Des hommes armés ont lancé une attaque meurtrière dans la nuit de mardi à mercredi contre la base militaire de Blabrine au nord de Diffa, dans le sud-est du Niger, frontalier du Nigeria, où sévit le groupe jihadiste Boko Haram. Douze soldats nigériens ont été tués et huit blessés lors de l’attaque de la base militaire de Blabrine, dans le sud-est du pays, dans la nuit de mardi à mercredi, a annoncé mercredi soir le ministère nigérien de la Défense. « La position militaire de Blabrine, dans la région de Diffa, a été attaquée par des éléments armés non encore identifiés appartenant très probablement au groupe terroriste Boko Haram. Le bilan provisoire est le suivant (…) : 12 militaires tués, 8 militaires blessés », selon le communiqué du ministère lu à la radio d’État. Jeune Afrique avec AFP
Trois Tchadiens, le médecin-chef d’un d’hôpital, un infirmier et leur chauffeur, ont été kidnappés dans l’ouest du Tchad par des éléments du groupe jihadiste nigérian Boko Haram, ont indiqué jeudi plusieurs autorités civiles et militaires. Ce rapt s’est produit mercredi et il s’agit, selon ces sources, du premier visant du personnel médical dans cette région du Lac Tchad où Boko Haram multiplie les raids contre des villages, kidnappant généralement des femmes. Le groupe entretient des camps d’entraînement sur plusieurs des innombrables îles truffant cette vaste étendue d’eau bordée également par le Niger, le Nigeria et le Cameroun. « Le médecin-chef (de l’hôpital de Bagassoula), son assistant et le chauffeur, tous tchadiens, ont été enlevés à bord de leur voiture alors qu’ils se rendaient à Tchoukouliya », une localité au bord des rives nord du lac, a déclaré à l’AFP le gouverneur de la province du Lac, Nouki Charfadine. AFP
Facebook a démantelé une opération de désinformation dans plusieurs pays d’Afrique -notamment la Centrafrique, la Côte d’Ivoire, la République démocratique du Congo et le Cameroun- menée à partir de la Russie par le réseau d’un proche de Vladimir Poutine, qui révèle de nouvelles stratégies pour échapper à la détection. Les comptes, pages et groupes concernés, présents sur Facebook mais aussi sur Instagram, étaient liés « à des entités associées » à un proche du président Russe, Evguéni Prigojine, déjà accusé d’avoir animé la campagne anti-Clinton et pro-Trump aux Etats-Unis en 2016 depuis l’Agence de recherche sur l’internet (Internet Research Agency) basée à Saint-Pétersbourg. M. Prigojine finance aussi le groupe Wagner, une entreprise de sécurité qui déploie des mercenaires en Afrique et dont le nom a été évoqué notamment dans le meurtre de trois journalistes russes en Centrafrique. AFP
Dans son rapport, l’Onu met en cause les nombreuses milices qui opèrent dans le pays. Le rapport épingle également les forces de l’ordre. Selon le document publié par le Bureau conjoint des Nations Unies pour les Droits de l’Homme, ces exécutions ont eu lieu au mois de septembre 2019. L’enquête révèle qu’environ 2/3 de ces exécutions extra-judiciaires, ont été commises par des combattants de groupes armés et le reste par des « agents de l’Etat « . Les femmes et des enfants figurent parmi les victimes, soulignent encore les Nations Unies qui précisent par ailleurs que la plupart des personnes ont été tuées par balles. D’autres ont été décapitées, précise Abdoulaziz Thioye, directeur du Bureau conjoint des Nations Unies pour les droits de l’Homme. Selon M. Thioye, la plupart des exécutions ont été commises dans les zones de conflit, notamment dans l’Est de la RDC. BBC
En Somalie, l’ancien maire d’une ville du centre du pays a été condamné à la prison à vie pour avoir aidé à tuer son propre adjoint. Un ex-officier de police et un troisième homme, toujours recherché, ont été condamnés à mort. C’est une nouvelle preuve que les terroristes islamistes parviennent à s’infiltrer au sein du pouvoir somalien. Les trois hommes jugés et condamnés sont impliqués dans la mort de Rashid Osman. Le maire-adjoint de la ville avait été tué en avril 2019 suite à l’explosion d’une bombe. Une attaque attribuée aux shebabs. En tentant régulièrement d’infiltrer l’administration, les terroristes mettent constamment l’appareil d’État sous pression. Selon les spécialistes, les shebabs envoient soit un des leurs se faire employer par le gouvernement, soit ils recrutent quelqu’un travaillant déjà dans le système. Ou encore ils payent pour qu’un salarié leur rende service. Une méthode efficace car les fonctionnaires ne reçoivent pas forcément leur salaire à temps. RFI
Le président de la Guinée-Bissau, José Mario Vaz, a essuyé de nouveaux désaveux de la communauté internationale, mercredi 30 octobre, pour avoir démis le gouvernement censé préparer l’élection présidentielle du 24 novembre. L’ONU et l’Union africaine (UA) ont affirmé leur attachement au processus fixé en juin par la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao) pour mettre fin à des mois de crise dans ce pays de moins de 2 millions d’habitants. La Cédéao chargeait le gouvernement, alors en cours de formation, de préparer la présidentielle et de diriger jusque-là les affaires du pays. C’est ce gouvernement, dirigé par Aristides Gomes, que le président a congédié avec effet immédiat lundi soir. Le président a nommé Faustino Imbali nouveau chef de gouvernement, mais M. Gomes a refusé de se soumettre, la Guinée-Bissau se retrouvant de fait avec deux premiers ministres. Le Monde avec AFP
