En Afrique, tous les regards sont tournés vers l’Inde. « Nous regardons avec une totale incrédulité ce qu’il se passe en Inde. La situation en Inde est très, très préoccupante pour nous en tant que continent », a déclaré jeudi lors d’un point presse John Nkengasong, directeur du Centre de contrôle et de prévention des maladies du continent, l’Africa CDC, qui dépend de l’Union africaine (UA). Ce samedi, par crainte que l’Afrique soit très rapidement débordée par les contaminations au coronavirus, les dirigeants des 55 pays vont se réunir afin de prendre des mesures urgentes s’il le faut pour éviter une situation similaire à celle de l’Inde. « Cela conforte l’idée que nous, en tant que continent, devons être prêts », a-t-il ajouté. … « C’est une sonnette d’alarme. Nous ne pouvons pas être indifférents à ce qu’il se passe en Inde. Nous devons agir maintenant, résolument et collectivement », a alerté M. Nkengasong. L’Africa CDC a appelé à revenir à une application stricte des mesures barrières. « Les masques fonctionnent. Ils sont les seuls vaccins que nous avons », a ajouté son directeur. Même son de cloche chez l’OMS Afrique, pour qui le risque de résurgence de la pandémie de Covid-19 reste élevé dans plusieurs pays africains en raison du manque de respect des mesures de santé publique. Au manque de respect des mesures de santé publique s’ajoutent la tenue de rassemblements de masse et la faiblesse des taux de dépistage et de vaccination, s’alerte le bureau régional de l’OMS situé à Brazzaville. « Nous ne pouvons pas nous laisser bercer par un faux sentiment de sécurité. … » Le Point
Le Conseil militaire au pouvoir au Tchad depuis la mort du président Idriss Déby Itno a nommé ce dimanche 2 mai un gouvernement de transition, a annoncé à la télévision d’État le porte-parole de l’armée. Le CMT a annoncé par ailleurs la levée du couvre-feu. Mahamat Idriss Déby, fils du défunt président, qui a pris la tête d’un Conseil militaire de transition (CMT), a nommé par décret 40 ministres et secrétaires d’État, avec la création d’un nouveau ministère de la Réconciliation nationale. Acheikh ibn Oumar est nommé ministre d’État à la Réconciliation et au dialogue. Ancien chef de guerre, ancien ministre d’Hissène Habré, il était rentré au Tchad en 2018 après 25 ans d’exil pour devenir conseiller d’Idriss Déby. … L’opposant historique Saleh Kebzabo, ne souhaitait pas faire personnellement partie de l’équipe gouvernementale, mais il y a placé deux membres de son parti, l’UNDR : Abderahim Awat Atteib, à l’Élevage, et Rachelle Oualmi Bairra, qui devient secrétaire générale adjointe du gouvernement. Saleh Kebzabo qui dit reconnaître l’autorité de la junte militaire de transition, a-t-il annoncé dimanche à l’AFP. « On reconnaît le Conseil militaire de transition (CMT), sinon on ne va pas être au gouvernement ». … On remarquera l’absence de représentants des Transformateurs, le parti de l’opposant Succès Masra. Il explique avoir décliné l’offre et parle de « gouvernement de décor, sur fond de coup d’État, de recyclage des mêmes visages et des mêmes méthodes. » Ce dont, selon lui, les Tchadiens ne veulent pas.
