Un responsable du parti d’opposition béninois Les Démocrates, Bio Dramane Tidjani, et l’un de ses collaborateurs, Mamadou Tidjani, ont été incarcérés, lundi soir, après avoir été inculpés pour « association de malfaiteurs et terrorisme », ont rapporté, mardi 2 mars, à l’AFP leur avocat et une source judiciaire. Par ailleurs, un autre opposant, Sébastien Ajavon, qui avait été condamné en 2018 à vingt ans de prison pour trafic de drogue et qui vit en exil en France, a été à nouveau condamné lundi par contumace à deuxième peine de cinq de prison ferme pour « faux, usage de faux et escroquerie », selon des documents judiciaires consultés mardi par l’AFP. … Le 11 avril, 5,5 millions d’électeurs béninois auront le choix entre trois candidatures : celle de M. Talon et celle de deux opposants peu connus du grand public. Le scrutin se déroule dans un contexte tendu et les principaux opposants ont été empêchés de participer à l’élection. Leurs recours devant la Cour constitutionnelle ont tous été rejetés. Au moment de son élection en 2016, M. Talon avait affirmé vouloir faire un mandat unique, avant de se rétracter et d’annoncer sa candidature à un nouveau mandat en janvier. Il est accusé d’avoir amorcé un tournant autoritaire dans un pays réputé pour être un exemple de démocratie en Afrique de l’Ouest. Le Monde avec AFP
Dikwa, dans le nord-est du Nigeria, a été de nouveau le théâtre lundi soir d’affrontements entre l’armée et des insurgés, soupçonnés d’être affiliés à l’État islamique. Si aucun bilan n’a pour l’instant été donné, les Nations unies ont « condamné avec fermeté » une attaque violente qui risque fortement d’affecter le soutien apporté à des milliers de personnes. Dans un communiqué publié ce mardi 2 mars, le coordinateur humanitaire de l’ONU au Nigeria, Edward Kallon fait part de son indignation face à l’attaque contre la ville de Dikwa. Une attaque qui a « directement ciblé » des installations et des travailleurs humanitaires, déplore-t-il. Plusieurs agences et un hôpital ont été incendiés ou ont subi des dommages lorsque des islamistes présumés ont attaqué lundi soir un camp militaire et un centre humanitaire. RFI
L’opposition se concerte après l’attaque sur la résidence d’un candidat à la présidentielle. Dimanche dernier, la police, épaulée par des militaires ont tenté d’arrêter l’opposant Yaya Dillo à son domicile. Au moins 3 personnes – dont la mère de l’opposant – ont été tuées lors de cette opération. Poids lourd de l’opposition Saleh Kebzabo a retiré sa candidature de la présidentielle du 11 avril, accusant le président Idriss Déby Itno, d’intimider ses rivaux par l’usage de la force. Après le retrait de Saleh Kebzabo, une partie l’opposition discute d’une stratégie commune. Faut-il aller à l’élection présidentielle du 11 avril dans ces conditions ? Faut-il boycotter le scrutin ? RFI
Amnesty International se dit préoccupée par le regain de tension qui prévaut depuis quelques jours au Tchad et qui a connu ce week-end une escalade quand des militaires ont voulu arrêter l’opposant Yaya Dillo. Au moins, trois personnes dont sa mère et son fils, ont trouvé la mort dans l’assaut contre le domicile de l’opposant. … Le secrétaire général de l’Onu, Antonio Guterres, a aussi demandé ce mardi, aux autorités tchadiennes, l’ouverture d’une enquête rapide et rigoureuse sur cette affaire. Antonio Guterres exhorte par ailleurs les autorités tchadiennes à favoriser le dialogue politique avant la prochaine présidentielle. … Amnesty International dénonce également les atteintes aux libertés publiques. DW
Quatre employés de presse, dont des collaborateurs du « Financial Times », de la BBC et de l’Agence France-Presse ont été interpellés puis libérés mercredi. … Mais le tort des journalistes arrêtés semble avoir été surtout de collaborer avec des correspondants internationaux, lors de reportages sur les stigmates de cette guerre au Tigré, qu’Addis-Abeba mène en silence. Depuis le début du conflit qui oppose le gouvernement fédéral au parti dissident du Front populaire de libération du Tigré (FPLT), les autorités éthiopiennes ont strictement restreint l’accès à la province pour les médias indépendants. De surcroît, Internet est coupé, rendant le travail d’enquête encore plus ardu. Les nombreuses mises en garde de la communauté internationale à propos du désastre humanitaire et des possibles crimes de guerre au Tigré ont accentué la pression sur le premier ministre, Abiy Ahmed, pour laisser la voie libre aux journalistes. C’est ainsi que, le 24 février, le gouvernement éthiopien avait annoncé en grande pompe la permission donnée à seulement sept médias de se rendre à Makalé. Le Monde
