Le rôle des commissions parlementaires de défense et de sécurité dans la construction de secteurs de la sécurité redevables, professionnels et soutenables en Afrique
Les commissions parlementaires qui surveillent le secteur de la sécurité jouent un rôle essentiel dans la construction d’institutions redevables, soutenables, efficaces, transparentes et professionnelles. … À travers le continent, les pays africains consacrent environ 6%, de leurs budgets nationaux, en moyenne au secteur de la défense, mais ces dépenses sont souvent opaques et mal surveillées. Ce soutien au secteur de la sécurité représente donc un investissement important de la part du contribuable africain, au-delà des implications sécuritaires qu’il implique. Le Centre d’études stratégiques de l’Afrique s’est entretenu avec l’Honorable Bertin Mubonzi, président de la commission de Défense et de sécurité de l’Assemblée nationale de la République démocratique du Congo, pour nous expliquer le rôle des parlements et des commissions parlementaires en matière de redevabilité du secteur de la sécurité. Centre d’études stratégiques de l’Afrique
Mali: toujours aucune indication sur le nouveau calendrier électoral
Au Mali, cela fait presque un mois que les autorités de transition ont annoncé le report du référendum constitutionnel, initialement prévu le 19 mars dernier. … Sollicitée par RFI sur l’avancée de ce processus, la direction nationale de l’Aige n’a pas donné suite. Pour autant, les autorités de transition n’ont encore donné aucune indication sur le nouveau calendrier électoral censé être fixé « après concertation avec l’autorité indépendante de gestion des élections et l’ensemble des acteurs du processus électoral », selon le communiqué gouvernemental du 10 mars dernier sur le report du référendum. Les autorités de transition ont assuré, le 10 mars dernier, que l’échéance butoir de février 2024 pour la future élection présidentielle, devant marquer le retour à l’ordre constitutionnel, restait une « priorité absolue ». Ce qui ne suffit pas à dissiper les craintes de nombreux acteurs politiques et de la société civile malienne sur un éventuel glissement du calendrier et donc sur une prolongation de la Transition. La perspective d’un tel glissement est l’une des raisons pour lesquelles de nombreux partis politiques et organisations de la société civile demandent aux autorités de transition de renoncer au projet de changement de Constitution, et de renoncer également à une partie des scrutins envisagés pour se concentrer sur l’échéance la plus importante à leurs yeux : l’élection présidentielle. RFI
RDC : les forces ougandaises prennent le contrôle de Bunagana après le départ du M23
Les forces régionales d’Afrique de l’Est ont repris le contrôle de Bunagana, une ville stratégique de l’est de la République démocratique du Congo (RDC) qui était tenue par les rebelles du Mouvement du 23-Mars (M23) depuis plus de neuf mois, a déclaré lundi 3 avril un porte-parole de la force régionale. Le contingent ougandais de la force régionale de la Communauté de l’Afrique de l’Est (EAC) s’est officiellement déployé à Bunagana et va établir un point d’appui dans la zone et donner au M23 le temps de partir, a déclaré son porte-parole, le capitaine Kato Ahmad Hassan. « Nous saluons le commandement du M23 pour sa coopération avec le contingent, pour nous avoir accordé un passage sûr et pour nous avoir permis d’occuper Bunagana », a-t-il ajouté. Le M23 n’a pas répondu aux demandes de commentaires concernant son départ de Bunagana, qui était une exigence clé lors de plusieurs cycles de médiation sur la crise dans l’est de la RDC, où plus de 120 groupes armés se battent pour des terres, du pouvoir, des ressources et, pour certains, pour protéger leur communauté. Le Monde avec AFP
En RDC, la force est-africaine annonce être désormais «pleinement déployée» dans le Nord-Kivu
