Le président zimbabwéen Emmerson Mnangagwa a promis mardi de « débusquer » ses opposants politiques alors que des organisations de défense des droits signalent l’arrestation de dizaines d’activistes dans la répression menée par les autorités. … Vendredi, les autorités ont interdit des manifestations pour protester contre la corruption et la crise économique dans le pays. Plusieurs personnes ont été arrêtées, dont l’écrivaine zimbabwéenne Tsitsi Dangarembga, en lice pour le prestigieux prix littéraire britannique Booker Prize, remise en liberté sous caution le lendemain. L’Association zimbabwéenne des avocats pour les droits de l’homme a déclaré mardi représenter une vingtaine de personnes arrêtées depuis la semaine dernière. A la tête de la petite formation Transformer le Zimbabwe, l’opposant Jacob Ngarivhume avait appelé à manifester, tout comme le journaliste et lanceur d’alerte Hopewell Chin’ono. Tous deux, arrêtés avant cette manifestation, sont encore en détention, accusés d’incitation publique à la violence. AFP
Au Togo, des religieux, des membres de la société civile et des opposants politiques ont été espionnés par les autorités, selon le journal français Le Monde et le quotidien britannique The Guardian. Les deux journaux affirment avoir identifié jusqu’à présent six Togolais dont les téléphones portables ont été infiltrés par le logiciel Pegasus, commercialisé par la société israélienne NSO Group. … Le pouvoir togolais aurait donc espionné plusieurs personnalités du pays avec ce logiciel. Il s’agit notamment de monseigneur Alowonou, le président de la Conférence des évêques du Togo, qui était en charge des dialogues entre le pouvoir et l’opposition, le père Pierre Chanel Affognon, engagé dans le mouvement citoyen Forces vives espérance pour le Togo. L’enquête cite également Raymond Houndjo, un collaborateur de l’opposant Jean-Pierre Fabre l’ancien chef de la diplomatie Elliott Ohin, ainsi qu’un militant qui a requis l’anonymat. RFI
Le procès du journaliste indépendant Khaled Drareni s’est ouvert lundi 3 août en Algérie. Le procureur du tribunal de Sidi M’hamed a requis contre lui et ses deux coaccusés quatre ans ferme et une lourde amende à l’encontre des trois accusés, ainsi que la privation de leurs droits civiques. « Le dossier d’accusation est un dossier vide. Pour nous, c’est du délit d’opinion. Khaled Drareni a été poursuivi pour ses opinions, d’autant qu’aujourd’hui à l’audience, nous l’avons entendu de manière très claire. Ce qu’on lui reproche, ce sont six publications sur les réseaux sociaux », a réagi sur l’antenne de France 24 Saïd Salhi, de la Ligue algérienne pour la défense des Droits de l’Homme. « Le procès de Khaled Drareni est pour nous un test d’abord pour la liberté de la presse, ensuite pour l’indépendance de la justice elle-même », a-t-il insisté. « Consternant et choquant! Quatre ans de prison ferme requis par le procureur de la République contre notre correspondant en Algérie », a également protesté Reporters sans frontières (RSF) dans un tweet. « Khaled Drareni n’a fait qu’exercer son droit à l’information. RSF appelle à son acquittement immédiat ». France24 avec AFP
Le kamikaze a fait exploser l’engin après avoir été confronté aux gardes. Plusieurs clients ont été blessés lors de l’explosion dans le quartier de Hamar Jajab de la ville. Un porte-parole des forces de police somaliennes, Sadiq Adan Ali précise : »Un garde de sécurité vigilant du restaurant a empêché le kamikaze d’entrer dans le restaurant, le kamikaze s’est soudainement fait sauter à l’extérieur du bar comme vous pouvez le voir ». Aucun groupe n’a revendiqué l’attentat, mais le groupe militant islamiste Al Shabab mène fréquemment des attaques à la bombe sur des cibles civiles et militaires. BBC
