Burkina Faso : 40 morts dans 2 attaques terroristes
Au moins quarante personnes, dont des supplétifs civils de l’armée, ont été tuées le week-end dernier lors de deux nouvelles attaques terroristes, dans l’ouest du Burkina Faso. Samedi, « un convoi sécurisé » a été « la cible d’une attaque d’hommes armés » près de Bourasso, souligne un communiqué du gouvernorat de la région de la Boucle du Mouhoun. « Cette attaque a occasionné la mort d’une vingtaine de personnes, principalement des VDP (Volontaires pour la défense de la patrie, supplétifs civils de l’armée) », a ajouté un responsable local. Le gouvernorat de la Boucle du Mouhoun, qui n’évoque pas de décès, fait état de son côté de « 18 combattants blessés ». Une source sécuritaire a précisé qu’un « appui aérien déployé après l’embuscade a permis de détecter et neutraliser une trentaine de terroristes », au nord-est de Bourasso. Sahel-Intelligence
Burkina Faso : « Pas d’élections sans sécurité », déclare le gouvernement après de nouvelles attaques
Le Premier ministre du Burkina Faso a assuré devant l’Assemblée législative de transition que des élections ne pourront se tenir « sans sécurité » alors que le pays est confronté à de multiples attaques terroristes. La dernière en date, survenue le week-end dernier, a fait une quarantaine de morts dans les rangs de l’armée et parmi la population civile. La perspective d’élections démocratiques est-elle en train de s’éloigner au Burkina Faso ? Le Premier ministre a affirmé mardi 30 mai qu’il ne pourrait y avoir d’élections « sans sécurité » dans ce pays régulièrement frappé par des groupes terroristes, qui ont tué le week-end dernier une quarantaine de personnes dans deux attaques. « On ne peut pas faire des élections sans la sécurité. Si vous avez une baguette magique qui peut nous assurer la sécurité le plus tôt possible, on organise les élections », a affirmé Apollinaire Joachimson Kyélem de Tambèla devant l’Assemblée législative de transition. France24
L’armée suspend les négociations sur une trêve au Soudan
L’armée soudanaise a suspendu mercredi les négociations sous l’égide des Etats-Unis et de l’Arabie saoudite sur une trêve censée permettre l’acheminement de l’aide humanitaire dans le pays menacé de famine, accusant les paramilitaires de ne pas respecter leurs engagements. L’armée du général Abdel Fattah al-Burhane et les paramilitaires des Forces de soutien rapide (FSR), du général Mohamed Hamdane Daglo, en guerre depuis le 15 avril au Soudan, s’engageaient régulièrement à des trêves qui n’ont jamais été respectées. La dernière en date a débuté le 22 mai avant d’être prolongée lundi pour cinq jours. Mais mardi encore, des combats ont fait rage à Khartoum et dans la région du Darfour, dans l’ouest du Soudan. La guerre a déjà fait plus de 1 800 morts, selon l’ONG ACLED. Mercredi, l’armée a « suspendu sa participation aux négociations » qui se tiennent en Arabie saoudite, a annoncé un responsable gouvernemental soudanais, sous le couvert de l’anonymat. L’armée, représentée à Jeddah par des figures connues pour leur ligne dure à l’encontre des FSR, a pris cette décision « parce que les rebelles n’ont jamais appliqué un des points de l’accord de trêve temporaire qui prévoit leur retrait des hôpitaux et des maisons », a-t-il expliqué. AfricaNews
Cameroun : 8 personnes tuées par Boko Haram
Des terroristes du groupe Boko Haram ont tué huit personnes, dont des soldats, lors de multiples attaques dans le nord du Cameroun, a déclaré un responsable régional. Les jihadistes de Boko Haram ont tué trois douaniers, trois soldats et deux civils lors d’attaques séparées dans les villes de Mora et Zigage, à la frontière avec le Nigeria, a précisé Midjiyawa Bakari, gouverneur de la région. « Les combattants de Boko Haram sont très nombreux le long de la frontière avec le Nigeria et nous comptons sur la collaboration entre les militaires et les civils pour mettre fin à cette nouvelle vague d’attaques », a-t-il indiqué. Plusieurs personnes ont été blessées et hospitalisées, a ajouté M. Bakari. Sahel-Intelligence
Les cinq défis majeurs qui attendent Bola Tinubu, le nouveau président du Nigeria
