Au moins 32 civils membres de l’ethnie amhara ont été tués dimanche 1er novembre dans la région de l’Oromia, dans l’ouest de l’Ethiopie, lors d’une attaque menée par un groupe armé, a indiqué lundi la Commission éthiopienne des droits humains, qui parle d’un « massacre ». L’ONG Amnesty International, se basant sur des témoignages de survivants, fait, de son côté, état de 54 morts – hommes, femmes et enfants –, tous membres de l’ethnie amhara, la plus importante du pays après l’ethnie oromo. Les autorités régionales d’Oromia avaient accusé plus tôt l’Armée de libération oromo (OLA) d’avoir mené cette attaque, dans la zone de Wollega. « Des citoyens pacifiques ont été tués (…) de manière horrible », avaient-elles indiqué dans un communiqué, sans donner de bilan. Le Monde avec AFP
La ministre Française des Armées, Florence Parly a effectué lundi 2 novembre une visite de quelques heures à Bamako. Elle a rencontré les nouvelles autorités maliennes. La ministre française a annoncé que Paris va poursuivre avec Bamako la lutte contre le terrorisme, une lutte contre le terrorisme qui enregistre des résultats. Fin octobre, une soixantaine de jihadistes tués dans le nord a précisé la ministre Française. « Je voudrais révéler une opération de grande importance qui a été menée le 30 octobre au Mali par la force Barkhane et qui a permis de neutraliser plus de 50 jihadistes, soit l’équivalent d’une katiba, en confisquant également du matériel et porte un coup significatif à un groupe terroriste affilié à al-Qaïda qui opère près de la frontière avec le Burkina Faso. » RFI
En Tanzanie, l’opposition avait appelé à des manifestations massives et pacifiques ce lundi 2 novembre après la réélection du président Magufuli. Elle crie à la fraude massive et dénonce les multiples arrestations dans ses rangs. Ce lundi, la répression continue. Tundu Lissu, le principal opposant et candidat malheureux à la présidentielle, a été à son tour arrêté cet après-midi. Selon son avocat, il a été amené au commissariat central. Plus tôt dans la journée, le chef du parti Chadema, Freeman Mbowe, a été interpellé avec deux autres responsables. D’après le mouvement, ils seraient accusés de terrorisme. … Après cette nouvelle vague répressive, Donald Wright, l’ambassadeur des Etats-Unis dans le pays, s’est dit « très inquiet ». Il a demandé au gouvernement « d’assurer la sécurité des leaders d’opposition, de cesser les interpellations ciblées et de libérer les détenus ». RFI
Quatre candidats déclarés perdants à l’issue de la présidentielle en Guinée, dont Cellou Dalein Diallo, arrivé deuxième selon l’instance chargée d’organiser les élections, ont saisi la plus haute juridiction du pays pour contester la victoire du président sortant Alpha Condé, a-t-on appris lundi. Cellou Dalein Diallo, qui a obtenu 33,5% des suffrages le 18 octobre, selon les résultats provisoires proclamés par la commission électorale (Céni), contre 59,5% pour M. Diallo, dispose de « preuves irréfutables » que le scrutin a été entaché « d’irrégularités », a déclaré à l’AFP son avocat, Amadou Diallo. Ces preuves, qui n’ont pas été détaillées, doivent selon l’avocat « permettre à la Cour constitutionnelle d’accéder à notre requête », déposée dimanche: « l’annulation du vote dans la région de Kankan », fief de M. Condé dans l’est du pays, et la « proclamation de la victoire dès le premier tour » de Cellou Dalein Diallo, adversaire de longue date d’Alpha Condé. AFP
