[Infographie] Depuis les années 1970, le réchauffement climatique en Afrique contribue non seulement à des canicules à la fois plus fréquentes et plus longues, mais aussi à trois fois plus de sècheresses, quatre fois plus de tempêtes et dix fois plus d’inondations. Les menaces sécuritaires s’en trouvent elles aussi exacerbées. La dernière décennie a été la plus chaude jamais enregistrée, continuant une tendance vieille de plusieurs décennies. L’année dernière, la température moyenne en Afrique s’est maintenue autour de 1,2°Celsius de plus que la moyenne entre 1981 et 2010. … Sur les 20 pays jugés les plus vulnérables au changement climatique selon l’Index des pays du ND-GAIN, 17 se trouvent en Afrique. Or, 9 de ces mêmes pays sont en conflit. La plupart des analystes s’accordent sur le fait que le changement climatique ne cause pas les conflits. Cependant, il faut souligner qu’il sert d’amplificateur et de multiplicateur des crises et qu’il peut augmenter les tensions autour de l’accès aux ressources, à la nourriture et aux terres ancestrales. De nombreux facteurs, tels que les différences sociales, la faiblesse de l’État de droit, ou une cohésion sociale effritée, peuvent augmenter les tensions et aboutir au conflit. Centre d’études stratégiques de l’Afrique
L’Éthiopie, la Guinée et le Mali devrait dans quelques semaines ne plus bénéficier pour leurs produits d’un accès au marché américain. La Maison Blanche a l’intention de retirer ces trois pays de la liste des bénéficiaires de l’Agoa, la loi américaine pour la croissance et les opportunités africaines. C’est dans une lettre au Congrès que Joe Biden avertit les parlementaires américains de son intention d’exclure l’Éthiopie, la Guinée et le Mali de l’Agoa. Pour l’Éthiopie, où la rébellion au Tigré est sévèrement réprimée dans le sang, le président américain dénonce des violations brutales des droits de l’homme internationalement reconnues. En ce qui concerne la Guinée, il est reproché aux autorités de Conakry de ne pas garantir l’État de droit et le pluralisme politique. L’absence de pluralisme et de respect de l’État de droit est également évoqué pour le cas du Mali, qui ne s’occupe pas selon la Maison Blanche des violations des droits de l’homme sur son territoire. À cela s’ajoute aussi pour les autorités de Bamako le non respect des droits des travailleurs internationalement reconnus. RFI
Tout s’accélère en Éthiopie dans la guerre interne contre les séparatistes du Tigré. Mardi 2 novembre, le Conseil des ministres a déclaré l’état d’urgence à l’échelle nationale et pour les six mois à venir. Sur le plan international, l’étau se resserre sur le gouvernement du Premier ministre Abiy Ahmed, avec des menaces de sanctions américaines qui se font plus précises. Le communiqué établissant l’état d’urgence pour une période de six mois a été reproduit in extenso par le mensuel éthiopien Addis Standard. Sur son site, il est indiqué que cet état d’urgence concerne le pays tout entier, “pour éviter aux citoyens d’être ciblés” par le groupe TPLF, le Front populaire de libération du Tigré, qui mène actuellement des opérations militaires dans les régions de l’Amhara et de l’Afar, situées respectivement dans le nord-ouest et le nord-est du pays. Cet état d’urgence, le premier depuis l’arrivée au pouvoir du Premier ministre Abiy Ahmed, il y a trois ans et demi, devra être approuvé par la Chambre des représentants du peuple dans les prochaines quarante-huit heures, pour être effectif. Courrier International