La Mission de l’Union africaine en Somalie, l’AMISOM, a reçu dimanche un nouveau commandant de force à Mogadiscio, qui sera le chef général des forces du Burundi, de Djibouti, de l’Éthiopie, du Kenya et de l’Ouganda. Le lieutenant-général Diomede Ndegeya du Burundi, remplace le lieutenant-général éthiopien Tigabu Yilma, qui occupe ce poste depuis janvier 2019. Le général Ndegeya a été reçu à l’aéroport international de Mogadiscio par des officiers supérieurs de l’AMISOM. Il a déclaré aux médias à son arrivée qu’il était venu «pour aider l’Afrique, pour aider la Somalie, nos frères». Africa News
De nouveaux accrochages ont éclaté entre milices suite à l’arrestation de plusieurs mercenaires tchadiens qui se sont constitué, selon les autorités libyennes, en « un groupe de malfaiteur » qui ont « pillés et volé ». Ces mercenaires étaient sous la direction d’Oussama Jouili, chef des forces militaires de l’ouest libyen. L’ordre de les arrêter a été donné par Fathi Bachagha, le ministre de l’Intérieur du gouvernement d’union nationale (GNA). Les deux hommes appartenant au même camp politique s’opposent fortement. … Selon plusieurs rapports de l’ONU, les milices en Libye ressemblent plus aujourd’hui à des cartels défendant chacun leurs intérêts et cherchant à faire main basse sur les revenus de l’État tout en profitant de sa faiblesse et de la corruption généralisée. RFI
Des membres de l’UDPS étaient en colère ce lundi 3 août dans la ville de Kasumbalesa, à la frontière avec la Zambie. En cause : l’assassinat par des hommes armés dans la nuit du dimanche d’un homme qui, selon les responsables du bureau local de l’UDPS, est le secrétaire de la structure dénommée Parlement debout. Selon certaines sources, ce cadre de l’UDPS aurait été abattu à Kasumbalesa, à la frontière congolaise avec la Zambie, par les forces de l’ordre. « Non, ce n’est ni l’armée ni la police », répond le maire de la ville André Kapampa pour qui ce sont « des bandits armés. Des bandits qui venaient d’entrer! Toute la ville était en ébullition. Et l’armée et la police étaient mobilisées ». Ce lundi, des militants de l’UDPS Kasumbalesa ont manifesté leur mécontentement et ont paralysé toutes les activités. RFI
Les 11 occupants d’un avion de l’ONU ont été blessés lundi, dont un grièvement, lors d’un « atterrissage difficile » à l’aéroport de Gao, dans le nord du Mali, a indiqué dans un communiqué la Mission des Nations unies au Mali. L’appareil, en provenance de Bamako, avait à son bord « quatre passagers, tous membres du personnel des Nations unies, et sept membres d’équipage », selon Minusma. « Un de nos avions a atterri ce lundi hors-piste à Gao », avait auparavant expliqué à l’AFP un responsable de la Minusma à Gao, plus grande ville du nord du Mali. Selon une autre source proche de la Minusma, les sept membres de l’équipage sont de nationalité russe. Une grande partie du fuselage de l’avion à la carlingue blanche frappée du logo de l’ONU, s’est enfoncée dans un terrain gorgé d’eau par les pluies récentes, selon des photos circulant sur les réseaux sociaux et authentifiées par l’AFP. Belga
Le siège du quotidien sénégalais Les Echos a été vandalisé, lundi 3 août, par des partisans d’un chef musulman et dirigeant de parti politique qui reprochaient à sa rédaction d’avoir affirmé que ce dernier avait été testé positif au coronavirus, a appris l’AFP auprès de ce journal. « Le matériel dans la salle de rédaction a été endommagé. Il s’agit de sept ordinateurs et d’un poste de télévision », a expliqué l’un des responsables du quotidien dakarois, Cheikh Oumar Ndao. Dans leur édition de lundi, Les Echos avaient affirmé en « une » que Serigne Moustapha Sy, figure de l’influente confrérie musulmane des tidianes et président du Parti de l’unité et du rassemblement (PUR), avait été « terrassé par le Covid-19 » et admis à l’hôpital principal de Dakar. Le PUR avait présenté un candidat lors de la présidentielle de 2019 : l’informaticien et universitaire Issa Sall, proche du mouvement religieux dirigé par Serigne Moustapha Sy, qui avait recueilli 4 % des voix. Le Monde avec AFP
