Confrontés à une attaque terroriste d’ampleur, des milliers de civils prennent la fuite au nord-est du Mozambique, théâtre depuis mercredi d’une offensive jihadiste qui a fait des dizaines de morts. Le gouvernement mozambicain a confirmé, dimanche 28 mars au soir, qu’au moins sept personnes avaient été tuées dans une embuscade vendredi, en tentant de s’échapper d’un hôtel où elles s’étaient retranchées. Et des « dizaines » d’autres l’ont été lors de l’attaque initiale mercredi contre la petite ville portuaire de Palma, située à seulement une dizaine de kilomètres d’un site gazier piloté par le groupe français Total, un méga-projet de 20 milliards de dollars, censé être opérationnel en 2024. Palma est tombée aux mains de ces groupes armés vendredi soir, à l’issue de plus de 48 heures de combats. « Plus de cent personnes sont portées disparues », a affirmé à l’AFP le chercheur Martin Ewi, de l’Institut des études sécuritaires à Pretoria, évoquant une « situation encore très confuse ». France24 avec AFP
L’attaque de Kafolo a été lancée aux premières heures de la journée de ce lundi 29 mars contre un poste avancé de l’armée de Kafolo, situé non loin de la frontière avec le Burkina Faso. Une autre attaque a été menée à peu près au même moment, visant cette fois un poste de gendarmerie à Kolobougou, dans le département de Téhini, plus à l’est le long de la frontière avec le Burkina. Menées par un groupe armé encore non identifié, ces attaques ont fait au moins trois morts – dont deux soldats tués à Kafolo, et un gendarme tué à Kolobougou – et six blessés parmi les hommes des services de sécurité ivoiriens, qui sont cependant parvenus à repousser les assaillants dans les deux cas. Au moins trois d’entre eux ont été tués au cours des affrontements à Kafolo, selon un bilan encore provisoire délivré par une source de Jeune Afrique au sein des services de sécurité ivoiriens. Des armes, des véhicules et des équipements de communication ont été saisis. Jeune Afrique
Le gouvernement soudanais et un groupe rebelle du sud du pays, le SPLM-Nord, ont signé dimanche une « déclaration de principes », qui servira de base à de prochaines négociations de paix, prévoyant l’instauration d’un Etat laïc et « l’unification » des forces armées. Ce texte a été signé dans la capitale sud-soudanaise, Juba, par le président du Conseil souverain, le général Abdel Fattah al-Burhan, et Abdelaziz al-Hilu, chef du Mouvement populaire de libération du Soudan-Nord (SPLM-N), implanté dans les Etats du Kordofan-Sud et du Nil Bleu. « Les deux parties reprendront les discussions dans trois semaines. Elles vont maintenant organiser leurs équipes et se préparer à la reprise des pourparlers de paix », a indiqué à l’AFP Ramadan Goch, un responsable de l’équipe de médiation sud-soudanaise. Cette « déclaration de principes », consultée par l’AFP, prévoit « l’instauration d’un Etat civil, démocratique et fédéral au Soudan, dans lequel la liberté de religion, de croyance et de culte sont garanties à l’ensemble du peuple soudanais ». AFP
Le chef du groupe jihadiste somalien des shebabs a diffusé un deuxième message en un mois, samedi soir. Dans un discours adressé à ses partisans, Ahmed Diriye s’en prend particulièrement, cette fois, à Djibouti et prend pour cible « les intérêts américains et français » dans le pays. Et il met également en cause le président djiboutien. Ce n’est pas la première fois que les shebabs s’en prennent à Djibouti. Leurs cibles sont les nombreuses bases militaires étrangères – française et américaine, mais aussi italienne, japonaise, turque et chinoise – qu’accueille le pays. Leur dernier attentat à Djibouti date d’ailleurs de 2014, quand deux terroristes avaient attaqué le restaurant « La Chaumière », fréquenté par des expatriés. Ils avaient alors tué un ressortissant turc et blessé une vingtaine de clients. RFI
Le site de suivi VesselFinder a modifié, lundi 29 mars, le statut du porte-conteneurs Ever Given, désormais « en route ». L’arrière du navire de plus de 200 000 tonnes s’est éloigné de la rive ouest du canal, selon ce site et celui de myshiptacking, ce que confirme une source sous couvert d’anonymat au canal de Suez. Le porte-conteneurs géant échoué depuis près d’une semaine a été remis à flot lundi et est en cours de sécurisation, a indiqué l’entreprise de services marins Inchcape Shipping Services via son compte Twitter, laissant espérer une réouverture imminente de cette voie maritime essentielle. Le navire a « tourné » mais ne flotte pas encore, a déclaré lundi à l’AFP un porte-parole de Shoei Kisen, l’entreprise japonaise propriétaire de l’Ever Given. Le porte-conteneurs était « bloqué à un angle de 30 degrés » par rapport au bord du canal mais a désormais davantage d’amplitude de mouvement, a ajouté le porte-parole. France24 avec AFP et Reuters
