Le variant B.1.1.529 du Sars-CoV-2, détecté jeudi 25 novembre en Afrique du Sud, fait trembler le monde. Lundi 29 novembre, l’OMS a mis en garde : le variant Omicron du coronavirus présente « un risque très élevé » au niveau mondial. L’Afrique du Sud devrait par ailleurs passer les 10 000 contaminations quotidiennes de Covid d’ici à la fin de la semaine, a prévenu lundi l’épidémiologiste sud-africain Salim Abdool Karim. Les ministres de la Santé du G7 sont ainsi attendus, lundi 29 novembre, en urgence à Londres. Les ministres de la Santé de la France, des États-Unis, du Canada, d’Allemagne, d’Italie, du Japon et du Royaume-Uni se retrouvent pour discuter de l’évolution de la situation sur Omicron, lors d’une réunion d’urgence.Le chef de l’OMS a en outre appelé lundi les nations à établir un accord sur les pandémies pour que les générations futures soient mieux armées pour les combattre, près de deux ans après l’éruption du Covid. « Tout cela se reproduira à moins que vous, les nations du monde, ne vous unissiez pour dire d’une seule voix « plus jamais ça » », a déclaré Tedros Adhanom Ghebreyesus, à l’ouverture de la réunion exceptionnelle de l’Assemblée mondiale de la santé. AFP
Le président Cyril Ramaphosa a appelé dimanche soir 28 novembre les pays ayant imposé des restrictions de voyage aux Sud-Africains, après la détection d’un nouveau variant du coronavirus, à leur « levée immédiate et urgente », les jugeant dépourvues de « justification scientifique ». Ces restrictions sont « inefficaces » et n’ont « aucune justification scientifiques ». Ces fermetures de frontières représentent une forme de « discrimination à l’égard de notre pays », dénonce le président sud-africain. Cyril Ramaphosa est en colère et il le fait savoir à chacun des pays qui se ferment à l’Afrique du Sud. Il n’a pas hésité à les nommer un par un pour mieux les mettre face à leurs responsabilités.« Nous sommes profondément déçus. Nous appelons tous les pays qui restreignent les voyages, à revenir d’urgence sur leurs décisions avant que ces mesures ne provoquent davantage de dégâts à nos économies et aux revenus de nos populations. » Cyril Ramaphosa demande aux Sud-Africains de ne pas paniquer, rapporte notre correspondant à Johannesburg, Romain Chanson. « Nous devons vivre avec cette pandémie » prévient-il. Le chef de l’Etat rappelle que la solution c’est la vaccination, tout en égratignant au passage, les pays développés. « Au lieu d’interdire les voyages, les pays riches devraient plutôt – sans attendre – soutenir les efforts des pays en développement pour accéder à suffisamment de doses de vaccins et à les produire au bénéfice de leur population. » RFI
Dettes, développements de projets au bénéfice de communautés limités, échanges commerciaux déséquilibrés, droit du travail et de l’environnement pas toujours respectés… Sur le terrain, les espoirs mis dans l’engagement chinois n’ont pas été entièrement comblés. À l’exemple du contrat du siècle en RDC qui devait permettre, en contrepartie, la construction de nombreuses infrastructures qui n’ont pas vu le jour. Dans un livre blanc publié quelques jours avant ce sommet, les autorités chinoises détaillent leurs actions et leurs ambitions en Afrique. Elles parlent d’une « nouvelle ère » fondée sur l’égalité. Parmi les termes employés afin de caractériser cette relation : « Sincérité, résultats réels, amitié et bonne foi ». Un lexique qui répond peut-être aux signaux de frustrations qui sont apparus ces dernières années dans certains pays où des manifestations et des incidents contre des citoyens chinois ont pu avoir lieu. “À l’arrivée, aujourd’hui, il y a une dose d’inquiétude, d’angoisse, parce que la Chine commence à demander le remboursement de ces prêts et dans certains cas, on n’a pas nécessairement vu ces grandes infrastructures voir le jour. […] Les pays africains commencent à se poser des questions dans cette relation.” RFI
