Environ 29 millions d’électeurs étaient appelés aux urnes mercredi 28 octobre pour des élections présidentielle, législatives et locales. Le président Magufuli brigue un second quinquennat. Un vote dans un contexte tendu après des violences mardi à Zanzibar, territoire semi-autonome qui avait voté un jour en avance. L’opposition accuse la police d’avoir tué une dizaine de personnes qui protestaient contre des tentatives de fraudes. Les forces de l’ordre ont démenti. Hier, l’opposition a renouvelé ses accusations pour le reste du pays. … Outre les soupçons de fraudes, des restrictions d’accès à Internet ont été constatées. … Beaucoup s’interrogaient sur l’intégrité du scrutin. La plupart des médias internationaux n’ont pas eu d’accréditation. Des observateurs majeurs, comme l’Union européenne, n’ont pas été invités ou ont essuyé un refus. Pas d’accès non plus pour d’importantes organisations de défense des droits de l’homme comme le Legal and Human Rights Center, qui suit les scrutins tanzaniens depuis de nombreuses années. RFI
Pour la première fois depuis les résultats contestés de la présidentielle en Guinée, les forces de sécurité étaient moins présentes en banlieue de Conakry. Les policiers qui bouclaient le domicile du candidat de l’opposition Cellou Dalein Diallo se sont eux aussi retirés. … La France a exprimé mercredi sa « préoccupation » sur la situation en Guinée, estimant que les doutes sur la crédibilité des résultats devraient être « levés de façon transparente ». Également « préoccupés » par les interrogations autour de la fiabilité du scrutin, les États-Unis ont « condamné la violence » et exhorté « toutes les parties à résoudre pacifiquement les différends électoraux ». « Nous exhortons les autorités à enquêter immédiatement sur les allégations de recours excessif à la force par les forces de sécurité », a dit l’ambassade américaine à Conakry dans un communiqué. … L’opposition a jusqu’au début de la semaine prochaine pour introduire un recours devant la Cour constitutionnelle, qui disposera ensuite d’un délai de cinq jours pour prononcer les résultats définitifs. France24 avec AFP
Six diplomates libyens, dont l’ambassadeur qui devait être nommé à Bangui, ont été expulsés de Centrafrique samedi 24 octobre. Ils avaient été interpellés à leur arrivée, la veille, par les forces de sécurité portuaires, puis placés en résidence surveillée, dans un hôtel de la capitale sous une bonne garde, dans l’attente d’être expulsés. Un incident qui indique que la crise libyenne s’est invitée à Bangui. … L’ambassade était dirigée depuis plusieurs années par un chargé d’affaires qui avait annoncé en 2018, ne pas reconnaître le gouvernement d’union nationale (GNA) mais le camp du maréchal Khalifa Haftar. … Depuis, Tripoli accuse Bangui de bloquer toute tentative de nommer un nouvel ambassadeur. Selon plusieurs observateurs, cet incident diplomatique relate l’influence grandissante de la Russie en Centrafrique et la forte présence des conseillers russes auprès du président Faustin-Archange Touadéra. RFI
Les Nations Unies, l’Union africaine (UA) et la Communauté économique des Etats d’Afrique centrale (CEEAC) effectuent une mission conjointe en République centrafricaine (RCA) à deux mois du premier tour de l’élection présidentielle. Le Secrétaire général adjoint de l’ONU pour les opérations de paix, Jean-Pierre Lacroix, le Commissaire pour la paix et la sécurité de l’UA, Smail Chergui, et le Président de la Commission de la CEEAC, Gilberto da Piedade Veríssimo, ont entamé mardi une visite de quatre jours à Bangui, la capitale centrafricaine. Cette mission commune – la troisième du genre pour ces trois organisations en RCA – a pour objectif de manifester l’appui de la communauté internationale aux Centrafricains dans la mise en œuvre de l’Accord politique pour la paix et la réconciliation conclu en février 2019 et dans le bon déroulement du processus électoral à deux mois du scrutin présidentiel. ONU Info
