Revue de presse du 4 janvier 2023

Somalie: 19 morts dans un double attentat des terroristes Al Shebab
Au moins une vingtaine de personnes ont été tuées et plusieurs autres blessées, mercredi, à Mahas, une localité de la province de Hiran, dans le centre de la Somalie suite à un double attentat à la voiture piégée revendiqué par les jihadistes shabab. L’attaque shebab revendiqué, le groupe islamiste affirme avoir visé des « bases militaires ». « Dix-neuf personnes, dont des membres des forces de sécurité et des civils, sont mortes dans les explosions. Les terroristes ont fait exploser deux voitures près d’une base militaire à Mahas », à environ 300 kilomètres de la capitale Mogadiscio, a déclaré Mohamed Moalim Adan, commandant d’une milice locale alliée du pouvoir. Selon un autre responsable clanique, Mohamud Suleyman, une cinquantaine de personnes ont également été blessées dans les explosions. Sahel-Intelligence

Mali: Six personnes tuées dans une double attaque à proximité de Bamako
Au Mali, le poste de péage de Kassela et le poste de la garde civile de Markakongo, dans la région de Koulikouro, ont été la cible d’attaques dans la soirée du lundi 2 janvier 2023. Cette double attaque n’a à ce jour pas été revendiquée. La localité de Kassela se trouve à environ trente kilomètres de la capitale malienne, Bamako. C’est là que les automobilistes arrivant par la route de Ségou paient leur droit d’entrée dans la capitale. La cabine de péage de Kassela a été attaquée dans la soirée, lundi, en même temps que le poste de la protection civile de Markakongo, à environ 80 kilomètres de Bamako, dans la même région de Koulikouro. Selon des témoignages, les assaillants sont venus à moto. Deux personnes ont été tuées à Kassela : le gardien du péage et un agent des eaux et forêts, dont le camp se trouve juste à côté, et dont certains éléments armés auraient même tenté une riposte. Burkina24

Hamza Meddeb: «L’accaparement de tous les pouvoirs et la dégradation socioéconomique» sidèrent les Tunisiens
C’est dans un climat de tension politique que la Tunisie commence l’année 2023. L’opposition, rassemblée au sein du Front de Salut National, appelle à la démission du président Kaïs Saïed. Le président, lui, s’en prend violemment à ses opposants qu’il accuse de « porter atteinte à l’État et ses symboles », et évoque « un complot contre la sécurité intérieure et extérieure de l’État ». Au cœur de l’actuelle séquence politique, les législatives. Le premier tour, en décembre, a vu une participation extrêmement faible. Le second doit avoir lieu d’ici au mois de mars. Comment analyser cette crise ? À quel jeu joue la centrale syndicale UGTT qui est l’un des acteurs les plus en vue actuellement ? Pour en parler, notre invité est Hamza Meddeb, chercheur en science politique. RFI

Massacre au Burkina: « les VDP ont décidé de punir toute la communauté peule »
[Vidéo] Au Burkina Faso, des supplétifs de l’armée sont accusés d’avoir tué 28 personnes à Nouna, dans le nord-ouest la veille du Nouvel An. Le gouvernement affirme qu’une enquête est ouverte et appelle au calme. Un communiqué du procureur de Nouna, Armel Sama, précise que la plupart des victimes, toutes de sexe masculin, ont été tuées par balles. Le Collectif contre l’Impunité et la stigmatisation des communautés dénonce, lui, des exactions commises par des Volontaires pour la défense de la patrie contre la communauté Peule de Nouna. Yacouba Ouédraogo a joint, à Ouagadougou, son président, le docteur Daouda Diallo. VOA

France-Burkina : Ouaga va-t-il suivre l’exemple de Bamako ?
Pour bon nombre d’observateurs, le message adressé à la France par le Burkina n’est pas anodin. C’est presque du déjà vu et notamment les derniers rapprochements entre Bamako et Moscou, font craindre un scénario à la malienne, selon Maixent Somé, analyste politique burkinabé. « C’est qu’il y a une certaine convergence de vues entre le gouvernement actuel du Mali et celui du Burkina Faso. J’en tiens pour preuve le fait que ce soit la diplomatie malienne qui a organisé le séjour de notre Premier ministre à Moscou. Donc ils sont dans une stratégie de tension avec la France. Maintenant, est-ce que ça va se terminer comme au Mali ou pas ? Il est encore trop tôt pour le dire. De ce point de vue, c’est la même logique qu’au Mali. C’est à dire que ce gouvernement considère dans sa stratégie qu’il faut commencer d’abord par maîtriser l’information, par faire en sorte que seule la version du gouvernement fasse foi », a expliqué l’analyste politique à la DW. DW