L’armée a assuré vendredi avoir tué « plusieurs centaines » de rebelles en 48 heures dans l’ouest du Tchad, 12 jours après la mort du président Idriss Déby Itno précisément sur ce front et après que son fils, qui lui a succédé à la tête d’une junte, eut juré de les anéantir. Les combats qui opposent l’armée au groupe rebelle du Front pour l’alternance et la concorde au Tchad (FACT) se déroulent depuis mi-avril dans la région désertique du Kanem, le long de la frontière avec le Niger. Le FACT avait lancé depuis la Libye son offensive contre le pouvoir le 11 avril, jour de l’élection présidentielle remportée par le président Déby, avec près de 80% des suffrages selon des résultats officiels rendus publics quelques heures avant l’annonce de son décès, des suites de blessures reçues au front selon l’armée. Les rebelles avaient promis de marcher sur N’Djamena mais ils avaient rapidement été stoppés notamment par des bombardements intenses de l’armée. AFP
Le président somalien Mohamed Abdullahi Farmajo a rouvert, samedi 1er mai, les négociations en vue de l’organisation d’élections dans les meilleurs délais, une décision que l’opposition a accueillie favorablement et qui éloigne le spectre de nouvelles violences meurtrières. … Samedi, le président s’est placé dans le cadre d’un accord conclu le 17 septembre entre le gouvernement fédéral et les cinq États semi-autonomes du pays, comme le lui demandaient ses opposants et plusieurs pays partenaires. Cet accord prévoit l’organisation d’élections selon un système indirect, similaire à celui adopté en 2017, où des délégués spéciaux choisis par de multiples chefs de clans élisent les parlementaires, qui votent ensuite pour le président. « J’en appelle à vous tous (…) pour que nous retournions à l’accord inclusif » adopté en septembre, a-t-il ajouté. « Je veux qu’il soit clair que le Premier ministre Mohamed Hussein Roble sera en charge de la préparation, du déroulement et de la sécurité de l’élection », a-t-il ajouté. Le discours a ensuite été adopté à l’unanimité des 140 députés présents. Dans la soirée, le Premier ministre a salué devant la presse « un jour historique » et remercié le président Farmajo pour son sens du « compromis ». « Nous sommes déterminés à organiser des élections libres, équitables et inclusives sans que personne ne se voie privé de ses droits », a-t-il déclaré, promettant de réunir les parties prenantes « très rapidement ». France24 avec AFP
Cette femme politique influente est incarcérée depuis début mars, à l’instar d’une centaine de détenus d’opinion qui s’entassent dans les prisons béninoises. … Une centaine de détenus d’opinion (blogueurs, militants, manifestants, politiques…) s’entassent aujourd’hui dans les prisons béninoises. Plusieurs ont été arrêtés dans la foulée du scrutin présidentiel du 11 avril, une élection émaillée de violences ayant fait au moins deux morts. Parmi eux, Joël Aïvo, ancien doyen de la faculté de droit de l’université d’Abomey-Calavi, surnommé « le Professeur » et arrêté le 15 avril. Le 26 avril, le Comité de soutien aux détenus et exilés politiques a invité le gouvernement de Patrice Talon à cesser « les humiliations et conditions inhumaines » infligées aux prisonniers. Amnesty International, Freedom House, le groupe de réflexion ouest-africain Afrikajom Center ont également dénoncé la détérioration des droits humains dans ce pays autrefois réputé pour ses valeurs démocratiques. « Le respect et la protection des libertés fondamentales, notamment la liberté d’expression, de réunion pacifique et l’indépendance de la justice, sont essentiels à toute démocratie », a aussi rappelé le département d’Etat américain. Mais rien n’y fait. Les prisonniers politiques restent derrière les barreaux, et notamment Reckya Madougou, une figure de proue de l’opposition béninoise. Le Monde
En Centrafrique, les méthodes brutales des « instructeurs » russes qui combattent aux côtés de l’armée centrafricaine suscitent de plus en plus de peur et d’inquiétude. Le 31 mars dernier, le Groupe de travail des Nations unies sur les mercenaires alertait sur une longue série de violations graves des droits de l’homme qui leur sont attribuées. RFI a eu accès à de nombreux documents confidentiels et recueilli des paroles de victimes. … À Bangui, la présence des mercenaires russes et les exactions dont ils sont accusés sont des sujets dont on parle à voix basse, en privé, et dans l’anonymat. « C’est l’éléphant au milieu de la pièce », estime une source diplomatique. « On ne voit que lui, mais on fait comme s’il n’était pas là ». Officiellement d’ailleurs, ils ne sont pas là. Le narratif russe sur le sujet est extrêmement rodé. L’ambassadeur de Russie à Bangui reconnaît l’envoi de 535 hommes qu’il présente comme des « instructeurs » qui « ne prennent pas part aux combats », sauf « s’ils sont pris pour cible ». De nombreuses sources sécuritaires nationales et internationales contredisent pourtant cette version. RFI
