Le gouvernement soudanais de transition a formalisé lundi un accord de paix avec les cinq principaux groupes rebelles du pays, une étape majeure pour résoudre une série de conflits civils qui ont déchiré le pays depuis plusieurs décennies. L’accord de paix historique destiné à éteindre une guerre de dix-sept ans au Soudan, en particulier au Darfour où des centaines de milliers de personnes ont été tuées, a été paraphé, lundi 31 août, par les autorités soudanaises et plusieurs mouvements rebelles. L’accord a été paraphé en deux temps lors d’une cérémonie à Juba, au Soudan du Sud : d’abord les mouvements rebelles du Darfour, où la guerre débutée en 2003 a fait dans les premières années au moins 300 000 morts et 2,5 millions de déplacés, selon l’ONU, puis le mouvement rebelle du Kordofan-Sud et du Nil bleu, où la guerre a affecté un million de personnes. France24 avec AFP
L’arrestation de Paul Rusesabagina a été annoncée ce lundi 31 août par le Rwanda Investigation Bureau. Paul Rusesabagina a été arrêté au Rwanda et se trouve actuellement en garde à vue au commissariat de Remera, à Kigali. Inattendue, y compris au sommet de l’État rwandais, l’information a été rendue publique ce lundi matin via Twitter par le Rwanda Investigation Bureau (RIB). Devenu l’un des opposants en exil les plus emblématiques, Paul Rusesabagina avait été pendant le génocide contre les Tutsi le directeur par intérim de l’hôtel des Mille Collines, dans la capitale rwandaise, où quelque 1 200 personnes menacées par les massacres avaient trouvé refuge. Son histoire avait été portée à l’écran en 2004 dans le film Hôtel Rwanda, dans lequel Don Cheadle interprétait son rôle. Jeune Afrique
Les militaires au pouvoir ont rencontré samedi des leaders du Mouvement du 5 juin dans leur base de Kati, près de Bamako, pour apaiser les tensions naissantes. L’incertitude aura plané jusqu’au début de la rencontre entre le Mouvement du 5 juin- Rassemblement des forces patriotiques (M5-RFP) et le Comité national pour le salut du peuple (CNSP) samedi. C’est finalement aux environs de 21 heures que les deux organisations se sont retrouvées au Prytanée militaire de Kati pour une rencontre qui se voulait discrète. Malgré les efforts des protagonistes pour faire bonne figure, l’atmosphère était tendue. … Cette rencontre visait à apaiser les tensions. La veille, la publication de deux communiqués en l’espace de quelques heures a mis en lumière les divergences entre le mouvement et les militaires sur l’organisation des discussions concernant la transition. Jeune Afrique
Lors du coup d’État du 18 août dernier, près de 20 civils et militaires ont été arrêtés. Certains, à commencer par le président de la République Ibrahim Boubacar Keïta, ont été libérés. Mais que deviennent les autres ? Des familles affirment n’avoir pas droit de visite. Outre le président renversé, un de ses collaborateurs et l’ancien ministre des Finances et de l’Économie, Abdoulaye Daffé, ont été libérés. Mais une quinzaine d’autres personnes sont toujours détenues. Parmi elles, le Premier ministre Boubou Cissé. Il a été arrêté au même moment que l’ancien président dont il a partagé un moment le lieu de détention. Depuis, aucun membre de la famille de Boubou Cissé n’a pu lui rendre visite. Aucun avocat non plus. Cependant, d’après nos informations, les proches de l’ancien Premier ministre lui apportent le repas, mais sans pouvoir le lui remettre directement. RFI
Destinées à l’extraction minière, 3 050 tonnes de nitrate d’ammonium sont en cours d’acheminement au Mali. La découverte de cet énorme stock, similaire à celui dont l’explosion a ravagé Beyrouth, a suscité l’inquiétude au Sénégal. Le timing aurait difficilement pu être plus mauvais et la coïncidence plus inquiétante. Deux semaines seulement après les deux explosions qui ont ravagé le port de Beyrouth, où plus de 2 700 tonnes de nitrate d’ammonium étaient entreposées, une quantité équivalente du même produit chimique a été retrouvée dans le port autonome de Dakar. Jeune Afrique