Le commerce et la sécurité sont au programme du sommet Chine-Afrique qui s’est ouvert dimanche 28 novembre à Dakar, au Sénégal. En ouverture de ce Forum sur la coopération sino-africaine (Focac), la ministre sénégalaise des Affaires étrangères, Aissata Tall Sall, a ainsi dit espérer que la Chine apporte son soutien dans la lutte contre l’insécurité au Sahel, où plusieurs pays sont déstabilisés par les activités des groupes jihadistes. S’exprimant devant la presse à l’issue d’une rencontre avec son homologue chinois Wang Yi, Aissata Tall Sall a dit espérer que la Chine serait « une voix forte » dans le combat contre le terrorisme dans la région du Sahel. « Nous voudrions que la voix de la Chine, compte tenu de son influence, soit une voix forte pour soutenir le Sénégal et tous les pays engagés dans le problème de l’insécurité au Sahel », a-t-elle déclaré. La ministre a souligné que les armées de la région déployées au Sahel – dont le Sénégal fait partie – ont besoin de « beaucoup plus encore de moyens juridiques pour pouvoir combattre contre les terroristes et contre l’irrédentisme ». France24 avec AFP
« Capitaine Charlie », du contingent britannique de la force de l’ONU au Mali (Minusma), entame la conversation, leur demande leur permis de port d’armes et à quel groupe armé ils appartiennent. Il veut « comprendre qui ils sont et quelles sont les dynamiques ». Dans cette zone désertique, entre Sahel et Sahara, les hommes en armes se ressemblent beaucoup, qu’ils se déplacent en pick-up, à moto ou en blindé. La région est la seule du Sahel où opèrent quasiment tous les acteurs du conflit, à l’exception des milices autoproclamées d’autodéfense du Burkina Faso et du centre du Mali. Il y a là les groupes jihadistes qui ont prêté allégeance à Al-Qaïda ou à l’organisation Etat islamique, les ex-rebelles touaregs et arabes et les groupes armés pro-gouvernementaux également à dominante touarègue, les Français de l’opération Barkhane, les Européens de la force Takuba, des Nigériens, des Togolais et des Britanniques de la Minusma, et des soldats de l’armée nationale malienne. Aucune statistique fiable n’est disponible sur les effectifs de chaque entité. Mais, du haut de la colline de sable, nul besoin de froncer les sourcils pour apercevoir au loin un pick-up armé ou un blindé. Le chef du contingent anglais, le lieutenant-colonel Will Meddings, parle de « puzzle ». Les hommes en armes sont partout présents, ce qui n’est pas sans risques. Début novembre, des soldats d’élite estoniens de Takuba ont par erreur ouvert le feu sur des Casques bleus britanniques. AFP
Un convoi militaire français a de nouveau été bloqué par des manifestants, samedi 27 novembre, dans la ville nigérienne de Téra, dans l’ouest du pays, où des heurts ont fait deux morts, selon le gouvernement nigérien. « Dans la matinée de samedi, le convoi de la Force française Barkhane sous escorte de la gendarmerie nationale en route pour le Mali, a été bloqué par des manifestants très violents à Téra, région de Tillabéri, où elle a passé la nuit », selon un communiqué du ministère nigérien de l’Intérieur. Il ajoute, sans préciser s’il fait référence à la gendarmerie ou à la force Barkhane, que « dans sa tentative de se dégager elle a fait usage de la force ». « Malheureusement on déplore la mort de deux personnes et 18 blessés, dont onze graves. Une enquête est ouverte pour déterminer les circonstances exactes de cette tragédie et situer les responsabilités », a-t-il ajouté. Le maire de Téra, Hama Mamoudou, qui était à Niamey au moment des manifestations visant le convoi français, avait plus tôt affirmé à l’AFP que les heurts avaient fait « trois morts et 18 blessés », reconnaissant ensuite s’être trompé sur le nombre de morts. France24 avec AFP