Au Tchad, plusieurs dizaines de chefs de partis et membres de la société civile ont été interpellés ce samedi 27 mars, alors qu’ils manifestaient contre un sixième mandat du chef de l’État, Idriss Deby Itno, avant d’être relâchés en fin de journée. Cette huitième semaine de manifestations répondait à l’appel au mécontentement général lancé par l’opposition et des associations de la société civile. Certains quartiers de N’Djamena ont été agités ce samedi, dans la matinée puis en fin d’après-midi, par des manifestants aux slogans sans équivoque : « Non au 6e mandat ! Non au 6e mandat ! » La police, qui a reçu de nouveaux équipements ces dernières semaines, a été massivement déployée aux abords des ronds-points et dans les centres névralgiques pour parer à toute éventualité. Ici et là, des gaz lacrymogènes ont été tirés. Plusieurs dizaines de personnes ont été interpellées parmi lesquelles des chefs de partis politiques, des militants de la société civile ainsi que des artistes comme N2A. Tous ont été relâchés ce samedi soir. RFI
Le Tchadien Mahamat Saleh Annadif sera le prochain Représentant spécial de l’ONU pour l’Afrique de l’Ouest et le Sahel. Le Secrétaire général des Nations Unies, António Guterres, a annoncé, vendredi, la nomination de Mahamat Saleh Annadif en tant que son nouveau Représentant spécial pour l’Afrique de l’Ouest et le Sahel. M. Annadif, 64 ans, est le chef de la Mission des Nations Unies au Mali (MINUSMA) depuis cinq ans. Il dirigera le Bureau des Nations Unies pour l’Afrique de l’Ouest et le Sahel (UNOWAS) dont le siège est à Dakar, au Sénégal. Il succède au Ghanéen Mohammed Ibn Chambas qui dirige l’UNOWAS depuis 2014. A Dakar, il sera secondé par la Burundaise Giovanie Biha nommée numéro deux de ce bureau politique en 2020. ONU Info
La campagne pour l’élection présidentielle du 11 avril a démarré ce vendredi au Bénin. Face au président sortant Patrice Talon, aucun adversaire de poids. Les grandes figures de l’opposition ont été disqualifiées par la commission électorale nationale autonome (Cena) et la Cour constitutionnelle. … Les affiches ont fleuri, mais l’offre est réduite, il n’y a que trois candidats et leurs colistiers. L’affiche d’aujourd’hui est la conséquence des réformes politiques de Patrice Talon qualifiée d’anti-démocratique par son opposition. Il n’y a pas de Sébastien Adjavon et pas non plus de candidat des Démocrates le parti de Boni Yayi. RFI
La Cour pénale internationale (CPI) statuera mercredi sur l’acquittement de l’ex-président ivoirien Laurent Gbagbo, premier chef d’État à être jugé devant le tribunal, accusé de crimes contre l’humanité commis en 2010 et 2011 au cours des violences post-électorales en Côte d’Ivoire. Près de 10 ans après l’ouverture du dossier, la chambre d’appel de la CPI pourrait confirmer l’acquittement et ainsi clore l’affaire, ou au contraire ouvrir la voie à un nouveau procès, souhaité par l’accusation. La procureure générale sortante de la Cour, Fatou Bensouda, a interjeté appel en septembre 2019, huit mois après l’acquittement, souhaitant un nouveau procès. Accusés de quatre chefs de crimes contre l’humanité – meurtres, viols, persécutions et autres actes inhumains – Laurent Gbagbo, 75 ans, et un de ses proches, Charles Blé Goudé, surnommé « le général de la rue », ex-chef des Jeunes patriotes ivoiriens, ont été acquittés en janvier 2019, et libérés sous conditions un mois plus tard. AFP
Neuf soldats français de l’opération Licorne et un civil américain avaient été tués dans le bombardement du camp de Bouaké en Côte d’Ivoire le 6 novembre 2004. Un ancien mercenaire biélorusse et deux officiers ivoiriens sont jugés à partir de lundi à Paris dans cette affaire qui comporte encore de nombreuses zones d’ombre. C’est un dossier nébuleux, encore loin d’avoir livré tous ses secrets. Un ancien mercenaire biélorusse et deux officiers ivoiriens seront jugés par contumace à Paris à partir du lundi 29 mars pour le bombardement de Bouaké en 2004, à l’origine d’une crise inédite entre la France et la Côte d’Ivoire. Début novembre 2004, le président ivoirien Laurent Gbagbo passe à l’offensive pour tenter de réunifier son pays, coupé en deux depuis deux ans et une tentative de coup d’État rebelle. Ses avions pilonnent les positions rebelles vers le Nord, sous l’œil inquiet des forces de paix françaises déployées depuis 2002 entre les deux camps pour éviter une guerre civile. France24 avec AFP
