Dix-huit assaillants de la CODECO ont été neutralisés au cours de combats lancés depuis lundi 1er juin dans plusieurs localités en territoire de Djugu. Ces chiffres sont fournis par l’armée congolaise. Cette neutralisation a permis aux forces armées d’occuper six entités jusque-là sous-contrôle de ces miliciens à Djugu, déclare le porte-parole de l’armée en Ituri, le lieutenant Jules Ngongo. Un militaire des FARDC a également perdu la vie et un autre grièvement blessé, et plusieurs armes ont été récupérées par les FARDC, selon des sources militaires. Des combats entre les militaires de la 332e base navale et les assaillants de la CODECO se sont déroulés aux villages Sodja, Gokpa, Kamutatsi et Idjui vers le Lac Albert. Selon le Porte-parole de l’armée en Ituri, l’objectif pour les forces loyalistes était d’empêcher ces rebelles de se réorganiser dans ces milieux. Radio Okapi
Des morts en série dans l’entourage du président de la République démocratique du Congo (RDC), officiellement de la maladie Covid-19, alimentent des rumeurs d’empoisonnements au sommet de l’Etat à Kinshasa. Ce climat déjà pesant s’est alourdi avec le décès soudain du juge en charge d’un procès anticorruption sans précédent. Ce procès doit reprendre mercredi avec, sur le banc des accusés, un homme fort de la vie politique congolaise, le directeur de cabinet et principal allié du chef de l’Etat, Vital Kamerhe. Le président Félix Tshisekedi est muet depuis ses deux interventions télévisées les 18 et 24 mars pour instaurer « l’état d’urgence sanitaire » face aux premiers cas de nouveau coronavirus en RDC. AFP
La justice française a approuvé, ce mercredi 3 juin, le transfert de l’homme d’affaires rwandais Félicien Kabuga vers le Mécanisme pour les tribunaux pénaux internationaux (MTPI) afin qu’il y soit jugé pour génocide et crimes contre l’humanité commis entre avril et juillet 1994. La défense de l’octogénaire, qui veut que celui-ci soit jugé en France, peut encore se pourvoir en cassation après cette décision. Recherché par la justice internationale, Félicien Kabuga a été arrêté près de Paris le 16 mai dernier après vingt-six ans de cavale. RFI
Au Mali, l’association Tabital Pulaaku, la plus importante association culturelle des peuls du Mali, a tenu une conférence de presse mardi 2 juin à Bamako. Son président Abou Sow s’est déclaré inquiet du sort subi depuis le début de l’année par des peuls originaires du centre du Mali. Certains dit-il, ont été tués à cause de leur appartenance ethnique, d’autres sont portés disparus. Il met en cause notamment les forces de l’ordre et une milice Dana Amassagou officiellement dissoute mais toujours présente sur le terrain. RFI
Le président mozambicain Filipe Nyusi a annoncé ce week-end avoir réussi à repousser une attaque islamiste d’envergure dans la ville de Macomia la semaine dernière, chef-lieu d’un district de la province du Cabo Delgado, au nord du pays. Il annonce également la mort de plusieurs dizaines d’insurgés dont deux officiers supérieurs. Depuis le mois de mars, les jihadistes sont à l’offensive dans la province du Cabo Delgado : sur le plan médiatique d’abord, à grand renfort d’annonces via les canaux de l’organisation Etat islamique. Et sur le plan militaire, ils ont réussi à conquérir trois villes importantes, des chefs lieux de district. Dans la nuit de mercredi à jeudi dernier, ils ont tenté de prendre un quatrième chef lieu, la ville de Macomia. RFI
Plusieurs organisations de la société civile dénoncent un hiatus entre le texte approuvé par les Guinéens lors du référendum du 22 mars dernier et le texte qui a été publié au Journal officiel le 14 avril 2020. A la tête de cette fronde, figure le Barreau des Avocats qui dénonce « une délinquance juridique » et demande le retrait de la Loi fondamentale. Au total, 21 modifications ont été apportées. Deux changements retiennent l’attention de plusieurs juristes. D’abord la possibilité pour des candidats indépendants de briguer des mandats électifs disparaît. C’était une innovation du texte soumis à référendum le 22 mars. Selon la nouvelle Constitution, il faut appartenir à un parti politique et être parrainé par des électeurs pour être candidat à une élection. Par ailleurs, le nouveau texte renforce les attributions du président, en le dotant des pouvoirs réglementaires. RFI
L’audit du ministère nigérien de la Défense a mis au jour un manque à gagner de plus de 110 millions d’euros pour l’État, via des surfacturations, contrats fictifs mise en concurrence déloyale… Une enquête est actuellement menée par la police judiciaire. Le rapport d’audit ne s’intéresse pas à la chaîne administrative qui a abouti à la validation des contrats, mais se focalise sur une douzaine de fournisseurs de matériel militaire. Deux hommes sont cependant signataires de la majorité des contrats passés au peigne fin par les enquêteurs. Aboubacar Charfo, connu surtout pour son activité dans le BTP. Et le premier en termes de montant de contrats signés : Hima Aboubacar, alias Petit Boubé. Son nom résonne depuis longtemps dans le secteur des marchés de défense. RFI
