Des tirs nourris à l’arme lourde ont été entendus dans la nuit de mardi à mercredi dans le secteur de la résidence présidentielle, à Niamey, la capitale du pays. Des militaires ont été arrêtés au Niger après une « tentative de coup d’Etat » dans la nuit de mardi 30 à mercredi 31 mars, a affirmé une source sécuritaire à l’Agence France-Presse. « Il y a eu des arrestations parmi les quelques éléments de l’armée qui sont à l’origine de cette tentative de coup d’Etat. Ce groupe de militaires n’a pas pu s’approcher du palais présidentiel lorsque la garde présidentielle a riposté », a-t-elle continué en affirmant que la situation était « sous contrôle ». « Des tirs nourris », y compris à « l’arme lourde », ont été entendus dans la nuit de mardi 30 à mercredi 31 mars dans le secteur de la résidence présidentielle, à Niamey, avaient raconté des riverains, un peu plus tôt, à l’AFP. « C’était vers 3 heures, nous avons entendu des tirs d’armes lourdes et légères, et cela a duré quinze minutes avant de cesser, suivi de tirs à l’arme légère, tout a ensuite cessé », a expliqué un habitant du quartier du Plateau, qui abrite les bureaux et la résidence présidentielle. Le Monde avec AFP
Pour l’ONU, ce sont essentiellement des civils qui ont été tués le 3 janvier dernier dans la frappe de Barkhane près de Bounti. Le porte-parole d’Antonio Gutteres, le secrétaire général des Nations Unies, fait part de ses préoccupations sur le respect du principe de précaution. À Paris, le ministère de la Défense et l’armée maintiennent que Barkhane a frappé des terroristes. La visite au Mali de Florence Parly était prévue de longue date. Elle arrive à Bamako, d’ailleurs, avec au moins deux représentants de pays qui ont leurs troupes dans le septentrion malien, dans le cadre de la lutte contre le terrorisme. Mais il est évident que le rapport de l’ONU sur la frappe française de la localité de Bounti fera partie des sujets sur la table. Sur ce point, Paris et Bamako sont plutôt sur la même longueur d’onde. Peu après l’intervention de Barkhane, dans ce village malien de Bounti, un communiqué de l’armée malienne appuyait la thèse française. Ce sont bien des jihadistes qui ont été visés. La ministre française défendra donc ici cette version des faits. RFI
Palma est désormais une ville fantôme après l’attaque de grande ampleur menée ces derniers jours par des combattants d’un groupe jihadiste affilié à l’organisation État islamique. La majorité de ses 75 000 habitants ont fui la ville. Lundi 29 mars, les autorités de Maputo ont organisé un vol en hélicoptère pour des journalistes. Se trouvait notamment à bord un journaliste de l’agence de presse portugaise. L’appareil est passé à proximité de Palma. Le journaliste décrit une ville fantôme, désertée par ses habitants. Selon un expert, les combattants jihadistes ont quitté la ville, laissant seulement quelques hommes derrière eux pour ralentir la progression des forces mozambicaines, qui avanceraient maison par maison. Les déplacés, eux, continuent d’affluer par milliers dans les villes alentours, en ayant parfois parcouru plus de cent kilomètres à pied. Il n’y a toujours pas de bilan clair concernant le nombre de victimes. RFI
Pour vérifier le cessez-le-feu en Libye et le retrait des troupes étrangères et mercenaires aidant les ex-rivaux de l’est et l’ouest libyen, l’idée de mobiliser… cinq observateurs onusiens et dix Libyens a été récemment avancée, suscitant l’incrédulité de diplomates à l’ONU. Comment assurer avec un aussi petit nombre d’observateurs l’énorme mission de contrôler l’arrêt des hostilités qui reste fragile et le départ de quelque 20.000 hommes armés?, s’interrogent-ils. « Ils vont patrouiller? Rester dans un bureau? » Certes « l’obsession des Libyens est de ne pas avoir de bottes étrangères sur le terrain mais c’est très décevant » un tel mécanisme « symbolique », indique à l’AFP un diplomate sous couvert d’anonymat, en craignant un « gel » des positions militaires sur le terrain. Et cela « pour empêcher la reprise de la guerre civile? » AFP