Quelle stratégie de sortie de la République démocratique du Congo pour la Monusco ? Le gouvernement congolais et la mission de l’ONU ont transmis au Conseil de sécurité un document de travail qui prévoit le retrait progressif des casques bleus et le démantèlement de bases. Les premières provinces concernées sont le Kasaï central et le Kasaï. Les bases-là devraient fermer d’ici 2021. Ensuite, ce sera au tour de la province du Tanganyika. Une fois de plus, l’ONU veut se replier sur les trois principales provinces de l’est du pays. De retour d’une visite sur le terrain, le numéro 2 de la mission, en charge des opérations, l’Américain David Gressly, s’en est expliqué hier au cours de la conférence de presse bimensuel de la mission : les derniers casques bleus en train de quitter le Kasaï et le Kasaï Central doivent être remplacés par 300 policiers onusiens. RFI
Un protocole d’accord pour la coopération militaire entre les USA et la RDC a été signé mercredi 28 octobre à Kinshasa. Cet accord comprend entre autres la formation du génie militaire, a indiqué le ministre de la Défense, Aimé Ngoy Mukena, représentant la partie congolaise à la cérémonie. Cet accord a comme objectif fondamental, selon Aimé Ngoy Mukena, la redynamisation de la coopération militaire entre les Etats-Unis et la RDC. Pour sa part, Mike Hammer, ambassadeur américain en RDC, son pays apporte, à travers ce document, un soutien militaire afin d’éradiquer les groupes armés qui sèment la terreur dans l’Est du territoire congolais. Radio Okapi
Âgé de 74 ans, le président algérien, Abdelmajid Tebboune a été transféré mercredi soir en Allemagne pour des « examens médicaux approfondis », a indiqué la présidence après l’annonce de cas suspects du nouveau coronavirus dans l’entourage du chef de l’État. La veille encore, la présidence avait affirmé que le chef de l’État, gros fumeur, avait été admis dans une unité de soins spécialisés de l’hôpital central de l’armée à Alger, mais que son état de santé n’inspirait « aucune inquiétude ». … Après plusieurs semaines de lente décrue, l’Algérie – dont les frontières restent fermées – connaît une recrudescence des contaminations au Covid-19 depuis deux semaines. Près de 57 000 cas ont été recensés dans ce pays de 44 millions d’habitants depuis le signalement du premier cas le 25 février, dont plus de 1 930 décès et près de 40 000 guérisons. Le Point avec AFP
La campagne en vue du référendum sur la révision de la Constitution en Algérie s’est achevée mercredi sans avoir suscité l’engouement des Algériens. Si cette révision comporte des avancées démocratiques, elle suscite aussi la défiance d’une partie de la population dans un contexte de forte répression des journalistes et des figures du « Hirak ». Pour ou contre une révision de la Constitution : près de 25 millions d’électeurs sont appelés à se prononcer dimanche 1er novembre sur une révision constitutionnelle censée fonder une « Nouvelle République » et répondre aux aspirations du mouvement de protestation populaire « Hirak ». La réforme a été proposée par le président Abdelmadjid Tebboune, dont elle était une promesse électorale et qui l’a qualifiée de « pierre angulaire de la nouvelle Algérie ». France24 avec AFP
Fatou Bensouda, la procureure générale de la Cour pénale internationale (CPI), a publié un communiqué en forme de mise en garde sur la situation en Côte d’Ivoire, qu’elle affirme suivre de près en raison des violences qui ont fait plusieurs morts ces dernières semaines. Trois jours avant l’ouverture des bureaux de vote pour le premier tour de la présidentielle, ce samedi 31 octobre, Fatou Bensouda a publiquement pris la parole sur les violences socio-politiques ayant endeuillé la Côte d’Ivoire. Dans un communiqué diffusé mercredi 28 octobre, la procureure de la Cour pénale internationale (CPI) s’est dite « profondément préoccupée par les rapports publics et les informations reçues par mon bureau, faisant état d’une recrudescence de violences graves depuis plusieurs jours dans des villes » du pays. Jeune Afrique
