Revue de presse du 3 décembre 2024

Démystifier l’influence des acteurs extérieurs dans le secteur technologique africain
La dépendance de l’Afrique à l’égard de fournisseurs étrangers pour l’infrastructure technologique du continent est largement considérée comme une vulnérabilité majeure en matière de cybersécurité…Les infrastructures basées sur l’information et les communications étant de plus en plus à la base de la vie quotidienne, les possibilités d’exploitation sont susceptibles d’augmenter…Les cyberattaques, liées directement ou indirectement à des acteurs étatiques extérieurs, ont eu des répercussions majeures sur les secteurs des finances, des services publics et des infrastructures portuaires de plusieurs pays africains au cours des dernières années. Dans le même temps, les technologies de l’information et de la communication fournies de l’extérieur apportent une contribution indispensable au développement technologique de l’Afrique et au bien-être de millions d’Africains…Le défi pour les pays africains est donc de savoir comment tirer le meilleur parti des technologies fournies par l’extérieur tout en protégeant les infrastructures essentielles de l’Afrique. Centre d’études stratégiques de l’Afrique

Namibie : Netumbo Nandi-Ndaitwah en tête des élections, son rival conteste les résultats
La Namibie se dirige mardi vers l’élection de la première femme présidente dans l’histoire du pays, le décompte des deux-tiers des voix donnant la candidate du parti au pouvoir largement en tête face au candidat de l’opposition, qui a déjà annoncé qu’il ne reconnaîtrait pas les résultats. La vice-présidente Netumbo Nandi-Ndaitwah, surnommée « NNN », candidate du parti de la Swapo qui dirige ce pays riche en minerais depuis son indépendance il y a 34 ans, a obtenu un peu plus de 54% des voix, selon un décompte mardi matin de près de 66% des votes par la Commission électorale…Les élections présidentielle et législatives du 27 novembre ont dû être prolongées à deux reprises en raison de problèmes logistiques et techniques. VOA

Sénégal : El Hadj Malick Ndiaye, nouveau président de l’Assemblée nationale
El Hadj Malick Ndiaye a été élu président de la 15e législature qui a pris fonction le lundi 2 décembre 2024. Jusque-là ministre en charge des Infrastructures, des Transports terrestres et aériens, M. Ndiaye élu député dans son département de Linguère (Centre-Nord) lors des dernières élections législatives du 17 novembre 2024, a été porté au perchoir du Parlement par 134 voix contre 22 et sept abstentions. Âgé de 41 ans, El Hadj Malick Ndiaye devient le plus jeune président de l’histoire de l’institution…Le nouveau président de l’hémicycle est un proche du président de Pastef (Les patriotes africains du Sénégal pour le travail, l’éthique et la fraternité), le Premier ministre, Ousmane Sonko…El Hadj Malick Ndiaye est le secrétaire national à la communication et porte-parole de Pastef. Ouestaf

Entre Déby Itno et Macron, comment la guerre au Soudan a provoqué la rupture
Selon nos informations, un dossier a décidé Mahamat Idriss Déby Itno à passer un cap dans sa relation avec la France : la guerre ayant lieu actuellement au Soudan…Selon nos sources, [le 3 Octobre] Emmanuel Macron aurait invité Mahamat Idriss Déby Itno à respecter une neutralité au Soudan. Ce que le Tchadien a peu apprécié. Quelques jours plus tard, il était cette fois reçu à Abou Dhabi, par Mohammed ben Zayed Al Nahyan, président des Émirats arabes unis. L’occasion d’officialiser une aide de 300 milliards de francs CFA, octroyés par le Fonds d’Abou Dhabi pour le développement, pour le budget tchadien…le 28 novembre, Jean-Noël Barrot s’envole pour Adré, à la frontière soudanaise. Il y dénonce devant la presse la main invisible de certaines grandes puissances, qui viendrait alimenter le conflit au Soudan. Une allusion claire à la Russie, mais aussi aux Émirats arabes unis. À N’Djamena, Mahamat Idriss Déby Itno a pris sa décision : il demande à ses services de rédiger un communiqué annonçant la rupture des accords de coopération militaire avec la France. Jeune Afrique

