Alors que les Nations unies viennent d’adopter à une écrasante majorité une résolution condamnant l’intervention russe en Ukraine, près de la moitié des pays qui se sont abstenus sont africains. Tour d’horizon de leurs motivations. … Parmi les abstentionnistes figurent la Centrafrique et le Mali, deux pays francophones dans lesquels opèrent les mercenaires de Wagner. Malgré les démentis du Kremlin, les liens de cette société privée dirigée par l’oligarque Evgueni Prigojine – un proche de Vladimir Poutine – avec l’État russe ne font aujourd’hui plus de doute. Connue pour ses méthodes brutales, voire ses exactions contre les civils, Wagner diffuse également une propagande anti-française. Présents depuis 2017 en Centrafrique, ses mercenaires ont débarqué au Mali fin 2021, à l’appel de la junte au pouvoir. Environ un millier d’entre eux y sont actuellement déployés. Jeune Afrique
Quasiment six mois jour pour jour après le coup d’État, la Cédéao met en garde la junte au pouvoir. Les représentants ouest-africains rappellent que le 16 septembre à Accra, la conférence des chefs d’États et de gouvernement avait décidé que des élections présidentielle et législatives se tiendraient dans les six mois, pour restaurer l’ordre constitutionnel. Or les six mois sont quasi passés. La Cédéao note donc « le non respect » du délai. Et cette lenteur inquiète l’organisation qui se dit « très préoccupée par l’absence de chronogramme acceptable ». Elle « exhorte » donc le nouveau pouvoir à en fournir un « dans les meilleurs délais ». La Cédéao demande aussi que les différents acteurs se parlent. En effet, beaucoup se plaignent du flou ambiant autour d’une transition qui semble naviguer à vue. L’organisation exhorte ainsi le pouvoir à « mettre en place un cadre de dialogue », « des consultations avec les acteurs socio-politiques », « afin d’éviter une détérioration de la cohésion sociale ». RFI
Une visite de haut rang de la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest (Cédéao), prévue jeudi à Ouagadougou, a été annulée après l’adoption d’une Charte de la transition au Burkina Faso où l’armée a pris le pouvoir fin janvier, selon un communiqué de l’organisation. Cette visite du président du Ghana et président en exercice de la Cédéao, Nana Akufo Addo, accompagné du chef de l’Etat du Niger, Mohamed Bazoum, « initialement prévue le jeudi 3 mars 2022, a été annulée suite à l’adoption de la Charte de la transition », indique le communiqué. Il ne précise pas les raisons de l’annulation de cette visite qui n’avait pas été publiquement annoncée au Burkina Faso, mais ajoute qu' »une délégation ministérielle se rendra à Ouagadougou dans les prochains jours ». La Cédéao avait suspendu le Burkina Faso de ses instances après le coup d’Etat du 24 janvier mené par le lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba, qui a renversé le président élu Roch Marc Christian Kaboré, placé en résidence surveillée depuis. AFP
Depuis le 17 février dernier, la ville de Djibo, au nord du Burkina Faso, est assiégée par les groupes jihadistes. Djibo est coupée du reste du pays et les populations manquent de nourriture. La ville pourrait faire face à une crise humanitaire sans précédent. France24
La Tanzanie a libéré le chef du principal parti d’opposition, Freeman Mbowe, après que les procureurs ont abandonné les accusations de terrorisme portées contre lui l’année dernière, a déclaré son parti vendredi. M. Mbowe, qui est le président du parti Chadema, a été arrêté en juillet dernier dans la ville de Mwanza, alos qu’il devait assister à une conférence sur les propositions relatives à une nouvelle constitution. Il a été inculpé devant le tribunal le 26 juillet, malgré les protestations de son parti qui estimait que les accusations portées contre lui étaient politiquement motivées. « Le directeur des poursuites a abandonné les charges de crimes économiques et de terrorisme », a déclaré le parti Chadema sur son compte Twitter. Trois co-accusés ont également été libérés, a indiqué le parti. Les partisans de Freeman Mbowe, qui s’étaient massés devant le tribunal pour suivre le procès, ont applaudi après l’annonce de la décision d’abandonner les poursuites, tandis que ses avocats se sont réjouis. La détention de l’opposant avait soulevé des questions quant à l’engagement de la présidente Samia Suluhu Hassan en faveur d’une plus grande tolérance à l’égard de la dissidence politique. Mme Hassan, qui a pris le pouvoir après le décès de son prédécesseur John Magufuli en mars de l’année dernière, a levé l’interdiction de quatre journaux et a rencontré le principal dirigeant de l’opposition en exil à Bruxelles le mois dernier, suscitant ainsi l’espoir d’une plus grande tolérance à l’égard de la dissidence politique. Reuters/VOA
