L’élévation du niveau de la mer assiège les villes côtières africaines en plein essor
L’élévation du niveau des océans menace des dizaines de métropoles côtières africaines en pleine expansion, entraînant une diminution de la superficie des terres, des inondations côtières, des ondes de tempête plus puissantes et la nécessité d’une meilleure atténuation. Les côtes africaines connaissent une augmentation constante du niveau de la mer depuis quarante ans. Au rythme actuel, le niveau des mers devrait augmenter de 0,3 mètre d’ici 2030, ce qui affecterait 117 millions d’Africains. Si le réchauffement de la planète est contenu à 2˚C au-dessus des niveaux de 1990, la hausse du niveau de la mer pourrait être limitée à 0,4 mètre. Cependant, un niveau de 4˚ C de réchauffement de la planète entraînerait une augmentation d’un mètre du niveau des mers d’ici la fin du siècle. La hausse mondiale du niveau des mers est le résultat de l’accumulation des émissions de gaz à effet de serre qui a entraîné une augmentation de 0,63˚C de la température médiane des océans au cours du siècle dernier. Centre d’études stratégiques de l’Afrique
Tchad : les avocats en grève pendant le procès de 401 manifestants
Les avocats du Tchad ont annoncé lundi cesser toute activité à partir de mardi pendant toute la durée d’un procès de masse de 401 personnes arrêtées pendant et après une manifestation contre le pouvoir réprimée dans le sang le 20 octobre. Ce jour-là, une cinquantaine de personnes, de jeunes manifestants tués par balles pour l’immense majorité, avaient péri à N’Djamena et ailleurs quand les forces de l’ordre avaient ouvert le feu sur la moindre tentative de rassemblement. Ils répondaient à l’appel de l’opposition contre la prolongation de deux ans au pouvoir du général Mahamat Idriss Déby Itno, proclamé chef de l’Etat par les militaires le 20 avril 2021 à l’annonce de la mort de son père, le président Idriss Déby Itno, tué au front par des rebelles après avoir dirigé d’une main de fer le Tchad 30 années durant. Le pouvoir avait reconnu l’arrestation de 601 personnes –dont 83 mineurs– pour la seule N’Djamena, et leur transfert dans la prison de haute-sécurité de Koro Toro, en plein milieu du désert à plus de deux jours de voiture de la capitale et en l’absence de leurs avocats. AfricaNews/AFP
RDC : Troisième round de négociations sans le M23
La troisième phase des pourparlers de Nairobi sur la question sécuritaire dans l’est de la République démocratique du Congo s’est ouverte ce lundi [28.11.22]. Les représentants de plusieurs groupes armés actifs dans cette partie de la RDC sont présents à Nairobi mais le M23, lui, n’a pas été invité à la table des négociations. Kinshasa exigeait en préalable que le groupe rebelle respecte un cessez-le-feu et qu’il se retire des zones qu’il occupe dans le Nord-Kivu. Ce que le M23 a refusé. La cérémonie d’ouverture des pourparlers s’est tenue en présence des présidents burundais Evariste Ndayishimiye et kényan William Ruto, l’envoyé spécial des Nations unies pour la région des Grands lacs, ainsi que la délégation du gouvernement congolais, autour du facilitateur du processus, l’ancien président Kenyan Uhuru Kenyata. Bien que partie prenante au dialogue, comme plusieurs autres groupes armés, la milice Alliance des patriotes pour un Congo libre et souverain (APCLS) n’espère pas beaucoup du résultat de ces négociations. DW
Beni : 44 civils libérés des mains des rebelles ADF en 4 jours à Mwalika
Quarante-quatre civils ont été libérés, entre les 25 et 28 novembre derniers, des mains des rebelles ADF de la vallée de Mwalika, dans la chefferie de Bashu au territoire de Beni (Nord-Kivu). Il s’agit des femmes et des hommes kidnappés lors de l’attaque du centre de santé de la localité de Maboya dans la nuit du 19 au 20 octobre dernier. Le chef de la localité Maboya Tinge, Kambale Ngeleza salue cette bravoure des FARDC dans les opérations menées dans la vallée de Mwalika, considérée comme le retranchement de ces rebelles. Kambale Ngeleza a également invité ses administrés « à la vigilance et à dénoncer tous les mouvements suspects afin de permettre aux autorités de prendre de mesures à temps ». Radio Okapi
RDC: le calendrier électoral est diversement apprécié par la classe politique