La Chambre d’accusation de la cour d’appel de Bamako a prononcé l’annulation des procédures visant sept personnalités poursuivies pour « complot contre le gouvernement », parmi lesquelles l’ancien Premier ministre Boubou Cissé et l’activiste Ras Bath. Ceux des prévenus qui étaient incarcérés seront remis en liberté. « Aucun juge ne pouvait poursuivre un dossier pareil ! » Me Kassoum Tapo, avocat de l’ancien Premier ministre Boubou Cissé, le répétait depuis la reprise des audiences, ce matin du mardi 2 mars. À l’annonce de la décision de la Chambre d’accusation de la cour d’appel de Bamako, l’avocat s’est dit « soulagé » de l’annulation de la procédure et de la levée du mandat de dépôt sous lequel étaient placés l’activiste Ras Bath et quatre co-accusés. « C’était un dossier vide, pour lequel on a voulu instrumentaliser la justice. Aujourd’hui, c’est la démocratie qui gagne. Espérons que cette décision fasse jurisprudence pour que plus personne ne soit détenu illégalement par la Sécurité d’État [les services de renseignements] », a-t-il réagi dans les minutes qui ont suivi le prononcé de la décision de la cour d’appel. Jeune Afrique
Seul le signal de l’électrocardiogramme assure que le soldat est bien vivant, malgré ses plaies béantes. Une première balle a transpercé le biceps gauche. Une seconde a crevé les poumons. « Il est arrivé en situation de détresse respiratoire avec un pneumothorax. C’est la deuxième cause de mortalité chez nos patients », explique à travers son masque le docteur Sidibé, à l’hôpital Somine Dolo de Mopti, au centre du Mali, où défilent les blessés graves. Ce jeudi 11 février, six sont au bloc. Presque la routine pour l’équipe de treize chirurgiens de guerre qui exercent ici. Certains se rappellent les nuits blanches à réparer les corps, lorsque des dizaines de personnes estropiées et mutilées, amenés en charrettes et ambulances de fortune, remplissaient les couloirs des urgences. La dernière remonte au 24 janvier, après l’attaque simultanée de deux postes militaires par les djihadistes. Soixante opérations ont dû être menées en quelques heures, nécessitant de trier ceux qui pouvaient être sauvés et les autres. Le Monde
Amadou Hama « a été placé sous mandat de dépôt à (la prison de) Filingué » à Niamey sous « beaucoup de chefs d’accusation », dont « sa complicité » dans des manifestations et destructions de biens, déclare les services du procureur. M. Hama, ancien Premier ministre et ancien président de l’Assemblée nationale, est également accusé « de propagande régionaliste » et « de propos de nature à dresser les gens les uns contre les autres ». « D’autres personnes » détenues en lien avec les troubles ayant suivi la proclamation des résultats provisoires du second tour la présidentielle du 21 février « ont également été placées sous madat de dépôt », selon les services du procureur, qui n’ont pas cité leurs noms. M. Hama s’était présenté de lui-même vendredi 27 février à la police de Niamey où il a passé trois jours en garde à vue avant d’être emprisonné sur décison du doyen des juges d’instruction chargé de son dossier. TV5Monde
« Demain, à l’heure contenue dans la convocation 9 heures (GMT et locales), nous irons répondre, écouter le juge » d’instruction au palais de justice de Dakar, a déclaré tard dans la soirée devant la presse Ousmane Sonko qui a ainsi écouté les conseils des représentants de la société civile, des milieux religieux et des partis d’opposition. « Nous irons chez le juge, mais ce n’est pas une abdication », a-t-il dit, cité par l’AFP. Le député de 46 ans fait l’objet depuis début février d’une plainte pour viols et menaces de mort déposée par une employée d’un salon de beauté dans lequel il allait se faire masser pour, indique-t-il, soulager ses maux de dos. « Ce dossier sera facilement démontable devant toute juridiction », a-t-il assuré, tout en disant « ne pas avoir confiance dans cette justice » qui, au Sénégal, ne « tranche jamais dans un autre sens que la volonté du prince ». Le Point
