Au Burkina Faso au moins trente personnes, des civils, ont été tués ce lundi 3 mai dans l’attaque du hameau de culture de Kodyel, dans le département de Foutouri, environ 145 km de Fada Ngourma dans la région de l’Est. Des hommes armés non encore identifiés ont investi le village très tôt hier matin et se sont attaqués aux populations, malgré l’intervention des Volontaires pour la défense de la patrie, les supplétifs civils des forces armées. Bilan : au moins 30 morts. Des habitations et des greniers ont été incendiés. Les assaillants ont fait irruption dans le hameau de culture de Kodyel autour de 5h du matin lundi. Selon les témoignages recueillis par des sources sécuritaires sur place, ils étaient environ 300 personnes et l’attaque a duré deux heures. « Ils ont encerclé le village et massacré presque la quasi-totalité des hommes » explique un témoin cité par notre source. Seuls les femmes et les enfants ont été épargnés. Le nombre exact des victimes reste pour l’heure inconnu. RFI
L’Union européenne renonce à envoyer une mission d’observation des élections législatives qui doivent se tenir en Éthiopie le 5 juin prochain. Dans un communiqué publié lundi soir, le Haut représentant aux Affaires extérieures européen Josep Borrel a regretté n’avoir pas obtenu de garanties suffisantes pour assurer son indépendance. Josep Borrel avait prévenu le mois dernier, à l’occasion de l’annonce d’un paquet d’aide de 53 millions d’euros pour l’assistance humanitaire à l’Éthiopie : la mission européenne d’observation électorale prévue en juin était maintenue en l’état, « à moins, avait-il dit, que la situation ne se détériore davantage ». Changement de ton dans son communiqué de lundi, il prend acte d’un désaccord avec l’Éthiopie le poussant donc à « annuler » cette mission. Il évoque le « refus du respect des exigences standard pour le déploiement de toute mission d’observation électorale », notamment parce qu’Addis-Abeba refuse que les observateurs européens disposent de leur propre système de communication. En revanche, les 20 millions d’euros débloqués pour appuyer la Commission électorale nationale sont maintenus, précise-t-il. RFI
Lors de l’état de siège qui entrera en vigueur jeudi, en République démocratique du Congo, dans les provinces de l’Ituri et du Nord-Kivu pour lutter contre les massacres de civils par des groupes armés, les autorités civiles locales seront remplacées par les Forces armées de la police nationale. Les autorités civiles seront remplacées par des militaires et des policiers dans deux provinces de la République démocratique du Congo où l’état de siège entre en vigueur jeudi 6 mai. « J’ai décidé de proclamer l’état de siège dans les provinces de l’Ituri et du Nord-Kivu », a rappelé, lundi 3 mai, le président Tshisekedi dans une adresse à la télévision publique congolaise RTNC, affirmant avoir entendu « le cri de détresse de notre population et ressens les douleurs qu’éprouvent nos mères, nos sœurs, nos filles dans ces provinces ravagées par la barbarie ». Cet état de siège avait été annoncé vendredi soir. Succédant au chef de l’État, Tharsice Kasongo Mwema, son porte-parole, a précisé que l’état de siège était décrété « pour une durée de trente jours à dater du jeudi 6 mai 2021 ». France24 avec AFP
L’entrée la plus notable au gouvernement de transition est celle de l’opposant Mahamat Ahmat Alhabo, secrétaire général du PLD, qui devient ministre de la Justice. S’il ne cache pas certaines réticences, l’opposant veut jouer le jeu de l’union sacrée. « Quand je fais le décompte, je trouve qu’il y a un déséquilibre. L’ancien parti du président Déby s’est taillé la part du lion. La grosse volonté, c’est de pouvoir changer le système, redessiner le Tchad pour qu’in fine on se retrouve tous autour d’une table, tous les Tchadiens. Qu’on s’entende pour ne plus faire la guerre et s’entretuer. Vous savez, cette guerre-là a emporté un président de la République. Le plus gros objectif et le plus gros challenge c’est donc de réunir tous les Tchadiens quels qu’ils soient. L’objectif immédiat de ce gouvernement c’est de préparer ce dialogue national inclusif », explique-t-il. À la question de savoir si cela veut dire que le gouvernement est là pour trois, quatre mois, Mahamat Ahmat Alhabo a répondu : « Oui, peut-être oui. » RFI
