Au Burkina Faso, le tribunal militaire de Ouagadougou a rendu son verdict, ce lundi 2 septembre, dans le procès du coup d’État manqué de 2015. Le verdict du tribunal militaire de Ouagadougou, ce lundi 2 septembre au matin, marque l’épilogue d’un long feuilleton judiciaire au Burkina Faso. Le général Gilbert Diendéré, ex-bras droit de l’ancien président Blaise Compaoré, reconnu coupable « d’attentat à la sûreté de l’État, meurtres, coups et blessures et incitation à commettre des actes d’indiscipline », est condamné à 20 ans de prison ferme. Le général Djibril Bassolé est, lui, condamné à 10 ans de prison ferme pour « trahison ». Quant aux membres du commando qui a procédé à l’arrestation et la séquestration des autorités de la Transition, ils ont écopé de 15 à 19 ans de prison. Une dizaine de personnes, parmi lesquelles des civils, ont été acquittées. Et tous les condamnés perdent leurs différentes décorations. RFI
Le 23 août, un mouvement d’humeur a agité le camp Guillaume-Ouédraogo, à Ouagadougou, où stationne le régiment qui gère le détachement de Koutougou (Nord), endeuillé le 19 août par la pire attaque qu’ait jamais subie l’armée burkinabè (24 morts). Entre 3 heures et 5 heures du matin, une partie des promotionnaires des soldats décédés ont manifesté leur colère en tirant en l’air. Rapidement informé, le général Moïse Miningou, le chef d’état-major général des armées, s’est rendu sur place aux premières heures du jour. Accompagné du colonel-major Oumarou Sawadogo, commandant du camp Guillaume, il a rencontré les mécontents. Jeune Afrique
La police bissau-guinéenne a annoncé lundi avoir saisi plus de 1,8 tonne de cocaïne en provenance de Colombie, la « plus grosse » prise de l’histoire de ce pays considéré comme une zone de transit entre l’Amérique latine et l’Europe. Huit suspects, trois Colombiens, quatre Bissau-guinéens et un Malien, ont été arrêtés à la suite de cette saisie qui s’est opérée en deux temps dans deux localités proches de la côte nord du pays, à quelque 120 km de la capitale Bissau, selon le directeur-adjoint de la police judiciaire, Domingos Correia. Les policiers ont d’abord saisi lundi matin 264 kg de cocaïne à Caio, « puis l’opération s’est poursuivie à Canchungo, où planquaient nos éléments depuis une semaine », a expliqué le responsable de la PJ. La drogue, dissimulée dans des sacs de farine, a été débarquée dans le port de Caio. Une partie de la cargaison a ensuite été transportée par la route à Canchungo, à une trentaine de kilomètres de là, selon la même source. BBC
Tripoli a soif. Les robinets tournent de plus en plus souvent à vide tandis que se multiplient les délestages. Autant de coupures qui mettent en lumière le morcellement territorial du pays. Au pays de l’or noir, l’eau ne coule plus. Depuis le début de l’été, la capitale libyenne a connu pas moins de cinq coupures d’eau d’importance. La première le 20 mai, à l’aube. Alors que la ville se réveille, le hashtag #Tripolisanseau se répand sur Twitter. « Comment j’explique à ma famille qu’il faut aller à la mosquée pour se laver? » s’indigne un internaute. Et ces interruptions s’ajoutent aux pannes d’électricité. Jeune Afrique
Birao et ses alentours sont toujours sous tension hier dans l’extrême nord-est du pays, après les combats déclenchés dimanche par la mort du fils du sultan de la ville. Des combats qui interviennent moins d’un mois après ceux qui se sont tenus à Am Dafok à une soixantaine de kilomètres de la ville de Birao. Des bilans encore non officiels font état de cinq morts et de plusieurs dizaines de blessés. Hier des tirs ont encore été entendus dans Birao. Des destructions d’habitations ont été constatées. … L’Union africaine, la CEEAC et la Minusca condamnent fermement dans un communiqué conjoint les affrontements et appellent à la cessation immédiate des combats. Ils exhortent les communautés « à résister à toute manipulation ». Le gouvernement a exprimé « sa profonde préoccupation ». Il dénonce une « violence inacceptable » et rappelle que ces actes constituent des violations graves de l’accord. RFI
