Les paysages variés de la COVID-19 en Afrique
La progression de la COVID-19 en Afrique n’est pas le fait d’une dynamique unique mais plutôt de multiples profils de risques distincts. Ces profils mettent en relief le rôle d’une presse libre, de la transparence des gouvernements et des conflits dans la réponse à la pandémie en Afrique. Centre d’études stratégiques de l’Afrique
Deux attaques simultanées ont fait cinq morts et cinq blessés dans le centre du pays, tandis qu’à Bamako l’opposition appelle à des actions de « désobéissance civile ». … L’armée malienne a subi de nouvelles pertes lors de deux attaques simultanées dans le centre du pays, dimanche 2 août, qui ont fait cinq morts et cinq blessés. La double attaque s’est produite à la mi-journée dans le cercle de Niono, dans la région de Ségou, à une centaine de kilomètres de la frontière mauritanienne, où les forces armées ont essuyé plusieurs sérieux revers depuis le début de l’année. Le Monde avec AFP
Une attaque à la grenade a fait 18 morts et de nombreux blessés dans la nuit de samedi à dimanche dans un camp de réfugiés à Nguetchéwé un village à la frontière avec le Nigeria dans l’extrême-nord du Cameroun, près de Mozogo. Les victimes étaient endormies quand cette attaque, attribuée à des membres de Boko Haram, a eu lieu. Ce camp servait habituellement de refuge aux populations locales justement en cas d’attaque terroriste, mais des dizaines de familles s’y étaient en fait installés plus durablement, et il accueille environ 800 personnes. Selon Medjeweh Boukar, maire de l’arrondissement, ces attaques sont fréquentes depuis plusieurs mois : « Les attaques, cela fait cinq mois que c’est devenu assez fréquent avec des tueries, des attaques de camps de militaires, l’enlèvement des personnes et leurs biens. Du côté du Cameroun, je remercie vraiment le gouvernement pour avoir pensé à serrer la ceinture avec les militaires. Mais du côté du Nigeria, c’est vide. C’est les membres de Boko Haram qui sont tous là-bas. RFI
Au moins dix civils ont été tués et sept autres enlevés vendredi au Tchad dans une attaque attribuée au groupe jihadiste Boko Haram par un officier de l’armée et le préfet local. « Vers trois heures du matin, les éléments de Boko Haram ont attaqué Tenana, tuant deux femmes et huit hommes » de ce village de la région du Lac, une zone frontalière du Nigeria, du Niger et du Cameroun, a dit à l’AFP un officier sous couvert de l’anonymat. « Ils ont enlevé sept hommes, pillé et brûlé le village avant de se retirer », a ajouté la même source. Selon le site d’informations Tchad Infos, l’attaque a eu lieu dans la localité de Tinana. Les assaillants auraient aussi enlevé deux jeunes femmes, selon le site. AFP/VOA
Le président nigérian Muhammadu Buhari s’est inquiété de la situation sécuritaire notamment dans le nord-ouest et le centre du pays, qu’il a jugée vendredi « très, très préoccupante », dans une rare interview à la télévision nationale. « Ce qu’il est en train de se passer dans le nord-ouest et le centre-nord (du Nigeria) est très, très préoccupant », a souligné M. Buhari qui est arrivé au pouvoir en 2015, en promettant la victoire contre l’insurrection du groupe islamiste Boko Haram, déclenchée en 2009. « D’après ce que je lis dans les rapports de la police nationale, de l’armée et des autres agences de sécurité, je pense qu’ils pourraient faire beaucoup mieux », a-t-il reconnu. « Nous les maintenons en alerte tout le temps et leur rappelons leur devoir », a martelé le chef de l’Etat, ancien général de 77 ans, qui entretenait jusqu’à présent des relations très proches avec l’armée. AFP
Seize personnes ont été tuées et douze grièvement blessées lors de violents affrontements entre deux factions du mouvement politico-militaire Nduma defense of Congo/Renové (NDC/R) dans la province du Nord-Kivu (est de la République démocratique du Congo), a rapporté dimanche la radio onusienne Okapi, citant des sources locales. Ces combats ont eu lieu dans la nuit de vendredi à samedi à Kaseke, dans le groupement Ihana, situé dans le territoire de Walikale, au nord-ouest de Goma, le chef-lieu de la province du Nord-Kivu. Belga
Dans l’est de la République démocratique du Congo (RDC), le Bureau conjoint des Nations Unies pour les droits de l’homme et l’ONG SOFEPADI aident les victimes de violences sexuelles à guérir et à obtenir réparations devant la justice. Le grand complexe abrite des bâtiments peints de couleurs vives. Les patients qui attendent leur tour sont assis en silence sur des bancs en bois alignés dans des couloirs ouverts. Des mères avec des nouveau-nés et des enfants plus âgés, des femmes âgées et un homme solitaire, intemporel et taciturne prêts à rencontrer les conseillers et le personnel médical. On pourrait penser que ces patients souffrent des maladies régulières que l’on rencontrerait dans n’importe quel centre de santé du monde entier. Cependant, ils ont une histoire déchirante à raconter. ONU Info