Le conflit au Tigré est marqué par une « brutalité extrême », a dénoncé mercredi la Haute-Commissaire de l’ONU aux droits de l’homme, s’inquiétant aussi de l’instauration de l’état d’urgence qui pourrait aggraver encore une situation humanitaire et des droits de l’homme déjà très grave. Mme Bachelet présentait mercredi une enquête conjointe avec les Ethiopiens, qui conclut à de possibles crimes contre l’humanité commis par toutes les parties. « La gravité des violations et des atteintes que nous avons recensées souligne la nécessité de tenir leurs auteurs responsables, quel que soit leur camp », a estimé à Genève l’ancienne présidente chilienne. L’enquête a été menée conjointement par ses services et la Commission éthiopienne des droits de l’homme – créée par le gouvernement éthiopien – sur le conflit qui fait des ravages depuis un an. … Mme Bachelet, qui a souligné que les exactions commises par le TPLF avaient nettement augmenté depuis le 28 juin, s’est dite « profondément inquiète » de la déclaration de l’état d’urgence, « qui risque d’aggraver encore la situation des droits de l’homme dans le pays », tandis que de nouvelles restrictions dans l’accès à l’aide internationale, « pourraient faire basculer, pour le pire, une situation humanitaire déjà extrêmement difficile », selon un communiqué. AFP/VOA
Ils font partie des États d’Afrique les plus menacés par le changement climatique : ce sont les pays côtiers et insulaires. Leurs chefs d’État et de gouvernement étaient parmi les plus mobilisés, mardi 3 novembre, à la tribune de la COP26 à Glasgow (Écosse), pour demander que les pays riches et gros pollueurs tiennent leurs promesses de financement. « Mon pays la Guinée Bissau est un pays hautement menacé par la montée du niveau de la mer et l’érosion côtière, entre autres risques climatiques, avec de nombreuses et grandes fragilités puisque c’est un pays africain, un pays moins avancé et un petit État insulaire en développement. »Le président Carlos Manuel Vila Nova, lui, décrit la disparition progressive de son archipel : « Je viens d’un pays, Sao-Tome-et-Principe, où l’une des îles à savoir Principe fait partie de la réserve mondiale de la biosphère. Cependant même cette réserve est menacée, 4% de la superficie des terres ont été engloutis par l’élévation du niveau de la mer en raison du réchauffement climatique. » Cyclones, sècheresses, volcans, montée du niveau de la mer, Azali Assoumani le président des Comores, énumère à son tour les catastrophes qui fragilisent les conditions de vie dans ces îles de l’océan Indien. Il appelle la communauté internationale à l’action. RFI
Une centaine de pays, représentant 85 % des forêts du monde, se sont officiellement engagés, mardi, lors de la COP26, à enrayer la déforestation d’ici à 2030. Parmi les territoires concernés : la forêt boréale du Canada, la forêt amazonienne mais aussi la forêt d’Afrique centrale. Longtemps épargnée, celle-ci fait désormais face à de plus en plus de pressions. Deux millions d’hectares y sont déboisés chaque année. C’est la première grande annonce des dirigeants présents à la COP26. Une centaine de pays se sont solennellement engagés, mardi 2 novembre, à enrayer la déforestation d’ici à 2030 dans le monde. Dans la liste de leurs objectifs : protéger la forêt amazonienne mais aussi la forêt d’Afrique centrale, souvent surnommée le « deuxième poumon de la planète ». … Tous les pays d’Afrique centrale ont déjà pris des engagements pour protéger la forêt, notamment en multipliant les aires protégées et les réserves. Malheureusement, face à l’insécurité de certaines zones et à des problèmes de gouvernance politique récurrents, ces dernières restent mal gérées et soumises à une exploitation illégale du bois ou à des activités de braconnage. France24
