L’Algérie est aux prises avec sa troisième vague d’infections liées au Covid-19 : le record quotidien de contaminations a été (à nouveau) battu mercredi dernier, avec 1927 cas, selon les chiffres du ministère de la Santé. Une recrudescence de l’épidémie qui se traduit avant tout par une pénurie d’oxygène pour les particuliers et certains hôpitaux. Sur sa page Facebook, le service de médecine interne du CHU Constantine par exemple, le principal hôpital de cette ville de l’Est du Pays, appelle tous ses concitoyens à » prêter pour le mois d’août » leurs concentrateurs d’oxygène pour venir en aide aux malades présents dans le service. Dans une interview accordée au média indépendant TSA ( » Tout sur l’Algérie « ), le Dr Mohamed Yousfi, chef du service des maladies infectieuses à l’hôpital de Boufarik et président du Syndicat national des praticiens spécialistes de santé publique (SNPSSP), affirme que des malades atteints du Covid-19 meurent chaque jour à cause du manque d’oxygène : » Actuellement, on prend en charge des malades, que l’on stabilise, puis que l’on perd, par manque d’oxygène » a-t-il expliqué, évoquant le nombre de 13 morts en un jour dans son service à cause de ce problème. … Comme toujours avec le coronavirus, la situation du pays reflète en réalité une vague de contaminations plus large, qui touche toute la région. Le Maroc, avec 5587 cas quotidiens (+118%), est le pays où la pandémie a le plus accéléré dans le monde, parmi ceux ayant enregistré au moins 1000 contaminations quotidiennes au cours de la dernière semaine de juillet. Belga
La situation épidémique s’améliore légèrement en Tunisie, a annoncé l’Organisation mondiale de la santé (OMS), lundi 2 août, tout en appelant le pays, où le président Kaïs Saïed s’est octroyé les pleins pouvoirs et où l’aide internationale afflue, à « accélérer » sa campagne de vaccination contre le Covid-19. « Les données épidémiologiques vont dans le bon sens. […] On a le sentiment que le pic de l’épidémie est peut-être passé », a expliqué Yves Souteyrand, représentant de l’OMS en Tunisie, lors d’une conférence de presse. Le variant Delta concerne néanmoins « plus de 90 % des cas de contaminations », a-t-il précisé, et l’impact des rassemblements familiaux organisés pendant la fête religieuse de l’Aïd al-Adha, bien qu’il soit encore difficile à évaluer, pourrait contrecarrer ces progrès. La Tunisie, qui compte 12 millions d’habitants, a enregistré sur les sept derniers jours le pire taux de mortalité officiel du monde, avec 10,64 décès dus au Covid-19 pour 100 000 habitants, selon un comptage de l’AFP réalisé à partir de bilans officiels lundi. L’OMS précise toutefois que Tunis partage ses données de manière beaucoup plus transparente que d’autres pays. Le Monde avec AFP
Dans un contexte de crise politique en Tunisie, le président Kaïs Saïed a démis de leurs fonctions les ministres de l’Économie et des Finances, et celui des Communications, ont indiqué, lundi, les services de la présidence. Deux nouveaux ministres ont été nommés. Le président tunisien Kaïs Saïed a démis de ses fonctions le ministre de l’Économie et des Finances ainsi que celui des Communications, qui occupait aussi par intérim la tête du ministère de l’Agriculture, ont indiqué, lundi 2 août sur Facebook, les services de la présidence. Le chef de l’État a choisi Sihem Boughdiri comme nouveau ministre de l’Économie et des Finances, tandis que Nizar ben Najy dirigera le ministère des Communications, est-il précisé dans le communiqué. France24 avec Reuters
Le Premier ministre de transition malien Choguel Kokalla Maïga a assuré lundi que les élections censées ramener les civils au pouvoir auraient lieu comme prévu en février-mars 2022. »Le chronogramme des élections générales a déjà été publié en avril. Ce chronogramme sera maintenu », a-t-il dit dans des propos tenus devant le Conseil national de transition (CNT) et publiés par ses services sur les réseaux sociaux. Le doute persiste quant à la faculté des autorités à tenir les échéances dans les sept mois qui leur restent, tant les obstacles à surmonter sont considérables dans ce pays en pleine tourmente depuis des années. La propagation jihadiste et les violences de toutes sortes vont de pair avec de graves crises politique et sociale. Le Mali reste sur deux coups d’Etat militaires en un an. Les colonels qui ont renversé le président Ibrahim Boubacar Keïta en août 2020 se sont engagés à rendre le pouvoir aux civils dans un délai de 18 mois. Le premier gouvernement de transition qu’ils ont installé avait fixé en avril au 27 février 2022 les premiers tours d’une présidentielle et de législatives, et aux 13 et 20 mars respectivement d’éventuels seconds tours. AFP
