Somalie: une base de l’Union africaine visée par une attaque revendiquée par les shebabs
Les islamistes shebabs ont procédé mardi 3 mai à une attaque contre une base de la force de l’Union Africaine en Somalie, l’Atmis. Le groupe armé a visé au petit matin une base tenue par des soldats burundais à El Baraf, située à environ 150 km au nord-est de la capitale Mogadiscio. Si les extrémistes affirment avoir tué des dizaines de soldats, ces informations sont impossibles à vérifier pour l’instant. Après une série d’attaques spectaculaires fin mars en plusieurs endroits du pays, les shebabs marquent à nouveau les esprits. Selon plusieurs sources, les terroristes ont attaqué El Baraf avant l’aube, en faisant exploser des véhicules piégés contre le portail de l’entrée de la base, avant de lancer un assaut à pied avec leurs hommes pénétrant l’intérieur du bâtiment. Ce type de double attaque est largement utilisé par le groupe contre des sites placés sous haute sécurité. RFI
Sept civils tués dans une attaque imputée aux jihadistes au Nigeria
Des combattants affiliés au groupe Etat islamique ont tué sept personnes dans l’attaque d’un village dans l’Etat du Borno, dans le nord-est du Nigeria, ont déclaré mercredi à l’AFP des sources locales. Cette nouvelle attaque, survenue mardi peu de temps après l’arrivée du secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres dans la région, épicentre d’une insurrection jihadiste, souligne les risques qui pèsent contre les populations souhaitant rentrer chez elles après avoir fui les violences. Selon des sources locales, des membres du groupe Etat islamique en Afrique de l’Ouest (Iswap) à motos et à bord de camionnettes équipées de mitrailleuses ont pris d’assaut mardi après-midi le village de Kautikeri, près de la ville de Chibok, ouvrant le feu sur les habitants. … En février, selon des sources locales, l’Iswap avait déjà attaqué Kautikeri, tuant trois villageois, un mois après avoir tué deux autres habitants et kidnappé 20 enfants dans le village voisin de Pyemi. Née en 2009, l’insurrection jihadiste dans le nord-est a fait plus de 40.000 morts et 2.2 millions de déplacés. VOA
La Russie convoque une réunion du Conseil de sécurité de l’ONU sur le Mali
Le Conseil de sécurité de l’ONU a tenu mardi, à la demande de la Russie, une réunion informelle à huis clos sur le Mali au lendemain de l’annonce par ce pays d’une rupture de ses accords de défense avec la France, selon des diplomates. … Cette réunion est une « bonne occasion de discuter de la situation là-bas. Le Mali a passé des contrats avec des mercenaires privés et ils violent déjà les droits humains. Nous espérons qu’il y aura un certain degré de mise en responsabilité à ce sujet », a déclaré de son côté l’ambassadeur français à l’ONU, Nicolas de Rivière, également avant la session. Il a ajouté que les forces françaises « continuer(aient) de se retirer du Mali » et précisé ce processus serait « achevé dans les six mois à venir ». … La demande de réunion du Conseil de sécurité par la Russie survient alors que cette instance doit décider en juin de renouveler ou non sa mission de Casques bleus au Mali (Minusma), forte de quelque 14.000 militaires et policiers. A l’ONU, le dossier lié à cette opération de paix est géré par la France. VOA
Kenya : 46 candidats se présentent à l’élection présidentielle
Au Kenya, 46 candidats à la présidence ont été autorisés à se présenter a annoncé le responsable du Registre des partis politiques Ann Nderitu. Au total, 7 212 candidats indépendants seront présents pour les élections générales du 9 août, dépassant largement les 4 000 candidatures de 2017. Déjà présent lors des précédentes élections, Nazlin Omar, Nixon Kukubo et Muthiora Kariara sont de nouveaux candidats et seront entre autres opposés à l’artiste de gospel Reuben Kigame, à l’ancien modérateur de l’Église presbytérienne David Githii et Grita Muthoni. Parmi les autres candidatures indépendantes, des gouverneurs, des sénateurs, des représentantes des femmes, ainsi