Le dialogue intercommunautaire pour la paix et la sécurité dans les hauts et moyens plateaux de Fizi, Uvira et Mwenga (Itombwe) dans la province du Sud-Kivu débute lundi 29 mars 2021 à Kinshasa. Pendant 3 jours, 150 participants vont réfléchir pour donner la feuille de route pour la paix dans les communautés Babembe, Babuyi, Bafuliru, Banyamulenge, Banyindu, Barundi et Bavira. Pour l’Interpeace qui organise cette rencontre, en collaboration avec le ministère de l’Intérieur, l’objectif est de trouver les résolutions pouvant mettre fin aux conflits dans ces communautés. « Le but principal est d’arriver à un acte d’engagement, renouveler l’acte d’engagement qu’il y a eu dans le passé. Ce n’est pas aujourd’hui que les communautés des moyens et hauts plateaux ont commencé à dialoguer entre eux. Ce processus commence a été interrompu depuis septembre 2019 », a fait savoir Pacifique Borauzima, représentant d’Interpeace en RDC. Radio Okapi
La population centrafricaine dépend à 75 % du secteur agricole pour vivre. Parmi les conséquences : la disponibilité menacée des semences. La saison des plantations approche à grand pas, mais les stocks de semences disponibles ont chuté drastiquement comparé à l’an passé. Le Programme alimentaire mondial redoute une « catastrophe » à l’heure des prochaines récoltes, dans un pays déjà en forte insécurité alimentaire. Lorsqu’éclate les premiers affrontements en décembre, c’est la pleine saison du traitement des récoltes, cruciale pour la production des semences. Mais à cause du conflit, certains agriculteurs perdent l’accès à leurs champs et d’autres au contraire s’y réfugient. Conséquence : une baisse importante des stocks de semences disponibles dans le pays. RFI
Les jihadistes ont fait sauter deux tours de transmission électrique sur la ligne à haute tension qui relie la ville de Maiduguri à Damaturu, l’un de leurs fiefs. Cette attaque survenue samedi matin 27 mars prive une nouvelle fois d’électricité les habitants de la capitale de l’État de Borno. Ceux-ci avaient déjà passé deux mois dans le noir après un autre sabotage sur cette ligne à haute tension, le 26 janvier. Une attaque revendiquée par l’Iswap, la branche de Boko Haram affiliée au groupe État Islamique. Les opérations de réparation sont extrêmement difficiles, en raison de la menace terroriste sur l’axe Maiduguri – Damaturu. Fin février, plusieurs techniciens de la compagnie nationale d’électricité ont été blessés dans l’explosion d’une mine, alors qu’ils circulaient en direction des lignes endommagées. RFI
Le président élu du Niger, Mohamed Bazoum, a accordé un entretien exclusif à France 24 depuis Niamey, alors qu’il prendra ses fonctions le 2 avril. Concernant les violences survenues après l’annonce de sa victoire, il s’agit selon lui d’une agitation « artificielle » et momentanée. Il se montre surtout inquiet du risque de conflit intercommunautaire, alors que le groupe État islamique dans le Grand Sahara multiplie les attaques contre des civils, mais précise que sa présidence « assumera ce défi ». Enfin, Mohamed Bazoum estime qu’un retrait « partiel » des forces françaises du Niger ne modifierait pas le rapport de force « sur le terrain. France24
« Le président continue encore à travailler avec ceux qui sont de sa génération, ce qui pose un véritable problème.” Au Cameroun, les présidents du Sénat Marcel Niat Ndjifenji (86 ans) et de l’Assemblée nationale Cavaye Yeguié Djibril (81 ans) ont été reconduits dans leurs fonctions. Pour de nombreux Camerounais, ces reconductions démontrent que la transition des générations peine à être implémentée par le président de la République, Paul Biya. « Aujourd’hui, le pays est géré par des vieillards devenus enfants et qui sont incapables de donner la moindre direction du vent”, soutient Aloys Parfait Mvoum, vice -président régional pour le Centre du Social Democratic Front (SDF), un parti de l’opposition. Joignant l’acte à la parole, il a lancé sur les réseaux sociaux une campagne baptisée “Non au travail forcé des vieillards”. VOA