Des habitants d’une ville soudanaise, située entre le Soudan et la région éthiopienne du Tigré, ont assuré lundi avoir vu des corps flotter sur une rivière coulant à la frontière entre les deux pays. Chaque semaine, recevez l’essentiel de l’actualité sur le thème de l’Afrique. Toutes les infos du continent africain bientôt dans votre boîte de réception. La rivière – connue au Soudan sous le nom de Setit et en Ethiopie comme Tekeze –, charrie des corps depuis samedi selon des habitants de Wad al-Hilou, dans l’Etat de Kassala, dans l’est du Soudan. « Les corps que j’ai vus aujourd’hui (lundi) portaient des blessures et avaient les mains liées », a déclaré à l’AFP un témoin joint par téléphone. Un autre témoin a déclaré avoir vu des corps gisant sur les rives du Setit, assurant qu’il s’agit d’Ethiopiens fuyant les combats au Tigré, où le gouvernement d’Addis Abeba a envoyé l’armée en novembre 2020 contre les forces pro-Front de libération du peuple du Tigré (TPLF). Ce conflit a fait des milliers de morts et provoqué une grave crise humanitaire. Tefera Tewodoros, un médecin éthiopien travaillant au centre de transit pour réfugiés de la ville frontalière de Hamdayit au Soudan, a déclaré avoir vu lundi neuf corps d’hommes et de femmes près de la rivière. « Nous avons également vu 28 corps samedi et dimanche à Wad al-Hilou, pour la plupart des hommes touchés par des coups de feu à différents endroits du corps », a-t-il ajouté. Belga
C’était la première fois, depuis une décennie et le renversement de son père, qu’il s’exprimait dans la presse internationale : Saïf al-Islam Kadhafi a affirmé au New York Times, en fin de semaine dernière, qu’il envisageait un retour en politique en Libye, tout en restant vague sur son programme et sur une possible candidature à la présidentielle prévue en fin d’année. Il a fait remarquer que les dirigeants politiques libyens n’ont « apporté que misère » et considéré que « l’heure est au retour au passé ». À part la polémique fortement engagée sur les réseaux sociaux, entre les pour et les contre son retour annoncé en politique, et en dehors des tribus qui lui sont toujours fidèles et qui ont salué ce retour, peu de responsables politiques ont réagi officiellement à ses propos. Les déclarations de Saïf al-Islam ont cependant provoqué la surprise et des craintes et ont laissé la classe politique perplexe. Il a voulu adresser plusieurs messages à la fois : dire qu’il est vivant et en bonne santé, qu’il est en Libye et qu’il a le droit de se présenter aux élections comme tout citoyen libyen. … Quant à Khalifa Haftar qui domine l’est du pays, il risque d’être le plus grand perdant en cas de retour de Saïf al-Islam, un vrai concurrent pour le maréchal qui craint sa popularité. Saïf al-Islam, s’il se porte candidat à la prochaine présidentielle, serait une vraie menace pour Khalifa Haftar dont la moitié des forces est composée de fidèles à l’ancien régime. RFI
Le nouveau Parlement a prêté serment lundi au Soudan du Sud, réalisant l’une des plus importantes promesses de l’accord de paix de 2018, qui a mis fin à cinq années de guerre civile. Au total, 588 parlementaires – issus du parti présidentiel et d’anciennes factions rebelles signataires de l’accord – ont participé à une cérémonie à Juba, la capitale. La prestation de serment de ce nouveau Parlement intervient avec près d’une année de retard sur le calendrier et reste incomplète, car 62 parlementaires étaient absents lundi, certains en raison de désaccords avec le gouvernement. … La semaine dernière, un mouvement issu de la société civile, nommé Coalition du peuple pour l’action civile (PCCA), a lancé une campagne réclamant le changement après cette décennie marquée par la guerre, la corruption et la pauvreté. C’est la première fois dans l’histoire du pays qu’une telle initiative est lancée par la société civile. Lundi, au moins deux figures de cette coalition, l’ancien gouverneur Kuel Aguer Kuel et l’analyste Augustino Ting Mayai, ont été arrêtés à Juba, selon Rajab Mohandis, un autre membre populaire de ce mouvement. AFP
