Revue de Presse du 31 mai 2019

RDC: la dépouille d’Etienne Tshisekedi enfin de retour sur la terre de ses ancêtres
La dépouille d’Etienne Tshisekedi, figure de l’histoire de la République démocratique du Congo et père de l’actuel président Félix Tshisekedi, a enfin retrouvé la « terre de ces ancêtres » plus de deux ans après sa mort à Bruxelles. En provenance de Belgique, le jet privé transportant le corps de l’opposant et ex-Premier ministre s’est posé à 19h22 (18h22 GMT) sur le tarmac de l’aéroport de Ndjili, selon un photographe et un caméraman de l’AFP. Son fils et chef de l’Etat menait la délégation présente à l’aéroport, tout en se tenant en retrait de l’avion, vêtu d’une chemise blanche à l’effigie de son père. TV5

En Afrique du Sud, un gouvernement paritaire entre hommes et femmes
Les femmes constituent la moitié des membres du nouveau gouvernement constitué par le président sud-africain. C’est une première dans l’histoire du pays. Les Sud-Africains se sont réjouis de la parité entre les hommes et les femmes, selon Milton Nkosi, un correspondant de la BBC à Johannesburg. Beaucoup d’entre eux espèrent que la présence des femmes contribuera à réduire la pauvreté, en particulier chez les femmes rurales.  BBC

Importantes quantités d’armes découvertes en Algérie
Les stocks d’armes de guerres ont été découverts dans le secteur d’In Amenas, près de la frontière algéro-libyenne. Selon un responsable des forces de sécurité, il s’agit de plusieurs armes, des munitions, un lance-roquettes, 3 obus et un fusil mitrailleur. L’armée algérienne annonce régulièrement la découverte de caches renfermant des armes de guerre dans différentes régions du pays, notamment près des frontières avec la Libye, le Niger et le Mali.  BBC

Exclusif : un chef jihadiste d’Aqmi répond aux questions de France 24
Dans un document exclusif, Abou Obeida Youssef al-Annabi, l’un des cadres d’Al-Qaïda au Maghreb islamique, évoque les menaces qui pèsent sur la France, les négociations concernant l’otage Sophie Pétronin et les relations avec le groupe EI. Notre journaliste Wassim Nasr a pu adresser 12 questions, il y a plusieurs mois, à Abou Obeida Youssef Al-Annabi, chef du Conseil consultatif d’Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi). Ce chef djihadiste, qui est inscrit sur la liste noire américaine des « terroristes internationaux » depuis septembre 2015, a répondu par message audio, mentionnant notamment les menaces qui pèsent sur la France.  France 24

Mali: le gouvernement se dit prêt à dialoguer avec les jihadistes 
Pour sortir de l’impasse militaire et du cycle infernal de violences intercommunautaires dans le centre du Mali, le groupe de réflexion International Crisis Group (ICG) recommande au gouvernement malien de tenter un dialogue avec les jihadistes et leurs partisans. L’ICG considère que le succès d’une telle initiative est incertain, mais qu’elle vaut d’être tentée. Il préconise « un changement de cap », combinant pression militaire, dialogue et désarmement pour amener à la table des négociations les chefs de la « katiba du Macina » du prédicateur radical peul Amadou Koufa, apparue en 2015 dans cette région, devenue la plus sanglante du pays. « Nous sommes d’accord sur le principe et nous y travaillons déjà », assure le ministre malien de l’Administration territoriale, Boubacar Alpha Ba. RFI

Algérie: le chef d’état-major Ahmed Gaïd Salah appelle au dialogue
En Algérie, le mouvement de protestation dure depuis plus de trois mois maintenant. De nouvelles manifestations sont prévues ce vendredi 31 mai. Depuis une semaine, aucune annonce n’a été faite sur cette élection présidentielle du 4 juillet prochain, pour laquelle deux hommes, inconnus du grand public, sont candidats. En revanche, le chef d’état-major, Ahmed Gaïd Salah, a appelé, lui, au dialogue. On attendait une annonce sur l’élection présidentielle du 4 juillet. Mais le chef d’état-major, Ahmed Gaïd Salah, a appelé au dialogue, au consensus et au compromis. Tout en répétant que le scrutin doit être maintenu, il estime que la base du dialogue, ce doit être les revendications populaires. RFI