Les partis traditionnels de la scène politique ivoirienne auront leurs candidats en lice pour l’élection présidentielle d’octobre, mais il faudra compter avec les candidats indépendants qui tentent de briser le cycle de la configuration politique classique que le pays connait depuis l’avénement du multipartisme. Certains acteurs politiques ont déjà manifesté leur intention d’occuper le fauteuil présidentiel pour les cinq prochaines années. BBC
En Côte d’Ivoire, certains des partisans de Laurent Gbagbo se mobilisent pour contester la décision de la Commission électorale (CEI) de rayer l’ancien président des nouvelles listes électorales. Une décision qui pourrait empêcher l’ex-chef de l’État de voter à la présidentielle d’octobre prochain. Trois membres d’Ensemble et la souveraineté (EDS) sont venus remettre une lettre au président de la CEI. C’est un groupe citoyen soutenant l’ex-président Gbagbo et son retour au pays. Dans leur lettre, ils demandent en fait des explications à la CEI et notamment sur les raisons qui ont conduit au retrait de Laurent Gbagbo des listes électorales. L’ancien chef de l’État est à Bruxelles, il cherche à revenir à Abidjan. RFI
Des partis politique d’opposition, des organisations de la société civile et diverses personnalités appellent les autorités à une concertation nationale. Ces différents acteurs ont adressé un courrier au président de la République qui est resté sans réponse, affirment-ils. Lundi lors d’une conférence de presse, ils ont lancé un dernier appel avant de se mobiliser pour des actions qu’ils qualifient de « désobéissance civique ». Anicet George Dologuélé est le président du parti URCA et président de la plateforme d’opposition COD20-20. Il explique le sens de la démarche. RFI
Une nouvelle loi vient dépoussiérer l’arsenal juridique traitant des armes et munitions au royaume, et donne la possibilité aux investisseurs privés de se lancer dans l’industrie militaire. Le royaume nourrit de nouvelles ambitions en matière d’armement ! Adopté en Conseil des ministres le 6 juillet, le projet de loi 10.20 relatif aux matériels et équipements de défense et de sécurité, aux armes et aux munitions a été voté à l’unanimité au Parlement. Il vient dépoussiérer un arsenal juridique, datant des années 1930, traitant des armes et munitions. « Ce nouveau texte revêt une importance stratégique dans la mesure où il permettra de développer localement une industrie militaire, explique un député. Il n’y a aucune raison pour que le Maroc ne soit pas doté d’une telle industrie à l’instar de plusieurs pays émergents comme l’Égypte, la Turquie ou le Brésil ». Jeune Afrique
Le constructeur automobile allemand, Volkswagen AG, a inauguré, lundi, une usine d’assemblage des voitures au Ghana. L’installation, qui vise une capacité de 5.000 voitures par an, intervient dans le cadre des mesures politiques visant à transformer le pays en un centre automobile pour 380 millions de personnes en Afrique de l’Ouest, a indiqué la presse locale. Le constructeur automobile allemand assemblera dans un premier temps les véhicules par l’intermédiaire d’un partenaire local, Universal Motors Ltd. « Le Ghana aura prochainement une capacité de 300.000 voitures neuves par an », a indiqué le PDG de Volkswagen Ghana, Jeffrey Oppong Peprah, lors du lancement de l’usine. Sahel Intelligence