Les médecins des hôpitaux publics au Nigeria ont entamé lundi une grève pour protester contre le non-paiement d’arriérés de salaires et le manque de moyens dans les hôpitaux du pays, le plus peuplé d’Afrique qui craint une troisième vague de coronavirus. Cette grève, dernière d’une série menée par l’Association nationale des internes (Nard), qui représente 40% des médecins au Nigeria, « a commencé à 08H00 ce matin », a affirmé à l’AFP le président du Nard, Uyilawa Okhuaihesuyi. Le syndicat demande notamment au gouvernement d’honorer sa promesse de payer des indemnités aux familles des docteurs décédés alors qu’ils combattaient le coronavirus. « Nous demandons au gouvernement de verser des assurances-vies à 19 de nos membres qui sont morts alors qu’ils travaillaient en première ligne », a ajouté le président du syndicat. … Les autorités craignent qu’une grève ne déstabilise un peu plus le système de santé déjà mis sous pression par l’épidémie de coronavirus notamment, et au moment où il doit vacciner sa population. Le Nigeria a officiellement enregistré 174.315 cas de coronavirus et 2.149 morts. Mais ces chiffres sont sous-évalués, le nombre de tests réalisés étant faible. En juillet, le Centre nigérian de contrôle des maladies (NCDC) a déclaré avoir détecté le variant Delta du virus, très contagieux, replaçant en état d’alerte les autorités qui craignent une troisième vague épidémique. AFP
Cinq Nigérians arrêtés début juillet à Abuja pour avoir porté des vêtements appelant au départ du président Muhammadu Buhari étaient toujours détenus lundi par la police d’Etat, une semaine après la décision d’une cour de justice de les libérer, a indiqué à l’AFP leur avocat. Ces cinq hommes, qui portaient un tee-shirt avec l’inscription « Buhari doit partir », avaient été arrêtés durant le service d’une église évangéliste le dimanche 4 juillet. Lundi, la Haute Cour fédérale de Abuja avait ordonné au Département de la sécurité d’Etat (DSS), dont les agents sont à l’origine de leur arrestation, de les libérer. « Les cinq sont toujours détenus par la DSS, malgré l’ordre de la Haute cour fédérale de les libérer immédiatement », a déclaré à l’AFP leur avocat Tope Temokun. « Lorsqu’une nation glisse dans la dictature, la première chose que le gouvernement fait est de commencer à ne plus respecter les décisions de la justice. C’est exactement ce que le DSS fait aujourd’hui par son refus de respecter et d’obéir aux décisions de justice », a-t-il dénoncé. Contacté par l’AFP, la DSS n’avait pas réagi pour le moment. AFP
Alors que l’armée camerounaise, régulièrement accusée d’exactions, subit une série de déconvenues dans les régions anglophones et dans le Nord, des protestations émergent au sein de ses rangs. De quoi interpeller le commandement militaire. … L’un de leurs principaux griefs est l’irrégularité des rotations. « Nous sommes déployés pour une durée d’un à trois mois en théorie, mais en pratique, nous restons un an à dix-huit mois en première ligne, révèle un militaire membre de la Force multinationale mixte (FMM – Cameroun, Niger, Nigeria et Tchad). D’autres quittent le front du Nord pour être directement envoyés dans les régions anglophones », ajoute-t-il. Conséquence de cette situation, les cas d’indisciplines de militaires « épuisés » se multiplient. Jeune Afrique
