Est de la RDC: Tshisekedi promet une « riposte » au M23 qui continue d’avancer
Face à la progression constante du groupe armé antigouvernemental M23 et des forces rwandaises dans l’est de la République démocratique du Congo, le président congolais a mis en garde sur un risque d’escalade « aux conséquences imprévisibles » dans la région. La prise de Goma par les deux alliés après une offensive éclair de quelques semaines, a suscité de nombreux appels à la fin des combats et au retrait des troupes rwandaises, de l’ONU aux Etats-Unis, de la Chine à l’Union européenne ou l’Angola… »Une riposte vigoureuse et coordonnée contre ces terroristes et leurs parrains est en cours », a assuré le chef d’Etat, louant des forces armées congolaises en dépit de leurs revers quasi systématiques face au M23 et à ses alliés rwandais…Mercredi toujours, à l’issue d’une réunion virtuelle convoquée par le Kenya, la Communauté des Etats d’Afrique de l’Est (EAC) a « fermement exhorté » la RDC à « engager le dialogue » notamment avec le M23, ce que Kinshasa refuse. Le président rwandais Paul Kagame a participé à cette réunion. Félix Tshisekedi avait en revanche décliné l’invitation. AFP
Le chef de la diplomatie américaine Marco Rubio s’entretient avec Paul Kagame sur la crise dans l’Est de la RDC
Le secrétaire d’État Marco Rubio a eu mardi un important entretien téléphonique avec le président rwandais Paul Kagame au sujet de l’escalade du conflit dans l’est de la République démocratique du Congo (RDC). Lors de l’appel, le secrétaire d’État a exprimé la profonde inquiétude des États-Unis concernant la prise de Goma par le groupe armé M23, soutenu par le Rwanda…Depuis des années, les États-Unis mettent en garde le Rwanda contre le soutien qu’il apporte aux rebelles. Sous l’administration précédente de Joe Biden, les États-Unis ont négocié un accord fragile pour désamorcer les tensions. VOA
Des paramilitaires roumains au service de Kinshasa se rendent aux Rwandais
Des dizaines de soldats roumains d’une société militaire privée opérant dans l’est de la République démocratique du Congo (RDC) ont traversé la frontière avec le Rwanda voisin mercredi pour se rendre aux autorités, selon Kigali. Une longue file indienne d’hommes habillés en civil ou d’un simple pantalon treillis, encadrés de soldats rwandais en armes, pénètrent à pied et dans le calme en territoire rwandais via le poste-frontière de Gisenyi, d’après les images tournées sur place par l’AFP. A l’aide de chiens renifleurs, les soldats rwandais inspectent leurs affaires, sacs à dos ouverts au sol, puis les paramilitaires se présentent un par un aux autorités de Kigali pour une fouille au corps avant de se faire enregistrer…Les combattants font partie des soldats qui avaient été engagés pour combattre aux côtés de l’armée congolaise dans le conflit qui l’oppose depuis des années au groupe armé M23…Depuis fin 2022, environ un millier d’anciens militaires européens, répartis dans deux sociétés, étaient arrivés à Goma. AFP
La Cédéao se veut optimiste sur les futures négociations avec les pays de l’AES
Depuis ce mercredi 29 janvier, le Mali, le Niger et le Burkina Faso ne sont plus membres de la Cédéao. La Cédéao a annoncé mercredi une forme de statu quo concernant les principaux avantages des ressortissants de la Cédéao, qui continueront de s’appliquer aux pays de l’AES le temps des négociations. Lors d’une conférence de presse à Abuja, l’organisation sous-régionale a tenté de faire preuve d’ouverture et d’optimisme sur les discussions qui doivent s’ouvrir. Les passeports et cartes d’identité des citoyens de l’AES arborant le logo de la Cédéao restent valables, les droits de circulation ou d’établissement continuent de s’appliquer, les biens et services restent exemptés de droits de douane. Et cela « jusqu’à nouvel ordre ». Une décision présentée comme un gage de « solidarité régionale ». Le Gambien Omar Alieu Touray est le président de la Commission de la Cédéao. « Cet arrangement restera en place jusqu’à ce que les modalités de notre engagement futur avec les trois pays soient entièrement fixées par la Conférence des chefs d’État et de gouvernement de la Cédéao, explique Omar Alieu Touray. Quoique décide la Cédéao, ce sera dans l’intérêt des populations. RFI