Le président de la République démocratique du Congo, Félix Tshisekedi, a décrété l' »état de siège » dans deux provinces de l’est du pays frappées par la violence des groupes armés et des massacres de civils, a indiqué, vendredi 30 avril, le porte-parole du gouvernement. Une « ordonnance » doit encore détailler les modalités d’application de cet « état de siège » annoncé dans les deux provinces du Nord-Kivu et de l’Ituri, a ajouté le porte-parole rendant compte vendredi soir du Conseil des ministres. « Le président de la République a informé le Conseil des ministres de sa décision de proclamer, conformément à l’article 85 de la Constitution, un état de siège dans les provinces du Nord-Kivu et de l’Ituri », a déclaré Patrick Muyaya. « Une ordonnance présidentielle sera rendue publique dans les prochaines heures », a-t-il ajouté. L’article 85 prévoit que le président proclame « l’état d’urgence ou l’état de siège » « lorsque des circonstances graves menacent, d’une manière immédiate, l’indépendance ou l’intégrité du territoire national, ou qu’elles provoquent l’interruption du fonctionnement régulier des institutions ». « Il en informe la Nation par un message », ajoute la Constitution. France24 avec AFP
Kalev Mutondo, est appelé à comparaitre ce lundi devant le tribunal de grande instance de la Gombe à Kinshasa. L’ancien administrateur général de l’Agence nationale des renseignements (ANR) est traduit en justice par trois de ses victimes : le président du parti SCODE Jean-Claude Muyambo, Cyrille Doe Mupampa et Joseph Kapula Mulumba. Les plaignants poursuivent Kalev Mutondo pour atteinte aux droits humains. C’est par citation directe que les plaignants ont saisi le tribunal de grande instance de la Gombe. Jean-Claude Muyambo, Cyrille Doée et Joseph Kapepula demandent la condamnation de l’ancien chef de l’ANR sous Joseph Kabila qu’ils accusent de tortures, traitements cruels, inhumains, et dégradants ainsi que de tentative d’assassinat. Tous trois avaient été arrêtés et détenus sur ordre, disent-ils, de Kalev Mutondo. RFI
Seize soldats nigériens ont été tués et un autre est porté « disparu », à la suite d’une embuscade tendue, samedi, par des hommes armés contre une patrouille de la garde nationale dans la zone de Tillia, dans la région de Tahoua proche du Mali, ont fait savoir, dimanche 2 mai, dans la soirée, les autorités locales. « Nos hommes sont tombés hier [samedi] aux environs de 14 heures dans une embuscade tendue par des bandits armés dans le département de Tillia. Le bilan de cette attaque lâche est de seize morts, six blessés et un porté disparu », a annoncé à la télévision publique Ibrahim Miko, le secrétaire général du gouvernorat de Tahoua. « Nous pleurons nos morts, mais ils sont morts les armes à la main », a déclaré M. Miko, qui assistait à l’enterrement du lieutenant Maman Namewa, le commandant de l’unité de la patrouille visée. La région de Tahoua, vaste et désertique, se trouve à l’est de celle de Tillabéri, près de la frontière avec le Mali en proie aux actions djihadistes depuis 2012. Même si elle ne se situe pas dans la zone des « trois frontières » entre le Niger, le Burkina Faso et le Mali, elle est également prise à partie par les groupes armés djihadistes. Le Monde avec AFP
Vingt-quatre terroristes pris mercredi par l’armée dans l’ouest du Niger proche du Mali, ont été tués alors qu’ils tentaient de s’évader, selon un communiqué du gouvernement. « Le 28 avril 2021, des renseignements sûrs et concordants faisant état d’un regroupement de présumés terroristes au nord de Chinégodar (région de Tillabéri, ouest) en vue de projeter une attaque sur la localité de Banibangou, les Forces armées nigériennes ont très rapidement dépêché une unité d’appui dans la zone afin de contrer le plan des terroristes », selon un communiqué du ministère de la Défense lu à la radio publique nigérienne. Après « des échanges de coups de feu », les soldats nigériens « ont interpellé 26 présumés terroristes » dont « un blessé par balles » et qui « succomba à ses blessures le 29 avril », précise le communiqué. Mais, en attendant leur transfert dans la ville de Banibangou, proche de Chinégodar, « les détenus ont tenté de s’enfuir dans la nuit du 29 au 30 avril aux environs de 04h00 du matin » et ont « réussi à désarmer une sentinelle et à s’emparer de son arme », souligne le ministère. Sahel Intelligence