En Afrique du Sud, ces dernières heures ont été marquées par la violence contre les ressortissants étrangers (africains). Depuis dimanche 1er septembre, des centaines de magasins ont été vandalisés et on compte trois morts, selon autorités à Johannesburg. Ce lundi, la journée de mobilisation de certains Sud-Africains, qui veulent se débarrasser des étrangers, continue. Ce mouvement de contestation a été lancé par les chauffeurs routiers, qui arrêtent depuis plusieurs semaines les conducteurs étrangers et brûlent leurs cargaisons. Le mouvement s’était amplifié la semaine dernière dans le centre de la capitale Pretoria, avec le pillage de nombreux magasins tenus par des migrants. C’est un mouvement national lancé par plusieurs corporations. Deux en particulier : les chauffeurs de poids lourds ainsi que les associations de taxis. Comme la semaine dernière à Pretoria, ce sont les chauffeurs de taxis de la ville de Johannesburg qui sont allés brûler des dizaines de magasins appartenant à des étrangers. RFI
En convoquant l’ambassadeur sud-africain, le ministère nigérian des affaires étrangères entend signifier les « mesures définitives » qu’Abuja voudrait prendre suite aux attaques xénophobes subies par des Nigérians à Johannesburg. Le ministre nigérian des Affaires étrangères Geoffrey Onyeama aura ce mardi 3 septembre un tête-à-tête avec Bobby Moroe, ambassadeur d’Afrique du Sud au Nigeria, rapportent des médias locaux. Au menu de l’entrevue : les attaques xénophobes en cours à Johannesburg. Et Geoffrey Onyeama entend détailler à son hôte l’ensemble des « mesures définitives » qu’Abuja voudrait prendre face à ces violences. Depuis dimanche, l’Afrique du Sud face à une nouvelle flambée de violences dirigées contre les étrangers. Le bilan provisoire fait état de près de 3 morts et plusieurs magasins d’expatriés pillés. Africa News
Une experte des droits humains de l’ONU a demandé lundi aux autorités du Nigeria de mettre fin aux exécutions extrajudiciaires perpétrées par les forces de sécurité. Agnès Callamard, rapporteure spéciale des Nations unies sur les exécutions extrajudiciaires, sommaires ou arbitraires, a demandé que les auteurs de ces actes en répondent devant la justice, dans un rapport préliminaire publié à l’issue d’une visite de douze jours au Nigeria. « Chaque fois qu’une personne décède ou est gravement blessée alors qu’elle est détenue par la police, chaque exécution extrajudiciaire devrait faire l’objet d’une enquête impartiale menée par un organisme indépendant », a-t-elle déclaré lors d’une conférence de presse à Abuja. Les membres des forces de sécurité soupçonnées de ces actes devaient être suspendus pendant le temps de l’enquête et ceux dont la responsabilité est démontrée démis de leurs fonctions et jugés par la justice civile, a-t-elle souligné. AFP
Le secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres a souhaité un financement par les Nations unies de la force africaine anti-terroriste du G5 Sahel (Mauritanie, Mali, Burkina Faso, Niger et Tchad), estimant par ailleurs qu’il serait « suicidaire » que les Casques bleus se retirent de la République démocratique du Congo. … « Il faut regarder la menace du terrorisme à l’échelle du continent », a poursuivi M. Guterres dans cet entretien enregistré lundi à Kinshasa au troisième et dernier jour de sa visite en République démocratique du Congo (RDC). « La RDC est un facteur de trouble ou de stabilité pour toute une région. Abandonner la RDC serait suicidaire du point de vue non seulement des Congolais mais surtout des intérêts de la communauté internationale », a-t-il insisté au sujet de l’avenir de la Mission des Nations unies au Congo (Monusco). Le patron de l’ONU a ainsi assimilé la milice d’origine ougandaise ADF qui sème la terreur localement dans l’est de la RDC aux groupes islamistes armés en Afrique. « L’ADF fait partie à mon avis aujourd’hui d’un réseau qui commence en Libye, qui va au Sahel, qui va dans la région du lac Tchad, qui est présent au Mozambique », a-t-il développé. AFP