Madagascar est le premier pays confronté à une détresse alimentaire liée au réchauffement climatique. Et la crise de la faim qui sévit depuis plus d’un an dans le sud du pays pourrait s’aggraver dans les mois à venir, a averti mardi le Programme alimentaire mondial (PAM) des Nations Unies. Au moins 1,3 million de personnes dont 30.000 souffrant de famine, ont besoin d’une aide alimentaire et nutritionnelle d’urgence dans le sud de l’île, le seul endroit au monde à l’heure actuelle où les conditions semblables à la famine ont été provoquées par le climat et non par les conflits. Environ un demi-million d’enfants de la région souffrent de malnutrition et 110.000 d’entre eux risquent de perdre la vie s’ils ne reçoivent pas d’aide, a indiqué le PAM. Selon le Directeur adjoint du PAM à Madagascar, Aduino Mangoni, quatre années consécutives de sécheresse ont anéanti les récoltes et entravé l’accès des populations à la nourriture dans le sud. « Des sécheresses successives ont frappé la partie la plus vulnérable du pays en termes de pauvreté, de sécurité alimentaire, de nutrition, d’éducation, d’infrastructures, etc. », a-t-il déclaré, lors d’un point de presse à Genève. ONU Info
Les principaux groupes rebelles tchadiens se sont dits, mardi 2 novembre, « disposés » à participer au dialogue national « sous certaines conditions » après des rencontres à Doha et à Paris avec le comité chargé de préparer l’événement. Mahamat Idriss Déby Itno, qui a pris le pouvoir au Tchad à la suite de la mort de son père Idriss Déby Itno, tué en avril au combat contre des rebelles, a mis en place en août un Comité technique spécial (CTS) chargé de préparer le Dialogue national inclusif (DNI), qui doit conduire à des élections présidentielle et législatives. Timane Erdimi, le chef de l’Union des forces de la résistance (UFR), une alliance de plusieurs groupes rebelles, qui vit en exil au Qatar depuis une dizaine d’années, a indiqué « être disposé à participer au prédialogue et au Dialogue national inclusif sous certaines conditions », selon un communiqué du CTS. « Ils ont notamment demandé la libération de prisonniers de guerre, l’amnistie générale à tous les politico-militaires et la restitution de biens de rebelles saisis par le gouvernement. Nous sommes en train de travailler pour que les biens saisis soient restitués », a déclaré à l’AFP Allamine Bourma Tréyé, chargé de communication du CTS. Le Monde
En déplacement au Caire pour raisons personnelles, Siddig Yousif, l’un des leaders du parti communiste soudanais, n’a toujours pas pu rentrer à Khartoum depuis le coup d’État militaire du 25 octobre dernier. Lors d’un entretien, cet opposant historique, qui a passé 12 ans en prison sous les différentes dictatures soudanaises, condamne ce nouveau coup de force et accuse certains pays de le « soutenir ». … Après le coup d’État d’Abdel Fattah al-Burhan le 25 octobre dernier, il se félicite du dynamisme de la société civile soudanaise. « Maintenant, même le système bancaire s’est arrêté parce que les employés de banques ont participé aux manifestations, tout comme les médecins ou les ingénieurs… Je ne vois pas comment ils pourraient former un gouvernement. » Une partie de la communauté internationale, dont l’Union africaine, les États-Unis ou encore l’Union européenne, a condamné cette prise de pouvoir par la force. Mais certains États se sont abstenus de commentaires malgré la résolution commune de Nations Unies adoptée le 28 octobre dernier. « Je pense qu’il y a une coalition entre l’Égypte, l’Arabie saoudite et les Émirats [arabes unis] pour soutenir ce coup d’État. Mais aussi la Russie et la Chine le soutiennent, par rapport à la communauté internationale. Les Russes ont même essayé de stopper les négociations de l’opposition soudanaise au Conseil de sécurité. » RFI