Cette force est censée restaurer la paix et mettre fin à la menace des groupes armés, dont le M23. Cette rébellion, soutenue par le Rwanda selon les Nations unies, a depuis plus d’un an conquis une partie de la province du Nord-Kivu. Des violences qui ont engendré d’importants mouvements de populations, ajoutant une crise humanitaire à la crise sécuritaire. La force de l’EAC doit superviser le retrait programmé du M23 et tous les contingents sont maintenant arrivés sur place. Le 23 mars, les chefs d’état-major des pays de la communauté d’Afrique de l’Est avaient acté le retard pris dans le retrait du M23, dû, selon eux, au délai de déploiement des derniers contingents. En effet, aux côtés des militaires kényans et burundais, arrivés respectivement mi-novembre et début mars, des soldats ougandais et sud-soudanais étaient encore attendus. RFI
RDC: les familles des victimes de l’altercation entre militaires et membres de l’Unafec dénoncent l’inaction du gouvernement
Le parquet militaire a envoyé lundi 3 avril au tribunal les dossiers de deux militaires soupçonnés d’être les auteurs des coups de feu à Lubumbashi qui ont tué les jeunes affiliés à l’Unafec, parti allié à la majorité. Les familles se disent en colère car elles estiment que le gouvernement les « considère comme des objets ». Les autorités ont revu le bilan à la baisse dimanche, passant de 12 à 8 morts, quand l’Unafec parle de 21 morts. Lundi encore, les membres des familles de 16 victimes se sont présentées au parquet militaire, accompagnées de leurs avocats. RFI
Félix Tshisekedi plaide pour Dan Gertler, ce milliardaire israélien très investi en RDC
Il a trouvé auprès de Félix Tshisekedi son plus efficace et ardent avocat. Selon les informations du New York Times (NYT), le milliardaire israélien Dan Gertler a obtenu du président congolais qu’il conduise un plaidoyer auprès de l’administration Biden pour que cette dernière annule les sanctions qui pèsent sur l’homme d’affaires, très actif en République démocratique du Congo (RDC). Le quotidien américain rappelle que Washington avait accusé il y a cinq ans ce riche diamantaire israélien d’être à l’origine de transactions minières et pétrolières suspectes et d’une valeur de plus de 1 milliard de dollars en République démocratique du Congo. Parmi les griefs américains, le fait que ces transactions compromettaient la croissance économique et l’état de droit du pays. Or pour défendre Dan Gertler, Félix Tshisekedi s’est fendu d’une lettre officielle adressée au président Biden et dans laquelle il indique que “la République démocratique du Congo ne nourrit plus de griefs à l’encontre de M. Gertler et son groupe”. Courrier international
Au Nigeria, quatre attaques, douze morts
Au moins douze personnes ont été tuées et plusieurs autres blessées ou kidnappées dans une série d’attaques dans le nord-est et dans le centre du Nigeria, ont indiqué lundi la police et des responsables. L’insécurité est un souci majeur dans le pays le plus peuplé d’Afrique au moment où un nouveau président doit être investi, le mois prochain, à la suite d’une élection contestée par l’opposition. Dans l’État d’Adamawa (nord-est) des hommes armés non identifiés ont fait irruption dans le village de Dabna dans le district de Hong, et ont tué trois personnes, selon le porte-parole de la police locale Suleiman Nguroje, qui a ajouté que des maisons ont été incendiées. Aucun groupe n’avait revendiqué l’attaque lundi. Mais les jihadistes de Boko Haram lancent régulièrement des attaques dans la région depuis leur repaire de la forêt de Sambisa dans l’État voisin de Borno. … Le président Muhammadu Buhari, qui quitte ses fonctions en mai, laisse à son successeur Bola Tinubu un pays qui doit faire face à une insurrection jihadiste dans le nord-est, des bandes criminelles dans nord-ouest et le centre et une agitation sécessionniste dans le sud-est. AFP
La Libye accusée de « piétiner la liberté d’expression » au nom de la lutte contre la cybercriminalité
Human Rights Watch (HRW) a demandé le 3 avril d’« abroger » une loi sur la cybercriminalité entrée en vigueur en septembre 2022 en Libye et la libération des personnes détenues en vertu de ce texte, qui « restreint les libertés de la parole » et d’expression, selon l’ONG. « Les Libyens doivent pouvoir jouir de la liberté d’expression, que ce soit en ligne ou pas. […] Ce n’est pas une bonne chose de piétiner ce droit au nom de la lutte contre la cybercriminalité », a souligné Hanan Saleh, chercheuse de HRW sur la Libye, citée dans le communiqué de l’organisation de défense des droits humains. Depuis la chute du régime de Mouammar Kadhafi en 2011, dans le sillage des Printemps arabes, deux gouvernements se disputent le pouvoir