En RDC, la Céni a publié le week-end dernier le calendrier pour les élections de 2023. Les grandes dates à retenir : la présidentielle est prévue le 20 décembre 2023. Le 12 mars 2024 devra avoir lieu l’élection des gouverneurs précédée le 24 février par celle des sénateurs, tandis que les conseillers urbains et les bourgmestres devront être connus et installés le 30 mars 2024. La classe politique a diversement réagi à la publication de ce calendrier. Pour l’UDPS-Tshisekedi, la publication de ce calendrier électoral est un signal qui rassure. Pour le président de la commission électorale de ce parti, Jacquemin Shabani, « c’est vrai que, devant nous, il y a encore des difficultés, mais je crois que ce calendrier rassure. Le gouvernement de la République continue aussi à rassurer et qu’il va prendre ses responsabilités. On espère que les questions sécuritaires vont se résoudre avant ces grandes opérations. » RFI
Mali: les magistrats font grève contre un projet de loi sur la Cour suprême
Le syndicat autonome de la magistrature (SAM) et le syndicat libre de la magistrature (Sylima) commencent une grève ce mardi 29 novembre dans tout le Mali. La grève va durer cinq jours ouvrables. Les magistrats entendent par ce mouvement de débrayage notamment réclamer l’abandon d’un projet de loi destiné à favoriser, selon eux, une poignée de magistrats. Le projet de loi controversé proroge l’âge de la retraite des magistrats de la Cour suprême. Le gouvernement malien justifie sa décision par le déficit de cadres au sein de cette institution de la République. Côté syndicats, on répond officiellement que « le maintien dans l’illégalité d’une dizaine de personnes ne peut pas régler la problématique du déficit des ressources humaines à la Cour suprême ». En privé, des syndicalistes vont plus loin en soupçonnant le gouvernement malien de vouloir maintenir en fonction, des conseillers de la Cour suprême qui seraient proches du pouvoir exécutif. Pour pallier au manque de magistrats, la solution est simple selon les grévistes : il faut en recruter. RFI
L’UE débloque 96 millions d’euros pour l’Afrique de l’Ouest
L’Union européenne (UE) a débloqué 96 millions d’euros pour l’Afrique de l’Ouest, dont 10 millions iront à la Côte d’Ivoire pour renforcer sa résilience et ses capacités de production alimentaire locale, suite à la crise en Ukraine, a annoncé lundi à Abidjan, l’Ambassadrice de l’UE Francesca Di Mauro. Elle s’exprimait à l’ouverture de la 6e session du dialogue de partenariat entre la Côte d’Ivoire et l’UE. Il s’agit d’un accord de commerce et de développement qui garantit à la Côte d’Ivoire le libre accès au marché européen. La «guerre en Ukraine a hélas des conséquences d’ampleur mondiale, en particulier la hausse des cours des matières premières et ses effets inflationnistes sur l’ensemble des économies. Nous travaillons main dans la main avec nos partenaires concernés » a assuré Francesca Di Mauro. Elle a par ailleurs souligné vouloir travailler avec le gouvernement ivoirien et les organisations du secteur privé, en particulier la chambre de commerce européenne Eurocham. Cela devrait permettre d’améliorer encore le climat des affaires, et ainsi créer de nouveaux emplois et élargir l’assiette de revenus pour la Côte d’Ivoire. AfricaNews
Le nord du Togo, une région davantage ciblée par les terroristes
Le Togo a connu une attaque terroriste meurtrière jeudi 24 novembre à Tiwoli dans la région des Savanes, à la frontière avec le Burkina Faso et le Bénin. Depuis des mois, cette région frontalière subit les incursions des hommes du Groupe de soutien à l’Islam et aux musulmans (GSIM, ou JNIM dans son acronyme arabe), qui s’étend de plus en plus vers les pays côtiers. La région des trois frontières entre le Togo, le Bénin et le Burkina Faso présente de nombreux intérêts pour le GSIM, groupe affilié à al-Qaïda. D’abord, il s’agit d’une zone forestière. Elle offre une base de repli intéressante pour les hommes armés qui profitent des frontières pour semer leurs poursuivants. Ensuite, il s’agit historiquement d’une région de commerce, mais aussi de trafic. « Le carburant, les piles, les cigarettes ou d’autres marchandises venues des ports de Lomé et Cotonou passent par là », explique une source burkinabè proche des autorités. RFI
Fin du siège d’un hôtel à Mogadiscio, au moins 8 civils tués
Au moins huit civils ont été tués dans le siège de l’hôtel attaqué dimanche soir par des jihadistes shebab dans la capitale somalienne Mogadiscio, a annoncé lundi le porte-parole de la police, affirmant que l’opération des forces de sécurité était « terminée ». « L’opération de ratissage à l’hôtel Villa Rose est terminée », a déclaré à la presse Sadik Dudishe, porte-parole de la police. Les shebab « ont tué 8 civils qui étaient dans l’hôtel et les forces de sécurité ont réussi à en secourir environ 60, et aucun n’a été blessé », a poursuivi M. Dudishe, ajoutant qu’un membre des forces de sécurité avait également été tué. Le porte-parole de la police somalienne a annoncé que l’attaque avait été menée pendant presque 21 heures par six personnes et « cinq ont été abattues et un s’est fait exploser ». VOA/AFP
