Afrique : risque d’une résurgence de la Covid-19 et d’une 3ème vague dans de nombreux pays (OMS)
Le risque d’une forte hausse des cas du nouveau coronavirus menace les structures sanitaires en Afrique, a mis en garde jeudi l’Organisation mondiale de la santé (OMS). Cet avertissement de l’Agence sanitaire mondiale de l’ONU intervient alors qu’au cours des deux dernières semaines, le continent a enregistré une hausse de 20 % des nouveaux cas de Covid-19, en comparaison avec la quinzaine précédente. Au cours de la semaine dernière, 74.000 nouvelles infections ont été signalées, soit une augmentation de 9% par rapport à la semaine précédente. « La menace d’une troisième vague est réelle et grandissante », a déclaré la Dre Matshidiso Moeti, Directrice régionale pour l’Afrique de l’OMS. « Nous avons vu comment la Covid-19 peut rapidement submerger les systèmes de santé qui ne sont pas équipés pour gérer une recrudescence des cas, les capacités de soins critiques restent donc d’une importance vitale », a-t-elle ajouté lors d’une conférence de presse virtuelle depuis Brazzaville (Congo). ONU
Covid-19 en RDC : le gouvernement annonce officiellement la troisième vague
« J’annonce officiellement la survenue de la troisième vague de la pandémie Covid-19 dans notre pays, avec la ville province de Kinshasa comme épicentre », a annoncé jeudi 3 juin le ministre de la Santé publique, Jean-Jacques Mbungani Mbanda. La situation actuelle de la pandémie Covid-19 « est très préoccupante », indique le ministre, qui note une augmentation considérable des cas de contamination et des décès ces quatre dernières semaines. « C’est ici l’occasion de rappeler à toute la population de respecter strictement toutes les mesures actuelles et celles qui pourront être prises ultérieurement, « pour juguler cette crise sanitaire », affirme Jean-Jacques Mbungani. Selon lui, l’augmentation des nombres de contaminations est favorisée par la combinaison de certains facteurs de risque. Il parle notamment du relâchement de l’observance des mesures barrières y compris le couvre-feu, l’importation des cas suite aux mouvements des populations aux frontières et la faible couverture vaccinale contre la Covid-19. Radio Okapi
Ethiopie : les troupes du TPLF n’ont pas abdiqué
Le conflit perdure dans la région du Tigré entre le TPLF et les troupes gouvernementales éthiopiennes. Les civils sont les premières victimes des affrontements. Les magasins sont restés fermés, certains fonctionnaires n’ont pas été payés et le principal hôpital de la ville a été complètement détruit. Mais les combattants tigréens revendiquent toujours la victoire, se pavanant dans les rues de Hawzen avec leurs armes. Cela ne durera pas longtemps. Hawzen, une ville rurale de la région ethnique du Tigré, dans le nord de l’Éthiopie, est un microcosme du défi auquel est confronté le Premier ministre Abiy Ahmed – et un avertissement que la guerre ici n’est pas prête de se terminer. Lorsque une équipe de télévision de l’Associated Press est arrivé en mai, les combattants tigréens venaient de reprendre Hawzen aux troupes gouvernementales éthiopiennes, revendiquant une fois de plus un territoire dont le contrôle a changé plusieurs fois depuis le début de la guerre en novembre. AfricaNews
Tigré : le gouvernement éthiopien se dit victime d’une pression internationale injustifiée
Les chancelleries occidentales demandent une nouvelle fois un accès libre et indépendant pour les humanitaires dans la province du Tigré, en guerre depuis 7 mois. La France, les États-Unis, la Grande-Bretagne et plusieurs ambassades européennes exigent aussi un cessez-le-feu pour permettre à la région d’éviter une famine. Le gouvernement éthiopien se dit victime d’une pression internationale injustifiée. Addis-Abeba réfute les accusations et refuse des négociations avec les rebelles tigréens. Contrairement à ce que rapportent presque quotidiennement les humanitaires, le gouvernement éthiopien assure que l’accès est presque entièrement libre pour les ONG au Tigré. « Là où il y a des combats et une situation sécuritaire dégradée, l’accès pour les partenaires est limité pour leur sécurité », explique Billene Seyoum, la porte-parole du Premier ministre. RFI
Tchad : 5,5 millions de personnes ont besoin d’aide humanitaire cette année (OCHA)
Les Nations Unies et le gouvernement tchadien ont lancé, ce vendredi, un plan de réponse humanitaire d’un montant de 617 millions de dollars pour venir en aide à plus de 4 millions de personnes ayant besoin d’une aide urgente cette année au Tchad. Ce pays d’Afrique centrale continue d’être confronté à une crise de protection et à des situations humanitaires complexes et multiples. « Et ce plan de réponse humanitaire 2021 pour le Tchad vise à apporter une aide humanitaire à 4 millions de personnes parmi les 5,5 millions qui ont besoin d’une aide humanitaire d’urgence », a indiqué dans une note à la presse, Jens Laerke, porte-parole du Bureau de coordination des affaires humanitaires de l’ONU (OCHA). Il s’agit de soutenir ces millions de personnes en matière de nourriture et de nutrition, de services de santé, d’abris, d’eau, d’assainissement et d’hygiène, ainsi que d’éducation de base pour les enfants. « Mais presque à mi-chemin de 2021, moins de 50 millions de dollars, soit 8 % de ce que nous demandons, ont été reçus », a ajouté l’OCHA, relevant l’urgence « de trouver davantage de fonds ». ONU