Le Vatican a confirmé ce jeudi que le souverain pontife se rendra en République démocratique du Congo puis au Soudan du Sud du 2 au 7 juillet prochains. Deux pays que le pape souhaite visiter depuis longtemps. … Du côté des autorités, cette visite annoncée est un signal positif. Celle de 2017 avait été annulée en raison de la crise politique et des relations difficiles entre le président de l’époque, Joseph Kabila et l’Église. Une « visite qui s’inscrit aussi dans l’axe diplomatique (du) rapprochement entre la RDC et Vatican. 37 ans, c’est bien des années qui se sont écoulées et donc une mobilisation doit se faire pour toutes les Congolaises et tous les Congolais pour cette visite qui va s’inscrire, comme cela a été dit, dans la réconciliation et la paix », a déclaré le Premier ministre Jean-Michel Sama Lukonde. Deuxième étape pour François, le Soudan du Sud, pays dont il suit la destinée depuis le début de son pontificat. Le pape sera à Juba du 5 au 7 juillet. Le Saint-Siège suit de près les négociations de paix dans le pays qui ont plusieurs fois patiné. Symbole de cette attention, cette visite de Salva Kiir et de son rival Riek Machar à la résidence du pape en avril 2019. Devant eux, François avait alors rappelé « le désir ardent de justice, de réconciliation et de paix » du peuple sud-soudanais. Dans un geste inédit, le pape avait embrassé les pieds de ses deux hôtes. RFI
« 1,88 milliard de dollars américains « , c’est le montant que veut le bureau de la coordination humanitaire de l’organisation des Nations-Unies (OCHA) pour soulager la crise alimentaire et sécuritaire qui frappe littéralement la partie Est de la République démocratique du Congo. Dans son dernier rapport publié le 28 février dernier, les Nations-Unies tracent un tableau sombre de l’évolution de la situation sécuritaire dans les provinces du Nord-Kivu, l’Ituri, ainsi le Sud-Kivu notamment. La crise ne fait que s’empirer dans l’Est de la RDC, vu la poursuite des tueries. En Ituri, 3 millions de personnes sont confrontées à une crise alimentaire aiguë, renseigne l’ONU. « La province comprend 2,8 millions de personnes dans le besoin et plus de 1,9 millions de personnes déplacées internes. D’autres indicateurs sont tout aussi alarmants : l’insécurité alimentaire affecte près de 3 millions de personnes, notamment dans le territoire de Djugu dont 20% de la population se trouve en phase d’urgence. La malnutrition aiguë sévère affecte près de 5.000 enfants de moins de 5 ans », rapportent les Nations-Unies. Une situation qui affecte aussi au plus haut point le secteur éducatif. « 290 écoles ont été détruites ou endommagées en Ituri depuis le début de la crise ». RTBF
Il y a dix ans, le 4 mars 2012, un dépôt des minutions explosait à Mpila, causant la mort de 300 personnes, faisant 2.500 blessés et quelques 17.500 sinistrés et sans abris. Dans les quartiers Kanga Mbanzi et Yoro, à Mpila, l’épicentre des explosions, la population vit dans une extrême précarité, sous les tentes pour certains et dans les baraques en tôles pour d’autres. « Nous sommes sous les tôles. Voyez, les maisons sont cassées, nous sommes malheureux dans ce quartier. J’avais une grande maison ici, mais il n’y a plus rien », déplore un sinistré, père de famille. La bonne nouvelle c’est que dix ans après, le gouvernement a commencé a verser des avances d’allocation de reconstruction à quelque 12.500 sans abris officiellement reconnus. « Il y a eu un petit bout de grabuge et finalement le gouvernement a pris le problème à bras le corps. Et là, depuis hier, on paie dans le budget de 2022 et il y est prévu six milliards de francs CFA », informe Bruno Ossete qui est à la tête du collectif des sinistrés du 4 mars. Mais ces paiements, d’un faible montant, ne règlent pas le problème, comme le rappelle Narcisse Ossereka, un autre sinistré. « L’idéal est que l’Etat puisse réellement entrer en contact avec les sinistrés pour prendre une option responsable, afin qu’ils puissent retrouver leur cadre de vie, au maximum en deux ans », suggère-t-il. DW
Les membres de la société civile de quatre pays du bassin du Congo – le Cameroun, la République centrafricaine, le Congo et le Gabon – s’engagent au suivi des forêts et des droits locaux à travers de l’application Timby qui facilite la collecte des données. Timby a été utilisée pour la première fois au Liberia il y’a 10 ans et a contribué « à protéger les forêts de ce pays », explique Josée Perron de l’organisation Timby, créateur de l’application éponyme. Lors d’une séance de formation tenue à Douala et à laquelle ont pris part des représentants des organisations de la société civile issus des pays du bassin du Congo, Josée Perron a expliqué le mode d’emploi de l’application. « On télécharge l’application sur le téléphone et ensuite on fait des photos, des vidéos, des audio, l’application permet également de créer des rapports qu’on peut partager à une plate-forme sécurisée ». VOA
Le Programme des Nations Unies pour l’environnement (PNUE) fête ses cinquante ans. Et c’est dans la capitale kényane, où se trouve son siège qu’ont eu lieu les festivités. Un événement en présence de deux chefs d’état, le Nigérian Muhammadu Buhari, et le Kényan Uhuru Kenyatta, qui a salué le travail de cet organe. « Le PNUE s’est transformé en une formidable conscience écologique pour le monde en défendant avec audace l’agenda environnemental. Progressivement, au cours des 50 dernières années, le PNUE a amené le monde à comprendre le rôle central de l’environnement dans l’existence humaine, à se rendre compte des menaces croissantes qui pèsent sur l’environnement », a déclaré le président kényan. AfricaNews