef du laboratoire de télédétection de l’Institut des sciences de la terre (IST). « Cette année, il y aura 10 personnes envoyées à Montpellier (France) : cinq techniciens et cinq ingénieurs. Ces étudiants (… ) vont travailler, à partir du mois de mars, sur le premier satellite sénégalais », a dit M. Faye dans un entretien publié mardi par le journal Le Quotidien. Les étudiants qui seront envoyés en France pour cette mission ont été formés dans les universités sénégalaises, a précisé ce responsable de l’IST, un institut de l’université Cheikh-Anta-Diop, à Dakar. La construction du satellite, dont le lancement était prévu cette année, a été retardée par la pandémie de Covid-19, selon Gayane Faye. Le Sénégal va fabriquer des satellites « plus grands » que celui qui sera lancé en 2023, a-t-il promis. Le pays va « mettre en place un écosystème spatial », et « il y aura des ressources humaines et un encadrement institutionnel » pour cette initiative, a assuré le directeur du laboratoire de télédétection de l’Institut des sciences de la terre. APS
Pourquoi l’Afrique a besoin de toute urgence de sa propre bibliothèque génétique
C’était juste une « idée folle » au départ, déclare Ambroise Wonkam, professeur de génétique médicale à l’université du Cap, en Afrique du Sud. Il parle de sa vision de la création d’une immense bibliothèque d’informations génétiques sur la population africaine, exposée dans la revue scientifique Nature au début de cette année. Le projet « Trois millions de génomes africains » (3MAG) est né de ses travaux sur la manière dont les mutations génétiques chez les Africains contribuent à des maladies telles que la drépanocytose et les déficiences auditives. Il souligne que les gènes africains recèlent une richesse de variations génétiques, au-delà de ce qu’observent les scientifiques en Europe et ailleurs. « Nous sommes tous africains, mais seule une petite fraction des Africains a quitté l’Afrique il y a environ 20 à 40 000 ans pour s’installer en Europe et en Asie », explique-t-il. … Seuls 2 % environ des génomes cartographiés dans le monde sont africains, et une bonne partie d’entre eux sont afro-américains. Cette situation résulte d’un manque de priorités en matière de financement, de politiques et d’infrastructures de formation, explique-t-il, mais elle signifie également que la compréhension de la médecine génétique dans son ensemble est déséquilibrée. BBC