Le bilan de l’attentat de samedi à Mogadiscio s’est alourdi à 81 morts, deux victimes ayant succombé à leurs blessures, a-t-on appris lundi auprès du ministère somalien de l’Information. … Il a précisé qu’une dizaine de personnes étaient encore portées disparues après cet attentat à la voiture piégée contre un poste de contrôle dans un quartier animé, le plus meurtrier à frapper Mogadiscio depuis deux ans. Le précédent bilan s’élevait à 79 morts et 125 blessés. L’attentat n’a pas été revendiqué, mais le président somalien, Mohamed Abdullahi Mohamed, dit « Farmajo », a accusé les islamistes shebab. Affiliés à Al-Qaïda, les shebab commettent régulièrement des attentats à la voiture piégée et des attaques d’autres types à Mogadiscio, dans le cadre d’une insurrection lancée contre le gouvernement soutenu par la communauté internationale. Cet attentat est le plus meurtrier depuis celui commis en 2017 avec un camion piégé, qui avait tué plus de 500 personnes dans la capitale. Celui-ci non plus n’avait pas été revendiqué. … Les États-Unis ont annoncé avoir tué dimanche quatre « terroristes » lors de trois frappes menées en Somalie contre les shebab. AFP
La Guinée-Bissau attendait lundi dans le calme les résultats du second tour de l’élection présidentielle, au lendemain d’un vote salué par la Commission électorale comme régulier malgré les accusations de fraude de l’opposition. La Commission électorale nationale (CNE) a annoncé dimanche que les résultats seront connus mercredi, jour du Nouvel an. La compilation et le décompte des voix, entamés dès la fermeture des bureaux dimanche soir, se poursuivaient lundi, a déclaré à l’AFP un responsable de la CNE. A Bissau, le calme régnait lundi matin dans les états-majors de campagne des deux candidats, le chef du PAIGC, parti majoritaire au Parlement, Domingos Simoes Pereira, et un dissident de cette formation, Umaru Sissoco Embalo, ont constaté des journalistes de l’AFP. Aucun des deux camps n’a revendiqué la victoire. Le groupe des organisations de la société civile (GOSCE), une cellule locale de surveillance du scrutin, a estimé que le vote « a bien démarré, s’est bien déroulé et a bien fini sans incident », dans une déclaration publiée tard dimanche. AFP
L’ex-chef de la rébellion ivoirienne et candidat à la présidentielle de 2020, Guillaume Soro, a promis dimanche « d’organiser la résistance » au président Alassane Ouattara depuis Paris après son retour avorté en Côte d’Ivoire. « Je suis et reste candidat à la présidence de la République. Je vais organiser la résistance comme le général de Gaulle l’a fait depuis Londres », a-t-il déclaré dans une interview à l’hebdomaire français Le Journal du Dimanche (JDD). « Il ne s’agit que de résistance politique », a-t-il insisté alors que la justice ivoirienne l’accuse d’avoir préparé « une insurrection civile et militaire » pour s’emparer du pouvoir. L’ancien président de l’Assemblée nationale, toujours député, et ex-Premier ministre a finalement renoncé à rentrer en Côte d’Ivoire le 23 décembre après six mois d’absence à l’étranger. La justice ivoirienne a émis un « mandat d’arrêt international » contre lui, alors même que son avion faisait demi-tour vers l’Europe, pour « tentative d’atteinte à l’autorité de l’État ». Jeune Afrique avec AFP
Un policier a perdu la vie après une attaque survenue samedi soir 28 décembre, près du site d’orpaillage artisanal de Komabangou, situé à 160 km à l’ouest de Niamey, en pleine zone du Gourma nigérien en proie à l’insécurité. Le poste de police local a été pris pour cible par des assaillants non identifiés, qui ont pu fuir en direction de la frontière burkinabè. L’attaque est survenue aux environs de 22h, rapporte Moussa Mossi Djibo, le préfet du département de Gothèye, qui s’est rendu sur place ce dimanche. « Le poste a été attaqué au niveau du village de Komabangou, créé pour la recherche d’or. Donc, pour gérer les petits conflits qui peuvent naître, le département de Téra a créé un poste de police. C’est ce poste qui a été attaqué par des éléments non identifiés », explique le préfet. RFI
Le procureur du Faso annonce des poursuites contre 9 agents de l’unité de police anti-drogue pour des faits de mise en danger de la personne d’autrui, d’omission de porter secours à autrui et d’homicide involontaire. Les neuf policiers sont poursuivis suite au décès le 15 juillet dernier de 11 personnes gardées à vue, présumées impliquées dans une affaire de trafic de stupéfiant. C’est dans un communiqué du Procureur du Faso dont la BBC a reçu copie, que la mise à disposition des policiers à la justice a été révélée. Le communiqué note que c’est sur instruction du procureur qu’une enquête a été ouverte pour situer les causes et les circonstances de la mort des 11 personnes gardées à vue en juillet dernier. Selon le procureur, l’analyse des informations recueillies des différents rapports d’investigation et de l’enquête de Parquet a permis de relever suffisamment de charges pour soutenir des poursuites contre neuf (09) agents de l’unité de police mis en cause pour des faits de mise en danger de la personne d’autrui, d’omission de porter secours à autrui et d’homicide involontaire. BBC