Centrafrique: un aéronef inconnu bombarde un camp militaire à Bossangoa
Interrogations et incrédulité à Bossangoa, nord-ouest de la Centrafrique, après le réveil en sursaut causé dans la nuit du dimanche 27 au lundi 28 novembre par de fortes détonations en provenance du camp militaire des forces armées centrafricaines (Faca) et des paramilitaires russes de Wagner. Le gouvernement a affirmé ce lundi soir 28 novembre qu’un avion non identifié avait bombardé le site, sans faire de victimes. Selon le communiqué publié par le ministre de la Communication Serge Djorie, un aéronef a largué des explosifs peu avant 3h du matin sur la ville de Bossangoa, ciblant le campement militaire et l’ancienne usine de coton, avant de repartir vers le nord et de traverser la frontière. La « cellule coton » abrite depuis des années des forces militaires : Français de Sangaris, casques bleus de la Minusca ; puis Forces armées centrafricaines (Faca) et paramilitaires de Wagner depuis la reprise de la ville des mains de la rébellion CPC en février 2021. Ils en ont fait une base importante pour les régions nord et ouest du pays. RFI
Plaidoyer pour la libération d’un étudiant nigérian arrêté pour un tweet
Amnesty International appelle à la libération « immédiate » d’un étudiant nigérian aux arrêts depuis vingt jours pour avoir publié un tweet sur la Première dame, selon un communiqué publié dimanche soir par l’organisation de défense des droits humains. Aminu Adamu Muhammed, étudiant de 23 ans de l’université fédérale de Dutse, dans l’Etat de Jigawa (nord du Nigeria) « a été arrêté le 8 novembre 2022 à minuit par des agents soupçonnés d’appartenir à la DSS (services de sécurité de l’État, ndlr) », selon Amnesty International. Cette arrestation fait suite à un message publié sur Twitter « jugé dégradant pour la Première dame du Nigeria, Aisha Buhari », précise le communiqué. Selon plusieurs médias nigérians, l’étudiant aurait affirmé en juin sur le réseau social américain que la femme du président Muhummadu Buhari « avait pris du poids après avoir mangé l’argent du peuple ». VOA/AFP
Guinée-Bissau: une manifestation contre les violences faites aux hommes
Des centaines d’hommes vêtus de tee-shirts blancs et portant des pancartes ont manifesté, lundi 28 novembre, pour montrer que les violences conjugales ne touchent pas que les femmes et aussi dénoncer publiquement les violences dont certains hommes souffrent en silence dans leur couple. « Si la femme n’est pas un tam-tam, l’homme n’est pas un bombolong », pouvait-on lire sur les pancartes des marcheurs présents dans la manifestation contre les violences faites aux hommes. À l’origine de cette marche inédite: une femme qui a émasculé son conjoint après une dispute. Ce dernier, ivre, dormait profondément au moment des faits. L’affaire, relayée sur les réseaux sociaux, était la violence de trop pour ces hommes sortis pour dire leur ras-le-bol dans la rue. RFI
Soudan du Sud : des experts demandent une enquête sur le rôle de hauts responsables dans les violences sexuelles
Si le gouvernement sud-soudanais veut sérieusement s’attaquer à la violence sexuelle, il doit immédiatement démettre de leurs fonctions et enquêter sur les gouverneurs et les commissaires de comté soupçonnés de manière crédible d’être complices de viols systématiques, ont déclaré des experts de l’ONU participant à la conférence de l’Initiative pour la prévention de la violence sexuelle à Londres. Une délégation du gouvernement de Juba participe également à la conférence. Pour la Commission sur les droits de l’homme au Soudan du Sud, il ne sert à rien de présenter toute une série de déclarations, d’engagements nationaux, de promesses et de plans si aucune mesure n’est prise contre les personnes haut placées qui sont responsables des violences répétées contre les femmes et les filles. « Il ne suffit pas, de temps à autre, de juger une poignée d’officiers subalternes sans tenir pour responsables ceux qui commandent », a déploré la présidente de la Commission de l’ONU, Yasmin Sooka. La Commission a des motifs raisonnables de croire qu’au début de cette année, un commissaire de comté nommé par le gouvernement dans l’État d’Unity, riche en pétrole, était présent et supervisait des viols collectifs systématiques sur un site de cantonnement. Selon les enquêteurs onusiens, ces actes s’inscrivaient dans le cadre d’une offensive bien planifiée de la terre brûlée contre les civils dans une zone considérée comme loyale à l’opposition. ONU Info