que des membres de l’Assemblée nationale et d’assemblées départementales. Le Mouvement démocrate orange (ODM) de l’ancien Premier ministre Raila Odinga, a déjà reçu le soutient du président Uhuru Kenyatta, et devra faire face a l’Alliance démocratique unie (UDA), le parti de l’actuel Premier ministre William Ruto. Le pays est régulièrement en proie à des vagues de violences après l’annonce des résultats des élections générales, en partie liées à la contestation des scores. En 2017, plusieurs dizaines de personnes avaient été tuées dans des affrontements. Et lors des élections précédentes, des conflits ethniques avaient fait plus de 1 200 victimes à travers le pays. AfricaNews
RDC: l’ancien Premier ministre Augustin Matata Ponyo annonce sa candidature à la présidentielle de 2023
L’ancien Premier ministre congolais Augustin Matata Ponyo a annoncé sa candidature à la prochaine élection présidentielle en République démocratique du Congo, dans son discours prononcé à la clôture du premier congrès de son parti politique, le Leadership et Gouvernance pour le Développement (LGD), mardi 3 mai. Le parti, lancé officiellement pendant la rencontre, a désigné celui qui est également professeur d’universités et sénateur comme son président national. Un mode de gestion des affaires publiques caractérisée par, selon Augustin Matata Ponyo, un leadership fort et une gouvernance exemplaire : c’est sur cette ligne que ce nouveau parti se positionne. Ce dernier veut aussi asseoir une crédibilité dès le départ qui lui permettra d’aller à la conquête du pouvoir. RFI
Entre censures, menaces, arrestations et tueries des journalistes, la liberté de la presse en péril en RDC
Être journaliste en République démocratique du Congo (RDC) n’est parfois pas une partie de plaisir. Alors que garanti par les textes légaux, la liberté de la presse est en péril dans ce pays où l’on assiste à des censures, menaces, arrestations et même tueries des journalistes dans certains coins. « 75 cas d’atteintes à la liberté de la presse depuis le 2 novembre 2021, c’est déjà trop ! », fustige Tuver Wundi, point focal de l’organisation Journaliste en Danger (JED) dans une interview accordée à la RTBF ce mardi 3 mai. « Où allons-nous avec cette face de harcèlement dont sont victimes les journalistes ? », s’interroge-t-il. Dans son rapport publié à cette occasion, JED fait mention de ces 75 cas sus-évoqués affirmant que depuis novembre dernier, 19 journalistes ont été arrêtés et 11 médias fermés par les services de sécurité. Une situation qualifiée de « frustrante », dans un pays démocratique. « Les journalistes et les médias congolais restent exposés aux diverses pressions et censures, aux arrestations arbitraires et aux menaces directes et indirectes », s’insurge JED. RTBF
Au Faso, des cas de restrictions de liberté des journalistes inquiètent
Cela fait des mois que le pays vit une transition. Depuis la prise du pouvoir par les militaires en janvier, les professionnels de médias constatent des cas de restrictions de liberté des journalistes. « S’il est vrai que nous n’avons pas enregistré des cas d’emprisonnement des journalistes dans l’exercice de leur fonction, nous avons cependant enregistré des cas de restrictions de libertés des journalistes », a dit Boundi Ouoba, Directeur de la rédaction du journal Le Pays. « Il faut que les médias puissent jouer leur rôle malgré le fait que nous soyons dans un État d’exception », a-t-il ajouté. Même constat pour Boureima Ouédraogo, directeur de publication du bimensuel Le Reporter et président de la Société des éditeurs de la presse privée. « Depuis que les militaires ont fait leur coup d’Etat, la plupart des audiences à Kosyam ne sont pas couvertes par les médias. On se contente de faire un communiqué qui nous est envoyé par la direction de la communication de la présidence du Faso. Les militaires choisissent eux-mêmes de faire le travail à notre place « , a-t-il déploré. … Les médias devraient pouvoir être un partenaire de premier choix surtout dans cette quête de sécurité selon Aubin Guébré, directeur de l’information de la télévision privée BF1. … Ces professionnels de médias sont unanimes à dire que le Burkina perdra des points au prochain classement de Reporters sans frontières. VOA