Les Ivoiriens attendaient lundi 2 novembre l’annonce de la réélection du président Alassane Ouattara pour un troisième mandat controversé, après un scrutin boycotté par l’opposition et émaillé de violences qui ont fait neuf morts. … Après les violences sur le terrain le jour du vote, samedi, le ton est monté entre les deux camps. L’opposition a appelé dimanche à une « transition civile » et « à la mobilisation générale des Ivoiriens pour faire barrage à la dictature et à la forfaiture du président sortant ». Mais le parti au pouvoir a répliqué en mettant en garde l’opposition contre « toute tentative de déstabilisation ». Lundi, l’opposition a annoncé qu’elle avait créé un « conseil national de transition », présidé par l’ancien chef d’Etat Henri Konan Bédié. Ce conseil a « pour mission de mettre en place dans les prochaines heures un gouvernement de transition », a affirmé l’ancien premier ministre Pascal Affi N’Guessan, au nom de toute l’opposition à Alassane Ouattara. Le Monde avec AFP
Devant les équipes d’observateurs, le chef de la mission de la Cédéao, Hadjibou Soumaré a regretté les incidents qui ont émaillé le scrutin, « une entrave à la démocratie », dit-il. Il conclut sa déclaration par une adresse aux institutions ivoiriennes, en s’inquiétant de « la continuité de l’Etat » en Côte d’Ivoire. « La mission exhorte toutes les institutions impliquées dans le processus électoral à prendre note des défis associés au scrutin et les invite à prendre les mesures appropriées pour répondre à toutes les préoccupations en vue d’assurer une continuité de l’Etat dans la sérénité et le dialogue. » RFI
Le taux record de l’abstention est considéré par l’opposition comme un cinglant désaveu des Algériens à l’endroit des autorités. … Qu’importe, même avec un taux d’abstention record, avec seulement 23,72 % de participation, le projet de révision passe avec 66,80 % de « oui », face au 33,20 % de « non ». Mieux, selon le président de l’Autorité nationale indépendante des élections (ANIE), Mohamed Charfi : « Nous avons une Constitution halal. » Allusion faite aux triturages passés des élections et autres scrutins, quand l’administration gérait seule le vote sous la houlette des 48 « grands électeurs », les walis (préfets). Le Point
Neuf personnes ont été blessées dimanche soir par l’explosion d’une bombe artisanale dans un bar de Yaoundé. C’est le quatrième attentat en moins de cinq mois dans la capitale camerounaise, a annoncé le gouvernement lundi. Le Cameroun connait depuis quelques années des affrontements meurtris entre les forces de sécurité et les séparatistes dans les zones anglophones de l’ouest. L’ »engin explosif improvisé dissimulé dans un sac », et a été déclenché « à distance » grâce à un dispositif « composé d’une batterie de moto, d’une carte mémoire et de fils électriques », précise le ministère. Sahel Intelligence
L’application du récent accord de cessez-le-feu a permis d’ores et déjà « beaucoup de progrès », s’est félicitée l’ONU. Des délégations militaires des deux camps rivaux libyens ont entamé lundi 2 novembre des discussions à Ghadamès, dans le sud-ouest de la Libye, sur l’application du récent accord de cessez-le-feu, réalisant d’ores et déjà « beaucoup de progrès », s’est félicitée l’ONU. C’est la première fois qu’une session de la commission militaire conjointe se tient en Libye, pays englué dans une crise inextricable depuis la chute en 2011 du régime de Mouammar Kadhafi. Le Monde avec AFP
La tension est palpable à N’Djamena où la police bloque toujours les sièges et domiciles de l’opposition et de la société civile. La population redoute des violences. Depuis le siège de son parti, Succès Masra a appelé les Tchadiens à la résistance face à l’encerclement de son parti « Les Transformateurs » par la police anti-émeute depuis jeudi (29.10). « Nous lançons un appel à tous les Tchadiens de venir au siège des Transformateurs à partir de ce lundi de manière à ce que nous transformions ce siège en un quartier général de la résistance qui ne va pas tarder. » Ce déploiement de la police est intervenu à la suite de l’annonce de l’organisation d’un contre-forum par une coalition des partis d’opposition et des organisations de la société civile, en réponse au forum national inclusif organisé par le pouvoir. DW
