Burkina Faso : 11 militaires tués et une cinquantaine de civils portés disparus (nouveau bilan)
Un nouveau bilan annoncé par le gouvernement fait état d’au moins onze soldats tués et une cinquantaine de civils portés disparus, lors de l’attaque terroriste à Gaskindé, dans le nord du Burkina Faso, perpétrée lundi contre un convoi de ravitaillement. « Un convoi de ravitaillement à destination de la ville de Djibo a été la cible d’une attaque lâche et barbare. Le bilan provisoire est de 11 corps de militaires retrouvés, 28 blessés », a précisé le gouvernement dans un communiqué. « Une cinquantaine de civils sont aussi portés disparus et les recherches se poursuivent », a ajouté la même source, notant que parmi les blessés se trouvent 20 militaires, 1 VDP et 7 civils. L’attaque a également causé d’importants dégâts matériels, a fait savoir le communiqué du gouvernement. « Le décompte se poursuit toujours et des renforts ont été déployés dans la zone pour apporter une assistance aux victimes et sécuriser la zone », a indiqué la même source. Le Burkina Faso est devenu le théâtre des attaques des groupes armés terroristes, branches d’Al-Qaïda et de l’Etat islamique en Afrique. Sahel-Intelligence
Mali: la délégation de la Cédéao attendue à Bamako
La visite avait été reportée de 48 heures à la demande du gouvernement malien de transition. Les présidents du Togo, du Ghana et de la Gambie vont plaider pour la libération des 46 militaires ivoiriens toujours détenus à Bamako. La présence du président du Togo, Faure Gnassingbé, parmi les membres de la délégation des chefs d’État attendue à Bamako est plutôt bien vue par le gouvernement malien de transition. « Le président Faure comprend bien les enjeux, il sait nous parler », explique à RFI un haut responsable de l’État malien. Un autre va plus loin : « Nous ne souhaitons pas que la Cédéao prenne le dossier en main à sa place. Disons que c’est le médiateur accepté par le Mali qui est accompagné d’autres présidents de pays également membres de la Cédéao. » RFI
Les autorités maliennes se dissocient des sanctions de la Cédéao contre la Guinée
La junte au pouvoir au Mali a indiqué se dissocier des sanctions infligées au voisin guinéen, également gouverné par des militaires, par la Communauté des Etats ouest-africains (Cédéao). Le Mali et la Guinée, membres de la Cédéao, sont suspendus de ses organes de décision pour sanctionner la prise du pouvoir par des militaires et leur maintien prolongé à la tête de ces pays. Les militaires ont renversé les régimes civils en août 2020 au Mali et en septembre 2021 en Guinée. Outre la suspension des organes de décision déjà en vigueur, un sommet de la Cédéao sans participation guinéenne ni malienne a décidé le 22 septembre de suspendre toute assistance et transaction financière des institutions financières de l’organisation avec la Guinée. Un certain nombre de personnalités sont par ailleurs frappées de sanctions individuelles. Le gouvernement malien se dit « outré » par ces mesures contre la Guinée, dans un communiqué publié sur les réseaux sociaux depuis mercredi soir. VOA
France : Barkhane force antiterroriste incontournable en Afrique
La force Barkhane est une armée formée d’élites militaires françaises pour combattre et lutter contre les groupes terroristes dans la région du Sahel et en Afrique, depuis 2014. Plusieurs groupes terroristes jihadistes, liés à al Qaeda ou état islamique, s’activent dans ces régions, contrôlées par des groupes criminels et d’autres forces occultes supportées par des régimes étatiques. Barkhane et l’Etat français sont sous la houle d’une campagne d’attaques médiatiques et des réseaux sociaux, tous azimuts : ‘’les soldats français aident les terroristes en leur fournissant des armes et des renseignements’’. Le président français Emmanuel Macron a fait part de ses “inquiétudes” portant sur les exactions