Les pays du G5 Sahel et la France font le point mardi à Nouakchott sur leur combat contre les jihadistes six mois après avoir décidé d’intensifier l’effort commun pour reconquérir le terrain perdu dans la région.Le constat attendu des pertes infligées à l’ennemi au cours de ces six mois est contre-balancé par la précarité rémanente de la situation et le peu de progrès accompli sur les fronts autres que militaire: la reconstruction politique et civile, ainsi que la réconciliation. Or ces volets sont unanimement jugés indispensables pour sortir la sous-région de la spirale des violences commencée en 2012 dans le nord du Mali. En janvier, le sommet de Pau (France) avait été organisé sous la pression d’une série de revers des armées de la région face aux jihadistes, de la mort de 13 soldats français en opération et de remises en question de l’intervention française. AFP
Une dizaine de personnes dont une fillette et trois femmes ont été tuées entre Sollé et Ingané, vendredi et samedi, lors de deux attaques, a appris l’AIB auprès de sources sûres. Une fillette et trois femmes ont été fauchées le samedi 27 juin 2020 sur l’axe Sollé-Ingané (Loroum, Nord), après le passage de leur charrette sur une mine. La veille, sur le même axe, au moins six personnes dont des volontaires et un FDS (force sécuritaire de Burkina Faso), ont péri dans une embuscade. Le Nord du Burkina Faso et plusieurs autres localités subissent régulièrement depuis 2016 des attaques attribuées à des terroristes. Sahel Intelligence
Au moins neuf soldats et deux membres d’une milice d’autodéfense ont été tués samedi lors d’une attaque jihadiste dans le Nord-Est du Nigeria, au cours de laquelle de nombreux civils ont été également enlevés, ont indiqué dimanche des sources sécuritaires. Selon des sources militaires, des hommes armés du groupe terroriste Boko Haram ont attaqué samedi sur un convoi civil d’une centaine de véhicules, protégé par l’armée nigériane, au niveau du village de Komala, sur la route entre Damboa et Maidiguri, capitale de l’Etat du Borno. Les assaillants ont également emporté plusieurs véhicules et pillé les vivres transportés dans les camions. Sahel Intelligence
Plus de 1 million de personnes ont été déplacées par les violences dans l’est de la République démocratique du Congo (RDC) au cours des six derniers mois, selon le Haut-Commissariat de l’ONU pour les réfugiés (HCR). Dans un communiqué publié mardi 30 juin, le HCR se dit « alarmé » par le nombre croissant de violentes attaques menées par des groupes armés contre des civils déplacés dans l’est de la RDC. L’agence des Nations unies pour les réfugiés plaide pour un renforcement de la présence policière et des forces armées, avec l’appui de la Mission des Nations unies en RDC (Monusco) « pour améliorer la sécurité et traduire les responsables en justice ». Le Monde avec AFP
La situation est tendue depuis ce mardi matin dans la capitale éthiopienne, Addis-Abeba. Internet est aussi coupé dans plusieurs régions du pays, selon les données de sites de surveillance du trafic. Cela fait suite à l’assassinat, lundi soir, d’un célèbre chanteur militant oromo. Hachalu Hundessa est mort à l’hôpital dans la nuit. L’image de son corps sous une couverture a très vite circulé sur les réseaux sociaux. Il faut dire que ce jeune homme de 34 ans était une idole, et pas seulement parce qu’il avait un beau sourire et des chansons entraînantes : il était aussi un militant de la cause du peuple oromo et de ses malheurs depuis deux siècles, dans un ensemble éthiopien où il s’estime maltraité. RFI
Le général Salou Djibo vient d’être désigné candidat pour la future élection présidentielle qui doit se tenir à la fin de l’année 2020. Il a été intronisé, dimanche soir, par son parti Paix-Justice-Progrès. C’est sous les couleurs de son parti le PJP que l’ex-chef de la junte militaire, qui a renversé Mamadou Tanja en 2010, a décidé d’être candidat à la future élection présidentielle. Dans un palais des sports rempli de militants, le candidat Salou Djibo, 55 ans, a déclaré après son investiture : « C’est conscient des enjeux auxquels le Niger fait face et que nous n’avons plus le choix que de nous battre pour réussir ou périr, que j’ai décidé d’être candidat aux élections présidentielles à venir ». Et le candidat Salou Djibo d’ajouter : « Je m’engage devant le peuple nigérien à faire de la politique autrement ». RFI
La désignation des membres du nouveau gouvernement burundais crée des remous, un gouvernement resserré qui passe de 21 à 15 membres pour un pays qui fait face à une crise économique. Bujumbura assure qu’il s’agit d’un gouvernement de technocrates mais quelques noms inquiètent les défenseurs des droits de l’homme. C’est le cas notamment de celui du ministre de l’Intérieur et de la sécurité publique, sous sanctions internationales et dont le nom serait cité dans les enquêtes de la Cour pénale internationale. RFI
« La population a peur. Ce qui est arrivé, le Mali et le Burkina l’ont connu », affirme Kiali Ouattara, chef traditionnel à Ferkessédougou,dans le nord de la Côte d’Ivoire, après l’attaque jihadiste qui a coûté la vie à 13 militaires à Kafolo, à moins de 100 km, sur la frontière burkinabè. « Je vois des patrouilles de la gendarmerie sillonner la ville mais la peur demeure », après l’attaque du 11 juin, ajoute ce chef de canton de « Ferké », la capitale régionale. Les opérations militaires se poursuivent encore dans la zone de Kafolo, dont l’accès est interdit à la presse. « Le commando qui a attaqué Kafolo appartient à la katiba Macina d’Amadou Koufa », affirme une source sécuritaire, en référence au groupe du prédicateur radical peul, implanté dans le centre du Mali et appartenant au Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (GSIM), principale alliance du Sahel affiliée à Al-Qaïda. AFP