Les premiers à être reçus ont été les membres de la commission électorale sortante, avec notamment Corneille Nangaa son président qui, à la sortie de l’entretien avec Félix Tshisekedi, a rappelé que son équipe n’était plus légitime pour organiser les prochaines élections. Il a insisté sur la nécessité de les tenir en 2023, assurant même qu’il avait déjà dans ses tiroirs un chronogramme pour les organiser. Mais pour cela, a rappelé Corneille Nangaa, il est urgent de désigner les membres du nouveau bureau de la Céni. Or c’est un point d’achoppement avec la coalition pro-Kabila. RFI
Des dizaines d’Angolais, arrêtés lors d’une violente manifestation anti-gouvernementale fin octobre, ont été libérés dimanche soir après huit jours de détention, a-t-on appris auprès de leurs avocats. Des centaines de personnes, soutenues par le principal parti d’opposition Unita, avaient manifesté le 24 octobre à Luanda pour dénoncer les conditions de vie dans le pays et exiger une nouvelle date pour des élections locales, reportées en raison de la pandémie du nouveau coronavirus. Plus de cent d’entre eux avaient été arrêtés, selon les autorités, dont six journalistes libérés au bout de quelques jours sans être poursuivis. La justice angolaise a ensuite longuement entendu les manifestants incarcérés, avant de les libérer dimanche. AFP/VOA
Le Kényan Paul Gicheru s’est livré aux autorités néerlandaises alors qu’il est recherché depuis mars 2015 par la CPI, qui siège justement aux Pays-Bas. Cet avocat était notamment accusé par la Cour de subornation de témoins à l’époque où l’actuel vice-président kényan, William Ruto, était poursuivi pour crimes contre l’humanité suite aux violences électorales de 2007-2008. Le bureau du procureur avait abandonné ses charges mais le mandat d’arrêt contre Paul Gicheru courait toujours. RFI
Auxillia Mnangagwa, l’épouse du président zimbabwéen, a démenti toute implication dans une affaire de trafic d’or, après que son nom a été cité vendredi dans des documents judiciaires. La semaine dernière, une responsable du secteur minier avait été arrêtée à l’aéroport d’Harare, juste avant d’embarquer pour Dubaï, avec six kilos du métal précieux dans son bagage à main, d’une valeur de plus de 300 000 euros sur le marché international. Six autres personnes ont été interpellées dans cette affaire. L’épouse du président Emmerson Mnangagwa, Auxillia, et leur fils Collins, ont été cités comme les propriétaires présumés de cet or retrouvé dans les bagages de Henrietta Rushwaya. Jeune Afrique avec AFP
En République démocratique du Congo (RDC), la situation des journalistes ne s’est pas améliorée en cette deuxième année de la présidence de Félix Tshisekedi. L’organisation Journaliste en danger (JED) a dénombré 116 atteintes à la liberté de la presse et à la sécurité des journalistes, dont un mort, une disparition, une quarantaine d’interpellations ou d’arrestations et plus encore de menaces et d’agressions. Une hausse importante par rapport aux 85 cas recensés l’an dernier. Le rapport s’intitule « Le retour des prédateurs », et pour Tshivis Tshivuadi, secrétaire général de Journaliste en danger (JED), la situation s’aggrave … RFI
Sept ans jour pour jour après l’assassinat de Ghislaine Dupont et Claude Verlon, à Kidal, au Mali, RFI a attribué, lundi, la septième bourse portant leurs noms. Créée en 2014 par France Médias Monde, elle a été décernée à Charles Abossolo Oba, journaliste au Cameroun, et Romain Roguinesida Bouda, technicien radio au Burkina Faso. La septième édition de la Bourse Ghislaine Dupont et Claude Verlon, qui se tient habituellement dans un pays d’Afrique, était exceptionnellement organisée à distance, lundi 2 novembre, et ouverte aux 25 pays d’Afrique francophone, en raison de la pandémie de Covid-19. France24