Les bandes criminelles violentes sèment le trouble dans le nord-ouest du Nigeria
L’escalade de la violence des gangs criminels dans la région du nord-ouest du Nigeria a déclenché une instabilité croissante dans ce grenier de 60 millions d’habitants caractérisé par une grande diversité ethnique. La violence perpétrée par ces bandes criminelles, connues localement sous le nom de « bandits », est en passe de faire de 2024 la pire année d’insécurité de l’histoire récente de la région…Les décès liés aux bandes criminelles dans la région du Nord-Ouest dépassent désormais ceux liés aux groupes islamistes militants dans la région du Nord-Est, une évolution observée depuis 2021…Motivés par l’objectif de contrôler les flux de revenus, ces groupes criminels violents menacent les communautés par des vols et des extorsions le long des routes, des enlèvements contre rançon, des vols de bétail et des activités d’exploitation agricole et minière. Centre d’études stratégiques de l’Afrique
Au Mozambique, les réseaux sociaux coupés en pleine contestation électorale
L’accès aux réseaux sociaux et à la messagerie WhatsApp était interrompu, jeudi 31 octobre, au Mozambique, alors que l’opposition appelle à de nouvelles manifestations dans la journée contre les résultats des élections, a constaté l’Agence France-Presse (AFP) dès le début de la matinée. « Nous pouvons confirmer que des restrictions sur les réseaux sociaux ont été imposées au Mozambique », a ensuite annoncé à l’AFP NetBlocks, organisation sise à Londres. Vendredi dernier, le pays avait déjà connu une panne générale d’Internet chez les différents opérateurs mobiles, qui avait duré plusieurs heures, au lendemain de l’annonce des résultats officiels du scrutin du 9 octobre. Ces résultats ont immédiatement déclenché des manifestations qui se sont soldées par des morts dans plusieurs villes, l’opposition dénonçant un scrutin « volé ». Le Monde avec AFP
Au Ghana, le parti au pouvoir va retrouver sa majorité parlementaire après une décision de la Cour suprême
La Cour suprême du Ghana a ordonné mercredi 30 octobre au président du Parlement, Alban Bagbin, de revenir sur sa décision rendant vacants quatre sièges à la suite de la défection de députés, rétablissant ainsi la majorité parlementaire du parti du président Nana Akufo-Addo, à deux mois des élections générales de décembre…L’annonce avait engendré de nouvelles tensions entre les députés du New Patriotic Party (NPP) au pouvoir et ceux du National Democratic Congress (NDC, principal parti d’opposition) qui disposait d’une faible majorité parlementaire depuis cette date, menant à l’interruption de toute activité parlementaire. Cette crise parlementaire a été engendrée par la décision de deux députés du NPP, un du NDC et un indépendant, souhaitant se présenter à nouveau aux élections législatives de décembre, mais sous des étiquettes différentes. Or, la Constitution ghanéenne interdit aux députés de faire défection du parti avec lequel ils ont été élus pour se présenter à d’autres élections pour un autre parti. Le Monde avec AFP
Burkina Faso: il y a dix ans, une insurrection mettait fin au règne de Blaise Compaoré
Le 31 octobre 2014, Blaise Compaoré, alors président du Burkina Faso, était contraint à la démission à la suite d’une insurrection populaire qui l’a conduit à fuir son pays…Depuis le 31 octobre 2014, Ouagadougou aura connu trois putschs, trois attentats et deux élections présidentielles…Le Burkina post-Compaoré, c’est aussi une situation sécuritaire considérablement dégradée, avec la multiplication des attentats terroristes dans le pays et aussi dans la capitale depuis 2016, avec celui de l’hôtel Splendid, et l’attentat du café Aziz Istanbul en 2017…Seul fait notable du pouvoir militaire : les syndicats, les partis politiques et les organisations de la société civile, ceux-là mêmes qui avaient fait chuter Blaise Compaoré, sont aujourd’hui réduits au plus strict silence. L’ancien président, quant à lui, a acquis la citoyenneté ivoirienne et vit à Abidjan. RFI
Un doctorant français détenu en Tunisie depuis le 19 octobre
Un doctorant français qui menait des recherches sociologiques en Tunisie est détenu depuis le 19 octobre dans le pays, sur ordre de la justice militaire, a rapporté jeudi 31 octobre le directeur de son laboratoire de recherches à l’université Aix-Marseille…Victor Dupont, âgé d’une vingtaine d’années, mène des recherches sur la trajectoire socioprofessionnelle des « gens qui ont pu être engagés au moment de la révolution de 2011 », premier soulèvement populaire du « printemps arabe », qui a mis fin au régime du dictateur tunisien Zine El-Abidine Ben Ali, a précisé [Vincent Geisser, directeur de l’Institut de recherches et d’études sur les mondes arabes et musulmans, rattaché à l’université Aix-Marseille et au Centre national de la recherche scientifique (CNRS).]…Le pays est dirigé depuis 2019 par le président Kaïs Saïed, accusé par la société civile de « dérive autoritaire », mais qui a été réélu avec 90,7 % des voix le 7 octobre. Le Monde avec AFP
Présidentielle ivoirienne : « C’est mon intention » d’être candidat, affirme Charles Blé Goudé
L’opposant ivoirien Charles Blé Goudé affirme sur France 24 son intention d’être candidat à l’élection présidentielle ivoirienne prévue en 2025…Ancien ministre et pilier du gouvernement de l’ancien président ivoirien Laurent Gbagbo, Charles Blé Goudé a aussi été son co-détenu à la Cour pénale internationale (CPI) pendant cinq ans. Les deux hommes avaient été inculpés dans le cadre des violences qui émaillèrent la crise post-électorale de 2010-2011. Ils ont été définitivement acquittés par la justice internationale. Cependant, Charles Blé Goudé est toujours sous le coup d’une condamnation à 20 ans de prison dans son pays pour son rôle présumé dans les violences de l’époque, ce qui l’empêche de pouvoir se présenter à l’élection présidentielle prévue en octobre 2025. Selon lui, son acquittement par la CPI rend cette condamnation caduque. Et il demande au président Alassane Ouattara une amnistie. France24