La mort brutale d’Abubakar Shekau n’a pas mis fin aux combats entre groupes djihadistes rivaux au Nigeria. En mai, le chef de Jamaat Ahl Al-Sunnah Lil Dawa Wal Jihad (JAS) – l’une des factions de la mouvance communément appelée Boko Haram – avait été forcé de déclencher sa ceinture d’explosifs pour échapper aux hommes du groupe Etat islamique en Afrique de l’Ouest (Iswap), qui le traquaient jusqu’au cœur de son bastion dans la forêt de la Sambisa. Mais, six mois plus tard, tous les anciens combattants du groupe considéré comme le canal « historique » de Boko Haram n’ont pas rendu les armes. Au Cameroun et dans la Sambisa où sont désormais positionnés les hommes de l’Etat islamique, « il n’y a pas vraiment de résistance organisée, mais plutôt des restes de JAS », constate Vincent Foucher, chercheur au CNRS. On les retrouve dans certains groupes d’hommes armés à motos « qui pratiquent le kidnapping et tentent de survivre en dehors du contrôle de l’Etat islamique ». En revanche, « la résistance est effective » du côté du lac Tchad où une sous-faction du JAS subsiste sous la houlette du djihadiste Ibrahim Bakoura, aussi connu sous le nom de Bakoura Doro. En 2016, lorsque le groupe Boko Haram implose et se scinde en deux groupes (le JAS et l’Iswap), Ibrahim Bakoura est resté fidèle à Abubakar Shekau, bien qu’il n’y ait pas eu « de relation forte, ni de contact régulier » entre les deux hommes ces dernières années à en croire Vincent Foucher. Le Monde
Le dernier bilan de l’effondrement d’un gratte-ciel en construction à Lagos, la capitale économique du Nigeria, faisait état de 20 morts mardi, selon les services de secours, mais plus de 24 heures après le drame, de nombreux ouvriers restaient piégés sous les décombres. Au total, neuf personnes ont été sauvées des ruines de l’immeuble de 21 étages, a déclaré à l’AFP Ibrahim Farinloye, un responsable de l’Agence nationale de gestion des urgences (Nema). « Nous avons récupéré cinq autres corps, ce qui porte le bilan à 20 morts. Mais le nombre de rescapés est toujours de neuf », a-t-il affirmé. Un précédent bilan faisait état de 15 morts. Deux autres bâtiments de moindre importance se sont par ailleurs effondrés mardi à Lagos, à la suite des fortes pluies qui se sont abattues la veille sur la mégalopole densément peuplée de quelque 20 millions d’habitants, mais sans faire de victimes, a ajouté M. Farinloye. Des dizaines d’ouvriers se trouvaient sur le chantier situé sur une des avenues les plus chics de Lagos, dans le quartier huppé d’Ikoyi, lorsque le gratte-ciel s’est effondré lundi après-midi. Belga
La ville de Bukavu retrouve petit à petit son calme ce mercredi 3 novembre après une nuit très agitée. Des insurgés ont attaqué vers une heure du matin plusieurs positions des Forces armées de la RDC et de la Police nationale congolaise (PNC) dans les quartiers urbains. D’après le commandant de la 33 éme région militaire, il s’agirait des combattants d’un groupe rebelle dénommé « CPC 64 ». Leur intention était de venir libérer leurs compagnons détenus à la police de Bukavu depuis la semaine dernière, ajoute-t-il. Deux personnes, dont un enfant de 4 ans, ont trouvé la mort et d’autres ont été blessées lors de cette attaque. Ce bilan temporaire a été livré par l’hôpital général de Panzi qui redoute un afflux de blessés avec la situation relativement calme observée en ce moment. Cet hôpital a reçu en début de journée un cadavre. Le deuxième mort, est un enfant blessé par balle qui a succombé, à l’hôpital dans la journée, à la suite de ses blessures. Le plan de contingence pour la gestion des urgences développé avec MSF a été activé, rapporte le médecin directeur de Panzi. Radio Okapi
Au moins 110 cas d’attaques contre les journalistes et les médias ont été enregistrés en 2021, selon les chiffres présentés mardi 2 novembre à Kinshasa par l’ONG Journaliste en Danger (JED) lors de la Journée Internationale de lutte contre l’impunité des crimes commis contre les journalistes. Plus de la moitié de ces cas d’atteintes à la liberté de la presse touchent à la sécurité physique et sont constitués des menaces, voire des assassinats, et ce tant à la capitale que dans l’Est. Journaliste en danger (JED) est particulièrement inquiet pour les journalistes basés au Nord-Kivu et en Ituri, soit deux provinces placées sous état de siège depuis le mois de mai. « C’est très inquiétant que ça soit ces deux provinces, qui sont sous état de siège, où on a enregistré le nombre le plus élevé des exactions y compris des assassinats des journalistes, explique Tshivis Tshivuadi, secrétaire général de l’ONG. Cette année, on en a eu quatre. L’année passée, c’était deux. Le plus inquiétant, c’est que pour tous ces cas on a jamais eu le moindre début d’enquête. » Aujourd’hui, JED veut que les autorités passent des promesses aux actes, avec une piste possible à la main. RFI