Le Premier ministre soudanais, Abdallah Hamdok, a annoncé, samedi 27 novembre, avoir remplacé les chefs de la police, après la répression violente des manifestations contre le coup d’État du 25 octobre qui a fait 42 morts. Abdallah Hamdok, réinstallé le 21 novembre par un accord controversé avec l’auteur du coup d’État, le général Abdel Fattah al-Burhane, a indiqué, sur Twitter, avoir remplacé le directeur général de la police, le général Khaled Mehdi Imam, et son adjoint Ali Ibrahim par les généraux Anan Hamed Omar et Abdelrahman Abdallah. Si la police a nié avoir ouvert le feu sur les manifestants, des médecins ont accusé les forces de sécurité de viser « la tête, le cou et le torse » des contestataires avec des balles réelles, en caoutchouc et des grenades lacrymogènes. Des militants, des journalistes mais également des passants ont, en outre, été arrêtés par centaines après le putsch. France24 avec AFP
La situation est très tendue à la frontière entre le Soudan et l’Éthiopie. L’armée soudanaise a dénoncé, samedi 28 novembre, une attaque menée par les forces éthiopiennes, dans la région disputée d’al-Fashaga, point de friction entre les deux pays, depuis de longues années. L’armée soudanaise précise que cette attaque a fait plusieurs morts parmi ses soldats, sans en préciser le nombre. L’armée soudanaise explique que ses forces, qui protègent les récoltes dans cette région d’al-Fashaga, ont été attaquées par l’armée et par des milices éthiopiennes. L’attaque visait, selon elle, à intimider les agriculteurs et à saboter la saison des récoltes. L’armée soudanaise affirme que l’attaque a pu être repoussée par ses hommes mais elle évoque aussi d’importantes pertes humaines et matérielles, sans donner plus de précisions sur le bilan. Les autorités éthiopiennes n’ont, elles, pas fait de commentaires. RFI
Les ressortissants étrangers continuent de quitter le pays. Samedi soir 27 novembre, un vol charter était affrété par le ministère français des Affaires étrangères pour rapatrier des citoyens français vers Paris. Ces mesures prises par la plupart des ambassades font suite à l’avancée des rebelles tigréens à 180 kilomètres au nord d’Addis-Abeba. Mais ces derniers jours, l’armée fédérale semble avoir freiné cette progression. En annonçant se rendre sur le front, le Premier ministre Abiy Ahmed voulait amorcer une controffensive. Et depuis, les forces fédérales, bien aidées par les milices des régions Afar et Amhara ont stabilisé les différents fronts. D’abord à l’est en région Afar, où l’armée fédérale et des miliciens ont repris deux villes aux forces tigréennes, avec l’utilisation intensive de drones, récemment acquis par Addis-Abeba mais qui tardait à les utiliser. Ensuite, en région Amhara, la progression des Forces de défenses tigréennes s’est arrêtée sur la montagne de Debre Sina, à 180 km d’Addis-Abeba. Sans accès aux médias, et sans télécommunications, difficile de connaître les positions exactes des insurgés, qui mènent tout de même des opérations de contournement dans la région. RFI
Vingt-deux civils ont été tués, dimanche 28 novembre, dans une nouvelle attaque contre un camp de déplacés en Ituri, dans le nord-est de la République démocratique du Congo, moins d’une semaine après un assaut similaire ayant fait 29 morts sur un site voisin. « Après l’attaque du centre des déplacés d’Ivo ce dimanche, vingt corps ont été enterrés dans deux fosses communes, puis deux blessés qui ont succombé à leurs blessures ont été également enterrés, portant à 22 le nombre des personnes tuées », a déclaré à l’Agence France-Presse (AFP) Mambo Bapu Mance, coordonnateur de la Croix-rouge de Djugu (Ituri). Il accuse les miliciens du groupe de la Coopérative pour le développement du Congo (Codeco) d’être responsables de cette attaque. Les experts du Baromètre sécuritaire du Kivu (KST), qui dispose d’experts dans la région, ont fait état du même bilan à l’AFP. Le porte-parole de l’armée dans la région, le lieutenant Jules Ngongo, a pour sa part expliqué que « les assaillants Codeco [avaie]nt été repoussés », sans donner de détail sur le bilan. Le Monde avec AFP