En Côte d’Ivoire, le décret pour dissoudre les associations syndicales étudiantes est adopté
Les associations syndicales d’élèves et d’étudiants n’auront plus leur place dans les établissements scolaires et universitaires de Côte d’Ivoire. Mercredi 30 octobre, le gouvernement a adopté un décret de dissolution de ces organisations…La décision intervient alors que la violence au sein des universités a récemment atteint un point critique, avec l’assassinat de deux membres de la Fédération estudiantine et scolaire de Côte d’Ivoire (Fesci) entre août et septembre dernier. Ces drames ont conduit à l’arrestation de plusieurs dirigeants de cette organisation, souvent accusée de régner d’une main de fer dans certains établissements scolaires et universitaires. L’action des autorités ne s’est pas arrêtée là. Une opération d’assainissement menée début octobre dans les cités universitaires a révélé en ces lieux un arsenal d’armes blanches utilisées pour « commettre des crimes et semer le désordre sur les campus, et même au-delà de la sphère universitaire ». RFI
Bénin: des députés évaluent l’action de l’État dans les zones en proie aux attaques terroristes
Au Bénin, un groupe de députés de la mouvance et de l’opposition, membres de la commission Défense et sécurité, ont achevé ce mercredi 30 octobre une mission d’évaluation de l’action gouvernementale dans les zones en proie aux attaques terroristes dans le nord du pays…Les députés disent avoir constaté plusieurs positions abandonnées par les terroristes. Ils signalent aussi le retour dans leurs villages de certaines populations qui avaient fui. Mais la menace est toujours là, la peur aussi, Koalou/Kourou, du côté de la frontière avec le Burkina Faso, est une zone morte, raconte Abdoulaye Gounou : « Il n’y a personne, c’est l’état de guerre que vous vivez, c’est lourd, l’atmosphère est lourde, il n’y a plus rien là, il n’y a que nos soldats qui sont dans ce village ». Les élus vont rendre un rapport avec des recommandations : l’une des urgences est la nécessaire réfection de certaines routes et pistes. RFI
Attaque de Boko Haram: la société civile prépare un plan d’action pour sécuriser le lac Tchad
Au Tchad, trois jours après l’attaque de Boko Haram contre une base de l’armée tchadienne, une réunion inaugurale du comité de pilotage des organisations de la société civile (OSC) du bassin du lac Tchad était organisée mercredi à Ndjamena. Cette réunion de sécurité a permis aux représentants des OSC du Niger, du Cameroun, du Nigeria et du Tchad de se pencher sur leur contribution pour consolider la paix dans cette sous-région…L’attaque de dimanche 27 octobre sur une base de l’armée tchadienne, qui a entraîné la mort d’au moins une quarantaine de personnes, est une nouvelle illustration de l’inquiétude des organisations de la société civile (OSC). Elles demandent davantage de collaboration, notamment dans le secteur du renseignement. « La société civile n’est pas un bras armé, ni moins encore une force de sécurité. Mais tout ce que nous, nous pouvons faire, c’est de collaborer davantage avec les forces de défense et de sécurité pour échanger davantage d’informations, mais aussi participer aux efforts de la sécurité », avance Mara Mamadou, représentant des OSC du Niger. RFI
Ouganda-RDC: Museveni et Tshisekedi entendent poursuivre leur lutte contre le groupe ADF
Le président de la République démocratique du Congo (RDC), Félix Tshisekedi, a été reçu ce mercredi 30 octobre à Entebbe par son homologue ougandais, Yoweri Museveni…[L]es deux dirigeants ont confirmé la poursuite de l’opération Shujaa, lancée en novembre 2021 contre les combattants ADF, nom d’un groupe d’origine ougandaise, affilié au groupe État islamique, responsable d’attaques meurtrières et qui sévit en Ituri et au Nord-Kivu. Une évaluation de ce dispositif avait été effectuée au début du mois par les deux armées. Les présidents ont exprimé leur satisfaction quant aux avancées de cette campagne. En septembre dernier, une action conjointe a permis la libération d’au moins neuf otages. Il faut cependant noter que les ADF, selon des sources onusiennes, restent responsables de plus de 340 meurtres de civils depuis juin. RFI
Sénégal : l’opposant Bougane Guèye Dany libéré après une peine avec sursis
Candidat aux législatives du 17 novembre, l’opposant Bougane Guèye Dany a été condamné le 30 octobre à un mois de prison avec sursis pour « refus d’obtempérer », après avoir tenté de forcer un barrage de gendarmes pour se rendre sur les lieux de sévères inondations dans l’est du pays, a déclaré son avocat. Chef d’un petit parti membre d’une coalition d’opposition, homme d’affaires et propriétaire d’un groupe de presse, il est donc libre après onze jours de détention. Il va pouvoir participer à la campagne de trois semaines pour les législatives, entamée le 27 octobre, après en avoir manqué les quatre premiers jours…Son interpellation, de même que la mise en cause d’un certain nombre de personnalités politiques, militants et journalistes au cours des dernières semaines, ont valu aux autorités d’être signalées pour des restrictions abusives, contredisant leur engagement de rompre avec les excès des dernières années de l’ancien pouvoir. Jeune Afrique avec AFP