Congo-Brazzaville: le président exhorte à la lutte contre la corruption, l’opposition n’y croit pas
Le Congo-Brazzaville célébrait, lundi 28 novembre, le 64ᵉ anniversaire de la proclamation de la République. À cette occasion, le chef de l’État, Denis Sassou-Nguesso, dans un message sur l’état de la Nation devant le Parlement réuni en Congrès, a exhorté la justice à lutter contre la corruption, en vue de rassurer les investisseurs étrangers. Mais, l’opposition n’y croit pas du tout, estimant que des actes concrets ne sont pas posés sur le terrain. Devant les parlementaires, le gouvernement ainsi que des ambassadeurs accrédités au Congo, le président congolais a salué le retour de la croissance, après une période de récession due notamment au Covid-19. Cette croissance est passée de – 6,2 % en 2020 à 2,6 % en 2022. Il a exhorté le gouvernement « à mobiliser des partenariats public-privés fiables et des financements adéquats ». Conscient que la mobilisation de l’investissement privé nécessite un environnement propice aux affaires, le président Denis Sassou-Nguesso s’est particulièrement adressé à la justice de son pays, dans la lutte contre la corruption. RFI
Au Kenya, l’emprise grandissante des églises évangéliques sur la présidence
La scène se déroule le 25 septembre dans l’enceinte de la State House, la résidence présidentielle kényane, à Nairobi. William Ruto, qui y prend ses quartiers trois semaines après la validation de sa victoire par la Cour suprême, a convié une quarantaine de pasteurs évangéliques. Entre le culte et le déjeuner, le nouveau chef de l’Etat demande une faveur à ses convives : « Priez autour du bâtiment. » Les religieux s’exécutent. A leur tête, le télévangéliste Mark Kariuki, un intime du président, qui déclare vouloir « purifier le lieu » et « prier jusqu’à y chasser toutes les forces du mal ». Dans l’assistance, Rachel Ruto, elle-même pasteure, applaudit. « Ce n’est pas la dernière fois que nous vous invitons, lance-t-elle aux dignitaires pentecôtistes. Vous reviendrez tous les mois. » Depuis, la première dame prêche tous les lundis devant les employés de la State House, et des actions de grâce ont lieu une fois par mois. Le Monde
Au Zimbabwe, la plus grande centrale hydroélectrique à l’arrêt à cause de la sécheresse
Les pénuries d’électricité qui frappent le Zimbabwe vont s’aggraver après qu’une autorité qui gère le plus grand barrage du pays a déclaré, vendredi 25 novembre, que les niveaux d’eau sont désormais trop bas pour poursuivre les activités de production d’électricité. L’Autorité du fleuve Zambèze, qui gère le barrage de Kariba, propriété conjointe du Zimbabwe et de la Zambie voisine, a déclaré dans une lettre datée du 25 novembre que les niveaux d’eau ont atteint une baisse record et que la production d’électricité doit cesser. La centrale hydroélectrique de Kariba South, qui fournit au Zimbabwe environ 70 % de son électricité, a produit beaucoup moins que sa capacité de 1 050 mégawatts (MW) ces dernières années en raison des sécheresses successives : 572 MW sur les 782 MW d’électricité produits habituellement, selon le site web de la compagnie d’électricité publique, Zimbabwe Power Company. Le Monde
Au Sénégal, les académies de football font le bonheur des clubs européens
Champion d’Afrique en titre et qualifié pour la deuxième fois de suite à la Coupe du monde, le Sénégal fait actuellement partie des grandes nations du football africain. Un succès dû aux nombreux talents issus des centres de formation locaux de qualité. Ce vivier de jeunes footballeurs de plus en plus important attire la convoitise des plus grands clubs européens comme le Paris Saint-Germain. Abdoulaye Faye et ses coéquipiers enfilent leurs équipements dans les vestiaires de l’Institut Diambars, l’une des plus grandes académies de football du Sénégal. Ils sourient en sortant des vestiaires, se lancent des quolibets avant d’emprunter une allée qui mène à l’un des six terrains de football de ce centre de formation de haut niveau. Premier atelier cet après-midi : des exercices d’abdominaux au sol. “Il faut qu’ils prennent des muscles car il faut être un vrai athlète pour jouer au foot aujourd’hui”, explique Bruno Rohart, l’entraîneur de l’équipe première de l’Institut Diambars. France24