La menace croissante de l’extrémisme violent en Afrique occidentale côtière
Les groupes islamistes militants du Sahel menacent les zones frontalières des États côtiers où les injustices vécues par communautés d’éleveurs peuvent constituer un point d’entrée pour les intérêts extrémistes. La violence des groupes islamistes militants au Burkina Faso, au Mali et dans l’ouest du Niger a augmenté de 70 % en 2021. Cela poursuit une escalade et une propagation ininterrompues d’événements violents dans la région depuis 2015. Initialement centrée au Mali, l’activité des groupes islamistes militants s’est progressivement déplacée vers le Burkina Faso, où se produisent désormais 58 % de tous les événements violents au Sahel. À partir du Burkina Faso, les groupes islamistes militants ont de plus en plus ciblé les pays du littoral sud, notamment la Côte d’Ivoire, le Bénin et le Togo. … Alors que la réponse sécuritaire à cette menace s’intensifie, la capacité des gouvernements des pays riverains à éviter les erreurs de leurs homologues au Mali et au Burkina Faso sera cruciale. Les tactiques brutales des forces de sécurité ont semé la méfiance entre et au sein des communautés et ont rendu les habitants des zones rurales plus vulnérables à l’exploitation et au recrutement par les groupes extrémistes opérant dans ces pays. Centre d’Études Stratégiques de l’Afrique
Le Somaliland sous le choc après l’incendie du plus grand marché du pays
Au Somaliland, région du nord de la Somalie qui s’est autoproclamée indépendante en 1991, le gigantesque incendie du marché central de la capitale a plongé le pays dans le deuil, dans la nuit de vendredi à samedi. Mais ce drame a aussi suscité une solidarité internationale, y compris de la Somalie dont la région s’est détachée il y a trente ans. Pour le Somaliland, la destruction du marché central d’Hargeisa est un drame national. Car c’est le poumon économique de ce pays pauvre et isolé qui a disparu : près de la moitié de l’économie du pays, 2 000 boutiques avec leur stock, mais aussi un quartier entier calciné, en ruines, au cœur de sa capitale. Le président du Somaliland Muse Bihi Abdi s’est d’ailleurs rendu sur place aussitôt le gigantesque incendie éteint, après 48 heures d’intervention. Le maire Abdikarim Ahmed Moge, devant les décombres fumantes, s’est pour sa part désolé : « La ville n’a jamais connu une telle calamité ». Une trentaine de personnes ont été blessées, notamment des femmes qui cherchaient à sauver ce qui pouvait l’être. RFI
Au Mali, la junte protège ses soldats à tout prix
Alors que les soldats français de Barkhane quittent le Mali, la junte au pouvoir multiplie ces dernières semaines les déclarations sur les avancées militaires contre les groupes jihadistes. Dans le même temps, les accusations d’exactions à l’encontre de ses soldats se multiplient. « La présence de Wagner au Mali c’est quoi ? Des exactions et la limitation des libertés publiques ». Interviewé sur France 24 mercredi 30 mars, le ministre français des Affaires étrangères Jean Yves le Drian a, de nouveau, fustigé la présence de miliciens russes du groupe Wagner au Mali auprès des forces nationales, et dont la junte au pouvoir est selon lui l’ »otage ». Ces derniers mois en effet, des témoignages relayés par plusieurs médias, dont RFI et France 24, ainsi que l’organisation humanitaire Human Rights Watch, accusent l’armée malienne, ainsi que des combattants blancs, soupçonnés d’appartenir au groupe russe Wagner, d’exactions commises contre des civils dans plusieurs régions du Mali. Ce serait actuellement le cas à Moura, village du centre du pays, dans la région de Mopti, assiégé par l’armée et des combattants russes. Des accusations en nombre, jugées « préoccupantes » par l’ONU mais rejetées par la junte, qui nie toute présence de miliciens russes et dénonce une tentative de déstabilisation des forces armées maliennes (FAMa). France24
Des manifestants réclament le retrait du Mali de la Cédéao