Liberté de la presse – Madagascar recule de quarante-et-une places
Une estocade. La publication du classement mondial de la liberté de la presse par Reporter sans frontières (RSF), a quelque peu douché l’enthousiasme de la célébration du 3 mai. Une publication décevante pour Madagascar qui se retrouve à la 98e position et perd quarante-et-une places par rapport à son classement de l’année dernière. En 2021, la Grande île s’est retrouvée à la 57e place sur cent quatre-vingt pays, avec un score de près de 72/100. Cette fois-ci, elle dégringole à la 98e place, avec une note d’un peu plus de 58/100. Ce qui fait que Madagascar, cette année, se retrouve dans le groupe des pays où la situation de la liberté de la presse est considérée comme « problématique ». RSF affirme que « Madagascar se caractérise par un paysage médiatique très riche, fortement polarisé et manquant d’indépendance ». RSF tempère, toutefois, que « les attaques et arrestations visant des professionnels de l’information sont assez rares ». « La polarisation et la politisation », du paysage médiatique malgache sont des constats déjà soulignés dans la fiche pays de la Grande île, dans les précédents classement RSF de ces dernières années. Une situation qui perdure donc. « Il est fréquent que des ministres, des parlementaires ou des hommes d’affaires proches du milieu politique contrôlent directement ou indirectement des médias », argue RSF. L’Express de Madagascar
Les Églises du Tchad appellent à une réorientation de la transition
Dans une déclaration lundi 1er mai, l’Église catholique et les trois principales organisations protestantes constatent que la transition n’a pas tenu ses promesses et appellent le Conseil militaire de transition à réviser sa copie pour que le pouvoir revienne aux civils dans le cadre d’un processus démocratique. Les représentants des communautés chrétiennes étaient autour de la table lundi après-midi dans les locaux de la Conférence épiscopale du Tchad pour appeler le Conseil militaire de transition, au pouvoir depuis la mort d’Idriss Déby Itno il y a un an, à changer de méthode de gouvernance. L’abbé Xavier Kouldjim a pris la parole au nom des organisations chrétiennes. RFI
Cameroun : le HCR demande plus de soutien pour les personnes déplacées
À Bogo, dans la région de l’Extrême nord du Cameroun, l’agence des nations unies pour les réfugiés (HCR) et ses partenaires aident, du mieux qu’ils peuvent, les populations déplacées par le conflit inter-communautaire. Débuté l’année dernière, il oppose des éleveurs à des agriculteurs et des pécheurs au sujet des ressources en eau. « Je vendais du sucre. J’avais tout ce qu’il fallait pour mon commerce », raconte Tomma Ndjinda, personne déplacée. « Quand j’ai fui, j’ai tout laissé et j’ai juste pris les enfants. Quand j’ai vu le feu, les flammes étaient si puissantes. On a eu peur, et on a fui en laissant tout derrière nous. On a tout perdu, les chèvres, les moutons, les poulets et les canards ». En déplacement dans le camp, le Haut-commissaire des Nations unies pour les réfugiés Filippo Grandi appelle à un soutien renforcé pour les personnes déplacées et les communautés locales. … En plus de cette aide, le HCR et ses partenaires font tout leur possible pour créer des solutions durables, afin d’atténuer le conflit en vue de rétablir la paix. … Depuis le début du conflit, au moins 100 000 personnes ont été déplacées à l’intérieur du Cameroun, ou ont fui vers les pays voisins. AfricaNews
En Centrafrique, les finances publiques sont dans le rouge