Jusque-là, Aldeia da Paz – « le village de la paix » – portait bien son nom. Celui d’une bourgade de paysans pauvres et sans histoire de l’extrême-nord du Mozambique, le long de la grand route qui mène à la frontière tanzanienne. Et puis il y a un mois, tout a brutalement basculé. « Les +malfaiteurs+ sont arrivés vers 07h00 du soir », se souvient un des chefs du village, Lucas Saimone. « Quand ils ont commencé à tirer et à brûler les maisons, toute la population s’est enfuie dans la forêt », poursuit-il en agitant nerveusement les mains. « Personne n’a été tué, nous avons juste eu quelques blessés. Mais tout a été réduit en cendres ». Ce 1er août, les habitants d’Aldeia da Paz ont rejoint la longue liste des victimes d’un groupe islamiste sans visage qui sème la mort et la terreur depuis deux ans dans la province du Cabo Delgado. Leurs activités inquiètent sérieusement les autorités du pays, que le pape François visite à partir de mercredi. Le bilan de ce jihad sans nom est très lourd. Au moins 300 civils assassinés, souvent décapités, des dizaines de villages rayés de la carte et des milliers de déplacés. AFP
Le premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, a appelé à renforcer la coopération sécuritaire avec l’Ethiopie, pays stratégique de la Corne de l’Afrique, dimanche 1er septembre lors d’une rencontre à Jérusalem avec son homologue Abiy Ahmed. « Nous pensons que nous pouvons partager nos expériences, du fait que malheureusement nous avons besoin de nous protéger », a déclaré M. Netanyahu au premier ministre éthiopien, saluant son hôte comme « l’un des dirigeants les plus importants et influents d’Afrique », selon un communiqué officiel. Dans les années 1960, de nombreux pays africains avaient pris leurs distances avec Israël, en raison des guerres de l’Etat hébreu avec ses voisins arabes entre 1967 et 1973 et des liens unissant Israël au régime d’apartheid en Afrique du Sud. Le premier ministre israélien cherche aujourd’hui à renforcer ses relations avec des pays africains susceptibles de le soutenir dans les institutions internationales, où Israël est vivement critiqué pour l’occupation des Territoires palestiniens. En 2016, il avait effectué la première visite d’un chef de gouvernement israélien en Ethiopie. Le Monde avec AFP
Comme Félix Defang, les anglophones sont de plus en plus nombreux à prendre la route de l’immigration clandestine, aidés par d’importants réseaux de passeurs. Les Etats-Unis et l’Europe constituent leurs principales destinations. Le phénomène existait déjà bien avant la crise : comme ailleurs en Afrique, des Camerounais, francophones ou anglophones, risquent régulièrement leur vie pour fuir la pauvreté, espérant trouver une vie meilleure et venir en aide à leurs proches restés au pays. D’après Yves Tsala, président de l’association camerounaise Solutions aux migrations clandestines (SMIC), on observe dans le pays une forte migration interne : des habitants de la région déshéritée du Nord-Ouest, plus particulièrement des jeunes, se rendent dans les zones francophones à la recherche d’un travail. « Avec la crise, ce mouvement s’est accentué. Il y a des arrivées massives dans les grandes villes et, de là, les candidats au départ cherchent toutes les routes possibles pour migrer vers l’international », souligne-t-il. Le Monde
La date de la présidentielle devant permettre d’élire en Algérie un successeur à Abdelaziz Bouteflika doit être annoncée le 15 septembre, a réclamé lundi le chef d’état-major de l’armée, le général Ahmed Gaïd Salah, actuel homme fort du pays. Au regard de la loi, selon laquelle le « corps électoral est convoqué par décret présidentiel 90 jours avant la date du scrutin », ce dernier interviendrait à la mi-décembre. Une première présidentielle, convoquée le 4 juillet, n’a pu être organisée faute de candidats. « Il est opportun de convoquer le corps électoral le 15 du mois de septembre courant et que les élections puissent se tenir dans les délais fixés par la loi », a affirmé le général Ahmed Gaïd Salah, dans ce qui ressemble à une instruction donnée au président par intérim Abdelkader Bensalah, constitutionnellement chargé de la convocation du scrutin. Jeune Afrique