Une dizaine de personnes ont été tuées lundi dans ce qui s’apparente à un conflit intercommunautaire à Bakuakenge, une localité disputée par les provinces du Kasaï et du Kasaï Central, au centre de la RDC. C’est le bilan le plus lourd depuis les affrontements d’aout 2020 qui avaient entrainé la mort d’une dizaine de personnes et des milliers de déplacés. La crise persiste dans cette partie de la RDC où des conflits ont été aggravés, suite notamment au découpage territorial de 2015. La tension était déjà vive samedi dernier à Bakuakenge, localité disputée par deux provinces. Tout est parti, selon les autorités provinciales, d’un conflit de ménage entre une femme originaire du Kasaï Central et son mari ressortissant de la province du Kasaï. Le litige mal géré par un agent de l’ordre a provoqué des affrontements dans la nuit de samedi à dimanche entre les deux communautés. Plusieurs personnes ont été blessées dont deux grièvement. RFI
Le gouvernement camerounais réfléchit sur la question pendant que les jeunes repentis de la crise anglophone séjournent dans deux centres de désarmement, démobilisation et réintégration. Plusieurs opportunités de réintégration se présentent à ces ex-miliciens en fonction de la formation qu’ils reçoivent actuellement dans les centres régionaux de démobilisation, désarmement et réintégration à Bamenda dans la région du nord-ouest, l’autre à Buea, dans le sud-ouest du pays. Plus d’une centaine d’ex miliciens anglophones communément appelés « Amba boys » y renouent avec la vie normale. « Ils vont être installés soit à leur compte soit en groupe, mais nous préférons qu’ils fassent des pôles de développement autour des centres qui sont en train d’être construits, ceux qui vont rapidement finir ces formations, nous allons tout faire pour les mettre sur le terrain », a précisé Fai Yengo Francis, coordonnateur du Comité national de désarmement, démobilisation et de reintegration. VOA
Les soldats de la 28ème brigade de la force opérationnelle à Chibok et Askira de l’armée nigériane ont éliminé au moins 48 terroristes de Boko Haram et secouru 11 victimes enlevées lors de la dernière attaque à Borno, selon un communiqué du porte parole de l’armée le général Mohammed Yerima. Des opérations militaires ont été intensifiées dans la forêt de Sambisa. Selon le général Yerima, les troupes avaient tendu une embuscade aux terroristes le long de l’axe Chibok-Damboa, faisant neuf morts et plusieurs blessés. Yerima a déclaré que les troupes avaient également saisi sept fusils AK47 et libéré trois victimes kidnappées. Il a déclaré que les troupes de la 28ème brigade de la force opérationnelle située à Askira ont également tendu une embuscade réussie le long de la route d’approvisionnement principale Askira-Chibok (MSR) et ont neutralisé 39 terroristes. Le porte-parole de l’armée a également déclaré que les soldats avaient réussi à sauver huit autres victimes kidnappées par les terroristes. Sahel Intelligence
La justice algérienne a annoncé mardi 30 mars l’arrestation de cinq personnes soupçonnées de projeter des actions « terroristes » à Tizi-Ouzou et à Béjaïa, en Kabylie, lors des manifestations hebdomadaires du Hirak, le mouvement de protestation antirégime. Ces cinq personnes comptaient organiser des « opérations terroristes au véhicule piégé au cœur du Hirak dans les villes de Tizi Ouzou et de Béjaïa », selon un communiqué du parquet d’Azazga (nord-est), cité par l’agence officielle APS. Elles ont été interpellées dans la ville de Tizi-Ouzou à la suite du « traitement d’une affaire de détention d’armes de guerre et d’explosifs en vue de leur utilisation dans des actes terroristes, dont les faits remontent à la mi-mars courant », a précisé le communiqué. Agés de 36 à 51 ans, les cinq suspects – simplement désignés par leurs initiales – sont originaires des wilayas (préfectures) de Bouira et Tizi-Ouzou. Le Monde avec AFP
La Cour pénale internationale a confirmé sa décision mardi 30 mars. L’ancien chef de guerre et général de l’armée congolaise est reconnu coupable de 18 chefs d’accusation pour des crimes de guerre et des crimes contre l’humanité commis en Ituri en 2002 et 2003. A l’époque, celui qu’on surnomme Terminator était l’un des chefs de l’UPC, une des milices impliquées dans la guerre civile. Il ne lui a été reconnu aucune circonstance atténuante. Trente ans de prison, c’est la peine la plus lourde jamais infligée par la Cour pénale internationale. Il faut dire que la liste des crimes qui étaient reprochés à Bosco Ntaganda est longue : massacres, viols, esclavage sexuel, campagnes de déplacement forcés, enrôlement d’enfants-soldats… Ce chef de guerre était même accusé et a été reconnu coupable d’avoir tué un prêtre de ses propres mains. RFI