A l’appel de plusieurs organisations de la société civile, les manifestants, à l’aide de banderoles et de slogans hostiles à la Cédéao ainsi qu’à la France, se sont retrouvés place de l’Indépendance à Bamako ce vendredi (01.04). Ils ont notamment réclamé l’autonomie monétaire du Mali qui est depuis le 9 janvier sous le coup de sanctions. Les manifestants souhaitent aussi que le Mali se retire de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest. Pour le moment, les autorités de la transition malienne n’évoquent pas cette éventualité, du moins pas officiellement. « Les chefs d’Etat ont décidé qu’ils étaient disposés à prévoir une prolongation de la transition au Mali dans une fourchette de 12 à 16 mois. En ce qui concerne la Cédéao, les sanctions sont toujours maintenues », Jean-Claude Kassi Brou, président de la Commission de la Cédéao, expliquait ainsi lors de la dernière session extraordinaire de l’institution la décision concernant le Mali. Cette décision passe visiblement mal auprès de certains Maliens qui demandent le retrait du pays de la Cédéao. Mais prendre ses distances vis-à-vis de la Cédéao reviendrait pour le Mali à tourner le dos à une organisation qui constituait en 2019 un marché de plus de 350 millions de consommateurs, avec des pays membres générant au total un PIB de 730 milliards de dollars. DW
Tunisie : le président Kaïs Saïed exclut la tenue d’élections législatives anticipées
Au lendemain de la dissolution du Parlement, le président tunisien Kaïs Saïed a indiqué jeudi soir que des élections législatives ne pourraient pas se tenir dans un délai de trois mois. La Tunisie n’organisera pas d’élections législatives dans un délai de trois mois, a déclaré tard jeudi 31 mars le président tunisien Kaïs Saïed lors d’une réunion avec la Première ministre Najla Bouden, selon une publication diffusée sur le compte Facebook de la présidence tunisienne. Kaïs Saïed a dissous mercredi le Parlement, suspendu depuis l’été dernier, après que les élus se sont réunis virtuellement pour voter contre des mesures décidées l’an dernier par le chef de l’État. Le Parti destourien libre (PDL), parti d’opposition qui, selon les sondages, serait majoritaire au Parlement si des élections étaient organisées, a exhorté Kaïs Saïed à convoquer des élections anticipées après la dissolution du Parlement. France24
L’attaque d’une mine d’or dans le nord du Burkina fait une vingtaine de civils tués
Une vingtaine de personnes ont été tuées dans la nuit de jeudi à vendredi dans l’attaque d’une mine d’or artisanale dans le nord du Burkina Faso, ont indiqué samedi à l’AFP des habitants de la région. « Plusieurs dizaines d’hommes armés à bord de motocyclettes ont attaqué le site d’orpaillage de Kougdiguin » près de Barga, une localité de la commune rurale de Bouroum, dans la province du Namentenga, selon un habitant. « Malheureusement, on a enregistré une vingtaine de morts et autant de blessés », qui ont été évacués au Centre hospitalier régional (CHR) de Kaya, chef-lieu de la région du Centre-nord où l’attaque s’est produite, a-t-il ajouté. Un autre habitant a confirmé ce bilan, parlant de 22 morts et précisant que les auteurs de l’attaque « sont des individus armés qui ont ouvert le feu sur les orpailleurs sans distinction ». « On enregistre des femmes et des enfants parmi les victimes », qui ont été inhumées dans la journée de vendredi, a-t-il dit. VOA
Vers la création de comités locaux de dialogue avec des groupes armés au Faso
Le président par intérim du Burkina Faso, le lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba, auteur d’un coup d’Etat le 24 janvier, a annoncé la création de comités locaux de dialogue avec des groupes armés jihadistes qui frappent son pays depuis 2015. « Pour créer les conditions d’un engagement total de tous autour de l’essentiel, qui est de recouvrer l’intégrité de notre territoire (…), j’ai décidé de la création de comités locaux de dialogue pour la restauration de la paix, dont la mission est d’initier des approches avec les membres des groupes en rupture de dialogue avec la nation », a déclaré M. Damiba dans un discours à la nation vendredi soir, le deuxième depuis sa prise de pouvoir. Ces comités auront pour but « d’aménager des passerelles pour permettre à ceux qui par naïveté, par appât du gain, par contrainte ou par désir de vengeance, ont été entrainés dans une spirale extrémiste », a-t-il expliqué. VOA