Après avoir réussi à maintenir la pression dans la rue durant tout l’été, les Algériens étaient à nouveau massivement rassemblés vendredi pour la dernière mobilisation avant une rentrée sociale qui s’annonce agitée. Les Algériens n’ont pas relâché la pression sur le pouvoir durant tout l’été. Vendredi 30 août, pour la 28e semaine consécutive de manifestations dans le pays, les Algériens ont une nouvelle fois défilé en nombre avant la rentrée, à l’occasion de laquelle les protestataires espèrent remobiliser massivement. L’Algérie est en effet toujours dans l’impasse, avec deux camps arc-boutés sur des positions apparaissant inconciliables. »Il n’y a actuellement aucun dialogue démocratique entre le pouvoir et la rue », estime Francis Ghilès, spécialiste du Maghreb et chercheur associé au Cidob (Barcelona Centre for International Affairs), dans un entretien à France 24. France 24
Au Congo-Brazzaville, les statistiques sur les violences à l’égard des femmes et jeunes filles sont peu visibles. Une illustration qui montre que celles qui les subissent les vivent simplement en silence. Elles n’osent ni témoigner ni porter plainte. Néanmoins quelques ONG tentent de sensibiliser, de porter assistance et conseils aux rares victimes qui se présentent à elles. … À en croire Mycoeur Bissiki, point focal du Mouvement d’actions de jeunesse (MAJ) à l’ACBEF, certaines jeunes filles s’exposent aux violences, qu’elles vivent en silence, avant même l’âge de 15 ans. « La tranche d’âge que nous gérons ici va de 10 à 24 ans. Lorsqu’elles arrivent à notre niveau nous faisons ce qu’on appelle du consulting ? Nous les conseillons en nous mettant à leur place et elles nous disent tout », témoigne-t-il. Les violences ne sont souvent pas dénoncées parce que les victimes ignorent leurs droits, selon les défenseurs des droits de l’homme. RFI
Au Togo, les violences conjugales ont pris des proportions importantes ces dernières années. Ce sont 1 000 à 1 500 appels qui sont reçus chaque jour au centre d’écoute du Groupe des femmes pour la démocratie et le développement. De plus en plus de langues se délient, les victimes viennent spontanément se confier mais rares sont celles qui vont au bout des poursuites. Chaque jour de la semaine, les cas de violences conjugales arrivent au centre d’écoute du Groupe de réflexion et d’action Femme, démocratie et développement (GF2D). Thierry Mensah est juriste au centre d’écoute : « Il y a un couple qui se disputait un matin à propos de 300 francs, l’argent de la popote. Le mari n’avait que 300 francs dans la poche. La dame réclamait la somme pour pouvoir faire la bouillie aux enfants. Le monsieur refuse et finalement ils se sont bagarrés. Par la suite, la femme est décédée à l’hôpital ». RFI
Après les fortes précipitations au Sénégal, certains quartiers de la capitale sont inondés. Au Grand-Yoff, les habitants luttent pour évacuer l’eau avec les moyens du bord. Après une matinée pluvieuse à Dakar, ce n’est pas le beau temps à Grand-Yoff, un des quartiers de la capitale sénégalaise. Nous sommes à quelques encablures du canal d’évacuation des eaux pluviales. A chaque fois qu’il déborde de son lit, l’eau s’invite dans les maisons avoisinantes. Chez les Balde, trois personnes sont occupées à évacuer les eaux de la cour de la maison. Pour Ibrahima, le chef de famille malgré les dispositions prises le pire est arrivé. « Nous nous sommes préparés mais les eaux ont littéralement démoli certains murs de la maison. Des voisins se sont joints à nous pour nous aider à les évacuer » a-t-il déclaré. DW
Au moins trois personnes ont été interpellées à Bamako dans le cadre de l’enquête dans l’affaire de l’immeuble en construction qui s’est effondré dimanche 1er septembre dans un quartier populaire de Bamako. D’après nos informations, un élu et le propriétaire de l’immeuble qui s’est effondré font partie des personnes interpellées et détenues dans un commissariat de police de la capitale malienne. Le propriétaire n’a pas respecté les normes requises pour ériger le bâtiment qui s’est écroulé. À Bamako, les quartiers spontanés sont nombreux avec parfois des noms évocateurs, par exemple « Tchétchénie » ou encore « Marseille ». Les habitations sont précaires. Après le dernier drame qui a causé la mort de 15 personnes, le ministre de la Sécurité hausse le ton. « Il y a des leçons à tirer et il y a beaucoup d’erreurs, beaucoup de fautes qui sont à la base de ce drame, tance le général Salif Traoré. Ça doit être des leçons pour nous qu’on ne construit pas un bâtiment n’importe comment ». Son collègue de l’Habitat, Hama Ould Sidi Mohamed Arbi, lance un appel pour « le civisme de tout un chacun ». RFI