Depuis plusieurs jours, Casimir et ses camarades enterrent les corps des jeunes qui ont été tués lors des manifestations de la semaine dernière à N’Djamena contre la junte au pouvoir. Après la formation dimanche d’un gouvernement de « réconciliation » au Tchad, composé de ministres du défunt président Idriss Déby Itno, la pilule est pour lui amère. « La Constitution a été violée par le Conseil militaire de transition » (CMT), dit-il sur le parking de l’hôpital de l’amitié Tchad-Chine où un énième corps attend d’être emporté. Le CMT est dirigé par Mahamat Idriss Déby, fils président-maréchal Déby, mort sur le front il y a deux semaines face à une rébellion. Mahamat Idriss Déby, entouré de 14 généraux, tous fidèles à son père, concentre presque tous les pouvoirs et s’est arrogé le titre de président de la République. Dès la prise de pouvoir de la junte, l’opposition et la société civile ont dénoncé un « coup d’État institutionnel ». AFP
Le Niger a lancé, lundi, un appel à la Communauté internationale pour aider l’espace sahélo-saharien à rétablir la paix et la sécurité » dans cette région confrontée à toutes sortes « de déstabilisations qui ne sont pas propices au développement socio-économique de cette région, ni à la sécurité internationale ». « En ce qui concerne la lutte contre le terrorisme et la criminalité transnationale, le Niger fait face depuis 2015 à une insécurité née de son voisinage avec certains pays qui constituent des graves foyers de tension », a déclaré Boubakar Hassan, Ministre nigérien de la Justice et Garde des Sceaux, lundi lors de l’ de l’Examen périodique universel (EPU) de son pays par le Conseil des droits de l’homme des Nations Unies. A Genève, le Niger indique payer « un lourd tribut de cette guerre asymétrique qui lui est imposée », le gouvernement lui consacrant aujourd’hui « plus de 17% du budget de l’Etat à la sécurité ». ONU Info
Deux des trois civils accusés de vol et amputés chacun d’un pied et d’une main par de présumés jihadistes le week-end dernier, près de la localité de Ansongo (nord) sont arrivés ce lundi 3 mai à Gao, chef-lieu de la région pour recevoir des soins à l’hôpital. Ils sont accusés d’avoir braqué et dépouillé des civils maliens en déplacement dans le nord. Les trois hommes présentés comme des voleurs ont attaqué un camion de transport sur l’axe Ansogo-Ménaka, dans le nord du Mali. Arrêtés par de présumés jihadistes de l’EIGS, ils ont été conduits ce dimanche sur le site d’un marché hebdomadaire de la localité de Tin-Hama. En public, les présumés jihadistes ont procédé à une scène qui en a effrayé plus d’un : chacune des trois personnes accusées de vol a été amputée de la main droite et du pied gauche. Le centre de santé de référence de la localité de Ansongo a recueilli deux des trois mutilés pour les premiers soins. Ils seront transférés par la suite, le lendemain à 100 km plus loin à l’hôpital de la principale ville du nord du Mali, Gao. C’est quasiment la première fois depuis 2012, après l’opération Serval de l’armée française, que les jihadistes appliquent la charia et amputent des membres de présumés voleurs. RFI