Ethiopie : un premier convoi d’aide humanitaire en trois mois s’apprête à entrer au Tigré
Un convoi de 20 camions chargés d’aide alimentaire, le premier en trois mois, est sur le point d’entrer vendredi dans la région éthiopienne du Tigré, en conflit depuis novembre 2020 et menacée de famine, a annoncé le Programme alimentaire mondial (PAM). Les camions du PAM « vont bientôt entrer au Tigré, apportant plus de 500 tonnes (…) de nourriture et denrées nutritionnelles dont ont urgemment besoin les communautés sur le point de mourir de faim », indique l’organisation onusienne dans un tweet. Depuis plusieurs jours, les autorités d’Addis Abeba et les rebelles du Front de libération du peuple du Tigré (TPLF), qui s’affrontent depuis bientôt 17 mois, s’accusaient mutuellement de bloquer les convois d’aide, malgré une « trêve humanitaire » annoncée le 24 mars pour permettre son acheminement. … Le convoi – 20 camions d’aide alimentaire et un camion-citerne de carburant servant à ravitailler le convoi – a été bloqué jeudi soir par les forces régionales afar, mais a pu reprendre sa route vendredi, a expliqué une source humanitaire à l’AFP. RTBF
Les déplacés du Tigré en quête de plus de sécurité
Cette année, les combats en Ethiopie se sont déplacés dans la région d’Afar poussant davantage d’Éthiopiens et des réfugiés des pays voisins comme l’Érythrée à aller en quête de sécurité ailleurs. Les combats entre le gouvernement et le TPLF ont déjà déplacé plus de deux millions de personnes. Juma Ali Mohammed, réfugiée érythréenne, vivait paisiblement en Éthiopie depuis 15 ans. Mais début février, les combats entre les forces fédérales éthiopiennes, leurs alliés et les forces tigréennes se sont étendus à Afar, obligeant Juma et sa famille à fuir pour se mettre en sécurité. Dans la confusion, elle a été séparée de son mari et de deux de leurs enfants. Elle et trois autres enfants vivent maintenant dans cet ancien gisement de sel. … L’Agence des Nations unies pour les réfugiés (HCR) affirme que des milliers de réfugiés comme Juma ont été déplacés par les combats à Afar. VOA
Soudan du Sud: les dirigeants s’entendent sur une disposition clé de l’accord de paix de 2018
Grâce à la médiation du Soudan voisin, le président Salva Kiir et son rival, le vice-président Riek Machar, ont signé ce dimanche 3 avril un accord militaire clé dans le cadre de l’accord de paix de 2018, sur lequel les négociations achoppaient depuis des semaines. Quatre ans après la signature d’un accord de paix pour mettre un terme au conflit au Soudan du Sud, les blocages restent nombreux et des semaines de tensions faisaient craindre une reprise des hostilités. Mais ce dimanche, le processus de paix semble avoir fait un pas en avant. … L’un des points clés de l’accord de paix sud-soudanais concerne les arrangements de sécurité, qui auraient dû être mis en œuvre depuis plus de deux ans. Il s’agit de la création d’une armée unifiée, qui est au cœur de l’accord de paix, mais aussi une source de blocages. Salva Kiir et Riek Machar ne parvenaient pas à tomber d’accord sur la composition de la structure de commandement des forces armées unifiées. RFI
Nord-Kivu : trente-six personnes tuées au mois de mars 2022 à Beni