Selon le ministère du Budget, des coupes budgétaires vont devoir être réalisées alors que le pays vient de perdre le soutien du Fonds monétaire international et de la Banque mondiale. Des annonces faites par Bangui après un déplacement fin avril à Washington chez les deux institutions internationales, qui sont d’importants bailleurs de fonds pour le pays. « L’avenir paraît incertain pour nos finances et l’économie nationale », c’est en ces termes sombres que le ministre du Budget s’est adressé à ses collaborateurs mardi 3 mai, après son voyage à Washington. Un déplacement difficile pour Hervé Ndoba, car selon lui il ne faut pas attendre de décaissement prochain du FMI et de la Banque mondiale. « Ils n’ont point inscrit cet engagement dans leur agenda. » En effet, les deux institutions veulent d’abord des assurances que leur argent ne serve pas à financer le groupe paramilitaire russe Wagner, proche de Moscou et désormais présent sur le territoire centrafricain. RFI
20 millions de personnes menacées par la famine dans la Corne de l’Afrique
Du sud de l’Ethiopie au nord du Kenya en passant par la Somalie, la Corne de l’Afrique fait face à une sécheresse qui alarme les organisations humanitaires, avec près de 20 millions de personnes menacées par la faim. Dans ces régions où la population vit majoritairement d’élevage et d’agriculture, les trois dernières saisons des pluies depuis fin 2020 ont été marquées par de faibles précipitations, venant s’ajouter à une invasion de criquets qui a ravagé les cultures entre 2019 et 2021. Un mois après le début théorique de la saison des pluies, « le nombre de personnes qui ont faim en raison de la sécheresse pourrait monter en flèche, passant de l’estimation actuelle de 14 millions à 20 millions en 2022 », déclarait en avril le Programme alimentaire mondial (PAM). RTBF
Les nomades d’Éthiopie face à une terrible sécheresse
Quasiment pas une goutte de pluie depuis 18 mois. A Hargududo, village de la région Somali en Ethiopie, les habitants montrent à l’AFP les cadavres desséchés de chèvres, vaches ou ânes, éparpillés non loin des modestes huttes aux toits de chaume. En ce mois d’avril, théoriquement l’un des plus arrosés de l’année, l’air est brûlant et sec et la terre poussiéreuse et stérile. Une grande partie des bêtes des quelque 200 familles semi-nomades du village ont péri: « Ceux qui avaient disons 300 chèvres avant la sécheresse n’en ont plus que 50 à 60, chez certains (…) aucune n’a survécu », explique l’un des villageois, Hussein Habil, 52 ans. Depuis fin 2020, ici, comme dans d’autres régions du sud du pays, en Somalie ou au Kenya voisins, il n’a pratiquement pas plu. En Ethiopie, cette catastrophe humanitaire s’ajoute à celle engendrée dans le nord par le conflit dans la région du Tigré. Le bureau des Affaires humanitaires de l’ONU (Ocha) estime qu’en Ethiopie, entre 5,5 et 6,5 millions de personnes (soit entre 5 et 6% de la population) sont en grave insécurité alimentaire en raison de la sécheresse. VOA
Électrification du continent africain: le «deep learning» au service de la recherche
Utiliser l’intelligence artificielle, pour faire avancer la recherche. C’est ce qu’ont fait notamment Hugo Le Picard et Matthieu Toulemont. Ils ont utilisé la technique dite du « deep learning » afin de mener une étude sur l’usage des panneaux solaires en milieu urbain. Sur les 14 villes du continent, la capacité solaire décentralisée représente près de 10 % selon les conclusions de leurs travaux. Assis à une terrasse, Hugo Le Picard lance un entraînement sur son ordinateur portable. Des lignes défilent sur son écran. Pour mener à bien son projet, Hugo Le Picard, chercheur associé à l’IFRI, a travaillé avec Matthieu Toulemont, ingénieur en machine learning. « Il n’y a pas de jeu de données publiques en ligne comme on peut trouver pour beaucoup d’autres taches qui sont traitées par l’intelligence artificielle et donc il a fallu créer un data set », explique Matthieu Toulemont. « Pour pouvoir utiliser ces images satellites et prédire par pixel si le pixel appartient à un panneau solaire ou non pour à la fin pouvoir calculer l’aire que représente le panneau solaire sur la photo, il nous faut une image satellite qui soit suffisamment précise. RFI