Samedi 31 octobre, 7,5 millions d’électeurs ivoiriens sont appelés aux urnes. Les lieux les plus tendus seront très sécurisés, mais l’opposition compte bloquer leur accès. … Pour assurer la sécurité du scrutin et des quelque 22 000 bureaux de vote répartis sur le territoire ivoirien – et 246 à l’étranger –, plus de 35 000 représentants des forces de sécurité seront déployés. Outre les services de police et de gendarmerie habitués aux opérations de maintien de l’ordre, les forces paramilitaires rattachées aux douanes et au ministère des eaux et forêts viendront renforcer l’imposant dispositif sécuritaire prévu samedi. Pour autant, il n’y aura pas de membres de force de l’ordre devant chaque bureau. Le Monde
Après un rapide délibéré, la cour d’assises anti-terroriste de Bamako a reconnu, mercredi 28 octobre, le Mauritanien Fawaz Ould Ahmed, alias « Ibrahim 10 », coupable d’appartenance à un groupe jihadiste, d’homicide en lien avec une entreprise terroriste et de financement du terrorisme. Lui et son co-prévenu, Sadou Chaka, sont condamnés à la peine de mort ainsi qu’à 10 millions de francs CFA d’amende pour les attentats du restaurant la Terrasse et de l’hôtel Radisson Blu de Bamako. Ces deux attaques avaient coûté la vie à 25 personnes, ainsi qu’à deux assaillants. RFI
Cela fait une semaine que les Forces spéciales maliennes sont entrées dans le village de Farabougou, au centre du pays, dans la région de Ségou. Mais ceux qui se présentent comme des jihadistes, qui encerclaient Farabougou depuis plus de deux semaines, sont toujours présents dans la zone. Sur le terrain, la situation reste calme, mais les problèmes ne sont pas pour autant réglés. La médiation initiée par des notables locaux, comme les chefs traditionnels, les élus locaux et les représentants communautaires et religieux, se poursuit. RFI
Les ravisseurs de l’Américain Philip Walton, enlevé dans le nuit de lundi à mardi à Massalata au Niger, près de la frontière avec le Nigeria, ont exigé mercredi une « rançon » contre sa libération, selon le préfet de la zone. « Les ravisseurs ont appelé le père sur son téléphone pour réclamer une rançon », a expliqué Ibrahim Abba Lélé, préfet de Birni NKonni (dont Massalata est voisine), sans préciser le montant demandé. Dans un communiqué lu sur la radio nationale, le ministère de l’Intérieur a indiqué que les ravisseurs avaient « fouillé le domicile à la recherche de l’argent » et avaient ensuite fui « en direction de la zone frontalière ». AFP
Au Tchad, un forum national se tient du jeudi 29 octobre jusqu’au samedi 31 octobre pour évaluer la Constitution en place depuis 2018. Cette réunion, qui se veut inclusive, est décriée par plusieurs acteurs politiques et de la société civile, alors que le chef de l’État invite à des débats sans réserve. … En face, des partis politiques d’opposition, des associations de la société civile et des syndicats, qui n’approuvent pas la démarche, organisent un contre-forum pour délivrer leur message. Max Loalngar, le président de la ligue tchadienne des droits de l’Homme, est le porte-parole de ce regroupement : « Ce que le système Déby refuse, les citoyens l’ont entrepris : organiser un véritable forum citoyen pour réfléchir ensemble sur ce qui est au fondement de notre vie collective, pour une société de paix et de progrès. » RFI
« Après 43 ans, nous avons retrouvé la démocratie. La route a été longue et nous allons maintenant en récolter les fruits ». Le discours d’acceptation du président Wavel Ramkalawan, qui s’adressait à un auditoire de dignitaires réunis dans les locaux du State House, n’était qu’un soupçon de triomphalisme. Son élection marque un changement sismique pour les îles, où la présidence est dominée par un seul parti depuis 1977. Devant le grand manoir colonial et accompagné d’une garde d’honneur militaire, l’homme de 58 ans a prêté serment devant le juge en chef lundi. BBC
Du 28 octobre au 5 novembre, sur le site Internet de la maison Drouot, 73 œuvres offertes gracieusement par plus d’une trentaine d’artistes du continent seront mises en vente pour soutenir l’art contemporain africain, malmené par la pandémie de Covid-19. En voici une sélection. Le Monde