Mali: TotalEnergies, le géant français des hydrocarbures, quitte le pays
TotalEnergies quitte le Mali. Le géant français des hydrocarbures a vendu ses activités au début du mois à Coly Energy Mali, une entité pilotée par la société béninoise Bénin Petro. Une reprise de la totalité des stations-services saluée par les autorités maliennes. Bénin Petro et sa société soeur basé en Suisse, Neutron, conserveront les plus de 1 100 employés de TotalEnergies dans le pays. ils reprennent les 80 stations-services de la compagnie pétrolière, ainsi que la fourniture de carburant aux miniers et à l’aviation. l’affaire a mis du temps à se boucler, presque une année. Mais c’est une aubaine pour Bénin Petro déjà présente au Sénégal en Côte d’Ivoire et au Nigeria…TotalEnergie quitte donc le Mali après plus de vingt-cinq ans de présence. Sans donner aucune explication. Même si certains observateurs nous le confirment, les relations avec la junte étaient tendues : harcèlement fiscal et grèves à répétition des employés auraient convaincu Total de quitter le pays. Les stations-services changeront de nom dans le courant de l’année 2025. RFI
En Guinée, le porte-parole du gouvernement émet des doutes sur l’organisation de la présidentielle en 2025
Le porte-parole du gouvernement guinéen dirigé par la junte a émis, jeudi 30 janvier, des doutes sur la possibilité d’organiser une élection présidentielle cette année, après que les dirigeants militaires ont évoqué des scrutins avant la fin de 2025. Sous pression internationale, la junte, qui a pris le pouvoir lors d’un coup d’Etat en 2021, s’était initialement engagée à organiser un référendum constitutionnel et à transférer le pouvoir à des civils élus avant la fin de 2024, mais aucune de ces promesses n’a été tenue. Le chef de la junte, le général Mamadi Doumbouya, avait déclaré dans son discours du Nouvel An que 2025 serait « une année électorale cruciale pour achever le retour à l’ordre constitutionnel ». Au début de janvier, le porte-parole du gouvernement, Ousmane Gaoual Diallo, avait fait savoir que le pays pourrait organiser des élections présidentielle ou législatives cette année, après un référendum qui se tiendrait « probablement en mai ». Mais M. Diallo a déclaré jeudi qu’il serait « impossible de réaliser toutes les élections en 2025 »…M. Diallo, comme d’autres soutiens de Mamadi Doumbouya, a précédemment apporté son soutien à une éventuelle candidature présidentielle du chef de la junte. Le Monde avec AFP
L’armée française rétrocède sa dernière base au Tchad
L’armée française a rétrocédé sa dernière base à l’armée tchadienne, ont annoncé, jeudi 30 janvier, les états-majors des armées des deux pays après une cérémonie strictement militaire mettant fin à une présence historique dans ce pays du Sahel. « La rétrocession de la base Sergent-Adji-Kossei de N’Djamena vient boucler définitivement la présence française au Tchad, conformément à la volonté des hautes autorités » de N’Djamena, a annoncé l’état-major de l’armée tchadienne dans un communiqué publié à la veille d’une cérémonie officielle prévue vendredi pour marquer ce départ…Les personnels et matériels de combat ont été transférés en France, restent sur place des conteneurs qui seront ramenés par voie terrestre et maritime, par des prestataires privés, selon la même source. Cette rétrocession fait suite à la décision tchadienne, en novembre 2024, de rompre les accords de coopération militaire avec la France, jugés « obsolètes » et « surannés » par le président, Mahamat Idriss Déby, au pouvoir depuis 2021. Le Monde avec AFP
Tchad: l’opposant Succès Masra se dit prêt à travailler avec le président Mahamat Idriss Déby
