Revue de presse du 30 novembre 2022

Joe Biden organisera en mars son deuxième « sommet pour la démocratie »
Le président américain Joe Biden a annoncé mardi dans un communiqué la tenue les 29 et 30 mars 2023 de la deuxième édition du «sommet sur la démocratie». Il présidera les débats avec les dirigeants du Costa Rica, des Pays-Bas, de Corée du Sud et de Zambie, ce qui selon la Maison Blanche «illustre l’aspiration universelle à un mode de gouvernement responsable, transparent et respectueux des droits». «Cette réunion montrera comment les démocraties profitent à leurs citoyens, et sont les mieux équipées pour répondre aux défis mondiaux les plus urgents», déclarent par ailleurs les cinq pays co-organisateurs dans un communiqué conjoint, qui reprend un discours cher au président américain. Le Temps/AFP

Mali: visite du médiateur de la Cédéao pour faire le point sur la transition
En prélude au sommet des chefs d’état de la Communauté économique des états de l’Afrique de l’Ouest prévu le 4 décembre à Abuja, l’ancien président du Nigéria Goodluck Jonathan, médiateur pour le Mali est arrivé mardi 29 novembre à Bamako. Avant de repartir mercredi matin, il a rencontré le président de la transition, le colonel Assimi Goïta, peu après avoir vu les membres du gouvernement. Cela dans le but de faire le point sur le processus de transition. Au cours de son séjour, à Bamako, le médiateur de la Communauté économique des états de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao) pour le Mali Goodluck Jonathan a eu une importante séance de travail avec des membres du gouvernement. La partie malienne a expliqué à l’hôte du jour l’évolution de la transition et sa volonté de respecter les 24 mois qui doivent déboucher sur des élections présidentielles libres et transparentes. RFI

Mali : le Quai d’Orsay confirme l’arrestation de ressortissants français
L’information a été confirmée par le Quai d’Orsay, sans plus de détails. Des ressortissants français ont été arrêtés au Mali, ont reconnu les autorités françaises, mardi 29 novembre, tandis que Bamako évoquait l’interpellation de quatre personnes. « Nous avons été informés de l’arrestation de ressortissants français au Mali. Nous suivons la situation en lien avec l’ambassade de France à Bamako », a fait savoir le ministère des affaires étrangères à l’Agence France-Presse. Le Quai d’Orsay n’a fourni aucun autre détail. Lundi, le ministère de la sécurité et de la protection civile malien avait évoqué dans un communiqué « une opération des forces de sécurité » dimanche « pour libérer des otages et appréhender les membres d’un groupe de criminels et de narcotrafiquants qui les détenaient » à Missabougou, dans l’est de la capitale malienne. Dix otages dont trois femmes et trois enfants ont été libérés, et « quatre criminels, (…) un Franco-Sénégalais, deux Français et un Franco-Malien » ont été arrêtés, précisait le communiqué. Le Monde

Nairobi : début des travaux proprement dits du 3e round du processus pour le retour de la paix en RDC
Les travaux proprement dits du troisième round du processus de Nairobi pour le retour de la paix dans l’Est de la RDC débutent ce mercredi 30 novembre à Nairobi (Kenya). Cela après l’arrivée de toutes les délégations dans la capitale Kenyane. Les travaux de seront dirigés par l’ancien président Kenyan Uhuru Kenyatta, facilitateur de la Communauté des Etats d’Afrique de l’Est (EAC) pour le processus de paix dans l’Est de la RDC. Toutes les délégations des groupes armés, de la société civile, des associations des femmes et des communautés du Nord-Kivu, Sud-Kivu, Maniema, Ituri et du Tanganyika sont présentes au troisième round de ces pourparlers. La veille, le mandataire spécial du chef de l’Etat pour le processus de Nairobi, Serge Tshibangu, a appelé tous les groupes armés présents à Nairobi au respect du cessez le feu sur terrain pour éviter de s’auto exclure de ces discussions : « Ces engagements que nous avons pris restent d’actualité. Qu’on n’entende aucun coup de feu pendant que vous êtes ici. Au nom de l’autodéfense, au nom de repousser des attaques, qu’on entende aucun coup de feu. Dès qu’il y a un coup de feu qui partira, on le saura et malheureusement vous serez obligés de vous séparer de nous ». Au moins 47 groupes armés prennent part au troisième round du processus de Nairobi pour le retour de la paix dans l’Est de la RDC. Radio Okapi