Le gouvernement soudanais affirme que le Tchad a autorisé des tirs de drone sur son armée
Des responsables du gouvernement du Soudan – dont les forces armées (FAS, menées par le général Abdel Fattah al-Burhane) sont en guerre contre les Forces de soutien rapide (FSR) du général Mohamed Hamdan Daglo, dit Hemetti – ont accusé leurs adversaires d’avoir lancé des drones assemblés aux Émirats arabes unis depuis le Tchad voisin…[L]e ministre des Affaires étrangères Ali Youssef. Le ministre a montré ce qu’il a présenté comme des preuves du lancement de ces drones le mois dernier contre El-Fasher, au Darfour, ainsi que contre Omdurman, à plus de 1 000 kilomètres à l’est de la frontière…L’an dernier, les experts des Nations unies chargés de surveiller l’embargo sur les armes au Darfour ont qualifié de « crédibles » les accusations selon lesquelles les Émirats arabes unis auraient acheminé des armes aux FSR via le Tchad.  Jeune Afrique avec AFP

En Guinée, l’ancien président de l’Assemblée nationale condamné à quatre ans de prison
Un tribunal guinéen a condamné l’ancien président de l’Assemblée nationale et proche de l’ex-président Alpha Condé, déchu par un coup d’État militaire en 2021, à quatre ans de prison ferme pour « détournement et enrichissement illicite ». Amadou Damaro Camara, un responsable du Rassemblement du peuple de Guinée (RPG), était poursuivi pour détournement de deniers publics, enrichissement illicite, blanchiment de capitaux et corruption. Il était en détention depuis avril 2022. La cour de répression des infractions économiques et financières (Crief) l’a également condamné à une amende de dix millions de francs guinéens (1 102 euros), selon le verdict prononcé par cette juridiction…C’est cette même junte au pouvoir depuis 2021 qui réprime l’opposition et les médias, et manque à sa parole de laisser la place à des civils élus d’ici à la fin de l’année, dénonce Human Rights Watch dans un communiqué. Jeune Afrique avec AFP

Human Rights Watch dénonce la suspension de trois ONG en Éthiopie
Les autorités éthiopiennes ont suspendu ces dernières semaines trois ONG indépendantes de défense des droits humains, a déploré l’organisation Human Rights Watch (HRW) lundi, les accusant de « réduire à néant » l’espace civique. Depuis le 14 novembre 2024, l’Autorité des organisations de la société civile (ACSO), un organisme gouvernemental qui supervise les groupes de la société civile, a adressé des lettres de suspension au Centre pour l’avancement des droits et de la démocratie (CARD), à l’Association pour les droits humains en Éthiopie (AHRE) et aux Avocats pour les droits humains (LHR), les obligeant à cesser leurs activités, selon un communiqué d’HRW. Les missives accusaient les organisations d’être politiquement biaisées et de se livrer à des activités qui « portaient atteinte à l’intérêt national ». AFP

Nigeria: l’utilisation d’explosifs par des «bandits» inquiète la population de l’État de Zamfara
Dans l’État de Zamfara, dans le nord-ouest du Nigeria, la population est dans la crainte après l’utilisation d’un engin explosif par les « bandits » locaux le long d’une route. Ces groupes armés terrorisent la région, kidnappent, volent et tuent, rendant la vie des habitants impossible, mais l’usage d’explosif est une première dans cette zone…Selon les observateurs locaux, ces attaques répétées contre la communauté d’Umguwar Galadina font suite à l’élimination de Sani Black, un chef de gang craint et respecté, au mois de septembre. Ses hommes tenteraient de prendre leur revanche sur les milices d’auto-défense locales qui ont aidé l’armée à le neutraliser dans cette localité de Maru. RFI large part de l’électorat, et de fortes inégalités. VOA