Le Nigeria est souvent considéré comme le « géant de l’Afrique », en raison de son immense population et de son potentiel économique, mais il connaît également des problèmes gigantesques, auxquels Bola Tinubu sera confronté lorsqu’il prend ses fonctions de président lundi. Cet homme de 71 ans n’est pas du genre à se laisser décourager par ces défis. … Mais les Nigérians, même ceux qui n’ont pas voté pour lui, voudront voir les premiers résultats de M. Tinubu. Voici quelques-uns des principaux obstacles auxquels il est confronté et la manière dont il pourrait les surmonter. … Manque de soutien populaire: Seuls 37 % des électeurs ont soutenu M. Tinubu, ce qui fait de lui le président nigérian élu avec le moins de voix depuis 1999. … Enlèvements et insécurité: M. Tinubu voudra s’emparer rapidement de cette question, compte tenu de l’ampleur du problème. Son administration devra faire face à des criminels armés circulant à moto dans le nord-ouest, à des enlèvements dans tout le pays et à un groupe sécessionniste violent dans le sud-est. Les affrontements meurtriers entre agriculteurs et éleveurs se poursuivent également dans les États du centre du pays. BBC
Côte d’Ivoire: le parti de Gbagbo dénonce l’inscription de personnes décédées sur la liste électorale
Le parti de Laurent Gbagbo a dénoncé mardi des « irrégularités » sur la liste électorale, dont l’ex-président ivoirien est radié, comme l’inscription d’enfants ou de personnes décédées, à quatre mois des élections municipales et régionales. Lors d’une conférence de presse à Abidjan, Habiba Touré, présidente de « Safe », un organe créé par le Parti des peuples africains – Côte d’Ivoire (PPA-CI) pour lutter contre la fraude électorale, a affirmé que la liste était « truffée d’irrégularités et d’éléments frauduleux ». Mme Touré, également cheffe de cabinet de Laurent Gbagbo a d’abord assuré, captures d’écran de la liste à l’appui, que des mineurs « entre 3 et 14 ans » étaient inscrits. Puis, elle a relevé des noms de personnes « nées au XIXe siècle » avant d’évoquer le cas de personnalités décédées mais toujours inscrites comme le père de la littérature ivoirienne Bernard Dadié, mort en 2019. VOA
FARDC : Le Rwanda et le M23 préparent un assaut sur la ville de Goma
A travers une vidéo, qui a été consultée mardi 30 mai sur Internet par Radio Okapi, les FARDC accusent le Rwanda et la rébellion du M23 de préparer une attaque contre la ville de Goma (Nord-Kivu). Le communiqué de l’armée congolaise, lu par son porte-parole, le général major Sylvain Ekenge, dénonce le comportement va-t’en guerre affiché au Nord-Kivu par l’armée rwandaise et ses supplétifs du M23 : « On assiste à des mouvements des troupes RDF/M23 ainsi que de leurs recrues, qui viennent de terminer la formation au Rwanda et à Tchanzu, pour réoccuper leurs anciennes positions à Kibumba et Rugari, où ils ont installé leur quartier général avancé ». Cette zone se trouve dans le secteur sous contrôle de la force régionale de la Communauté d’Afrique australe (EAC), a-t-il précisé. Radio Okapi
RDC-Chine : comment Kinshasa veut reprendre en main ses ressources
Pour sa première visite d’État à Pékin, le président Tshisekedi a affiché sa volonté de recadrer le partenariat avec Pékin, surtout dans les mines. Du cobalt, du cuivre, et d’autres matières premières dont la Chine a tant besoin, en échange d’investissements dans les infrastructures. Voilà pour le deal initial. Quinze ans après la signature du « Contrat du siècle » entre la RDC et des entreprises minières chinoises, force est de constater que la promesse n’a pas été tenue. Et les Congolais, à commencer, par le chef de l’État, Félix Tshisekedi, veulent revoir les termes du contrat. Pour sa première visite d’État en Chine, le successeur de Joseph Kabila élu en 2018 a donc fixé pour objectif non pas la signature de gros contrats mais plutôt celui « de recadrer les relations entre la RDC et la Chine pour qu’elles soient désormais basées sur une réelle valeur ajoutée pour leurs peuples respectifs », a d’emblée précisé le directeur de la communication du président Tshisekedi, Erik Nyindu. Le Point
Sénégal : quel dialogue national pour apaiser les tensions politiques ?