commises dans le Sahel contre la population civile et sur la présence du groupe paramilitaire russe Wagner. Malgré le départ de la France du Mali, le Premier ministre par intérim, sur instructions de son chef le colonel Assimi Goïta, s’en est violemment pris à la tribune de l’ONU au gouvernement français, qu’il a qualifié de « junte », ainsi qu’à plusieurs responsables africains et au secrétaire général de l’ONU. Les attaques des groupes terroristes dans la zone des trois frontières dénotent que la région du Sahel est fragilisée par le départ de la France. Sahel-Intelligence
La paix, « solution durable » à l’insécurité alimentaire selon l’ONU
Les Nations Unies qualifient la situation alimentaire en Somalie de « très alarmante ». Mardi, un haut responsable de l’ONU a averti que le pays était au bord de la famine pour la deuxième fois en un peu plus d’une décennie. Près de 200 000 personnes sont actuellement en danger. « La situation en Somalie, comme je l’ai dit, est désastreuse. Il y a eu une sécheresse pendant plus de quatre années consécutives, ce qui a eu un impact dévastateur sur les moyens de subsistance de la population somalienne. » a déclaré Abebe Haile Gabriel, fonctionnaire de l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) Représentant régional pour l’Afrique. Après plus de quatre années de sécheresse consécutives, le bétail dont dépendent de nombreuses personnes dans le pays, a été dévasté. L’OMS a déclaré que de nombreuses personnes mouraient probablement déjà de faim en Somalie et que les travailleurs humanitaires ne pouvaient pas faire face à l’augmentation des besoins. AfricaNews
Au Tchad, les militaires au pouvoir seront-ils éligibles ?
Selon le rapport de cette commission ad hoc, aucune disposition légale n’interdit aux autorités de transition de jouir de leurs droits civiques et politiques au Tchad. Toute autorité de transition qui désire faire acte de candidature aux fonctions électives doit simplement remplir les conditions fixées par la loi, a indiqué le rapporteur de ladite commission, Docteur Robenate Jean Calvin. La commission propose également que la question sur la forme de l’état soit soumise à un référendum. Le tout sera débattu en plénière ce jeudi (29.9.2022), a précisé l’analyste politique Kebir Mahamat Abdoulaye : « L’éligibilité ou non des dirigeants de la transition et surtout, la question sur la forme de l’état sont deux questions importantes dans ce dialogue. On va voir, lors des débats en plénière, quel sera le résultat définitif. Est-ce que l’inéligibilité sera adopté comme résolution ainsi que la question sur la forme de l’état ? De toutes les façons, ces deux questions divisent encore beaucoup d’acteurs. Le débat n’est pas fini, on peut dire que c’est l’heure de la vérité qui a commencé. » Pour Bedoumra Kordjé, point focal d’un groupe des organisations signataires de la déclaration du 19 mai 2022 pour un dialogue national réussi, les arguments avancés par le comité ad hoc sont cependant tout sauf acceptables : « L’inéligibilité des dirigeants de la transition est une question de principe et la charte de l’Union africaine est très claire là-dessus, parce que c’est un changement anticonstitutionnel. Les dirigeants actuels ne sont pas élus, ils ont pris le pouvoir par la force. Donc, je pense que les arguments avancés par le comité ad hoc ne sont pas du tout acceptables.” DW
En conflit avec les autorités, Caritas Algérie décide de cesser ses activités