L’Érythrée réagit aux demandes de retrait de son armée hors du Tigré
Près d’un mois après la signature de l’accord de paix de Pretoria entre le gouvernement éthiopien et les autorités de la région du Tigré qui prévoit le retrait des « forces étrangères » hors de la province, l’armée érythréenne est toujours présente. Et selon plusieurs sources, elle se livre encore à des exactions. Pour la première fois, lundi 28 novembre, le gouvernement érythréen a réagi aux pressions internationales exigeant le départ de ses forces d’Éthiopie. Comme à son habitude, le gouvernement érythréen n’avait jusque-là pas publiquement réagi à la signature des accords de Pretoria puis de Nairobi, ni aux demandes de retrait de son armée hors du Tigré. Mais lundi, le ministre érythréen de l’Information est enfin sorti de trois semaines de silence pour commenter un tweet du département d’État américain. Un tweet se félicitant du fait que le médiateur de l’Union africaine Olusegun Obasanjo, en visite dans le Tigré samedi, notait « qu’aucun pays ne devrait accepter la présence d’un pays étranger sur son territoire ». … Or c’est un fait qu’à ce jour, l’Éthiopie n’a pas publiquement demandé son retrait. Et entretemps, dans les territoires qu’elle occupe encore, l’armée érythréenne a été accusée de nouvelles tueries de civils ces derniers jours. L’agence Associated Press (AP), citant des témoins et des travailleurs humanitaires, a affirmé que des miliciens amharas et des soldats érythréens continuaient à « piller des biens » dans la ville de Shire, dans le centre, et « procédaient à des détentions massives » à Alamata, dans le sud de la région. RFI

Condamnation de trois proches de l’opposant sénégalais Ousmane Sonko
La justice sénégalaise a condamné mardi trois membres de la garde rapprochée du principal opposant politique Ousmane Sonko à un mois de prison ferme pour « coups et blessures volontaires », après des heurts avec des partisans du pouvoir, a indiqué à la presse leur avocat. Les trois prévenus ont également été condamnés à payer une amende de 50.000 FCFA (76 euros) par le tribunal de grande instance de Mbour (ouest), a déclaré leur avocat Abdoulaye Tall. L’un des partisans du pouvoir a été condamné à deux mois ferme pour les mêmes raisons, a-t-il ajouté. Deux autres membres de la garde de M. Sonko, sur les cinq qui étaient poursuivis, ont été relaxés. « Nous allons nous réunir et voir si nous ferons un appel » du jugement, a dit Me Tall. VOA/AFP

Le HCR appelle à un soutien accru alors que la violence se poursuit sans relâche au Burkina Faso
Alors que la violence se poursuit sans relâche au Burkina Faso, l’Agence des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) a mis en garde, mardi, contre une escalade des besoins humanitaires pour les personnes déplacées dans ce pays du Sahel central. Cela entraînerait une augmentation du nombre de réfugiés fuyant le pays, a alerté le Haut-Commissariat de l’ONU pour les réfugiés (HCR). Avec la poursuite des violences contre les civils et des conflits intercommunautaires, près de 50.000 réfugiés ont fui vers le Niger, le Mali et, plus au sud, vers les États côtiers du Bénin, de la Côte d’Ivoire, du Togo et du Ghana pour trouver la sécurité au cours des deux dernières années, dont près de la moitié en 2022. Avec un total de 1,76 million de personnes déplacées enregistrées, le Burkina Faso connaît l’une des crises de déplacement qui se développe le plus rapidement dans le monde. Celle-ci est « marquée par la violence, la pauvreté, les pénuries alimentaires et l’impact croissant de la crise climatique ». ONU Info

« On a tous intérêt à ce que le Burkina reste debout », affirme l’ambassadeur de France
L’ambassadeur de France au Burkina Faso, Luc Hallade, a estimé mardi soir que tout le monde avait « intérêt » à ce que ce pays en proie à la violence jihadiste « reste debout », à l’issue d’un entretien avec le Premier ministre burkinabè Appolinaire Kyélem de Tembela. Face aux critiques concernant la présence de la France au Burkina, M. Hallade a souligné que son pays estimait devoir être à ses côtés, « parce qu’on a tous intérêt à ce que le Burkina reste debout pour toute la région ». « Tant que les autorités burkinabè le souhaiteront » la France « reste un partenaire du Burkina Faso », a-t-il ajouté. Il a rappelé que Paris était « le premier partenaire bilatéral au Burkina Faso » avec en particulier « plus de 100 millions d’euros par an d’engagement à travers l’Agence française de développement (AFD) ». VOA/AFP