Nombreuses arrestations à Alger avant un nouveau rassemblement contre le pouvoir
La police a procédé vendredi à des arrestations systématiques de passants à Alger, aux abords de la Grande Poste, point de ralliement de la grande manifestation hebdomadaire contre le régime prévue en début d’après-midi, a constaté une journaliste de l’AFP. Une trentaine de personnes, essentiellement des jeunes, ont été interpellées, apparemment sans raison particulière, par les nombreux policiers en civil ou en tenue, déployés dans les rues autour de la Grande Poste dans le centre de la capitale algérienne. Les policiers ont récupéré les pièces d’identité et les téléphones portables des personnes interpellées, avant de les fouiller et de les faire monter dans des fourgons. Au moins trois fourgons pleins ont déjà quitté les lieux en milieu de matinée en direction de postes de police et d’autres véhicules les ont remplacés. TV5

Niger: les enlèvements pour des rançons se multiplient autour de Diffa
Dans la région de Diffa, les enlèvements de personnes contre rançons se multiplient. Dans la nuit du mercredi 29 mai, 11 personnes ont été enlevées dans le village de Toumour. Des enlèvements qui continuent malgré de lourdes pertes infligées ces derniers temps aux jihadistes par les soldats de la Force multinationale mixte qui regroupe le Tchad, le Niger, le Cameroun et le Nigeria. Les incursions des hommes armés se sont produites en milieu de nuit dans la périphérie du village de Toumour. Selon plusieurs sources, ils se sont scindés en deux groupes pour cibler deux familles. Sans tirer un seul coup de feu pour ne pas alerter les forces de défense et de sécurité, les assaillants ont réussi à enlever 11 personnes, 8 femmes et 3 hommes, dont un marabout qu’ils ont achevé dans leur fuite. Ce dernier avait fui son village dans la partie nigériane, pour se réfugier à Toumour au Niger.  RFI

Le Soudan ordonne la fermeture du bureau d’Al-Jazira, la contestation se poursuit
Le Soudan a ordonné la « fermeture » du bureau de la chaîne d’information qatarie Al-Jazira à Khartoum, a annoncé le groupe audiovisuel jeudi 30 mai, alors que des milliers de personnes ont protesté dans la capitale soudanaise contre l’absence d’avancée dans les négociations avec les militaires, qui refusent de céder le pouvoir aux civils. « Les services de sécurité soudanais ont informé le directeur du bureau d’Al-Jazira de la décision du Conseil militaire de transition de fermer (son) bureau à Khartoum », a déclaré la chaîne sur son site. « La décision inclut également le retrait des permis de travail pour les correspondants et le personnel du réseau d’Al-Jazira à compter de maintenant », jeudi soir, a ajouté la chaîne qui diffuse régulièrement des images des manifestations contre l’armée qui secouent le Soudan. Selon Al-Jazira, aucune « décision écrite » n’a été remise au directeur du bureau. Dans un communiqué, Al-Jazira dénonce une « totale violation de la liberté de la presse » et assure « continuer la couverture au Soudan en dépit de l’ingérence politique des autorités soudanaises ».  Le Monde

Crise au Soudan: les négociations avancent, la rue maintient la pression
Le Soudan attend toujours un accord. Civils et militaires négocient depuis des semaines le partage du pouvoir dans les organes de transition. Les deux camps tiennent des négociations laborieuses concernant le partage du pouvoir dans ce qu’on appelle le Conseil Souverain, l’organe qui doit superviser la transition. Après 48h de grève nationale et la poursuite des contacts entre les parties, un accord semble désormais possible. En attendant, la rue continue de mettre la pression sur la junte. A l’appel de l’ALC, l’organe civil en pointe de la contestation, une série de manifestations a été organisée hier soir à Khartoum.  RFI

Soudan du Sud: le gouvernement dénonce la prolongation de l’embargo sur les armes
Le gouvernement du président sud-soudanais Salva Kiir a dénoncé vendredi auprès de l’AFP la prolongation d’un an de l’embargo sur les armes contre le Soudan du Sud votée la veille par le Conseil de sécurité des Nations unies, qualifiant cette décision de « mesure contre la paix ». « Tout embargo sur les armes à l’heure actuelle est une mesure contre la paix », a déclaré vendredi à l’AFP le ministre sud-soudanais de l’Information Michael Makuei. « Il y a des gens qui ne veulent pas de la paix au Soudan du Sud. Il y a toujours des rebelles qui combattent le gouvernement et si vous imposez un embargo sur les armes au gouvernement du Soudan du Sud, cela veut dire que vous ouvrez la voie aux rebelles qui n’ont pas signé », le dernier accord de paix de septembre 2018, a poursuivi le ministre.  VOA