Les responsables de l’Église catholique annoncent la fin des activités caritatives de Caritas, considérée par les premières comme une ONG qui n’avait pas les autorisations pour exercer ses activités. L’archevêque d’Alger estime que ce sont les activités d’aides aux migrants qui ont provoqué ces tensions avec l’État. Selon nos informations, il n’y a eu qu’une seule réunion entre les responsables catholiques et les représentants de l’État. Et un constat : l’impossibilité de trouver un accord. Dès ce samedi 1er octobre, 60 ans tout juste après sa création, les 50 membres de Caritas stopperont leurs activités. « C’est effectivement une décision difficile de fermer un service caritatif. C’est bien sûr une décision que nous avons prise à la demande des autorités, mais c’est nous qui l’avons prise. Nous ne souhaitions pas du tout rentrer dans un conflit avec les autorités et donc nous avons pris la décision de fermer définitivement le service Caritas », explique l’archevêque d’Alger, Jean-Paul Vesco. RFI
Des policiers tunisiens dans la rue pour réclamer la libération de huit collègues
Plus de 200 policiers ont manifesté mercredi à Sfax, dans le centre-est de la Tunisie, pour défendre leur droit syndical et réclamer la libération de huit de leurs collègues, arrêtés il y a cinq jours lors d’un autre mouvement de protestation. A l’appel du Syndicat national de la sûreté intérieure (SNSI), des policiers en civil se sont rassemblés au centre de Sfax, la deuxième plus grande ville de Tunisie, pour demander que leurs collègues soient relâchés. Arrêtés vendredi, les huit agents ont été placés en détention sur ordre d’un tribunal militaire après avoir participé à un sit-in à Sfax, organisé par le SNSI pour « des revendications professionnelles et sociales », a indiqué à l’AFP son porte-parole Chokri Hamada. Le syndicat qui avait installé 32 tentes sur l’ensemble du territoire tunisien a refusé d’obtempérer aux ordres de policiers déployés par les autorités pour disperser le mouvement. Des affrontements ont alors opposé les policiers syndicalistes et les forces de l’ordre à Sfax, au cours desquels les huit policiers syndicalistes ont été arrêtés. Ils sont accusés notamment d' »atteinte à la sécurité publique », selon M. Hamada et des médias locaux. Les manifestants de mercredi ont dénoncé une volonté de « harcèlement » et d’étouffer le droit syndical. VOA
Mozambique : les ex-déplacés dans la crainte d’un retour des shebabs
[Vidéo] Au Mozambique, dans la province du Cabo Delgado, 130 000 personnes ex-déplacées vivent encore dans la crainte d’un retour des terroristes shebabs. Correspondance, depuis le village d’Olumbi, de notre envoyée spéciale Mariam Koné. TV5Monde
Epidémie d’Ebola, l’Ouganda en état d’alerte
Plusieurs dizaines de personnes ont contracté la maladie à virus Ebola en quelques jours, et au moins 23 d’entre elles sont décédées, selon le ministère de la Santé. C’est surtout le district de Mubende, à environ 150 kilomètres à l’ouest de la capitale Kampala, qui est touché et la crainte maintenant est de voir une propagation du virus à d’autres districts. Le 20 septembre à Mubende, dans le centre de l’Ouganda, un jeune homme est décédé des suites d’une infection par le virus Ebola. Depuis ce premier cas, les autorités sanitaires ougandaises sont engagées dans une course contre la montre et recherchent les cas contact pour empêcher la propagation du virus qui est très contagieux. La situation est d’autant plus difficile que les chaînes exactes d’infection et la source de l’actuelle épidémie d’Ebola ne sont toujours pas claires. « L’un des plus grands défis de notre environnement est que nous vivons tous les jours avec des chauves-souris. Nous avons eu jusqu’à présent des épidémies et nous n’avons pas été en mesure de trouver l’interface entre le cas initial et le lieu d’infection » explique le docteur Innocent Nkonwa qui a soigné des patients atteints d’Ebola dans le district de Luweero plus à l’est il y a dix ans. Là-bas, les animaux aiment nicher dans les maisons et à l’époque, tout portait à croire que le virus avait été transmis des chauves-souris aux humains. DW
Un pasteur sud-africain condamné pour avoir planifié des attaques racistes