Trente-six personnes ont été tuées dans plusieurs villages du secteur de Ruwenzori, dans le territoire de Beni au Nord-Kivu, au cours du mois de mars 2022. La nouvelle société civile congolaise de ce secteur a dressé ce bilan samedi 2 avril. Selon son président, Meleki Mulala, plusieurs femmes ont été violées. Il attribue ces tueries et violations par des rebelles des ADF. La nouvelle société civile congolaise révèle que ces personnes ont été tuées au cours de plusieurs attaques des rebelles ADF dans le secteur de Ruwenzori. En dehors de ces personnes tuées, deux femmes ont été également violées et des dégâts matériels importants enregistres. Meleki Mulala, président de la nouvelle société civile congolaise plaide pour le renforcement des effectifs militaires dans cette région. … Pour sa part, l’armée congolaise indique que l’armée est présente dans la région. L’armée ne peut pas communiquer l’effectif de ses hommes déployés pour traquer l’ennemi, indique le capitaine Anthony Mwalushayi, porte-parole du secteur opérationnel Sokola 1 Grand Nord. Le capitaine Anthony Mwalushayi, appelle cependant la société civile à collaborer avec les FARDC pour mettre fin au phénomène ADF dans la région en dénonçant les assaillants. Radio Okapi
Réfugiés en Ouganda, des congolais hésitent à rentrer
Ils ont franchi la frontière ougandaise mardi, pour se mettre à l’abri des affrontements entre les forces armées de la RDC et les rebelles du M23, à Rutshuru dans le Nord-Kivu, ces réfugiés congolais disent vivre dans des conditions difficiles. Sans assistance et dans des abris de fortunes. Ils seraient au total 10 000 selon le Haut-commissariat des Nations unies pour les réfugiés. Pour tenter de survivre, le système D devient la règle pour ces hommes et femmes qui ont tout laissé derrière eux. « Il y a eu des affrontements entre le M23 et les forces armées de la République démocratique du Congo, nous avons fui et nous avons tout laissé derrière nous, nous sommes ici comme nous sommes arrivés, nous sommes arrivés ici en espérant recevoir de l’aide, mais nous n’avons rien jusqu’à présent. », explique Izabayo Mahirgwe, un déplacé. Selon des sources, les affrontements auraient coûté la vie à 7 civils alors que d’autres ont été blessés. Une double peine pour ces victimes déjà dépourvues de ressources. AfricaNews
En Casamance, les écoles ferment à cause de l’insécurité
Le climat d’insécurité engendré par l’offensive de l’armée sénégalaise dans la zone frontalière entre le Sénégal et la Gambie contre les positions du chef de guerre du Mouvement des forces démocratiques de Casamance, Salif Sadio, a entraîné la fermeture de nombreuses écoles. Cheikh Faye, l’inspecteur d’académie de Ziguinchor, indique que cette mesure vise à éviter que des enfants soient victimes des violences en cours : « Ce sont des écoles où les élèves se déplacent souvent par groupes d’un village à un autre. Pour éviter des victimes collatérales, en collaboration avec l’Inspection de l’éducation et de la formation, nous avions déjà, à l’entame des combats, décidé de la suspension des cours jusqu’à ce que la situation revienne à la normale. » Cheikh Faye explique que même sans la fermeture des écoles, les cours seraient perturbés car beaucoup d’enfants de la zone ont fui l’insécurité avec leurs parents. DW
Burundi: le directeur du Kira Hospital arrêté par le Service national de renseignement
Le directeur général de Kira Hospital Clinique Suisse, le plus moderne des hôpitaux burundais devenu une référence régionale depuis quelques années, a été arrêté vendredi soir par le Service national de renseignement en compagnie du président du Conseil d’administration de cette clinique, un Français du nom de Jean-David Pillot, alors qu’ils étaient au travail. Est-ce un effet des pressions diplomatiques ? Le président du Conseil d’administration de Kira Hospital, un ressortissant français, a été libéré dès le lendemain de leur arrestation. Le directeur général de Kira Hospital, le Dr Christophe Sahabo, est quant à lui resté dans les cachots du SNR, où il est détenu au secret depuis trois jours. D’après ses proches, il était sous pression du pouvoir burundais depuis plusieurs semaines. … L’objectif du pouvoir burundais est de prendre le contrôle de la plus moderne des cliniques du pays, selon nos sources. Ses représentants au Conseil d’administration ont également exigé dans leur lettre au président du Conseil d’administration, une nouvelle répartition de l’actionnariat dominé jusqu’ici par des groupes étrangers. « De quoi chasser définitivement tout investisseur étranger de ce pays », a commenté un homme d’affaires belge. RFI