Somalie: un diplomate américain nommé pour succéder
Un ancien représentant spécial américain pour la Somalie a été nommé jeudi en tant que prochain émissaire de l’ONU pour ce pays, en remplacement de son prédécesseur expulsé par le gouvernement somalien en janvier. James Swan, « un diplomate expérimenté avec une carrière internationale », devrait prendre ses fonctions aussi vite que possible, a déclaré le porte-parole de l’ONU Farhan Haq. M. Swan, qui a également été ambassadeur américain en République démocratique du Congo, remplace Nicholas Haysom, déclaré persona non grata par la Somalie en janvier, après avoir passé trois mois à ce poste.  AFP

Toujours pas de dialogue national inclusif au Cameroun
Cela fait déjà deux semaines que le Premier ministre Dion Ngute s’est rendu dans les régions anglophones du Nord-Ouest et du Sud-Ouest du Cameroun pour annoncer l’imminence d’un dialogue national inclusif. Deux semaines et aucun cadre géographique ni date ne sont officiellement indiqués pour cette initiative qui pourrait pourtant sortir le Cameroun de la grave crise politique qu’il traverse. Au sein du gouvernement, des scissions sont apparues ces derniers temps entre le Premier ministre et le ministre de l’Administration territoriale. Quoiqu’il en soit, des dignitaires du régime de Yaoundé veulent encore y croire. Hervé Emmanuel Nkom, membre titulaire du Comité central du parti au pouvoir : « Ceux qui vont s’inscrire avec humilité dans une démarche de trouver des solutions à cette situation vont trouver le partenariat avec nous, avec le président, qui fait que ça va cesser. Parce que nous n’avons pas intérêt à voir démolir notre pays. »  Deutsche Welle

Guinée : une nouvelle Constitution est-elle en cours de rédaction ?
Le débat sur une éventuelle révision constitutionnelle s’accélère en Guinée avec, en filigrane, la question de l’éventuelle candidature d’Alpha Condé à un troisième mandat. Le Premier ministre Ibrahima Kassory Fofana a officiellement affiché son soutien à la mise en place d’une nouvelle Constitution, tandis qu’un projet serait déjà en cours d’écriture. « À la question concernant la mise en place d’une nouvelle Constitution en tant que citoyen je dis oui et, en tant que gouvernant, je dis oui », a déclaré le Premier ministre Ibrahima Kassory Fofana au cours d’une conférence de presse, mercredi. Et le chef du gouvernement insiste, s’il se permet de prendre ainsi position, c’est après avoir consulté ses ministres. « Il m’est arrivé de poser la question au gouvernement, individuellement, en invitant chaque ministre à se prononcer sur le principe d’une nouvelle Constitution. La réponse est unanime, il n’y a pas de doute, c’est oui. »  Le Point

Présidentielle au Malawi: l’opposition rejette « les résultats frauduleux »
L’opposant malawite Lazarus Chakwera, arrivé deuxième de la présidentielle, a annoncé vendredi rejeter « les résultats frauduleux » de l’élection remportée par le chef de l’Etat sortant Peter Mutharika. « Moi, Lazarus Chakwera, rejette les résultats frauduleux de la MEC », la Commission électorale du Malawi, a déclaré le chef du parti du Congrès du Malawi (MCP) lors d’une conférence de presse à Lilongwe, ajoutant qu’il allait demander à la justice « d’annuler » les résultats de la présidentielle du 21 mai. « Nous avons été les témoins non pas d’une élection mais d’un vol, d’un crime contre (…) notre démocratie », a-t-il ajouté. TV5

Six chefs traditionnels révoqués au Tchad
C’est par deux arrêtés du ministre de l’administration du territoire et de la gouvernance locale que les dignitaires traditionnels ont été suspendus Dans le premier signé, le ministre Mahamat Abali Salah, a mis fin aux fonctions de certaines autorités traditionnelles de l’est du pays. Dans le second arrêté c’est le Sultan du Ouadai qui a été suspendu. Leur révocation serait liée aux récents affrontements intercommunautaires qui ont causé la mort d’une quarantaine de personnes. Les affrontements ont eu lieu dans les régions du Ouaddaï et du Sila respectivement à l’est et au sud-est du Tchad.  BBC