Les États-Unis excluent le Burkina Faso de l’Agoa
Le Burkina Faso a été exclu de l’Agoa, une loi américaine permettant aux pays d’Afrique d’exporter vers les États-Unis sans payer de taxes douanières. Petit à petit, les États-Unis se font de plus en plus distants. Washington se dit profondément inquiet des changements anticonstitutionnels en cours dans le pays et va soumettre aux dirigeants burkinabè, dans les prochains jours, des repères clairs pour réintégrer l’accord commercial. En mars dernier, à la suite du coup d’État de janvier, les États-Unis avaient déjà mis fin au « Millennium Challenge Account », un programme de coopération économique et d’investissements qui représentait environ 500 millions de dollars pour le Burkina Faso. Ouagadougou est également exclu du programme régional du MCA d’un montant similaire. … Reste que le signal politique envoyé par Washington est mauvais pour le Burkina Faso et pourrait inciter d’autres pays à limiter leur coopération ou à renoncer à des investissements dans le pays. C’est peut-être sur ce point que l’exclusion aura les effets les plus dommageables, car comme le résume l’ancien ministre des Affaires étrangères, Ablassé Ouedraogo, « le Burkina Faso, pays sous assistance, n’a pas les moyens de s’isoler de ses partenaires ». RFI

Rapport de l’ONU sur l’Est de la RDC : 150 ONG demandent à la CPI d’ouvrir des enquêtes
Le Réseau contre le terrorisme en RDC (RCT), qui réunit près de cent cinquante organisations de la société civile, a salué mardi 3 janvier le dernier rapport des experts des Nations unies portant sur l’agression dont la RDC est victime dans sa partie Est. Ce réseau plaide pour que la Cour pénale internationale (CPI) se saisisse des cas de violations graves de droits de l’homme pour mener des poursuites contre leurs auteurs, afin de mettre fin à l’impunité du M23 et son soutien par le Rwanda. Dans ce communiqué publié mardi, le RCT exige des sanctions contre le Rwanda et demande à la Cour pénale internationale d’amorcer les enquêtes aux fins de poursuites des plus hauts responsables de ces crimes. D’après de communiqué, le rapport établi que le M23 a utilisé des enfants combattants, bombardé des biens à caractère civil, commis des meurtres des viols, des détentions arbitraires, des tortures et autres exactions qui ont provoqué des déplacements forcés des populations à l’intérieur du pays et à l’étranger. Pour les signataires de de ce document, ces actes sont constitutifs de crime d’agression, crime de guerre, crime contre l’humanité, crime de génocide et des crimes économiques. Radio Okapi

Ituri : la milice Zaïre accusée d’avoir tué environ 64 personnes en 5 mois
L’Association LORI a accusé, mardi 3 janvier, la milice Zaïre d’avoir tué, depuis aout dernier, environ 64 personnes dans les secteurs de Walendu Watsi et Tatsi (Ituri). Cette organisation citoyenne a fait cette révélation dans sa déclaration faite à Bunia, chef-lieu de l’Ituri. Le président de l’Association LORI, Célestin Tawara, a invité le gouvernement à traquer ces miliciens réfractaires au processus de paix en Ituri pour la protection des civils : « Au groupe armé Zaïre et toutes ses ramifications, de saisir cette opportunité d’adhérer au processus de paix et de profiter de la main encore tendue du chef de l’Etat. De cesser avec les provocations, les tueries des populations civiles et d’arrêter leur collaboration avec le M23 ». Il a également appelé à l’accélération du processus de désarmement et démobilisation des groupes armés pour éviter l’escalade des violences dans cette province. Radio Okapi

Tanzanie: la présidente lève l’interdiction des meetings politiques de l’opposition
La présidente tanzanienne Samia Suluhu Hassan a annoncé mardi 3 janvier la levée de l’interdiction des meetings politiques qui frappait l’opposition depuis 2016 dans ce pays d’Afrique de l’Est, dans un nouveau signal d’ouverture et de rupture avec son autoritaire prédécesseur John Magufuli. C’est un nouveau signal d’ouverture politique en Tanzanie. Après avoir rencontré ce mardi 3 janvier au palais présidentiel les représentants de 19 partis et s’être entretenu avec Freeman Mbowe, leader du principal parti d’opposition Chadema, la présidente tanzanienne Samia Suluhu Hassan a annoncé lever l’interdiction des meetings politiques en vigueur sous son prédécesseur, John Magufuli, depuis 2016. « Laissez-moi commencer par la question des meetings politiques. Ils sont légaux et c’est le droit des partis politiques que de les organiser, a-t-elle déclaré. C’est pour cette raison que je déclare aujourd’hui que leur interdiction est levée. » RFI