Chaque nuit, David* fait le même cauchemar. D’abord les cris, les appels à l’aide qui résonnent. Puis le crépitement des armes, les corps calcinés, les maisons incendiées. Chaque nuit, l’effroi est intact. Pourtant, quatre mois et demi ont passé depuis le drame survenu à Ngarbuh, un village de la région du Nord-Ouest, au Cameroun anglophone. Quatre mois et demi qui n’ont pas suffi à faire la lumière sur ce massacre. Quand il évoque ses souvenirs du 14 février, David sursaute, comme plongé dans un autre monde : « Il était environ 5 heures du matin lorsque j’ai entendu des tirs. J’ai juste eu le temps de m’enfuir vers la forêt. » Depuis son abri, il aperçoit des militaires qui tirent « en désordre » et, dit-il, des Fulani armés. Plus connus sous le nom de « Mbororos », ces bergers peuls font partie d’un comité de vigilance, ces groupes informels mis en place par le gouvernement pour lutter contre les séparatistes. Le Monde
L’Afrique de l’Ouest craint une grave crise si les industriels laitiers européens déversent en Afrique leurs excédents de poudre de lait constitués pendant la crise du Covid-19, alors que l’élevage au Sahel est déjà fragilisé par la persistance des violences djihadistes et le réchauffement climatique. Comme toutes les ONG qui défendent les éleveurs sahéliens, l’organisation paysanne ouest-africaine Apess se déclare « inquiète » des décisions de Bruxelles de « subventionner » le stockage de poudre de lait des industriels laitiers européens. Cette décision est destinée à soulager les éleveurs du Vieux Continent après la chute des cours du lait provoquée par la fermeture des lieux de consommation comme restaurants et cantines au moment précis où explosait la surproduction printanière laitière. Le Monde avec AFP
L’éco est censée remplacer le franc CFA, créé il y a 46 ans. L’annonce a été officialisée en décembre 2019 à Abidjan par le président ivoirien Alassane Ouattara et son homologue français Emmanuel Macron. Dans un premier temps, il s’agira simplement de changer de nom, et non de monnaie. Ce n’est que plus tard que les Etats africains qui utilisent le franc CFA devraient envisager une rupture de la convention qui les lie avec la France pour obtenir l’autonomie du contrôle de leurs réserves de change. Lors de leur 55e sommet, qui a eu lieu le 29 juin 2019 à Abuja (Nigeria), les chefs d’Etat de la Communauté des États de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao) ont entériné leur projet de création de monnaie unique qui va s’appeler l’éco. DW
En pleine crise politique autour de la réforme judiciaire proposée par ses alliés du FCC, le président Félix Tshisekedi a critiqué lundi soir l’initiative de ses partenaires de la coalition. Félix Tshisekedi a profité de son allocution télévisée, à l’occasion du 60e anniversaire de l’indépendance, pour durcir le ton alors que la coalition au pouvoir se trouve une nouvelle fois confrontée à d’importantes tensions. Le président congolais ne s’était pas exprimé depuis le début de la polémique sur la réforme de la justice initiée par ses alliés du Front Commun pour le Congo, dirigé par son prédécesseur Joseph Kabila. Félix Tshisekedi a déclaré qu’« aucune majorité politique ou parlementaire, d’où qu’elle vienne, ne peut outrepasser les principes fondateurs de la République » et qu’il n’accepterait « sous aucun prétexte » la réforme du statut des magistrats. Selon lui, des réformes dans ce secteur « viendraient porter atteinte à des principes fondamentaux régissant la justice ». Jeune Afrique avec AFP
Le président congolais Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo a appelé la Belgique et la République démocratique du Congo (RDC) à réécrire l’histoire de la colonisation, comme en écho aux « plus profonds regrets pour les blessures » infligées lors de la période coloniale belge au Congo exprimés par le roi Philippe. « J’estime nécessaire que notre histoire commune avec la Belgique et son peuple, soit racontée à nos enfants en République démocratique du Congo ainsi qu’en Belgique sur la base d’un travail scientifique réalisé par les historiens des deux pays », a-t-il déclaré dans son allocution télévisée prononcé lundi soir à l’occasion du 60e anniversaire de l’indépendance du 30 juin 1960. Belga
Le chef de l’ONU a annoncé en juin la nomination de quatre femmes originaires de quatre pays africains (Tanzanie, Maroc, Guinée et Burundi) à de hauts postes de direction au sein des Nations Unies. Sur les cinq femmes qu’il a nommé à des postes de haute responsabilité onusienne au mois de juin, António Guterres a choisi quatre Africaines de la Tanzanie, du Maroc, de la Guinée et du Burundi. Dès le début de son mandat, le neuvième Secrétaire général de l’ONU avait affiché un objectif clair : assurer la parité au sein des Nations Unies. Un objectif déjà réalisé au sein de son équipe de direction composée de hauts fonctionnaires occupant le rang de Secrétaire général adjoint et parmi les coordinateurs résidents qui dirige les équipes-pays de l’ONU déployés dans le monde, et qu’il entend poursuivre à tous les niveaux de l’organisation. ONU Info