Un millier de prisonniers algériens grâciés et 70 détenus du Hirak libérés
Le président algérien Abdelmadjid Tebboune a gracié 1.076 condamnés et ordonné la libération dans l’attente de leurs procès de 70 personnes détenues dans le cadre du mouvement de contestation du Hirak, selon un communiqué officiel publié dimanche. M. Tebboune a signé « un décret présidentiel portant grâce en faveur de 1.076 détenus condamnés définitivement », à l’occasion du début du mois de jeûne du ramadan, a précisé la présidence dans un communiqué, cité par l’agence officielle APS. Le chef de l’Etat a également « ordonné des mesures de clémence en faveur de 70 accusés dans des affaires de troubles à l’ordre public », a ajouté le communiqué. Ces 70 personnes détenues dans le cadre du Hirak, un mouvement marqué par d’importantes manifestations de février 2019 jusqu’à début 2020, ont été remises en liberté mercredi et jeudi dans l’attente de leurs procès à la suite des poursuites engagées. VOA/AFP
Une figure de l’opposition rwandaise expulsée d’Ouganda sur ordre du fils du président Museveni
Robert Mukombozi, un membre du RNC, le Congrès national rwandais, qui vit en exil en Australie, a été refoulé de l’aéroport d’Entebbe ce samedi sur ordre du fils et conseiller du président ougandais, par ailleurs chef de l’armée de terre, le lieutenant-général Kainerugaba. Ce geste est un nouveau signe du réchauffement que ce dernier a initié entre Kampala et Kigali, après des années de tension entre les deux pays. … Cet homme, c’était donc Robert Mukombozi, un ancien journaliste rwandais né en Ouganda, où se trouve encore sa famille. Car ensuite le fils du président Yoweri Museveni l’a confirmé en tweetant deux photographies de celui-ci se dirigeant vers son avion, avec ce message : « Je n’aime pas faire ça, mais si ça sauve la vie de mes soldats, je ferai n’importe quoi. » Et de conclure : « Cet ennemi de l’Ouganda et du Rwanda a été arrêté et renvoyé d’où qu’il était venu ». … En février, Muhoozi Kainerugaba avait d’ailleurs promis de mettre fin à ce qu’il avait qualifié d’activités « illégales et criminelles » du RNC, qui selon lui avait failli pousser le Rwanda et l’Ouganda dans « une guerre stupide ». RFI
Le pape François visite un refuge de migrants à Malte
Au moins 12 000 personnes étaient réunies dimanche à Malte pour la messe en plein air du Pape François, en visite de deux jours dans l’archipel méditerranéen. Arrivé en matinée, le pape François a été accueilli sur Granaries Square à Floriana, près de la capitale La Valette, par les acclamations de la foule, s’arrêtant plusieurs fois pour bénir des enfants et des bébés. Plus tôt dimanche, le souverain pontife s’est recueilli à la grotte de Saint Paul à Rabat, l’un des principaux lieux de pèlerinage de l’île, qu’avaient déjà visitée ses prédécesseurs Jean-Paul II et Benoit XVI. Le pape a de nouveau appelé à s’inscrire dans les pas de l’accueil réservé à Saint Paul, qui a fait naufrage en l’an 60 au large de Malte selon la tradition chrétienne, en référence aux migrants arrivant dans l’archipel méditerranéen. « Aide-nous à reconnaître de loin les besoins de ceux qui luttent au milieu des vagues de la mer, jetés sur les rochers d’un rivage inconnu. Fais que notre compassion ne s’épuise pas en vaines paroles », a-t-il déclaré. Alors que le Haut-Commissariat pour les réfugiés fait état de 1 971 morts et disparus en Méditerranée en 2021. Le pape François à exhorté l’Europe à faire preuve de compassion envers ces réfugiés qui traversent la Méditerranée depuis la Libye. AfricaNews/AFP