L’Égypte a confirmé, mardi, avoir signé avec la France un contrat pour l’achat notamment de trente avions de combat Rafale supplémentaires. Le premier avion sera livré trois ans après l’entrée en vigueur de ce contrat. Le montant total de la transaction s’élève à 3,95 milliards d’euros. … Le Caire est l’un des plus gros clients de l’industrie française d’armement. L’Égypte avait été en 2015 le premier pays étranger à acheter des Rafale, avec une commande de 24 avions de combat. Les ventes d’armes à l’Égypte se sont considérablement renforcées après l’arrivée au pouvoir d’Abdel Fattah al-Sissi en 2014, essentiellement entre 2014 et 2016 à la faveur de la vente de Rafale, d’une frégate, de quatre corvettes et de deux porte-hélicoptères Mistral. … Depuis l’arrivée au pouvoir d’Abdel Fattah al-Sissi en 2014, l’État égyptien mène une répression féroce contre toute forme d’opposition, religieuse ou libérale. Mais le président français, Emmanuel Macron, a refusé de conditionner la question des droits humains au partenariat stratégique entre Paris et Le Caire, tout en plaidant pour une « ouverture démocratique » et « une société civile active ». Face aux critiques des ONG contre le régime égyptien, qu’elles accusent d’utiliser des armements contre des civils, le ministère des Armées plaide que « les exportations de matériels militaires s’inscrivent dans la politique de défense et de sécurité de la France ». France24 avec AFP
Le ministère algérien de l’intérieur a annoncé lundi 3 mai suspendre et poursuivre en justice 230 pompiers ayant manifesté la veille à Alger pour l’amélioration de leurs conditions de travail et salariales, dans un climat social dégradé. Cette décision est susceptible d’attiser les tensions sociales qui ne cessent de s’accumuler depuis plusieurs semaines en Algérie. « Ces 230 agents [de la Protection civile] sont suspendus dans un premier temps puis, dans un deuxième temps, ils seront poursuivis en justice pour avoir enfreint la loi », a promis un communiqué du ministère de l’intérieur. Ils sont accusés d’avoir enfreint le « statut particulier des fonctionnaires appartenant aux corps spécifiques de la Protection civile ». Les sapeurs-pompiers, comme les policiers, n’ont pas le droit de grève ni celui de manifester. … « Nous connaissons la réglementation. Nous demandons juste nos droits », a-t-il plaidé. Les pompiers se plaignent que leur salaire de base n’est que de 15 000 dinars, alors que le salaire national minimum garanti (SNMG) est de 20 000 dinars (quelque 125 euros) depuis 2020.
Au Sénégal, un sit-in de journalistes, techniciens et responsables de médias s’est tenu lundi 3 mai à Dakar devant le ministère de la Culture et de la Communication. À l’occasion de la journée internationale de la liberté de la presse, les professionnels du secteur ont alerté sur les agressions et dérives inédites lors des violentes manifestations de mars dernier. Dans le sillage de l’affaire impliquant l’opposant Ousmane Sonko, accusé de viol, des journalistes avaient été agressés, des médias attaqués, et des signaux de télévision coupés. Les associations de presse tirent la sonnette d’alarme. RFI
Un vaccin contre le paludisme ? Longtemps, ce Graal a semblé inaccessible. Ce n’était pas faute de chercher : au total, plus de 100 candidats vaccins ont été testés chez l’homme contre Plasmodium falciparum, le parasite responsable de la maladie. En vain, jusqu’ici. L’enjeu est de taille : en 2019, la maladie a touché 229 millions de personnes dans le monde, selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), et causé 409 000 décès, dont 94 % en Afrique et 67 % concernant des enfants de moins de 5 ans. A eux seuls, six pays d’Afrique assument plus de la moitié de cette mortalité : le Nigeria, la République démocratique du Congo (RDC), la Tanzanie, le Mozambique, le Niger et le Burkina Faso. Mais depuis quelques années, l’espoir renaît. En témoigne ce dernier résultat prometteur publié le 23 avril dans la revue The Lancet : un nouveau candidat vaccin, conçu par l’université d’Oxford (Royaume-Uni), a montré une efficacité de 71 % à 77 % après un an de suivi. Le Monde