Les attaques djihadistes se poursuivent au Nigeria. Des djihadistes ont attaqué deux bases de l’armée dans le Nord-Est du pays, samedi 1er et dimanche 2 mai, submergeant l’une des deux bases et tuant un officier et sept civils, ont annoncé dimanche des sources militaires. Samedi soir, des combattants du groupe Etat islamique en Afrique de l’Ouest (Iswap) ont attaqué une base à Rann, à 172 kilomètres de Maiduguri, capitale de l’Etat de Borno, mais ont été repoussés. « Ils sont arrivés à bord de six camions armés et ont rencontré une forte résistance des troupes de la base. Deux des camions ont été touchés par des tirs d’artillerie, les quatre autres ont pris la fuite », a affirmé une source militaire. Un civil, blessé, a succombé à l’hôpital. Dimanche matin, des djihadistes à bord de camions et sur des motos ont attaqué une autre base à Ajiri, à environ 20 kilomètres de Maiduguri. A l’issue de deux heures de combats, ils ont réussi à y pénétrer, forçant les militaires à battre en retraite, a fait savoir une source militaire. Le Monde avec AFP
Deux ans après l’éviction du dictateur soudanais Omar el-Béchir, le 11 avril 2019, l’engouement révolutionnaire s’est tassé. La transition démocratique patine et les élections, initialement prévues pour 2022, ont été décalées à début 2024. L’inflation a atteint 341 % en mars et étrangle chaque jour un peu plus les Soudanais. Tout comme les pénuries de pain, de carburant, de gaz et de médicaments. Les comités de résistance, groupes de bénévoles répartis sur l’ensemble du territoire, estiment donc qu’il est de leur devoir de corriger le tir en unifiant les milliers d’antennes locales. Ces entités ont d’abord joué un rôle actif dans l’organisation des manifestations amorcées en décembre 2018, puis du sit-in réclamant le départ des militaires. Jusqu’à ce que ces derniers dispersent ce rassemblement dans le sang le 3 juin 2019. Avant de finir par accepter, deux mois plus tard, l’idée d’un gouvernement de transition mixte, au sein duquel ils partagent le pouvoir avec les civils. Le 5 novembre 2019, les nouvelles autorités ont précisé, dans un décret, le large champ d’action des comités de changement et de services, eux-mêmes supervisés par les comités de résistance. Le Point
Dans un contexte politique fragile, quelques mois après avoir dissous l’Assemblée populaire nationale, Abdelmadjid Tebboune convoque les Algériens aux urnes pour des législatives anticipées. Un scrutin aux enjeux multiples. « L’aube du changement ». Le slogan choisi par l’Autorité nationale indépendante des élections pour les législatives du 12 juin prochain semble avoir été écrit sur mesure. Alors que le pays se trouve dans une impasse politique, que les manifestations du Hirak se succèdent tous les vendredis, le renouveau politique est au cœur de toutes les revendications. Ces élections législatives constituent une échéance symbolique pour dessiner les contours de l’Algérie post-Bouteflika. Ce sont les premières depuis que celui qui a gouverné le pays pendant près de vingt ans a quitté le pouvoir. Les Algériens ont déjà voté en décembre 2019 pour élire leur président, mais l’élection d’Abdelmadjid Tebboune, ancien Premier ministre d’Abdelaziz Bouteflika a très vite été contestée. Jeune Afrique
Près de 300 personnalités, militants et ONG ont lancé, samedi 1er mai, un appel unitaire pour que cesse « la guerre déclarée contre le peuple algérien » par le régime, dans une déclaration diffusée par des sites proches du mouvement de protestation du Hirak. Cette déclaration dénonce « l’offensive sécuritaire et judiciaire » du pouvoir qui est « en train de prendre les allures d’une guerre ouverte contre le peuple algérien ». Les signataires réclament la libération des prisonniers politiques, l’arrêt des poursuites judiciaires contre les opposants politiques et les militants du Hirak, ainsi que le rétablissement des « libertés constitutionnelles ». « La torture se banalise à nouveau. Les violences policières se généralisent. Rien ne peut justifier qu’un gouvernement traite avec une telle brutalité les citoyens de son pays », accusent-ils. France24 avec AFP
Plus de 600 migrants ont été secourus en 48 heures au large de la côte ouest de la Libye par les gardes-côtes, a indiqué la marine libyenne. « Les patrouilles des gardes-côtes et de la sécurité des ports ont secouru (vendredi) au nord-ouest de Tripoli 334 migrants clandestins de nationalités africaines », a fait savoir la marine libyenne sur sa page Facebook dans la nuit de samedi à dimanche. Ces migrants, qui tentaient de gagner l’Europe par la mer, étaient à bord de quatre canots pneumatiques, est-il précisé. Deux autres groupes de 132 et 172 migrants ont été interceptés vendredi et samedi, et ramenés à la base navale de Tripoli avant qu’ils ne soient pris en charge par l’Organe de la lutte anti-immigration du ministère de l’Intérieur. L’Organisation internationale pour les migrations (OIM) a pour sa part indiqué que ses équipes avaient « apporté une aide d’urgence à plus de 600 migrants interceptés au cours des dernières 48 heures ». AFP