Douze mille personnes ont fui leur domicile rien qu’entre le 8 et le 16 août. « Un des nombres les plus importants enregistrés par l’OIM sur une période aussi courte », souligne l’Organisation internationale pour les migrations (OIM) des Nations unies dans un communiqué. « L’accélération des déplacements est due à la récurrence des attaques des groupes armés dans la région, spécifiquement dans la région du lac côté Tchad, ainsi qu’aux inondations causées par des pluies diluviennes qui frappent le pays depuis le début du mois d’août, explique Anna Schaefer, cheffe de mission de l’OIM au Tchad. Certains des déplacements que nous avons aussi enregistrés sont préventifs, c’est-à-dire que certaines populations quittent leur localité lorsqu’elles apprennent que des attaques sont imminentes, ou lorsqu’elles ont vu qu’il y a eu des attaques dans les villages voisins. » RFI
Trois Tchadiens –un médecin, un infirmier et leur chauffeur–, kidnappés il y a dix mois près du lac Tchad par le groupe djihadiste Boko Haram, ont été libérés vendredi, ont annoncé les autorités locales. Le médecin-chef du district de Bagassola, son assistant et leur chauffeur avaient été enlevés le 30 octobre dans l’est et étaient apparus dans une vidéo de Boko Haram quatre mois plus tard. C’était la première fois que le groupe djihadiste, originaire du Nigeria et qui sévit dans les quatre pays riverains du lac –Nigeria, Niger, Cameroun et Tchad– prenait des otages travaillant pour l’Etat et du personnel médical. AFP
59 personnes ont été tuées par les rebelles ADF en l’espace de deux semaines dans le territoire de Beni, au Nord-Kivu. Selon le Centre d’Etudes pour la Promotion de la Paix, la Démocratie et les Droits de l’Homme (CEPADHO) dans son bulletin d’information publié dimanche 30 août, ce chiffre porte à 813, le nombre de civils tués par ces rebelles ougandais depuis le lancement des opérations de grande envergure par les FARDC, le 30 octobre 2019. Cependant, au regard de la multiplicité des attaques des ADF sur l’axe Mbau-Kamango, cette organisation estime que l’armée devrait suspendre toute circulation de civils sur ce tronçon. Et ce, jusqu’à ce qu’elle rassure que la menace des rebelles ADF est effectivement écartée. Radio Okapi
En 2010, les Nations unies publiaient le rapport Mapping, détaillant les violentes atteintes aux droits humains commises en République démocratique du Congo entre 1993 et 2003, enterré depuis. Alors que les violences continuent dans le pays, le docteur Denis Mukwege milite aujourd’hui pour qu’il soit «déterré». Menacé, il craint pour sa vie. Les Nations Unies appellent à une enquête. La Croix
Le chef du gouvernement libyen d’union nationale (GNA) a nommé samedi un nouveau ministre de la Défense et un nouveau chef d’état-major des armées. Fayez al-Sarraj, à la tête du GNA, a nommé le colonel Salah Eddine al-Namrouch au portefeuille de la Défense et Mohamad Ali al-Haddad, élevé au grade de général, comme chef d’état-major de l’armée libyenne. Ces nominations étaient attendues, mais interviennent sur fond de contestation populaire. Vacant depuis plus de trois ans, le poste de ministre de la Défense était gardé comme une sorte de récompense… « Il devait être enfin attribué, après la victoire du GNA à la bataille de Tripoli », explique Jalel Harchaoui, chercheur à l’Institut des relations internationales aux Pays-Bas. RFI