Leadership d’excellence en Afrique: Le prix Ibrahim attribué au président nigérien Mahamadou Issoufou
L’ancien président du Niger Mahamadou Issoufou, a reçu ce jeudi 3 juin a Londres, le Prix Ibrahim 2020 pour un leadership d’excellence en Afrique au cours d’une Cérémonie du Prix spéciale tenue lors de l’Ibrahim Governance Weekend 2021. L’ ex président nigérien considère le Prix comme un honneur pour tous les Nigériens.« Je suis ému et, en même temps, fier que les membres du Comité du Prix Ibrahim aient porté leur choix sur moi. A travers moi, c’est l’ensemble du peuple Nigérien qui est honoré. Je remercie le président Festus Mogae et les membres du Comité du Prix Ibrahim qui ont bien voulu porter leur choix sur ma modeste personne. Je salue et félicite Mo Ibrahim ainsi que la Fondation Mo Ibrahim pour leur soutien multiforme qu’ils apportent au processus d’émergence de notre continent. », a déclaré Issoufou, depuis Niamey à un public mondial via MIF.Live. Selon le comité qui décerne le prix, le chef de l’État du Niger, Mahamadou Issoufou, s’est distingué par ses efforts pour améliorer le développement économique de son pays, tout en œuvrant pour la stabilité régionale. Sidwaya
Opérations militaires françaises au Mali : « Un coup de semonce de Paris sur le colonel Goïta »
Passée de la parole aux actes, la France a annoncé, jeudi, la suspension de sa coopération militaire bilatérale avec le Mali. Une décision prise en réaction au deuxième coup d’État que connaît le pays en à peine neuf mois, et qui, à terme, pourrait aboutir à un retrait définitif des troupes françaises, laissant le champ libre aux groupes jihadistes. La France tape du poing sur la table. Échaudée par le nouveau coup d’État au Mali, elle a annoncé, jeudi 3 juin, la suspension de ses opérations militaires conjointes avec Bamako, pour tenter de pousser la junte au pouvoir vers la transition politique exigée par la communauté internationale. Une décision qui planait depuis le week-end dernier. Dans une interview au JDD, le président français, Emmanuel Macron, avait clairement laissé entendre que la présence française au Mali, envoyée à la demande des autorités maliennes pour lutter contre les groupes jidahistes, n’était pas éternelle et qu’elle pouvait s’achever dans certaines circonstances. Le deuxième coup d’État, qui accentue une crise politique pouvant profiter aux jihadistes, en fait partie. France24
Dangereuses tensions à la frontière entre le Tchad et la Centrafrique
« Un crime de guerre d’une gravité extrême » et qui ne saurait rester « impuni », dénonce le chef de la diplomatie tchadienne, Chérif Mahamat Zene. Dimanche 30 mai, des affrontements ont éclaté à la frontière entre la Centrafrique et le Tchad. Les heurts ont opposé les Forces armées centrafricaines (FACA) et leurs alliées russes, aux rebelles des 3R – « Retour, Réclamation et Réhabilitation » -, l’un des plus puissants groupes armés du pays. Le Tchad accuse l’armée centrafricaine d’avoir tué six de ses soldats, dont cinq « enlevés et ensuite exécutés ». De son côté, la République centrafricaine, dans un communiqué du porte-parole du gouvernement, Maxime Ange Kazaguie, assure que « l’armée poursuivait, à la frontière, des éléments d’une coalition rebelle ». Bangui ne fait pas référence à une quelconque « exécution » et tente plutôt de calmer le jeu après cet « incident malheureux ». À l’issue d’une rencontre mardi 1er juin entre les chefs de la diplomatie des deux pays, la Centrafrique a fermement condamné l’attaque. Selon un communiqué conjoint, les deux parties ont « souligné l’urgence d’élucider les circonstances dans lesquelles cette attaque a été opérée ». La Croix
Mozambique: la main tendue d’inconnus aux rescapés des violences jihadistes
Dans sa petite maison à Pemba, dans le nord du Mozambique, Atija Camacho vivait à l’étroit avec son mari et leurs dix enfants. Aujourd’hui, ils sont quarante. Il faut bien accueillir les malheureux forcés de fuir les violences jihadistes. Les groupes armés qui terrorisent la province du Cabo Delgado ont multiplié les attaques depuis un an. Et Atija, dont le modeste trois-pièces jouxte la plage de Paquitequete où les réfugiés continuent d’affluer, n’a pas hésité longtemps. « J’en ai vu qui dormaient là, en plein air, j’ai eu de la peine pour eux », confie d’une voix fluette cette femme de 35 ans à l’AFP. Un jour sur deux, ils arrivent par dizaines sur des bateaux de pêche branlants. Ils n’ont rien, ou quelques affaires nouées dans un drap. Plus de 700.000 personnes ont tout quitté, depuis le début des violences fin 2017. Et plus de 80% d’entre eux ont été accueillis par des proches, des amis ou des inconnus, selon les agences humanitaires. AFP