Une tripartite Angola-RDC-Rwanda convoquée à Luanda
A l’initiative du Président angolais, Joao Lourenco, Luanda va abriter le 15 décembre le Sommet tripartite Angola-RDC-Rwanda au niveau des chefs d’Etat. Ces assises entrent dans le cadre des efforts en cours visant à trouver une solution durable au conflit armé qui déchire l’Est de la RDC. Sur le terrain, des affrontements se poursuivent malgré le cessez-le-feu convenu à Luanda par le Rwanda et la RDC. De violents combats ont encore éclaté dans la nuit de dimanche à ce lundi 2 décembre entre les FARDC et les rebelles du M23 à Matembe et Hutwe, deux villages situés dans le territoire de Lubero, au Nord-Kivu. La semaine dernière, la RDC et le Rwanda avaient approuvé un document, appelé « Concept d’Operations (CONOP) », un instrument qui guidera la mise en œuvre du Plan harmonisé pour la neutralisation des FDLR. Ce document, approuvé lors de la 6e réunion ministérielle sur le processus de paix dans l’Est de la RDC, est aussi appelé à faciliter le désengagement des forces de défense du Rwanda. Radio Okapi

RDC : L’UE accorde 20 millions d’euros pour renforcer les capacités des FARDC à sécuriser le territoire congolais
L’Union européenne (UE) a annoncé un engagement financier de 20 millions d’euros pour soutenir la 31e Brigade de réaction rapide des Forces armées de la République Démocratique du Congo (FARDC) dans sa mission de sécurisation et de protection des populations civiles sur l’ensemble du territoire national. Dans un communiqué de presse, l’UE exprime son intention d’aider les FARDC face aux conflits en cours et à la présence de nombreux groupes armés sur le sol congolais…Ce financement permettra, grâce à la collaboration du ministère belge de la défense, d’équiper la brigade avec des matériels non létaux individuels et collectifs, afin d’améliorer ses performances. De plus, certaines infrastructures de leur casernement seront réhabilitées. Sahel Intelligence

La présidence sud-africaine du G20 mettra en valeur l’Afrique, « continent négligé »
L’Afrique du Sud profitera de sa présidence du G20, la première d’un pays africain, pour inscrire les priorités du « continent négligé » à l’ordre du jour du puissant forum économique mondial, a déclaré mardi 3 décembre le président Cyril Ramaphosa. Le pays a pris la présidence tournante du groupe des plus grandes économies du monde le 1er décembre…Il s’agit d’un « grand moment » pour « inscrire plus fermement les priorités de développement du continent africain et, plus largement, des pays du Sud, à l’ordre du jour du G20 », a-t-il déclaré lors d’un point presse. M. Ramaphosa veut que cette présidence « ait une saveur africaine sur le fond, sur les questions qui seront abordées », a-t-il insisté. Le Monde avec AFP

COP16 désertification: l’Afrique en première ligne face à la sécheresse
La 16ème Conférence des parties (COP) de la Convention des Nations unies sur la lutte contre la désertification a débuté lundi 2 décembre à Riyad en Arabie saoudite. À l’occasion de cette ouverture, la Convention des Nations unies sur la lutte contre la désertification (CNULCD) a publié, en partenariat avec le centre de recherche scientifique de la commission européenne, un Atlas mondial des sécheresses…Après la dernière COP désertification à Abidjan en 2022, les spécialistes regrettaient déjà que les engagements en faveur de la sécheresse ne soient pas à la hauteur des enjeux. 2 ans plus tard, jamais le monde n’a été confronté à autant de sécheresse. Et l’Afrique reste l’une des principales victimes de ces températures élevées. Les États africains, conscients de cette situation, poussent pour la création d’un protocole sécheresse contraignant lors de la COP à Riyad. Mais les États occidentaux ne semblent pas convaincus. RFI