La République démocratique du Congo a autorisé l’armée ougandaise à traverser la frontière pour combattre les rebelles du groupe Forces démocratiques alliées (ADF), responsables de massacres dans l’est de la République démocratique du Congo, a-t-on appris dimanche 29 novembre auprès de la présidence congolaise. Dans l’est, les provinces de l’Ituri et du Nord-Kivu sont placées depuis mai sous état de siège, avec les autorités civiles remplacées par des officiers de l’armée et de la police. Malgré cette mesure exceptionnelle, l’armée n’a pu empêcher le massacre de près de 1 200 civils pendant cette période, selon un bilan du Baromètre sécuritaire du Kivu (KST en anglais), qui dispose d’experts dans les zones de ces violences. « Le président Tshisekedi a déjà levé l’option d’autoriser aux troupes ougandaises l’entrée sur le territoire congolais pour traquer les terroristes ADF, ensemble avec l’armée et les Casques bleus », a déclaré à l’AFP un conseiller de la présidence congolaise qui a requis l’anonymat. « Mais les troupes ougandaises ne vont pas traverser la frontière dès ce soir ou demain. Il faut que toutes les procédures soient respectées, notamment au niveau du Parlement et du commandement des Forces armées de la RDC », a-t-il expliqué. France24 avec AFP
La Belgique et la République démocratique du Congo (RDC) ont entamé les préparatifs de la relance de la coopération bilatérale, affectée par une grave crise diplomatique entre 2016 et 2019, a indiqué jeudi 25 novembre la ministre belge de la Coopération au développement, Meryame Kitir, lors de sa première visite à Kinshasa. « Nous en sommes aux préparatifs de notre nouveau programme avec le Congo« , a-t-elle affirmé à l’agence de presse belge Belga à l’issue d’une rencontre avec le ministre congolais des Affaires étrangères, Christophe Lutundula Apala Pen’Apala. Ce nouveau programme devrait, selon la ministre belge être prêt vers la fin de l’an prochain, en concertation avec les autorités congolaises. AFRIMAG
En Gambie, c’est la dernière semaine de campagne avant l’élection présidentielle qui aura lieu samedi dans le plus petit pays du continent africain. Six candidats sont en lice. La tension monte progressivement à six jours de l’élection en Gambie. Les caravanes des partis qui ont sillonné le pays d’est en ouest pendant trois semaines sont de retour dans la capitale cette semaine. Au coude à coude de ce sprint final, on retrouve d’un côté le président sortant Adama Barrow et son parti national du peuple et de l’autre, l’avocat et ancien Premier ministre, Ousainou Darboe, leader du Parti démocratique unifié et principale figure de l’opposition. Depuis le début de la campagne, les deux candidats sont ceux qui mobilisent le plus au sein de la population. En attestent les images aériennes de foules imposantes diffusées par les médias gambiens lors de leurs meetings. A côté des deux grands favoris, une candidature fait beaucoup de bruit. C’est celle de Mammah Kandeh, du Congrès démocratique gambien. Arrivé troisième en 2016, Kandeh a cette fois reçu le soutien de l’ancien président Yahya Jammeh. Depuis la Guinée équatoriale où il s’est exilé en 2017, l’ancien dirigeant s’est même adressé aux militants par téléphone à plusieurs reprises. RFI
À l’issue d’un conseil des ministres extraordinaire, une amnistie générale des rebelles emprisonnés ou en exil a été annoncée ce lundi. L’annonce a été faite en direct dans le journal de la télévision tchadienne par le porte-parole du gouvernement. L’amnistie concerne tous les condamnés pour atteinte à l’intégrité de l’État et aussi des faits relatifs à la liberté d’opinion. Cette amnistie concernerait 39 personnes. Le ministre a également annoncé une amnistie générale pour les personnes condamnées pour acte de terrorisme, de complicité de terrorisme et enrôlement de mineurs dans les groupes armés. Cette fois, cette décision concernerait, selon les autorités, plus de 250 Tchadiens condamnés, dont beaucoup sont en exil. RFI