Centrafrique : Danielle Darlan évincée de la Cour constitutionnelle
La Cour constitutionnelle de Centrafrique a confirmé mardi la nomination d’un nouveau président à sa tête par le chef de l’Etat, que l’opposition accuse de vouloir modifier la loi fondamentale pour briguer un troisième mandat. Le 20 novembre, le président centrafricain, Faustin Archange Touadéra, avait nommé par décret un nouveau président à la tête de la plus haute juridiction du pays, en remplacement de l’ancienne titulaire du poste, Danièle Darlan, qu’il avait congédiée après des décisions invalidant plusieurs de ses décrets et projets de lois. Cette dernière était régulièrement très violemment attaquée verbalement, voire menacée, sur les réseaux sociaux par le camp des pro-Touadéra et dans les manifestations pro-pouvoir. Sous sa présidence, la Cour avait notamment invalidé plusieurs projets de lois chers au chef de l’Etat, ainsi que les décrets installant le comité chargé de rédiger une nouvelle Constitution fin août. L’opposition avait accusé le chef de l’Etat de « coup d’Etat institutionnel » et déposé des requêtes en inconstitutionnalité devant la juridiction suprême. … L’opposition et une partie de la société civile soupçonnent M. Touadéra de vouloir modifier l’actuelle Constitution qui lui interdit plus de deux mandats, afin de se maintenir au pouvoir à la prochaine présidentielle en 2025. AfricaNews/AFP

Législatives au Bénin: dernière ligne droite de la campagne électorale
Au Bénin, la campagne pour les élections législatives de dimanche s’achève ce vendredi à minuit. Tous les observateurs s’accordent à dire que ces législatives sont plus inclusives avec sept partis en lice dont trois se réclamant de l’opposition. Côté logistique, les équipes de la Commission électorale nationale autonome (Cena), sont à pied d’œuvre. Le matériel électoral est prêt à être acheminé partout dans le pays, notamment dans les zones où les groupes armés ont sévi ces derniers mois. Au Bénin, les 7 partis en lice poursuivent leur campagne avant les législatives de dimanche. Les électeurs choisiront les 109 députés de l’Assemblée nationale pour un mandat de trois ans, jusqu’à la tenue d’élections générales en 2026. RFI

Trois inculpations suite au coup d’État manqué en Gambie
Le gouvernement gambien a inculpé mardi deux civils et un policier en relation avec une tentative de coup d’Etat en décembre, a annoncé un porte-parole dans un communiqué. Les autorités de ce petit pays anglophone d’Afrique de l’Ouest quasiment enclavé dans le Sénégal avaient affirmé le 21 décembre avoir déjoué un coup d’Etat. Elles ont précisé par la suite que les conspirateurs avaient prévu d' »arrêter des hauts responsables du gouvernement et de les utiliser comme otages pour empêcher toute intervention étrangère ». Deux civils, Mustapha Jabbi et Saikuba Jabbi, et l’inspecteur de police Fakebba Jawara ont été arrêtés le 30 décembre et inculpés de dissimulation de trahison et de conjuration pour commettre un crime, selon le communiqué. Au moins sept militaires ont déjà été arrêtés dans le cadre de cette affaire. VOA

Gabon: opposition et société civile s’allient pour la présidentielle de 2023
Au Gabon, l’opposition a annoncé ce mardi la création d’un nouveau regroupement dénommé Plate-forme alternance 2023. Objectif, chasser du pouvoir, en 2023, le Parti démocratique gabonais, le parti du président Ali Bongo qui dirige le Gabon depuis 55 ans. Un à un, les 42 opposants et membres de la société civile se sont succédé pour signer le pacte d’engagement et de confiance qui constitue le socle de leur nouveau regroupement. Les signataires ont convenu de conquérir le pouvoir lors de la présidentielle de 2023 et de gouverner ensemble. Paulette Missambo, présidente de l’Union nationale, a été portée à la tête de la plate-forme. « Dans le cadre du combat pour la transparence électorale, j’ai été élue à l’unanimité présidente de cette plateforme », a-t-elle déclaré. RFI

Le Soudan a produit 18 tonnes d’or en 2022
Le Soudan a produit en 2022 18 tonnes d’or en augmentation d’une tonne et 637 kilogrammes par rapport à la production la plus importante du pays enregistré en 2019. Il s’agit de la production issue des sociétés de concession et de compagnies traitant des déchets miniers traditionnels. Ces données pourraient être sous-évaluées. Pour cause, une bonne partie de la production alimentée par l’exploitation minière artisanale et la contrebande d’or échapperait au contrôle des pouvoirs publics. On estime effet qu’entre 50 et 80 % de l’or soudanais sortent clandestinement du pays, les recettes étant souvent utilisées pour financer le conflit interne. … Alors qu’une enquête de la télévision CNN, datée de juillet 2022 accuse Le groupe russe wagner de faire main basse sur l’or du Soudan avec la bénédiction des autorités de Khartoum pour soutenir son effort de guerre en Ukraine. AfricaNews