Pouvoir et opposition au Niger vont bientôt entamer un « dialogue » en vue « d’apaiser » le climat politique tendu à un an de la présidentielle de décembre 2020, a annoncé mercredi soir le Premier ministre Brigi Rafini à la télévision. « Le pays actuellement fait face à des défis, en particulier des problèmes sécuritaires, qui commandent que l’ensemble de ses fils se mettent ensemble pour y faire face. Le dialogue vise à créer un apaisement du climat politique », a expliqué M. Rafini à l’issue d’une rencontre avec des représentants de la classe politique toutes tendances confondues. Depuis 2017, l’opposition refuse de siéger à la commission électorale et conteste le nouveau code électoral élaboré sur une base « non consensuelle, sans sa participation » et adopté en juin par le Parlement. Plusieurs tentatives de révision consensuelle du code entre partis présidentiels et opposition ont échoué. AFP
En Éthiopie, les autorités de la région Oromia ont annoncé l’arrestation de 350 personnes après la vague de violence à caractère ethnico-religieux qui a frappé la zone la semaine dernière. Plus de 350 personnes arrêtées et le chiffre pourrait augmenter disent les autorités, à mesure que l’enquête se poursuit. Sur le terrain, l’armée fédérale s’est déployée et les violences se sont calmées. « Presque tous les leaders d’opposition, les anciens, les religieux et moi-même avons appelé les gens à rester calmes, à rentrer chez eux, à lever les barrages et à être patients. La situation est revenue à la normale », explique le célèbre activiste Oromo Jawar Mohamed, dont le message avait initié les troubles. Mercredi 23 octobre, Jawar Mohamed avait lancé un message expliquant que les autorités s’apprêtaient à l’arrêter. S’en sont suivis plusieurs jours de troubles. Le dernier bilan officiel s’élève à 67 morts. Pour autant, il ne s’estime pas responsable. Selon lui, les violences ont été fomentées par « des gens extérieurs venus attaquer les manifestants, et par des voyous vivant dans les villes ». RFI
Après deux années à ce poste, l’émissaire de l’ONU pour le Burundi, Michel Kafando, a annoncé devant le Conseil de sécurité, mercredi 30 octobre, qu’il quittait ses fonctions, espérant que les élections générales attendues en mai 2020 seraient « transparentes ». « La situation au Burundi demeure tendue », le pays ayant connu une « montée de l’intolérance politique et des atteintes aux libertés civiques et politiques », a relevé l’émissaire. « Des élections mal organisées et contestées, on le sait, sont toujours source de conflit », a-t-il averti. Plusieurs diplomates ont confié à l’AFP craindre que les élections ne soient pas organisées de manière équitable et juste, ce qui pourrait conduire à une relance de la crise dans le pays. Parmi les points positifs constatés dans l’évolution du Burundi, Michel Kafando a noté que la situation sécuritaire s’était améliorée et que le gouvernement avait mis en place « un cadre de dialogue politique ». Le Monde avec AFP
Le Conseil de sécurité de l’Organisation des Nations unies a renouvelé mercredi 30 octobre pour un an sa Mission pour l’organisation d’un référendum au Sahara occidental (Minurso). Le Conseil de sécurité de l’ONU a renouvelé mercredi 30 octobre pour un an la mission Minurso au Sahara occidental, sur fond de « frustration » du Front Polisario qui déplore l’inaction des Nations unies à pousser plus fortement pour une solution au conflit qui l’oppose depuis des décennies au Maroc. Une résolution en ce sens, rédigée par les États-Unis, a recueilli 13 voix pour et deux abstentions (Russie, Afrique du Sud). « Nous regrettons que le Conseil de sécurité revienne au business as usual », avait souligné avant le vote, lors d’une rencontre avec quelques médias, Sidi Omar, le représentant du Front Polisario à l’ONU. Jeune Afrique avec AFP
Les autorités refusent de rendre aux familles les corps de leurs proches tués lors de dernières manifestations. … En effet, dans un communiqué datant du 29 octobre, le gouvernement avait annoncé que la restitution des corps ne pouvait se faire ce mercredi. Il affirme que les autopsies ne sont pas terminées. Sidya Touré, le président de l´Union des Forces Républicaines, déplore ce manque de respect pour les familles : « Je regrette que notre pays en soit arrivé là. Avant, même en pleine guerre, on s’arrêtait pour enterrer les morts. Dans la culture africaine, il n y a rien qu’on respecte autant que cela. Je suis désolé que notre société soit devenue insensible et que la politique l’emporte sur tout. Je dis simplement aux parents que leurs enfants ne sont pas décédés pour rien. » DW
Au Bénin, la justice a rendu une ordonnance de non-lieu dans la procédure relative aux décès suite aux violences survenues à l’occasion des élections législatives, tenues en avril 2018 sans l’opposition. Les lendemains du vote avaient été ensanglantés avec des morts par balle à Cotonou et à l’intérieur du pays. Plus clairement, il s’agit d’un non-lieu pour les auteurs des tueries. Le magistrat instructeur a enquêté sur les morts de Cotonou, Parakou et Savè. Selon nos informations, une ordonnance de non-lieu a donc été rendue par le juge d’instruction du 4e cabinet, le 24 octobre dernier pour « auteurs inconnus ». Le juge avait été saisi en juillet par le procureur de la République pour homicide volontaire. Ses conclusions : à supposer l’infraction d’homicide volontaire visée par le procureur constitué, il est impossible d’en retrouver les auteurs. Pourquoi ? Un médecin légiste, commis pour autopsier sept corps, n’aurait retrouvé aucun projectile, selon des fuites de son rapport. Donc impossible de déterminer l’arme à feu qui a fauché les victimes, et donc impossible de remonter à son utilisateur. RFI