Tchad: une attaque de Boko Haram contre une base militaire fait au moins une quarantaine de morts
Des jihadistes de Boko Haram ont mené une attaque d’envergure dimanche 27 octobre au soir contre une base avancée de l’armée tchadienne, dans la région du Lac Tchad, au sud-ouest du pays. Au moins une quarantaine de soldats tchadiens ont été tués dans cette zone proche de la frontière du Nigeria, selon un communiqué de la présidence tchadienne. Cette dernière annonce un déplacement dès lundi 28 octobre du président Mahamat Idriss Déby Itno sur place…L’attaque jihadiste de Boko Haram a débuté aux environs de 22 heures locales dimanche et a visé la base avancée de l’armée tchadienne, située sur l’île de Barkaram, tout près de la frontière du Nigeria…Les assaillants ont occupé la base jusqu’à l’aube, et sont repartis en emportant avec eux un lot important d’armes et de minutions, après avoir incendié le camp militaire, selon toujours les mêmes sources. RFI
Les autorités militaires guinéennes mettent les principaux partis « sous observation »
Le gouvernement de transition en Guinée a mis « sous observation » les principaux partis déjà grandement réduits à l’impuissance, et en a dissous 53 autres indique un document officiel consulté par l’AFP mardi. Les résultats de cette « évaluation » sont publiés dans un contexte de répression continue exercée par les autorités militaires, et deux mois avant le terme de fin 2024 qu’elle avait initialement accepté sous la pression internationale pour rendre le pouvoir à des civils élus. Le régime en place depuis le putsch de 2021 a depuis lors fait savoir qu’il ne respecterait pas cet engagement…La junte a fait arrêter, mis en cause ou contraint à l’exil de nombreux opposants. Elle a interdit les manifestations, dissous un collectif qui réclame le retour des civils au pouvoir ,et retiré leur agrément à certains des principaux médias privés. AFP
Mali: trois minutes de silence pour les détenus d’opinion à la veille d’une décision sur onze cadres de l’opposition
Au Mali, c’est ce mardi 29 octobre 2024 que la cour d’appel de Bamako doit se prononcer sur la remise en liberté des onze opposants de la plateforme de la « Déclaration du 31 mars ». Voilà quatre mois que ces cadres de partis politiques maliens ont été arrêtés, ils sont notamment poursuivis pour « opposition à l’exercice de l’autorité légitime » et « complot ». Le mois dernier, la justice avait ordonné leur libération sous contrôle judiciaire. Car quatre mois après l’arrestation de leurs onze collègues, les membres signataires de la Déclaration du 31 mars ne se contentent plus d’exiger la seule libération de leurs camarades, ils dénoncent désormais l’incarcération de plus en plus généralisée des voix critiques de la transition. Alors que les activités politiques sont de nouveau autorisées depuis le mois de juillet, les opposants ne comprennent pas le maintien de leurs cadres en détention, alors que la justice avait déjà décidé de leur libération sous contrôle judiciaire. RFI
Au Cameroun, une élue locale assassinée à Bamenda, capitale de la région anglophone du Nord-Ouest
La maire adjointe de Bamenda, la capitale de la région camerounaise anglophone du Nord-Ouest, en proie à un conflit séparatiste, a été enlevée et tuée par des hommes armés, a annoncé lundi soir 28 octobre la radio d’Etat CRTV. L’élue a été enlevée le 26 octobre à 17 h 30 dans sa résidence, et son corps sans vie a été découvert « baignant dans son sang (…) aux premières heures ce lundi matin », a révélé la radio, citant un communiqué du préfet local. Ses enfants étaient présents au moment de l’enlèvement, selon le responsable d’une organisation locale de défense des droits humains contacté par l’Agence France-Presse (AFP). C’est à Bamenda qu’un journaliste de langue anglaise, Atia Tilarious Azonhwi, avait été enlevé vendredi 25 octobre, sans que sa trace ait été retrouvée depuis. La ville est régulièrement le théâtre de kidnappings et de meurtres depuis le déclenchement de violences séparatistes en 2016. Le Monde avec AFP
Soudan: cinq conseillers du général Hemedti abandonnent les FSR et rejoignent l’armée d’al-Burhan
Après la défection, la semaine dernière, d’un grand chef militaire des Forces de soutien rapide (FSR) dans l’État d’Al-Jazirah au centre-est du Soudan, cinq autres responsables politiques ont à leur tour annoncé samedi 26 octobre à Port-Soudan leur abandon des FSR. Il s’agit de conseillers du chef des FSR et général Mohamad Hamdane Daglo, dit « Hemedti », qui ont finalement rejoint l’armée, dirigée par son rival Abdel Fattah al-Burhan. En quittant les Forces de soutien rapide (FSR), les ex-responsables du groupe ont fait quelques révélations sur le fonctionnement des paramilitaires et des ambitions de leur chef. Ces cinq anciens haut conseillers du général Hemedti, chef des FSR, ont accusé leur ancien dirigeant de vouloir accaparer le pouvoir et de chercher à contrôler les côtes soudanaises situées sur la mer Rouge…Ses anciens conseillers ont donc expliqué que l’échec de Hemedti à concrétiser ses ambitions pour prendre le pouvoir est la raison principale de la guerre actuelle dans le pays, et non pas les divisions sur l’accord-cadre pour la paix au Soudan signé en 2020, comme cela a été évoqué par le passé. RFI