Au Tchad, l’opposant Succès Masra se dit prêt à travailler avec le président. Le parti d’opposition Les Transformateurs répond à l’appel de Mahamat Idriss Déby qui se disait prêt, la semaine dernière, à tendre une main fraternelle à tous les partis politiques tchadiens…« J’exprime et je réitère notre disponibilité à donner une nouvelle chance à l’avenir de notre pays en acceptant de travailler avec le président de la République pour la stabilité et le développement de notre pays. Hier comme aujourd’hui, nous sommes disponibles au dialogue, dit-il. C’est pourquoi dès demain matin, nous sommes prêts à œuvrer avec le président de la République, le maréchal Mahamat Idriss Déby, pour apporter avec tous autour de la table la valeur ajoutée de notre force politique à ce rendez-vous, qui est un rendez-vous républicain au service du peuple tchadien. Saisissons les mains tendues et tendons-nous les mains ». RFI
Tchad: Mahamat Idriss Déby devient président national du parti au pouvoir
Le 13e congrès du Mouvement patriotique du salut (MPS) s’est tenu ce mercredi au palais du 15, le palais des arts et de la culture de N’Djamena. Mahamat Idriss Déby, jusque-là président d’honneur, est désigné aujourd’hui président national du parti au pouvoir…L’implication du président au sein du MPS est critiquée par une partie de l’opposition qui évoque l’article 77 de la constitution. Celui-ci interdit au chef de l’État d’exercer des fonctions au sein d’un parti politique. Par ailleurs, le président tchadien a salué Succès Masra opposant et président des Transformateurs, pour la main qu’il lui a tendue, se disant « prêt à travailler avec lui »…Jusqu’à sa prise de parole mardi soir, le chef de file des Transformateurs se déclarait encore vainqueur de la présidentielle de mai 2024 et demandait une nouvelle transition fin décembre 2025, après les législatives qu’il avait appelé à boycotter. RFI
Comores: des élections législatives partielles après l’invalidation de scrutins
Aux Comores, après l’annulation des résultats du premier tour des élections législatives dans quatre circonscriptions par la Cour suprême le 22 janvier 2025, les électeurs sont appelés aux urnes ce jeudi pour des élections partielles. Cette décision fait suite à la constatation de plusieurs irrégularités ayant conduit à l’invalidation du scrutin initial. Domoni-1, Domoni-3, Nyumakele-3 à Anjouan et Itsandra Sud à la Grande Comore. Ce sont les quatre circonscriptions concernées par cette reprise du premier tour. La Cour, dans ses motifs, invoquait des irrégularités graves telles que des modifications des membres des bureaux de vote, des bourrages d’urnes et des falsifications de procès-verbaux. Face à ces problèmes, la Commission électorale nationale indépendante (Ceni) a notamment annoncé des mesures renforcées pour le nouveau scrutin. Abderrahman Hilal, chef du comité de communication de la Ceni, a fait savoir que celle-ci veillera à ce que le code soit respecté : « le dispositif particulier est que la Ceni aura une équipe dans chaque bureau de vote pour éviter qu’il y ait des abus comme le bourrage des urnes ou l’utilisation abusive des procurations ». RFI
Plus efficient, moins cher, le solaire hors réseau vu comme crucial en Afrique
L’objectif d’amener l’électricité à 300 millions d’Africains en cinq ans seulement, objet d’un sommet ayant réuni mardi 28 janvier chefs d’Etat et donateurs en Tanzanie, s’appuiera grandement sur le solaire hors réseau, dont l’efficacité grimpe tandis que son prix diminue, affirme un expert. A Dar es-Salaam, la Banque mondiale s’est engagée à mobiliser de « 30 à 40 milliards » de dollars (de 28,8 à 38,5 milliards d’euros) et la Banque africaine de développement a promis 18 milliards de dollars (17,3 milliards d’euros) pour accélérer l’accès à l’électricité sur le continent, où près de 600 millions d’habitants vivent sans. Les deux organisations estiment que dans leur initiative, dénommée « Mission 300 », le solaire hors réseau (ou off-grid), qui va de la simple lampe photovoltaïque jusqu’aux miniréseaux capables d’alimenter une localité, indépendamment du système national, tiendra un rôle central. Cette solution énergétique est en effet de moins en moins chère – les prix du photovoltaïque s’étant effondrés ces dernières années – tout en étant de plus efficiente, explique l’association mondiale de promotion du solaire hors réseau, Gogla. Le Monde avec AFP