En République centrafricaine, le président de l’Assemblée nationale revient sur sa décision de relancer la procédure de levée d’immunité parlementaire des principaux leaders de l’opposition politique. Ce mardi 2 novembre, Mathieu Simplice Sarandji a pris la parole pour annoncer une décision « dans l’intérêt supérieur de la paix » suite aux « réactions négatives » des opposants qui ont claqué la porte du comité préparatoire au dialogue républicain promis d’ici la fin de l’année par le président Touadéra. La note polémique est donc retirée. Émise la semaine dernière, les opposants s’en étaient saisis pour justifier leur retrait du comité préparatoire au dialogue républicain. Car ce document relançait la procédure de levée de l’immunité parlementaire pour trois d’entre eux. RFI
L’ONG Human Rights Watch a réclamé mardi une enquête indépendante sur la répression sanglante de la protestation anti-régime en juin en Eswatini, la dernière monarchie absolue d’Afrique. Au moins 46 personnes ont été tuées et 245 autres blessées par balle, selon l’ONG qui cite un rapport récent d’un groupe local de défense des droits. Le royaume d’Eswatini avait reconnu auprès de l’AFP en juillet la mort de 27 personnes. Anciennement nommé Swaziland, le petit Etat enclavé d’1,3 million d’habitants où les protestations sont rares, est régulièrement le théâtre depuis juin de manifestations pro-démocratie, menées par des étudiants, fonctionnaires, travailleurs des transports ou soignants, ayant conduit les autorités à déployer l’armée. AfricaNews avec AFP
Vingt-sept ans après l’arrivée au pouvoir triomphal de Nelson Mandela sur les ruines du régime raciste de l’apartheid, pour la première fois de son histoire, le Congrès national africain (ANC) devrait rassembler moins de la moitié des électeurs sud-africains au cours d’une élection. Si le résultat final du scrutin municipal qui s’est tenu le 1er novembre n’est pas encore connu, l’ANC recueillait 46,2 % des votes à l’échelle nationale, mercredi 3 novembre, au matin alors que les deux tiers des bulletins étaient comptabilisés. Le revers est historique mais le résultat n’est pas tout à fait une surprise pour le parti qui a essuyé la colère des Sud-Africains tout au long de la campagne sur fond de naufrage des services publics. Un peu partout dans le pays, les coupures d’électricité et d’eau se multiplient. Les infrastructures vieillissantes accumulent les avaries alors que les caisses des municipalités ont été vidées par une décennie de gestion calamiteuse et de corruption sous le mandat du président Jacob Zuma (2009-2018). Dans le bastion de Soweto, le plus grand township de Johannesburg où il a investi une énergie considérable au cours de la campagne, le président Cyril Ramaphosa n’a eu de cesse de parer les coups. Vendredi, alors qu’il s’apprêtait à tenir son dernier meeting, des habitants ont à nouveau bloqué des routes pour protester contre l’incurie des pouvoirs publics. Lundi, au moment de voter à Chiawelo, le chef de l’Etat a été accueilli sous les huées de supporters de l’opposition. Le même jour, il fallait slalomer entre les parpaings et les restes de pneus brûlés pour se frayer un chemin à travers ce quartier de Soweto. Pour autant, ce ne sont pas les explosions de colère qui ont marqué cette journée mais bien le vide des bureaux de vote. L’abstention s’annonce record, probablement entre 40 % et 45 % au niveau national d’après les projections d’un média local. Le Monde