Dans la ville de Kaya, à une centaine de kilomètres au nord de la capitale, Ouagadougou, la population a doublé en quelques mois, avec l’arrivée de dizaines de milliers de déplacés. A l’hôpital, le docteur Hermann Lankoande s’inquiète d’une augmentation des cas de malnutrition dans le service pédiatrique : » Les gens n’ont pratiquement pas récolté. Ils ont cultivé, mais ils n’ont pas pu récolter. Ils ont dû fuir. Donc, il n’y a vraiment pas de quoi manger. Les enfants qui sont en pleine croissance tombent rapidement dans la malnutrition. » Dans les chambres, il y a parfois deux enfants par lit, faute de place. La plupart sont des déplacés comme cette petite fille de quatre ans, admise récemment. Assise à côté de sa mère, elle est beaucoup trop maigre pour son âge et souffre d’une infection cutanée liée à la malnutrition. Pour le docteur Lankoande, » ce sont des réfugiés aussi. Ils ont quitté leur village puis se sont retrouvés à Barsalogho (Centre-Nord) il y a six mois de cela. J’ai demandé pourquoi elle avait tardé avant de venir. Elle m’a dit qu’elle ne pouvait pas se déplacer, c’était très dangereux de sortir. Ils peuvent se faire attaquer ». Plusieurs organisations internationales ont indiqué être confrontées à des difficultés d’accès aux personnes dans le besoin, en raison de l’insécurité grandissante dans le pays. DW
Reconnues coupables d’avoir torturé à mort un manifestant qui était détenu dans les locaux du service des renseignements, 27 membres de cette administration ont été condamnés à mort par pendaison, a rapporté, lundi, l’AFP. Peine capitale pour 27 membres des renseignements soudanais. C’est la peine prononcée, lundi 30 décembre, par un tribunal soudanais qui les jugeaient pour avoir torturé et tué un manifestant détenu lors des manifestations début 2019 contre le président soudanais déchu Omar el-Béchir. Reconnues coupables d’avoir torturé à mort un manifestant qui était détenu dans les locaux du service des renseignements, les 27 personnes ont été condamnées à mort par pendaison, a indiqué le juge Sadok Albdelrahmane. La victime était un enseignant, Ahmed al-Kheir Awadh, qui a été frappé et torturé à mort après son arrestation fin janvier par les membres de ce service dans une localité de l’État de Kassala, dans l’est du pays, a précisé le juge. France24 avec AFP
L’Algérie connaît désormais le nom de son nouveau premier ministre. L’universitaire Abdelaziz Djerad, 65 ans, ancien secrétaire général à la présidence de la République et du ministère des affaires étrangères, a été désigné, samedi 28 décembre, à la tête du gouvernement, plus de deux semaines après l’élection d’Abdelmadjid Tebboune à la tête de l’Etat, lors d’un scrutin présidentiel boudé par la population. Le pays est en effet secoué depuis dix mois par le Hirak (« mouvement ») exigeant le « départ du système ». La nomination de M. Djerad clarifie le visage du nouvel exécutif algérien. Ce diplômé de l’Institut des sciences politiques et des relations internationales d’Alger en 1976 et docteur d’Etat en sciences politiques de l’université Paris-X Nanterre en 1981 a suivi la trajectoire plutôt lisse des technocrates et des hauts cadres de l’Etat, vivier au sein duquel le pouvoir algérien a pris l’habitude de puiser pour pourvoir aux fonctions ministérielles. Le Monde
Quelques dizaines de milliers d’Algériens ont manifesté vendredi lors du dernier rassemblement hebdomadaire de 2019 contre le régime. L’affluence dans la capitale a semblé l’une des plus faibles depuis la naissance du « Hirak », en février. Certains manifestants expliquent la baisse d’affluence par les vacances scolaires, d’autres refusent d’admettre que le cortège est moins dense, comme Fatma Zohra, retraitée, selon qui « la mobilisation reste très forte ». « Le « Hirak » va continuer jusqu’au départ de ce « système » (…) On ne s’arrêtera pas », a assuré Asma, étudiante de 23 ans. « Nous on est là, on continue le combat », poursuit Hocine, fonctionnaire de 50 ans. Avant la manifestation vendredi, les Algérois avaient cependant paru partagés sur la poursuite des manifestations : certains déterminés à continuer, d’autres hésitants, ou partisans du dialogue ou de nouveaux modes d’action. Jeune Afrique avec AFP
Plusieurs centaines de personnes ont manifesté samedi 28 décembre à Rabat pour dénoncer l’arrestation du journaliste et militant marocain Omar Radi, placé en détention pour avoir critiqué en avril sur Twitter une décision de justice. « Nous ne lâcherons pas », « Justice aux ordres », « Cet Etat est corrompu », ont scandé les manifestants devant le Parlement. M. Radi, 33 ans, a été placé en détention jeudi et son procès a débuté le même jour. Le journaliste est jugé pour un tweet dans lequel il avait fustigé le verdict d’un magistrat contre des membres du Hirak, un mouvement de contestation qui a agité le nord du Maroc en 2016 et 2017, condamnés à des peines allant jusqu’à vingt ans de prison. « Ni oubli, ni pardon avec ces fonctionnaires sans dignité ! », avait-il écrit, qualifiant le juge de « bourreau ». M. Radi encourt jusqu’à un an de prison pour « outrage à magistrat ». La prochaine audience aura lieu le 2 janvier. Il a collaboré avec plusieurs médias marocains et internationaux et publié des enquêtes sur l’économie de rente ou les collusions entre pouvoir et argent. Le Monde avec AFP