Dieu le lui avait soit-disant ordonné: un pasteur sud-africain blanc a été condamné mercredi à la prison à vie pour avoir préparé des attaques « terroristes » contre « des Africains » et visant à renverser le gouvernement, a annoncé le parquet. Chef autoproclamé du Mouvement national de résistance chrétienne (NCRM) d’extrême droite, Harry Knoesen, 64 ans, « a été reconnu coupable d’avoir préparé et planifié des attaques terroristes », a précisé le parquet national (NPA) dans un communiqué. Il a été condamné deux fois à la prison à vie ainsi qu’à une peine supplémentaire de 21 ans de prison. Cette décision ne peut pas faire l’objet d’un appel. Ces projets d' »attaques contre des personnes non blanches » visaient notamment les townships, quartiers déshérités issus de l’apartheid et regroupant majoritairement des noirs, ainsi que la police et l’armée. Mais M. Knoesen a été arrêté avant de pouvoir les mettre à exécution en novembre 2019. VOA
Guinée : le procès du massacre du stade renvoyé au 4 octobre
L’ex-dirigeant guinéen Moussa Dadis Camara et dix anciens officiels militaires et gouvernementaux ont comparu mercredi pour la première fois devant un tribunal de Conakry où ils doivent répondre du massacre, des tortures et autres viols commis en masse le 28 septembre 2009 et juste après, un procès réclamé depuis des années par les victimes. Des dizaines de victimes dans les travées supérieures du prétoire flambant neuf et des dizaines de journalistes et d’officiels au parterre ont assisté à la scène exceptionnelle d’un juge en robe rouge à col blanc donner lecture du haut d’une tribune drapée dans les couleurs nationales à un ancien chef de l’Etat des charges pesant contre lui. « Vous comparaissez devant ce tribunal pour avoir (…) en pleine connaissance de cause, par provocation, fourniture d’instructions, participé aux meurtres et aux assassinats commis » dans un stade de la banlieue de Conakry et autour le 28 septembre 2009, a déclamé le président Ibrahima Sory Tounkara d’un ton ferme dénué d’emphase à l’attention du capitaine Camara et, tour à tour, des dix co-accusés présents. Moussa Dadis Camara et les autres sont aussi accusés d’une litanie de crimes de violences sexuelles, actes de torture, enlèvements et séquestrations, incendies et pillages. AfricaNews/AFP
Génocide au Rwanda : le procès de Félicien Kabuga s’ouvre à La Haye
Le procès de Félicien Kabuga, « financier » présumé du génocide au Rwanda en 1994 et l’un des derniers principaux suspects du massacre qui a déchiré le pays africain, s’ouvre jeudi devant un tribunal des Nations unies à La Haye. L’ancien homme d’affaires, âgé aujourd’hui de 87 ans, était en 1994 l’un des plus riches du Rwanda. Il est jugé pour avoir mis sa fortune et ses réseaux au service du génocide qui a fait plus de 800.000 morts selon l’ONU, essentiellement au sein de la minorité tutsi. Arrêté en 2020 près de Paris après 25 ans de cavale, il est notamment accusé d’avoir participé à la création des milices hutu Interahamwe, bras armé du régime génocidaire hutu. Il était aussi président en 1994 de la tristement célèbre Radio télévision libre des Mille collines (RTLM), qui a diffusé des appels au meurtre des Tutsi. RTBF
Afrique Avenir : Gara Store, une plateforme pour la promotion des oeuvres numériques en Afrique
Afrique Avenir reçoit l’ingénieur centrafricain, Teddy Kossoko, fondateur de Masseka Game Studio. La société de jeux-vidéos vient de lancer Gara Store, une plateforme ludo-éducative pour la distribution et la monétisation des jeux et livres numériques sur le continent. Avec cet outil, Teddy Kossoko s’attaque à l’un des freins à l’accessibilité des contenus numériques en Afrique, le faible taux de bancarisation dans les pays africains, en se basant notamment sur les moyens de paiement mobiles. Dans cet entretien avec Alexandrine Holognon, l’entrepreneur revient sur son parcours, ses luttes, ses valeurs et sa vision de l’Afrique idéale. BBC