Le Mozambique rouvre un port-clé dans la région gazière de Cabo Delgado
Le Mozambique a rouvert mardi pour la première fois en deux ans un port-clé desservant un projet gazier de plusieurs milliards de dollars dans le nord du pays, a annoncé la radio publique, après avoir délogé les djihadistes de la ville. Des djihadistes liés au groupe État islamique s’étaient emparés il y a deux ans de la ville portuaire de Mocimboa da Praia, dans la province pauvre mais riche en ressources naturelles de Cabo Delgado, en en faisant leur siège de facto et en coupant toutes les activités commerciales. En août 2021, les forces rwandaises ont aidé le Mozambique à reprendre le contrôle de la ville portuaire. Mocimboa da Praia se trouve au sud de la péninsule d’Afungi, le centre névralgique d’un projet de gaz naturel liquéfié de plusieurs milliards de dollars baptisé Mozambique GNL, exploité par le géant français de l’énergie TotalEnergies. AfricaNews/AFP

Atlantique : trois migrants partis du Nigéria atteignent les Canaries après avoir passé 11 jours sur le gouvernail d’un pétrolier
Trois migrants sont arrivés aux îles Canaries après avoir survécu à une traversée maritime de 11 jours depuis le Nigeria, accrochés au gouvernail d’un pétrolier, ont rapporté les services espagnols de sauvetage en mer sur Twitter. Le pétrolier, l’Althini II, est arrivé lundi dans le port de Las Palmas à Gran Canaria, en provenance de Lagos au Nigéria. Les trois hommes ont été immédiatement transportés à l’hôpital. Des milliers de personnes entreprennent chaque année la dangereuse traversée depuis la côte africaine en direction des Iles Canaries, généralement dans de petits bateaux ouverts. Au point le plus proche, l’archipel se trouve à environ 100 kilomètres de la côte africaine. Les Nations Unies estiment le nombre d’arrivées à près de 15.000 déjà cette année, l’Organisation internationale pour les migrations (OIM) affirmant que plus de 1500 personnes ont péri en mer ou sont portées disparu. Des chiffres sous-estimés, selon de nombreux observateurs. RTBF

Algérie : La visite du président Tebboune en Russie aura lieu avant la fin de l’année
Selon L’ambassadeur de la Fédération de Russie en Algérie, Valerian Shuvaev, la visite du président Abdelmadjid Tebboune en Moscou aura lieu avant la fin de l’année. L’agence russe « Spoutnik » a cité une déclaration exclusive de l’ambassadeur russe, disant : « Il y a un accord de principe des deux côtés pour que la visite de Son Excellence le président Abdelmajid Tebboune en Russie aura lieu avant la fin de cette année ». L’ambassadeur de Russie a souligné que « cet événement est très important pour les relations entre nos deux pays », exprimant son souhait, que « cette visite donnera un élan supplémentaire au développement de notre coopération ». Maghreb Emergent

Le procès de l’attentat de Grand-Bassam en 2016 s’ouvre en Côte d’Ivoire
Le procès de l’attentat de Grand-Bassam s’est ouvert, mercredi, à Abidjan, en Côte d’Ivoire. Seulement quatre des accusés devraient être présents, les autres étant soit en fuite, soit détenus au Mali. Le procès de plusieurs accusés dans l’attentat jihadiste de la ville balnéaire ivoirienne de Grand-Bassam, qui avait fait 19 morts dont des ressortissants européens en 2016, s’ouvre mercredi 30 novembre à Abidjan. Le procès devait débuter à 13 h devant le Tribunal criminel (Cour d’assises) d’Abidjan autour duquel de nombreuses forces de sécurité ont été déployées dans la matinée, a constaté un journaliste de l’AFP. Le 13 mars 2016, trois jeunes assaillants avaient remonté la plage de Grand-Bassam, proche d’Abidjan et très fréquentée par des étrangers, puis pris d’assaut plusieurs hôtels et restaurants, tirant à la kalachnikov sur des clients en terrasse avant d’être neutralisés par les forces de sécurité ivoiriennes. Revendiquée par la branche d’Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi), cette attaque jihadiste, la première survenue en Côte d’Ivoire, avait fait 19 morts, dont quatre Français. France24