Au Tchad, les associations de journalistes sont vent debout après l’arrestation du correspondant d’une radio dans la province du Guéra au centre du pays. Dans un communiqué diffusé hier, dimanche 29 décembre, l’Union des radios privées du Tchad exige la libération de Ali Hamata Achène, un journaliste qui ne faisait que son travail. Le 26 décembre dernier, le correspondant de la radio Dja FM à Mongo dans la province du Guéra a été convoqué par un officier de police judiciaire et placé en détention suite à une plainte du juge d’instruction de Mongo après la publication par le journaliste d’un post sur les réseaux sociaux qui s’interroge sur la lenteur de la justice dans le traitement des dossiers. Une décision, que ne comprend pas le président de l’Union des radios privées du Tchad, Mekondo Sony : « Si un journaliste ne vient pas chercher les informations qu’il diffuse, ils diront que ce sont des rumeurs, de fausses informations. mais quand on vient à la recherche d’informations pour les mettre à la disposition du public, on dit que c’est une diffamation, un outrage à magistrat », regrette Mekondo Sony. RFI
Les travaux du 2e congrès de l’Union pour la République, le parti au pouvoir, ont pris fin dimanche soir à Nouakchott. Deux jours pour permettre à l’UPR de renouveler instances du parti qui a resserré les rangs derrière le président en exercice Mohamed Ould Ghazouani. Ce congrès signe un nouveau départ pour un parti que l’ancien président Mohamed Ould Abdel Aziz voulait conserver après l’élection présidentielle du 21 juin dernier remportée par Mohamed Ould Cheikh Ghazouani. C’est désormais autour de lui que l’UPR vient de resserrer ses rangs et fermer la parenthèse de son prédécesseur. Le nom de l’ancien chef de l’État mauritanien n’a même pas été cité durant les travaux de ce deuxième congrès de l’Union pour la République. En revanche, d’interminables tonnerres d’applaudissements ont retenti chaque fois que le nom de son successeur était prononcé. C’est dans cette ambiance, que les congressistes ont choisi le nouveau président du parti, Sidi Mohamed Ould Taleb Amar, actuel directeur général des Eaux, a été ministre et représentant permanent de la Mauritanie aux Nations unies. RFI
Au Liberia, le conseil des patriotes n’appelle plus à manifester ce lundi contre le président George Weah. Cette coalition d’associations reporte la mobilisation à lundi prochain après une médiation de dernière minute orchestrée par l’ONU et la Cédéao. Un mouvement de colère alors que le pays traverse une grave crise économique. Ebola a mis le pays à genou entre 2014 et 2016. Depuis, l’économie peine à se relever alors que le président, l’ancien footballeur George Weah avait promis il y a deux ans de faire de la lutte contre la pauvreté sa priorité. « Place à l’espoir », c’était son slogan de campagne, avec un programme « pro-poor », destiné aux plus pauvres. Dans un pays où 80% de la population vit avec moins de 1,25 dollar par jour, George Weah a par exemple instauré l’université gratuite, c’est l’une de ses mesures phares. Il a également lancé des projets d’infrastructures, avec la construction ou la réfection de routes et de bidonvilles. Sauf que ces chantiers ont été ternis par des révélations de fraudes. RFI
Près d’une semaine après l’annonce officielle de l’abandon du franc CFA pour l’éco, par les huit pays de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (Uemoa), le gouvernement du Ghana a tenu à clarifier sa position. Il faut souligner que la réaction du pays était très attendue autant que celle du géant nigérian. Car le Ghana ne fait pas partie de l’Uemoa, composée principalement d’anciennes colonies françaises, qui utilisent le franc CFA. Le pays possède sa propre monnaie, le cedi. « Il s’agit d’une décision bienvenue, que le Ghana applaudit chaleureusement. C’est un bon témoignage de l’importance qui est attachée non seulement à la mise en place d’une union monétaire, mais aussi au programme plus large de l’intégration ouest-africaine », peut-on lire dans un communiqué rendu public dimanche 29 décembre. « Au Ghana, nous sommes déterminés à faire tout ce qui est en notre pouvoir pour nous permettre de rejoindre les États membres de l’Uemoa, bientôt, dans l’utilisation de l’éco, car, selon nous, cela contribuera à éliminer les barrières commerciales et monétaires, à réduire les coûts de transaction, à stimuler l’activité économique et élever le niveau de vie de nos populations », poursuit le texte. Le Point