Après des années d’une reconstruction exemplaire des mausolées de Tombouctou, un euro symbolique a été remis mardi 30 mars aux victimes : l’État alien et la communauté internationale tout entière, représentée par l’Unesco. En septembre 2016, la Cour pénale internationale (CPI) avait condamné le jihadiste malien Ahmad al-Faqi al-Mahdi à neuf ans de prison pour avoir, en 2012, « dirigé intentionnellement des attaques » contre neuf des mausolées de Tombouctou, classés au patrimoine mondial de l’humanité par l’Unesco depuis 1988. L’homme était à l’époque membre d’Ansar Dine, l’un des groupes jihadistes liés à Al-Qaïda qui ont contrôlé le nord du Mali pendant environ dix mois en 2012, avant d’être en grande partie chassés par une intervention internationale déclenchée en janvier 2013 par la France. La CPI, qui siège à La Haye, avait estimé qu’Ahmad al-Faqi al-Mahdi avait provoqué pour 2,7 millions d’euros de dégâts, et avait ordonné des réparations pour les victimes. France24 avec AFP
Plusieurs organisations de défense des droits de l’homme mettent en garde face à une « instrumentalisation des origines et identités ethniques à des fins politiques » au Sénégal. Ils réagissent après plusieurs discours de personnalités publiques, suite aux manifestations meurtrières qui ont secoué le pays dans le contexte de l’affaire judiciaire impliquant l’opposant Ousmane Sonko. La RADDHO (Rencontre Africaine pour la Défense des Droits de l’Homme), Amnesty International Sénégal et la Ligue sénégalaise des Droits Humains « constatent avec inquiétude la stigmatisation de citoyens, fondée sur l’appartenance géographique ou régionale ». Joint par notre correspondante à Dakar, Charlotte Idrac, Sadikh Niass, secrétaire général de la RADDHO précise : « Ce qui nous préoccupe, c’est vraiment cette forme d’instrumentalisation ethnique et régionaliste par des politiques, que ce soit du côté du parti au pouvoir, que ce soit du côté de l’opposition. Partout, effectivement, on a senti qu’il y a soit des références, soit des insinuations et cela, c’est très dangereux. » RFI
Human Rights Watch a publié un nouveau rapport dans lequel il pointe qu’au moins 8 blogueurs qui diffusent leur production essentiellement par la plateforme Youtube ont été menacés, arrêtés ou même poursuivis depuis un an. Un poète est également porté disparu depuis février dernier après s’être montré critique. L’ONG américaine Human Rights Watch est inquiète des dérives contre les blogueurs. Elles montrent qu’une nouvelle étape a été franchie dans la restriction de l’espace politique. Pour Lewis Mudge, directeur de l’organisation pour l’Afrique centrale, ce sont de nouvelles atteintes à la liberté d’expression au Rwanda. « Maintenant, ce sont les blogueurs, ce sont les gens sur le site Youtube, qui osent parler de sujets sensibles au Rwanda, souligne-t-il. Par exemple, les détentions arbitraires, les tortures subies en détention… Et comme on a vu dans le procès de Cyuma [Hassan Dieudonne, NDLR], les gens qui ont osé publier sur comment le Covid-19 a affecté les plus vulnérables à Kigali. » RFI
Le chef de la police de Khartoum avait créé la polémique la semaine dernière en appelant au retour des lois sur l’ordre public. Des textes très controversés créés sous l’ancien régime islamique et qui contenaient de nombreuses restrictions utilisées très souvent contre les femmes. Ces propos avaient suscité un tollé qui a finalement coûté son poste premier policier de la capitale soudanaise. RFI
L’une des plus grandes mines souterraines d’uranium au monde ferme ses portes. La Compagnie minière d’Akouta (Cominak), filiale d’Orano Cycle (multinationale française, ex-Areva), qui exploitait depuis 1978 des gisements d’uranium dans la province d’Agadez, au nord du Niger, arrête sa production ce mercredi 31 mars. Une fermeture réalisée dans des conditions non satisfaisantes pour les ONG qui dénoncent, au-delà du coût social, un lourd héritage qui aura des conséquences sanitaires et environnementales. RFI
Le président de la République démocratique du Congo (RDC), Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, s’est rendu au Qatar avec l’espoir d’attirer des « investissements massifs » vers son pays, le plus grand d’Afrique sub-saharienne à l’immense potentiel agricole et hydro-électrique, suscitant une mise en garde d’un opposant pro-Kabila. Le président congolais a été reçu lundi par l’émir du Qatar, cheikh Tamim ben Hamad Al-Thani, a rapporté la présidence congolaise. « De nombreux accords et protocoles d’entente ont été signés entre la RDC et le Qatar, notamment dans le domaine de la coopération économique, commerciale et technique ainsi que dans celui de la coopération aéronautique et maritime », selon le compte Twitter de la présidence. Belga