Marcel Amon-Tanoh, ancien ministre des Affaires étrangères sous le président ivoirien Alassane Ouattara, a déposé son dossier de candidature à la présidentielle du 31 octobre samedi à la Commission électorale indépendante (CEI). « Je vais aller vers les Ivoiriens pour les écouter et partager la vision d’une Côte d’Ivoire en paix et prospère pour tous », a-t-il déclaré à sa sortie de la CEI. Après Abdallah Albert Mabri Toikeusse, M. Amon-Tanoh est le deuxième ancien ministre d’Alassane Ouattara à se présenter. Ancien proche d’Alassane Ouattara dont il a été le directeur de cabinet, puis ministre des Affaires étrangères de 2016 à 2020, M. Amon-Tanoh s’était opposé à la candidature du Premier ministre Amadou Gon Coulibaly et avait quitté le gouvernement en mars pour préparer sa candidature. … Des proches de l’ex-président Gbagbo et de l’ancien chef rebelle et Premier ministre Guillaume Soro, tous deux à l’étranger et sous le coup de condamnations par la justice ivoirienne, devraient déposer leurs dossiers d’ici lundi, ont-ils fait savoir à l’AFP. AFP
« Halte à la présidence à vie ! » C’est le titre du manifeste co-signé par trois écrivains, le Guinéen Tierno Monénembo, l’Ivoirienne Véronique Tadjo et le Camerounais Eugène Ébodé. Tierno Monénembo, Prix Renaudot en 2008 pour son roman Le roi de Kahel (éditions du Seuil), explique cette démarche au micro de RFI : « Nous dénonçons la prise de pouvoir illégale et la prolongation illégale du pouvoir, et j’ai l’impression qu’après une accalmie de quelques années, la pandémie est en train de revenir, soit par le truchement des coups d’État militaires, soit par le truchement des coups d’État constitutionnels ». Et de citer en premier lieu la candidature à un troisième mandat d’Alassane Ouattara à Abidjan, un « très mauvais signal pour la démocratie en Afrique ». « Refusons toute idée de troisième mandat où que ce soit en Afrique ! », proclament les auteurs de ce manifeste, rappelant que même Nelson Mandela, en son temps, s’était tenu à un seul mandat malgré les pressions diverses. RFI
La rentrée littéraire d’automne 2020 est lancée, avec un total de 511 titres à retrouver chez vos libraires. Parmi eux, France 24 vous propose une sélection des auteurs africains ou d’origine africaine les plus en vue. Avec 511 nouveaux romans disponibles pour cette rentrée littéraire, il n’est pas toujours facile de s’y retrouver. Pour vous guider dans les rayons des librairies, France 24 met en lumière les auteurs africains ou d’origine africaine à ne pas manquer. Entre valeurs sûres et petits nouveaux, le continent est exploré sous toutes ses coutures à travers ces livres. France24
La ville méditerranéenne d’Oran a été le théâtre d’une célèbre épidémie fictive de peste bubonique en Algérie sous la domination coloniale française. Lucy Ash, de la BBC, évoque les similitudes entre le roman d’Albert Camus, La Peste, et la façon dont le pays fait face à la pandémie de coronavirus en pleine crise politique. Bien qu’il ait été publié il y a 73 ans aujourd’hui, La Peste, ressemble presque à un bulletin d’information. Il s’est envolé des rayons des librairies du monde entier alors que les lecteurs s’efforcent de donner un sens à la propagation mondiale du Covid-19. Assis dans son bureau à l’hôpital Mohamed-Boudiaf, où sont traités de nombreux cas de coronavirus d’Oran, le professeur Salah Lellou se dit épuisé. BBC
Le rôle de Chadwick Boseman en tant que Black Panther a ravi les enfants et les adultes du monde entier. Boseman a joué T’Challa, un super-héros et leader du Wakanda, dans le film Black Panther – qui a été salué comme un jalon culturel pour avoir une distribution essentiellement noire. Le personnage a été considéré comme une source d’inspiration pour les jeunes Noirs en particulier, puisque Black Panther a été le premier super-héros Marvel noir très en vue, et que le Wakanda était un pays fort doté de la technologie la plus avancée au monde. Alors que les hommages affluent pour Boseman, qui est mort d’un cancer à l’âge de 43 ans, beaucoup se souviennent de l’impact que son personnage a eu sur eux et sur leurs familles. BBC