En Afrique du Sud, le chef de la diplomatie ukrainien réaffirme sa volonté d’une «paix juste» avec la Russie
Le ministre des Affaires étrangères ukrainien, Andriy Sybiha, était dimanche 27 et lundi 28 octobre 2024 en visite officielle en Afrique du Sud. La conclusion d’une tournée diplomatique au Moyen-Orient et en Afrique. Lundi, il a pu échanger avec son homologue sud-africain, qui a réaffirmé l’engagement de la nation arc-en-ciel en faveur de négociations pour la paix… Le représentant sud africain, Ronald Lamola, a rappelé l’engagement de la nation arc-en-ciel en faveur d’une issue diplomatique au conflit russo-ukrainien : « Nous sommes convaincus que dans ce conflit, il est important que toutes les factions belligérantes puissent échanger autour de la table des négociations. » Alors que Pretoria revendique une position neutre et non alignée depuis le début de la guerre en Ukraine, le président Cyril Ramaphosa a, il y a quelques jours seulement, au sommet des Brics en Russie, qualifié Moscou d’ « allié précieux ». RFI
Sénégal: Bassirou Diomaye Faye en tournée diplomatique en Arabie saoudite et en Turquie
Le président sénégalais est en Arabie saoudite depuis ce dimanche 27 octobre. Bassirou Diomaye Faye a été invité par le roi Mohammed Ben Salmane et participera au « Future Investment Initiative Forum », un événement international consacré aux investissements et innovations à venir…L’Arabie saoudite et le Sénégal entretiennent des relations étroites. Chaque année, des milliers de pèlerins sénégalais voyagent à la Mecque, et dirigeants et investisseurs des deux pays se réunissent régulièrement dans le cadre d’une Commission mixte. Après ce séjour, le président sénégalais ira en Turquie pour une visite officielle de trois jours, avec qui Dakar entretient d’excellentes relations depuis plusieurs années. RFI
Des milliards d’euros de contrats et d’engagements pour sceller la réconciliation franco-marocaine
Plus de 10 milliards d’euros de contrats commerciaux et d’engagements financiers seront annoncés à l’issue de la première visite d’Etat du président français au Maroc, a fait savoir l’Elysée. La moitié de ce montant a été officialisée, lundi 28 octobre au soir, lors d’une cérémonie au palais royal de Rabat présidée par Emmanuel Macron et le roi Mohammed VI, devant un parterre de ministres et de chefs d’entreprise français et marocains.Les signatures portent sur vingt-deux accords, présentés comme ayant été « agréés » par les deux chefs d’Etat. Les plus importantes ont trait à la transition énergétique et aux interconnexions électriques, la diplomatie française voyant dans la production de renouvelables au Maroc un moyen de décarboner l’économie du royaume et d’acheminer de l’énergie verte en France. Le Monde
Ethiopie : deux ans après l’accord de paix, le Tigré reste sous tension
Malgré l’accord entre le gouvernement fédéral et les Forces de défense du Tigré, plus d’un million de déplacés n’ont toujours pas pu rentrer chez eux et la situation reste explosive en raison de conflits entre les dirigeants tigréens…Après l’accord de Pretoria, une administration intérimaire, validée par le gouvernement fédéral, a été mise en place avec à sa tête Getachew Reda, porte-parole du TPLF et ancien ministre de la communication, avant l’arrivée au pouvoir d’Abiy Ahmed. Mais, ces derniers mois, des tensions sont apparues entre M. Reda et Debretsion Gebremichael, le chef du TPLF. « C’est une crise différente des précédentes, au sens où on peine à identifier les oppositions idéologiques et que l’on a l’impression qu’ils se battent surtout pour des questions de personnes », souligne Mehdi Labzaé. « Si les deux factions du TPLF commencent à se disputer le pouvoir, la situation peut devenir violente », craint Bizuneh Getachew. Dans ce contexte tendu, la position des TDF en cas de conflit ouvert au sein du TPLF est au centre de toutes les attentions. Le Monde avec AFP
Ibrahim Traoré et la Russie : le Tour du Faso s’invite dans la géopolitique burkinabè
Le gouvernement burkinabè a protesté contre le retrait du calendrier de l’Union cycliste internationale (UCI) de son tour national, dont la 35e édition se déroule actuellement. L’instance du cyclisme sanctionne la présence de coureurs russes au départ de la course…Le Burkina Faso est dirigé depuis plus de deux ans par la junte du capitaine Ibrahim Traoré, qui a tourné le dos aux partenaires historiques du pays – la France en particulier – pour se rapprocher notamment de la Russie. Le Tour du Faso, course de catégorie 2.2, le plus bas échelon pour une course professionnelle, se tient depuis 1987 et faisait partie des rares courses UCI sur le continent africain. Son parcours a été limité au centre du pays en raison de la situation sécuritaire au Burkina Faso, dont la plupart du territoire est miné par de sanglantes attaques jihadistes. L’édition 2022 avait même été annulée. Jeune Afrique avec AFP