Des milliers de manifestants soudanais réclament justice pour les morts de 2019
Des milliers de manifestants se sont rassemblés jeudi à Khartoum afin de réclamer une nouvelle fois justice pour les manifestants tués dans la répression de rassemblements antigouvernementaux ayant conduit en 2019 à la chute de l’ancien président soudanais Omar el-Béchir. Les manifestants se sont réunis à l’occasion du deuxième anniversaire de la dispersion violente, en juin 2019, d’un sit-in organisé dans la capitale soudanaise, devant le quartier général de l’armée. La répression de ce rassemblement avait fait au moins 128 morts, selon des médecins liés au mouvement de protestation. « Nous sommes venus ici pour commémorer le massacre du sit-in et le fait que, même après la destitution de Béchir, les gens souffrent », a affirmé Eman Babiker, 24 ans, déplorant le taux de chômage galopant dans le pays. Les manifestants ont défilé devant l’immeuble du gouvernement et le bureau du procureur général en arborant le drapeau soudanais et des banderoles demandant justice, a constaté un correspondant de l’AFP. VOA
Afrique du Sud : des proches du ministre de la Santé visés par une enquête pour corruption
La police continue d’enquêter autour des affaires de corruption qui s’accumulent depuis le début de la pandémie. Le président Cyril Ramaphosa avait promis de traiter tous ces cas en lien avec le coronavirus de façon « sévère et appropriée » mais la dernière affaire qui fait parler d’elle embarrasse l’un des meneurs de la lutte contre la pandémie, le ministre de la Santé, Zweli Mkhize. L’unité des enquêtes spéciales de la police s’intéresse de près à un contrat octroyé par le ministère de la Santé à l’entreprise « Digital Vibes ». Cette agence devait, en 2019, gérer la communication du ministère autour du projet de couverture maladie universelle. Le contrat a été par la suite étendu à la gestion de la communication autour de la pandémie. RFI
A la recherche des enfants perdus du volcan Nyiragongo
Le volcan ne gronde plus, Goma panse ses plaies et se repeuple doucement, dix jours après l’éruption du volcan Nyiragongo et l’évacuation forcée de la ville. Dans le quartier Ndosho, c’est la liesse ce jour-là. Des chants et des cris de joie résonnent sur l’avenue Kako, au milieu des maisonnettes de bois au toit de tôle. Une nuée d’enfants court pour venir accueillir trois des leurs, qui avaient disparu du voisinage lors du chaos de l’évacuation ordonnée à l’aube le 27 mai par les autorités. Pierrette Mihindano, pagne jaune et vert accordé à son écharpe canari, se précipite en direction du véhicule du Comité international de la Croix-rouge (CICR). Trois fillettes en sortent pour se jeter dans ses bras. L’une est si petite, dans sa tenue rose à pois blancs, qu’elle tient à peine sur ses jambes. Ce ne sont qu’embrassades et larmes de joie. AFP
Libye : Pour la première fois, des drones auraient attaqué des humains de leur propre initiative
D’après un rapport des Nations unies publié en mars dernier, des attaques de drones sans aucune intervention humaine ont été recensées en Libye. On ne sait pas s’il y a eu des victimes, mais cet événement prouverait que les tentatives de réguler les robots tueurs ont déjà un train de retard. Les informations rapportées par le New Scientist proviennent d’un rapport publié en mars dernier par un groupe d’experts de l’Organisation des Nations unies. Il fait état d’affrontements en mars 2020 entre les forces alliées au Gouvernement d’union nationale, entre-temps dissous, et celles affiliées au maréchal Haftar et à son Armée nationale libyenne. Courrier International
Sierra-Leone: un projet de port de pêche financé par la Chine fait des vagues
Un mouvement de protestation a vu le jour ces dernières semaines en Sierra Leone contre un projet de port industriel financé par la Chine, qui, selon les communautés locales, menace de détruire des zones de forêt vierge et de plages paradisiaques. Niché le long de l’Atlantique à environ 35 km au sud de la capitale Freetown, le village de Black Johnson a des airs de carte postale, avec son lagon aux eaux turquoises, ses plages de sable noir et or et ses palmiers abritant chimpanzés et espèces d’oiseaux protégées. Son rivage constitue aussi un refuge pour les tortues marines, qui reviennent y pondre chaque année. L’annonce le mois dernier que le gouvernement avait l’intention d’y faire construire un port de pêche a créé l’émoi dans les communautés locales. Selon le ministère de la Pêche, ce projet, financé à hauteur de 45 millions d’euros par la Chine, pourrait créer des milliers d’emplois. AFP