Un médicament fait espérer l’éradication de la maladie du sommeil
L’éradication de la « maladie du sommeil » – ou trypanosomiase africaine – serait-elle à portée de main ? C’est l’espoir que suscitent les résultats d’un essai de phase 2, publiés mercredi 30 novembre dans The Lancet Infectious Diseases et selon lesquels l’acoziborole – une molécule identifiée voilà plus de quinze ans pour ses propriétés antiparasitaires – pourrait permettre de traiter, en une seule prise orale, cette maladie mortelle. Avec, comme corollaire possible, l’éradication de la maladie à brève échéance. Les premiers résultats obtenus sur quelque 200 patients sont frappants. Parmi les patients enrôlés à un stade avancé de la maladie, plus de 95 % ne montraient plus aucun symptôme dix-huit mois après une prise unique de 960 mg d’acoziborole. « Et si l’on s’en tient à ceux qui ont complété le protocole, on obtient 98,1 % de succès, précise Antoine Tarral, médecin à l’organisation non gouvernementale Drugs for Neglected Diseases Initiative (DNDi), qui a coordonné ces travaux. Ce sont des résultats spectaculaires. » Chez tous les patients enrôlés à un stade précoce de la maladie, le traitement s’est montré efficace, sans signe de rechute dix-huit mois après la prise du traitement. Le Monde

Hausse mondiale des phénomènes météorologiques extrêmes liés à l’eau
Dans un premier rapport annuel sur l’état des ressources mondiales en eau dévoilé mardi, l’organisation météorologique mondiale (OMM) a étudié les phénomènes hydrologiques extrêmes qui ont négativement affecté de nombreuses communautés et provoqué des milliers de décès. L’année 2021 restera dans les annales pour ces inondations plus extrêmes, des précipitations saisonnières plus irrégulières, des sécheresses plus intenses et plus fréquentes et une fonte accélérée des glaciers. En Afrique, le débit de fleuves tels que le Niger, la Volta ou le Congo a été inférieur à la normale. Même constat dans certaines zones de la Fédération de Russie et d’Asie centrale. L’Europe de l’Ouest, elle, a subi des inondations importantes. AfricaNews/AFP

L’essor des services bancaires sur téléphone portable, impuissant face aux crises dans les pays du Sud
Pour fabriquer l’ugali, ce plat traditionnel qui fait partie de l’alimentation de base en Afrique de l’Est, tout Kényan a aujourd’hui besoin de deux ingrédients : de la farine de maïs et son téléphone portable. Car c’est avec ce dernier qu’il pourra payer ses courses au marché, régler sa facture de gaz pour faire fonctionner sa cuisinière, le tout grâce à l’argent que son frère parti travailler en ville lui aura envoyé, là encore sur son mobile. Au Kenya, huit adultes sur dix disposent d’un compte de monnaie électronique – mobile money, en anglais – qui constitue souvent leur seul point de contact avec la finance formelle. Bien qu’en avance, le Kenya est loin d’être une exception dans le monde en développement : ces dix dernières années, selon la Banque mondiale, plus de 1 milliard de personnes ont pu accéder pour la première fois à des services bancaires à travers le monde, principalement grâce au téléphone portable. Mais, après une décennie de progrès, la finance dite « inclusive » se heurte à une réalité nouvelle, celle d’un monde en développement assailli par les crises. Le Monde

Comment faire grandir les start-up africaines ?
[Audio] Avec plus de 130 opérations de financement au premier trimestre 2022, les prévisions économiques prévoient une année de tous les records pour la Tech en Afrique. Les injections de fonds dans les start-up africaines pourraient atteindre plus de 7 milliards de dollars. Cela confirme les bons résultats déjà affichés en 2021, année où les activités de l’écosystème de la Tech africaine ont doublé selon le rapport annuel de Partech Africa. Comment améliorer l’environnement des start-up sur le continent ? Quels sont leurs besoins ? Quels sont les secteurs d’avenir ? A l’occasion d’Emerging Valley, le sommet international des leaders de la Tech Afrique – Europe qui se tient à Marseille du 28 au 29 novembre 2022. Des chefs d’entreprise racontent leurs aventures sur le continent. RFI