Secoué par les tensions qui entourent le procès ultra-médiatisé d’Ousmane Sonko, le Sénégal s’apprête à entamer un processus de dialogue national le 31 mai. Mais entre rejet de l’opposition et incertitudes sur la teneur des débats, la portée réelle de ce dialogue national pose question. C’est un moment qui se veut fédérateur : le dialogue national qui doit s’ouvrir demain, mercredi 31 mai, à Dakar, devrait rassembler, à l’invitation du président Macky Sall des “représentants des acteurs politiques, économiques, sociaux, culturels, des chefs religieux et coutumiers, des jeunes et des femmes, afin d’échanger et de bâtir des consensus sur des questions majeures relatives à la vie nationale et à l’avenir du pays” selon le gouvernement. TV5Monde
Le chef de l’opposition zimbabwéenne réclame une date pour les élections
Le chef de l’opposition au Zimbabwe, Nelson Chamisa, qui affrontera le président sortant Emmerson Mnangagwa aux élections générales prévues dans les prochains mois, mais dont la date n’a toujours pas été annoncée, a exprimé mardi son impatience. Le président Mnangagwa avait promis de dévoiler au cours du week-end la date des élections législatives et présidentielle, qui restait encore inconnue mardi. Le porte-parole du président a déclaré lundi à la presse que la date serait annoncée « en temps voulu ». « M. Mnangagwa entretient l’opacité sur les dates du scrutin. Les gens doivent s’organiser, certains demander des jours de congé, d’autres dans la diaspora doivent revenir », a fustigé M. Chamisa, en allant vérifier son inscription sur les listes électorales dans sa circonscription de la capitale Harare. Selon la loi électorale du pays, la date des élections doit être annoncée 90 jours avant le scrutin. VOA
Somalie: la refonte du système électoral annoncée par la présidence suscite la polémique
La réforme du système politique et électoral annoncée par le pouvoir prévoit notamment l’introduction du suffrage universel direct aux élections dès 2024, et le passage à un régime présidentiel. Mais lundi, plusieurs figures de l’opposition ont dénoncé des annonces faites « sans consultation approfondies ». L’accord qui remue la scène politique somalienne n’est pas encore approuvé par le Parlement, mais suscite déjà une levée de bouclier. Il a été signé le week-end dernier, entre le gouvernement et les présidents de quatre États fédérés sur cinq. L’influent président du Puntland, Said Abdullahi Deni, n’était pas présent. … Les signataires dénoncent aussi le fait que deux partis seulement seraient autorisés à participer aux élections nationales, signe selon eux, que « le pouvoir sera confiné à un petit groupe de personnes ». Ils s’opposent enfin au nouveau calendrier électoral qui prévoit des élections aux parlements et à la présidence des États fédérés en novembre 2024, ce qui entraînerait de fait une extension du mandat de certains présidents fédéraux. RFI
Centrafrique: le président annonce un référendum pour une nouvelle Constitution
Le président de la Centrafrique Faustin Archange Touadéra a annoncé mardi qu’il soumettrait au référendum une nouvelle Constitution qui lui permettrait de briguer un troisième mandat, ce que lui interdit l’actuelle loi fondamentale dans ce pays toujours en proie à une rébellion après des années de guerre civile. La date a été fixée au 30 juillet par décret du gouvernement. M. Touadéra a été élu en 2016 puis réélu en 2020 alors que moins d’un électeur sur trois a eu la possibilité d’aller aux urnes pour des raisons de sécurité. Il est accusé par l’opposition et la rébellion de vouloir, en se faisant réélire en 2025, rester « président à vie » du deuxième pays le moins développé du monde, selon l’ONU. L’organisation internationale reproche en outre au régime du chef de l’Etat, au diapason des capitales occidentales et des ONG, d’avoir mis la Centrafrique sous la coupe des mercenaires russes de Wagner pour combattre les rebelles. TV5Monde