Accusé de corruption, Ace Magashule avait 30 jours pour démissionner. Mais le secrétaire général de l’ANC n’a pas cédé, forçant le parti historique au pouvoir en Afrique du Sud, à envisager sa suspension, au risque d’une guerre fratricide au sommet de l’Etat. Avec son perpétuel air renfrogné, il fait trembler ses rivaux depuis des semaines. La question sur toutes les lèvres était de savoir si Ace Magashule, qui doit bientôt comparaître pour fraudes et détournements, partirait sur la pointe des pieds. Ou s’il forcerait le Congrès national africain (ANC), en quête d’un coup de balai salvateur face à des électeurs écoeurés, à prendre ses responsabilités, risquant d’approfondir les divisions. « Ace » est resté muet. Son limogeage, s’il aboutit, pourrait maintenant prendre des semaines, avec des réunions et toutes sortes d’arbitrages. Ouvrant une période d’instabilité inconfortable pour le chef de l’Etat, Cyril Ramaphosa, qui est aussi le président de l’ANC. AFP
La République démocratique du Congo (RDC) a officiellement déclaré, lundi 3 mai, la fin de la douzième épidémie de la maladie à virus Ebola près de trois mois après sa « résurgence » dans le Nord-Kivu grâce à l’utilisation d’un vaccin. Un total de douze cas ont été enregistrés, avec six décès et des centaines de personnes vaccinées depuis la réapparition de l’épidémie, le 7 février, dans la province du Nord-Kivu (est), a annoncé le nouveau ministre de la santé congolais, Jean-Jacques Mbungani. Le vaccin rVSV-ZEBOV, fabriqué par le laboratoire américain Merck Sharpe and Dohme (MSD), a été utilisé pour prévenir la propagation de cette douzième épidémie, a expliqué le ministre. L’épidémie a fait sa réapparition dans une zone du Nord-Kivu (Butembo) frappée entre août 2018 et juin 2020 par la plus forte poussée de fièvre hémorragique Ebola dans toute l’histoire de la RDC (3 470 infections, et 2 287 morts). L’Organisation mondiale de la Santé (OMS) avait élevé la précédente épidémie dans l’Est au rang d’urgence sanitaire internationale, par peur de sa propagation. Le Monde avec AFP
Le fondateur de Jeune Afrique s’est éteint ce lundi 3 mai à l’âge de 93 ans. Il était hospitalisé à Paris depuis la fin du mois de mars. Né à Djerba le 2 avril 1928, dans une Tunisie sous protectorat français, Béchir Ben Yahmed, fondateur et patron historique de Jeune Afrique, est décédé lundi 3 mai à l’hôpital parisien Lariboisière des suites d’une contamination au Covid-19. Militant du Néo-Destour aux côtés de Habib Bourguiba, Béchir Ben Yahmed avait été, très jeune, ministre dans le premier gouvernement de la Tunisie indépendante. Mais la tentation du journalisme l’habitait déjà : en 1956, il lançait l’hebdomadaire L’Action puis, en 1960, Afrique Action qui, un an plus tard, allait devenir Jeune Afrique. Après avoir mené de front ses carrières ministérielle et journalistique, il avait finalement opté pour la seconde et, pour se donner les moyens de son indépendance, avait décidé en 1962 de quitter Tunis pour Rome. Puis, deux ans plus tard, pour Paris où le groupe est toujours installé. Jeune Afrique
C’est notamment le cas en Afrique du Nord. En Algérie et au Maroc, la liberté de la presse ne cesse d’être entravée alors qu’en Libye, il est extrêmement difficile d’exercer le métier. Condamnations de journalistes, blocages de médias en ligne, adoptions de lois visant à limiter la liberté d’informer… L’Algérie est aux yeux de Reporters sans frontières, l’un des plus mauvais élèves du continent en matière de liberté de la presse. Le pays a perdu 27 places en six ans et se classe désormais au 146ème rang mondial. La mesure de grâce présidentielle dont a bénéficié en février Khaled Drareni, le directeur du site d’information Casbah Tribune, ne doit pas faire oublier que le journaliste a passé onze mois en détention et qu’il n’en pas terminé avec la justice. RFI
L’Afrique ne fabrique qu’un pour cent des vaccins nécessaires à ses 1,3 milliard d’habitants, selon le Centre africain de contrôle et de prévention des maladies (CDC Afrique). Le tableau est tout aussi déséquilibré du côté de la recherche et du développement : seuls 2 % des essais cliniques de vaccins ont lieu en Afrique, et la plupart d’entre eux sont réalisés dans trois pays seulement, indique le CDC Afrique. Réunis en avril de cette année, les dirigeants africains ont insisté sur le fait que le continent ne pouvait continuer à dépendre de la bonne volonté des autres. Le CDC Afrique s’est fixé un objectif ambitieux, à savoir que le continent fabrique 60 % des vaccins dont elle a besoin d’ici 2040. BBC