Il ne reste plus que sept mois au Congo-Brazzaville pour organiser l’élection présidentielle de 2021. Pour l’opposition, en terme de préparation, rien n’est fait pour que le scrutin à venir soit différent de celui de 2016 marqué par une vive contestation et des violences. Elle appelle donc à une concertation pour revoir la gouvernance électorale. Mais la démarche proposée est loin de convaincre le Parti congolais du travail (PCT) au pouvoir. Toutes les plateformes de l’opposition ou presque sont unanimes au sujet de cette concertation pré-électorale. Le leader d’Unis pour le Congo (UPC), Paulin Makaya, pense que sans le dialogue et avec la Commission électorale actuelle, il est impossible de penser à une alternance en 2021. RFI
L’Algérie s’inquiète des ingérences en Libye et veut proposer, avec la Tunisie, une nouvelle initiative de sortie de crise sous égide onusienne. L’Algérie a entamé des contacts intensifs avec la Russie, la France, la Tunisie et les Nations unies dans le cadre d’une nouvelle initiative pour le règlement de la crise en Libye, a révélé le quotidien arabophone El Khabar. Cette initiative s’articule sur deux axes principaux. D’abord la neutralisation de la situation militaire sur le terrain pour une durée maximale afin de permettre un retour à la table des négociations, consacrant ainsi le refus d’une solution strictement militaire. L’objectif ces prochains de mois pour Alger est d’éviter que l’une des parties engagées dans ce conflit cumule de nouvelles avancées sur le terrain militaire, enrayant ainsi le cycle des provocations. Le Point
La Mission d’appui des Nations unies en Libye (Manul) a exprimé sa consternation après l’annonce de la condamnation à 15 ans de prison d’un journaliste dans l’est de la Libye, sous le contrôle de l’homme fort de l’Est libyen, Khalifa Haftar. … Ismail Abuzreiba a déjà passé deux ans en détention, selon le diplomate européen qui a appelé les autorités « à le libérer immédiatement » et « à garantir le respect de ses droits fondamentaux et de la liberté d’expression ». Les autorités libyennes dans l’est du pays n’ont pas fourni de précisions sur les chefs d’accusation mais, selon des médias locaux, elles lui reprochent d’être en contact avec des chaînes et des agences interdites dans l’Est libyen. Le maréchal Khalifa Haftar a tenté durant plus de 14 mois de combats meurtriers de prendre le contrôle de la capitale libyenne où siège le gouvernement d’union nationale, reconnu par l’Onu. Belga
Si le nombre de cas de contamination reste relativement faible dans ce pays densément peuplé, il a doublé en trois semaines. Les autorités sont aux aguets. … Fixé sur le toit du véhicule, le haut-parleur crache ses décibels dans un quartier densément peuplé d’Addis-Abeba. « Oui, nous pouvons le faire et vous le pouvez ! », encourage le message de prévention, le même asséné depuis des mois par la municipalité, avant de dérouler les habituelles gestes barrières : se laver les mains, respecter la distanciation physique et éviter la poignée de main suivie d’un mouvement épaule contre épaule très répandue dans les rues de la capitale éthiopienne, porter un masque. Mais ces consignes se perdent dans le brouhaha de l’heure de pointe et ne semblent même pas atteindre les clients des cafés attablés sur les terrasses voisines. Le Monde avec AFP
Depuis le début de la pandémie de Covid-19, des sommes importantes ont été mobilisées. Mais dans certains pays, cet argent n’est pas arrivé à destination ou une partie a été détournée, comme c’est le cas au Zimbabwe. Des milliards d’euros ou de dollars ont été affectés à l’achat de matériels sanitaires, aux programmes d’aide économique d’urgence sans oublier la recherche pour trouver un vaccin. Rien d’étonnant au fait que ces sommes affectées à la lutte contre la pandémie suscitent l’appétit de certains. L’urgence et l’ampleur de la pandémie ont en effet facilité les détournements, estime Sarah Steingrüber, spécialiste des mesures anti-corruption dans le secteur de la santé. … En période d’urgence, comme c’était le cas dans beaucoup de pays, les mécanismes de lutte contre la corruption ont été suspendus en raison des contraintes de temps. DW
Le Bénin a célébré samedi le soixantième anniversaire de son accession à l’indépendance sans les traditionnelles festivités. Le défilé des forces de sécurité et de défense a notamment été annulé. C’est une première, qui n’a cependant pas suscité de réactions ni de protestations dans le pays, qui recense 1770 cas confirmés et 35 décès, selon les chiffres en date du 24 juillet. Le gouvernement béninois avait annoncé qu’il n’y aurait aucune festivité et a annulé le traditionnel défilé des forces de sécurité et de défense, considéré comme la plus grande attraction de cette commémoration depuis 60 ans. Jeune Afrique avec AFP