Vingt et un écogardes ont été tués en douze mois dans le parc national des Virunga, une zone dangereuse de l’est de la République démocratique du Congo où l’ambassadeur d’Italie à Kinshasa a été tué dans une attaque, a-t-on appris, mardi 2 mars, auprès de la direction du parc. « Nous avons perdu 21 écogardes ces douze derniers mois », a déploré Emmanuel Demerode, directeur du parc, ajoutant que « 44 attaques contre la population civile qui passe dans le parc ont été engagées » à l’intérieur de ce joyau naturel et touristique protégé, ces deux dernières années. « Lors de la mort de l’ambassadeur d’Italie Luca Attanasio, nos écogardes sont arrivés à contrer la progression des assaillants, mais malheureusement, il y a eu mort d’hommes », a regretté M. Demerode, refusant d’affirmer « si l’attaque était ciblée ou pas ». Le Monde avec AFP
Modeste Bahati Lukwebo, leader de la deuxième plateforme majoritaire au parlement, l’Alliance des forces démocratiques du Congo (AFDC) a été élu mardi président de la chambre haute de la RDC. C’est lui qui a fait basculer la majorité en faveur du président Félix Tshisekedi. Une victoire sans surprise car M. Bahati, 65 ans, était le candidat unique au poste du chef du Sénat congolais. Sur les 98 sénateurs présents, 89 ont voté en sa faveur. Nommé « informateur » après les consultations au terme desquelles le président Félix Tshisekedi a proclamé la rupture de l’alliance de gouvernement conclue avec le Front commun pour le Congo (FCC) de l’ancien président Joseph Kabila, M. Bahati est parvenu à se positionner comme un incontournable dans la classe politique congolaise. VOA
La Représentante spéciale du Secrétaire général de l’ONU en RDC, Bintou Keita, est arrivée mardi 2 mars à Kinshasa pour prendre ses fonctions à la tête de la MONUSCO. Nommée à ce poste jeudi 14 janvier dernier, la Guinéenne Bintou remplace l’Algérienne Leïla Zerrougui. Mme Keita apporte à ce poste plus de trente ans d’expérience notamment dans les domaines de la paix, de la sécurité, du développement, et des droits de l’homme. Depuis janvier 2019, elle assumait les fonctions de Sous-Secrétaire générale pour l’Afrique, dans les départements des Affaires politiques, de consolidation de la paix et des opérations de paix. Elle avait été aussi Sous-Secrétaire générale aux opérations de maintien de la paix de novembre 2017 à décembre 2018. Entre 2015 et 2017, Mme Keita a dirigé l’opération hybride Union africaine-Nations unies au Darfour (MINUAD). Elle a également été Représentante exécutive adjointe du Secrétaire général de l’ONU pour le Bureau intégré des Nations unies au Burundi. Radio Okapi
Le HCR, l’Agence des Nations Unies pour les réfugiés, et le Programme alimentaire mondial (PAM) ont lancé mardi un appel de 266 millions de dollars pour pouvoir mettre fin à la réduction des rations alimentaires de plus de 3 millions de réfugiés en Afrique de l’Est. Le manque de financement a entraîné des réductions allant parfois jusqu’à 60% de ces rations. Les deux organisations attirent l’attention sur les dangers croissants, notamment l’augmentation de la malnutrition et de l’anémie, le retard de croissance des enfants et une multitude de risques en matière de protection. L’impact de ce manque de financement sur les familles de réfugiés est aggravé par les mesures de confinement liées à la Covid-19 et les autres efforts visant à endiguer la propagation de la pandémie, qui ont déjà entraîné une pénurie de nourriture sur les marchés des camps de réfugiés et anéanti les espoirs de nombreux réfugiés de pouvoir aider leur famille par le biais du travail occasionnel ou du petit commerce. « La pandémie a été désastreuse pour tout le monde, mais davantage encore pour les réfugiés », a indiqué Clémentine Nkweta-Salami, Directrice du Bureau régional du HCR pour l’Est, la Corne de l’Afrique et les Grands Lacs. ONU Info
Après le Ghana et la Côte d’Ivoire, d’autres pays africains ont reçu mardi ou attendent mercredi leurs premières doses de vaccins contre le Covid-19 grâce au dispositif Covax de l’OMS. Nigeria, Kenya, Angola et République démocratique du Congo (RD Congo) ont à leur tour reçu, mardi 2 mars, leurs premières doses de vaccins contre le Covid-19, financés par le dispositif Covax créé par l’Organisation mondiale de la santé (OMS) au bénéfice des pays les plus démunis. Un vol transportant 3,94 millions de doses du vaccin britannique AstraZeneca/Oxford est arrivé peu avant midi à l’aéroport international Nnamdi Azikiwe, à Abuja, capitale du Nigeria. Il s’agit du premier lot des 16 millions de doses de vaccin AstraZeneca/Oxford qui doivent arriver dans les prochains mois au Nigeria. France24 avec AFP