en Libye, l’un installé à Tripoli (ouest) et reconnu par l’ONU, et l’autre basé dans l’est et soutenu par le camp du maréchal Haftar et la Chambre des représentants. Le 17 février, les autorités de l’Est libyen ont arrêté une chanteuse et une influenceuse sur les réseaux sociaux pour avoir prétendument violé cette loi et porté atteinte à « l’intégrité et aux mœurs publiques », selon HRW. L’ONG a appelé à la « libération immédiate de ces personnes détenues en vertu de cette loi pour s’être exprimées pacifiquement ». L’article 2 de la nouvelle législation stipule comme l’un des objectifs du texte la défense de l’ordre public et des mœurs, sans les définir. Jeune Afrique
Sénégal: «Je reste ouvert au dialogue», déclare Macky Sall dans son traditionnel message à la Nation
Au Sénégal, c’est jour de fête nationale ce mardi 4 avril, 63ème anniversaire de l’indépendance du pays. Le président Macky Sall s’est exprimé pour un traditionnel message à la nation hier soir lundi. À moins d’un an de l’élection présidentielle, et après des tensions politiques ces dernières semaines, le chef de l’État s’est dit ouvert « au dialogue ». Il n’a pas eu un mot sur une éventuelle candidature à un troisième mandat en vue de la présidentielle prévue en février 2024. Le président Macky Sall maintient le flou. Dans un climat politique crispé, en marge de procédures judiciaires visant l’opposant Ousmane Sonko, le chef de l’État invoque l’« héritage » et la « sagesse » des Anciens pour « surmonter » les « différences ». « Dans cet esprit, je reste ouvert au dialogue et à la concertation avec toutes les forces vives de la nation, dans le respect de l’État de droit et des institutions de la République, pour un Sénégal uni, un Sénégal de paix, de stabilité et de cohésion nationale. » RFI
Les parades politiques interdites avant la présidentielle sierraléonaise
Les autorités de Sierra Leone ont annoncé lundi avoir interdit les parades politiques de rue, une tradition lors des campagnes électorales dans ce pays ouest-africain, à moins de trois mois des élections présidentielles. Les périodes électorales ne sont pas « un moment pour la danse et la joie », mais plutôt « un temps de profonde réflexion », a déclaré la Commission de régulation des partis politiques, un organe d’Etat, dans un communiqué annonçant l’interdiction. D’ordinaire, lors des campagnes, les deux principaux partis du pays – Parti du peuple de Sierra Leone (SLPP, au pouvoir), et le Congrès de tout le peuple (APC) organisent des défilés à travers les villes. Les nouvelles règles obligent désormais les partis à désigner un lieu fixe (stade, centre communautaire…) pour tenir leurs rassemblements de campagne. « Jouant sur la crédulité de notre peuple, les politiciens se sont, depuis des années, servi de ces cirques de rue pour troubler la réflexion de l’électorat, notamment les jeunes, en utilisant des drogues et autres substances intoxicantes », explique la commission. AFP
Le Kenya va lancer le 10 avril son premier satellite opérationnel
Le Kenya va lancer le 10 avril dans l’espace son premier satellite opérationnel aux Etats-Unis avec l’entreprise américaine SpaceX, ont annoncé lundi le ministère kényan de la Défense et l’agence spatiale kényane. Ce satellite « fournira des données satellitaires précises et régulières » qui seront utiles notamment dans les « domaines de l’agriculture et de la sécurité alimentaire, de la gestion des ressources naturelles et des catastrophes et de la surveillance de l’environnement », selon le communiqué. Le Kenya, locomotive économique d’Afrique de l’Est, est touché par une sécheresse historique, après plusieurs saisons des pluies défaillantes. Le satellite, Taifa-1 (« Nation-1 » en swahili), « a été conçu et développé par une équipe de chercheurs kényans », a poursuivi le communiqué. Ce lancement, depuis la base américaine de Vandenberg en Californie, à bord d’une fusée Falcon 9 de SpaceX, est « une étape importante pour le programme spatial du Kenya et devrait contribuer de manière significative à stimuler la croissance du développement des satellites, de l’analyse et du traitement des données et des capacités de développement d’applications de l’économie spatiale naissante du Kenya », se félicitent le ministère de la Défense et l’agence spatiale kényane. AFP