Afrique du Sud: un comité d’enquête se penche sur les accusations de vente d’armes à la Russie
L’Afrique du Sud a-t-elle livré des armes à la Russie ? Un comité d’enquête indépendant dispose d’au moins six semaines pour faire la lumière sur les accusations portées par l’ambassadeur américain dans le pays il y a deux semaines. Ce comité de trois personnes, présidé par un juge à la retraite, a été désigné par la présidence sud-africaine. Plutôt que de démentir les accusations, le chef de l’État, Cyril Ramaphosa avait promis d’ouvrir une enquête. C’est désormais chose faite. Mais la méthode ne convainc pas. RFI
Le Burundi réaffirme sa « neutralité » sur la guerre en Ukraine, lors d’une visite de Lavrov
Le Burundi a réaffirmé mardi sa « neutralité » sur le conflit en Ukraine, estimant que « personne ne peut gagner cette guerre », lors d’une visite du ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov. En février, le Burundi, pays d’Afrique de la région des Grands lacs, s’était abstenu lors du vote de la dernière résolution en date de l’Assemblée générale de l’ONU appelant la Russie à retirer ses forces d’Ukraine. Au total, 22 des 54 Etats membres de l’Union africaine se sont abstenus ou n’ont pas pris part au vote, et deux pays – Erythrée et Mali – avaient voté contre. … M. Lavrov s’est déjà rendu à deux reprises en Afrique depuis le début de la guerre en Ukraine fin février 2022, lors de tournées dans plusieurs pays. De son côté, M. Kouleba a appelé la semaine dernière certains pays du continent à mettre fin à leur « neutralité » sur la guerre en Ukraine et a également dit vouloir renforcer les liens de Kiev avec un continent qui compte 1,3 milliard d’habitants, en annonçant notamment l’ouverture de nouvelles ambassades. VOA
Soudan du Sud: l’embargo sur les armes prolongé pour un an à l’ONU
Le Conseil de sécurité garde le Soudan du Sud au même régime pour encore un an – à ceci près que désormais, un assouplissement permettra le transfert de matériel militaire non létal sans notification préalable. Les États-Unis, qui ont coordonné la résolution, sont convaincus que les sanctions sont le meilleur levier pour faire respecter l’accord de paix de 2018 – tout comme la France et la Grande-Bretagne. Les pays africains ont dénoncé des sanctions ciblées et l’embargo sur les armes, et ont été soutenus par « deux grands » – Chine, Russie, Gabon, Mozambique et Ghana se sont finalement abstenus. « Cette position est conforme à notre ferme conviction que les sanctions demeurent contre-productives au regard des efforts fournis par le gouvernement du Sud-Soudan au cours de ces dernières années », a affirmé l’ambassadeur du Gabon, Michel Xavier Biang. RFI
Le continent invité à investir sur le capital humain pour tirer profit de la digitalisation
La première édition du Gitex Africa qui se veut le plus grand rendez-vous qui regroupe l’écosystème numérique s’est ouvert ce mercredi 31 mai 2023 à Marrakech, la ville rouge du Maroc. Une rencontre grandeur nature qui vise à intégrer l’Afrique dans l’écosystème global d’innovation. Plus de 1000 participants, 900 exposants, 100 délégations gouvernementales, en plus du secteur privé et les ONG, vont échanger sur les voies et moyens pour permettre au continent de tirer le maximum de profit de la digitalisation. Comme le stipule M. Omar Sultan Al Olama, Ministre de l’intelligence artificielle, l’économie numérique et des nouvelles applications des Emirats Arabes Unis, le futur repose sur le digital et il s’articule sur l’investissement dans le capital humain. Même son de cloche pour le chef du gouvernement marocain, M. Aziz Akhannouch pour qui, les sociétés et économies africaines sont en train d’amorcer une révolution grâce aux investissements sur le numérique qui ont presque doublé. AllAfrica