L’État du Tigré, dans le nord du pays, affirme qu’il organisera les élections visant à élire un nouveau Parlement, et ce en dépit du fait que ce scrutin a été repoussé au niveau national. C’est le dernier épisode d’un bras de fer entre le gouvernement central et le parti dirigeant cet Etat frontalier de l’Erythrée, qui a été évincé du pouvoir par l’arrivée du Premier ministre Abiy Ahmed en 2018. Le comité exécutif du Front de libération du peuple du Tigré s’est réuni le week-end dernier et son communiqué final est un réquisitoire. Réquisitoire contre le Premier ministre Abiy Ahmed d’abord et son tout nouveau Parti de la prospérité, un parti fait à sa main que les Tigréens ont refusé d’intégrer; et réquisitoire ensuite contre le report des élections du 29 août pour cause de Covid-19, décidé par les autorités fédérales et jugé « inconstitutionnel ». RFI
Roland* était étudiant en première année lorsqu’il a rejoint les Boucaniers, une société secrète et illégale d’étudiants au Nigeria. Un rituel d’initiation brutal avait lieu tard dans la nuit dans la forêt. Les membres plus âgés, chantant, dansant et buvant, formaient un cercle autour de lui et d’autres initiés aux yeux bandés, les battant sévèrement jusqu’aux petites heures du matin. Le rituel était censé purger les initiés de leurs faiblesses et leur inculquer la bravoure. « Au moment où vous entrez et sortez, vous êtes une personne différente », a déclaré Roland à la BBC. Ces sociétés, également appelées confréries et cultes de campus, portent des noms tels que Vikings, Black Axe, Eiye (un mot de la langue locale yoruba signifiant oiseau), et les Boucaniers. BBC
Au Zimbabwe, les forces de sécurité ont interdit, mardi 2 juin, le centre de la capitale, Harare, à des milliers de personnes pour faire respecter les mesures de prévention décrétées par le gouvernement contre la pandémie de coronavirus. Munis de haut-parleurs, des policiers en patrouille ont appelé la population à « quitter la ville et à rentrer chez elle », ont constaté des journalistes de l’AFP. Dans un communiqué mardi, la police a annoncé le renforcement de ses patrouilles pour faire mieux respecter le confinement en vigueur. « Seuls les services essentiels, les commerces formels et le secteur industriel ont le droit de fonctionner pendant cette période. Le reste de la population doit rester chez elle », a souligné la police. Le Monde avec AFP
Deux leaders du Hirak en Algérie, Karim Tabbou et Samir Benlarbi, vont être grâciés par le président Abdelmadjid Tebboune. Une source politique indique qu’ils doivent être libérés prochainement. Une soixantaine de personnes liées à ce mouvement de contestation sont toujours incarcérés. « Le président Abdelmadjid Tebboune m’a assuré qu’il userait de ses prérogatives constitutionnelles pour que Karim Tabbou et Samir Benlarbi retrouvent leur liberté », a déclaré mardi 2 juin à l’AFP Sofiane Djilali, chef d’un parti d’opposition en Algérie, qui a intercédé en faveur des deux leaders du Hirak. France24
Le président de la République Emmanuel Macron s’est entretenu mardi 2 juin avec son homologue algérien Abdelmadjid Tebboune pour faire le point sur la crise du coronavirus, mais aussi sur la situation en Libye et au Sahel, a indiqué l’Elysée. Les deux présidents « ont exprimé leur solidarité face à la pandémie de Covid-19, fait le point sur la situation au Sahel et en Libye et affirmé leur volonté de travailler ensemble pour la stabilité et la sécurité dans la région », a précisé la présidence française. « Ils sont également convenus d’œuvrer à une relation sereine et à une relance ambitieuse de la coopération bilatérale dans tous les domaines », a-t-elle ajouté sans entrer dans les détails. Le Monde avec AFP
En un clin d’œil, il fait son prédiagnostic, oriente les cas suspects vers un médecin, les plus stressés vers un psychologue et ceux qui ont besoin d’un coup de main vers un réseau d’aide dans leur voisinage ; il répond même avec une émoticône si l’interlocuteur est satisfait de son échange. En Tunisie, le Corona Bot ne baisse pas la garde depuis le début de l’épidémie de Covid-19, en mars. Il a calmé bien des angoisses, rétabli quelques vérités et permis d’aider des familles dans le besoin. Pourtant, le Corona Bot n’est ni un médecin, ni un professionnel de la politique. C’est juste une application numérique capable de dialoguer avec les 7 millions de Tunisiens connectés à Facebook. Le Monde
La répartition spatiale des mobilités (carte n° 1) reflète l’historicité et la dynamique des systèmes migratoires auxquels participent les différentes régions de l’Afrique et l’ancrage du continent dans la mondialisation. Les cartes n° 1 et n° 2 représentent l’origine géographique des premiers cas de Covid-19 en Afrique et les motifs de déplacement des personnes diagnostiquées positives. Tous les premiers cas détectés dans les pays africains partagent une caractéristique commune : il s’agit d’une personne entrée récemment sur le territoire national. Elle a été diagnostiquée soit à l’aéroport, dès son arrivée, soit dans un centre de santé, quelques jours plus tard. Le Monde
Auteure de science-fiction très en vue, la « Naijaméricaine » Nnedi Okorafor brosse le portrait d’héroïnes africaines complexes aux identités multiples, loin des stéréotypes en vogue. Avec la traduction et la publication de trois ouvrages en 2020, les fans français de Nnedi Okorafor seront comblés. Après Qui a peur de la mort?, paru en 2018, les éditions ActuSF publient un recueil d’essais et de nouvelles (Kabu Kabu) et le premier tome de la trilogie Binti, tandis que l’École des loisirs a lancé Akata Witch. Jeune Afrique