Le scrutin, qui devrait être terminé le 24 décembre, est contesté par l’opposition et, vendredi 26 novembre, les partenaires internationaux du pays sont intervenus pour en rappeler les règles. Dimanche, le Premier ministre a rencontré les candidats de l’opposition pour tenter d’apaiser leurs craintes. Le Premier ministre Mohamed Hussein Roble avait invité tous les acteurs politiques importants à la Villa Somalia dimanche, notamment les principaux candidats de l’opposition à l’élection présidentielle, dont les anciens chefs d’État Sheikh Sharik Ahmed et Hassan Sheikh Mohamud. Outre la photographie d’usage, son but était de répondre à leur rejet collectif du processus électoral en cours, qu’ils ont qualifié « d’opaque et chaotique » la semaine dernière. Ce processus, via un vote électoral indirect, doit aboutir à l’élection du nouveau président de la République par les parlementaires. Depuis le début, ils affirment que le président Farmajo a rempli les commissions électorales de ses alliés. Mais le Premier ministre entendait aussi répondre à l’exigence d’« entière transparence » formulée par les « partenaires internationaux » de la Somalie, vendredi. RFI
Alors que le Forum sur la coopération sino-africaine se tient à Dakar au Sénégal, la fuite de millions de documents bancaires et transactions à la BGFI révèle l’histoire secrète de ce qu’on a appelé en République démocratique du Congo, le « contrat du siècle » : une convention signée entre la Chine et la RDC qui devait permettre aux plus grosses sociétés chinoises d’exploiter un important gisement dans ce pays d’Afrique centrale contre des infrastructures. L’enquête Congo Hold-up révèle les noms des intermédiaires et les millions de dollars payés. Enquête de The Sentry et Bloomberg, avec Mediapart, PPLAAF et le réseau européen EIC. « Le compte a été finalement vidé. » Le chef de l’audit interne du groupe BGFI à Libreville, Yvon Douhore, n’en croit pas ses yeux. En ce 5 juillet 2018, un homme d’affaires chinois vient de sortir du siège de sa filiale à Kinshasa, capitale de la République démocratique du Congo (RDC) avec 13 624 billets de cent dollars, 10 001 billets de cinquante et 43 000 petits billets américains, malgré des instructions explicites interdisant ces retraits. Montant total emporté en petites et grosses coupures : Plus de 2,5 millions de dollars. « Je manque les mots », répond une de ses collègues le lendemain. RFI
Plus des deux tiers des expatriés sont aujourd’hui repartis, après avoir fait faillite ou pris peur face aux violences qui ont touché la capitale. Assis sur sa terrasse bétonnée surplombant le Nil, une théière en porcelaine aux motifs floraux à portée de main, M. Sheng, 65 ans, prend son mal en patience. « Nous sommes en stand-by, il n’y a pas d’opportunités en ce moment », dit-il. Arrivé en 2006 à Juba, la capitale du Soudan du Sud, ce natif de la province chinoise de Jiangsu fait partie des pionniers partis chercher fortune dans un pays où tout était à construire. « Il n’y avait rien ni personne ici à l’époque ! J’ai choisi un terrain pour ma ferme et je l’ai loué pour une durée de trente ans », confie-t-il. Depuis, des hangars, des usines, des fermes, un abattoir ont poussé au milieu de cette zone périurbaine de la capitale sud-soudanaise. M. Sheng compte désormais dix-neuf installations industrielles, chinoises pour la plupart, le long de cette route qui longe le Nil. « C’est devenu China Street ! », plaisante-t-il. Installé avec son épouse et leur fils dans cette propriété à la fois grandiose et inaboutie, il n’a cependant pas encore réalisé les profits escomptés. Le Monde