Au Burkina Faso, la région de l’Est est l’une des zones les plus touchées par l’insécurité, notamment le terrorisme. À l’appel du mouvement U-Gulmu-Fi (coalition de la société civile du Gulmu), les populations des cinq provinces de cette région, exaspérées, ont marché le samedi 31 juillet pour exprimer leur ras-le-bol face à la très préoccupante situation. Les organisateurs de cette marche comptaient remettre leurs doléances aux autorités régionales mais à leur grande surprise, ils n’ont pas été reçus par le gouverneur qui, selon eux, était pourtant informé de la manifestation. … « Ce que nous constatons sur le terrain jusqu’à aujourd’hui, c’est que de nouvelles vagues de déplacés internes sont enregistrées. Depuis deux ans déjà, par endroits, les gens ne peuvent plus produire et cette année encore, il y a de nouveaux villages où les agriculteurs ne pourront pas produire parce qu’ils sont menacés par les groupes terroristes », explique Emmanuel Ouoba, le coordonnateur de la coalition U-Gulmu-Fi. « Des propriétaires sont dépossédés de leur bétail, dans leurs villages et tout cela accroît encore les déplacés internes qui ont besoin d’une prise en charge adéquate. Ce sont les actions des groupes terroristes : les menaces, les attaques, les enlèvements… Vraiment, les gens sont étouffés. Sur le terrain, les populations sont vraiment exaspérées, que ce soit par rapport à la sécurité, aux problèmes de santé ou aux réseaux routiers… Vraiment, les populations sont très, très inquiètes de ce qui se passe », a ajouté Emmanuel Ouoba au micro de RFI. RFI
C’est une visite « pour renforcer les liens entre les deux pays. Accueillie, lundi, en fanfare à l’aéroport international de Kigali, elle s’est ensuite entretenue avec son homologue Paul Kagame en tête à tête. À la clé : la signature d’accords dans plusieurs domaines comme celui des technologies de l’information, l’immigration, l’éducation ou encore la règlementation des produits médicaux. Si Paul Kagame l’a invitée à Kigali, c’est avant tout pour « trouver de nouveaux alliés parmi ses voisins, puisqu’il est en froid avec presque tous, à l’exception du Kenya », explique Alex Vines, directeur Afrique du centre de réflexion britannique Chatham House. Le fait que la Tanzanie soit aussi membre de la SADC, l’organisation de l’Afrique australe, est également à prendre en compte. Selon des observateurs, la venue de Madame Hassan offre au Rwanda l’occasion de rallier à sa cause l’un des principaux membres de la SADC sur la question de l’instabilité au Mozambique, après des critiques sur son déploiement militaire dans ce pays. RFI
L’administration Biden mobilise 1,6 milliard de dollars en faveur du développement de la RD Congo. Objectifs : faciliter l’accès à l’eau et soutenir le secteur privé. Le 20 juillet, ce sont 1,6 milliard de dollars que les États-Unis, par le biais de l’USAID, leur agence de développement international, ont mis sur la table pour la République démocratique du Congo, dans le cadre du renouvellement de leur stratégie de coopération. L’accord de financement a été signé par Samy Adubango, le vice-ministre congolais des Affaires étrangères, et par Paul Sabatine, le directeur de la mission de l’USAID. Approuvée en décembre 2020, cette nouvelle stratégie, qui doit se déployer sur cinq ans, a pour objectif de rendre le pays « plus pacifique et plus prospère, en offrant aux communautés comme aux individus de meilleures opportunités d’épanouissement », explique à Jeune Afrique. Concrètement, les fonds sont destinés à sept régions – Kivu, Haut-Uélé, Tanganyika, Maniema, Haut-Katanga, Ituri et Kasaï. Une première enveloppe, de 500 millions de dollars, financera des réformes et outils destinés à renforcer l’efficacité des institutions publiques. Jeune Afrique
Il s’est inscrit dans le sillage de la légende du fond et du demi-fond marocain Hicham El Guerrouj. Soufiane El Bakkali a en effet été sacré champion olympique du 3 000 m steeple ce lundi à Tokyo. Il est le premier Marocain médaillé d’or aux Jeux tous sports confondus depuis 2004 et la fantastique épopée de Hicham El Guerrouj. Pour arriver à ce résultat, El Bakkali, 25 ans, a couru la distance en 8’ 08” 90. Il a devancé l’Éthiopien Lamecha Girma, qui a réalisé le temps de 8’ 10” 38, et le Kényan Benjamin Kigen, qui, lui, a couvert le 3 000 m en 8’ 11” 45. Au palmarès, Soufiane El Bakkali succède au Kényan Conseslus Kipruto, absent cette année. En l’absence de ce dernier, El Bakkali a mis fin à l’incroyable domination kényane sur la distance, après neuf titres olympiques consécutifs depuis 1984. Le Point avec AFP