La première édition du programme « Jeunes ambassadeurs pour l’environnement » du Mouvement Mali Propre (MMP) a été lancée vendredi 26 mars 2021 à Bamako. Pendant deux jours ces jeunes ambassadeurs venus des communes du district de Bamako et des régions du Mali ont suivi une séance de formation qui leur permettra de s’aguerrir avant le début de leur mission de sensibilisation autour de la protection de l’environnement et d’élaborer des plans d’actions y pour parvenir. C’est dans les locaux de l’ONG Save The Children que s’est déroulé le lancement de ce programme avec une cérémonie d’ouverture qui a enregistré la présence de l’ancienne ministre de l’Environnement Mme Keita Aïda M’bo, des représentants de Save The Children, de l’ONG Mali Folk Center Nyetaa et de la présidente de l’association R’Plast, aux côtés de celle du Mouvement Mali Propre, Fatoumata Boubou Koïta. Journal du Mali
« Reste-t-il quoi que ce soit du hirak ? » feignait de s’interroger le président algérien Abdelmadjid Tebboune lors d’une entrevue avec le New York Times en octobre 2020. Il est vrai que, à ce moment-là, les Algériens, qui avaient battu le pavé 56 semaines durant à partir du 16 février 2019, ne sortaient plus dans la rue depuis plusieurs mois du fait de la crise sanitaire. Mais en février dernier, les marches pacifiques massives ont repris avec une nouvelle vigueur, démentant de manière cinglante ce pronostic d’extinction. La primauté du politique sur le militaire, l’indépendance de la justice, la liberté de la presse, la démocratie, le démantèlement réel du « système » et le départ de ceux qui l’incarnent : les mêmes exigences sont scandées les mardis et vendredis depuis le 16 février 2021, indiquant la volonté d’une large partie de la population d’en finir avec un régime qu’elle juge à bout de souffle. Le Point
Un volumineux rapport sur le rôle de la France dans le génocide des Tutsi au Rwanda en 1994 a été remis vendredi au président Macron. Pour l’heure, une trentaine d’enquêtes sont en cours à Paris, mais rares sont celles qui s’intéressent aux responsabilités dans les cercles dirigeants français. Vingt-sept ans après les massacres qui ont fait 800 000 morts en trois mois dans le petit pays d’Afrique centrale, le rapport remis vendredi 26 mars constitue un éclairage déterminant sur l’implication de la France, qui resta jusqu’au bout l’allié du régime hutu de Kigali. Selon le rapport Duclert, fruit de deux années d’analyse des archives, les autorités françaises portent « des responsabilités lourdes et accablantes » dans la dérive ayant abouti au génocide des Tutsi en 1994. « Rien ne vient démontrer » qu’elle se sont rendues ‘complice’ du génocide, « si l’on entend par là une volonté de s’associer à l’entreprise génocidaire », estime toutefois la commission d’historiens qui a rédigé le document. Après sa remise vendredi, l’Élysée a assuré dans un communiqué que la France poursuivrait « ses efforts en matière de lutte contre l’impunité des personnes responsables de crimes de génocide ». France24 avec AFP
Eleveurs de porcs, planteurs d’orchidées, sidérurgistes casqués, fabricants de sacs industriels… L’ancienne Rhodésie du Nord, devenue Zambie indépendante en 1964, serait-elle devenue une colonie de Pékin en Afrique australe ? Le documentaire de France 24 Zambie, les nouveaux patrons. Enquête au cœur de la Chine-Afrique, signé de Roméo Langlois, Nicolas Germain et Yi Song, offre une saisissante immersion dans les replis d’une présence chinoise souvent présentée comme une vitrine des ambitions de Pékin sur le continent africain. Les Zambiens semblent irrémédiablement aspirés dans les rets d’une nouvelle tutelle géopolitique. Sous le signe de la solidarité idéologique de l’époque des luttes anticoloniales, le pays s’est couvert, au tournant du siècle, de routes, ponts, stades, aéroports, usines et exploitations minières – le cuivre, pour l’essentiel, dont la Zambie est le deuxième producteur africain –, au prix d’un endettement croissant. Pékin détiendrait un tiers de la dette souveraine de la Zambie, bien supérieure à la moyenne africaine. Le documentaire de la chaîne de France Médias Monde croque le portrait de ces colons d’un nouveau type. Le Monde
L’ex-président malgache Didier Ratsiraka, surnommé « L’Amiral rouge », est mort dimanche 28 mars au matin, à l’âge de 84 ans, a annoncé l’actuel chef de l’Etat, Andry Rajoelina, sur Twitter, ajoutant : « Les Malagasy ont perdu un illustre patriote. » Il avait été hospitalisé en début de semaine pour une grippe. M. Ratsiraka fut président de Madagascar de 1975 à 1991 puis de 1997 à 2002. Ses idéaux révolutionnaires et la mise en place d’un régime d’inspiration socialiste valurent à cet officier de marine, ancien élève de l’Ecole navale de Brest, son surnom. … La période dite « de révolution socialiste malgache », laquelle se caractérise par le non-alignement, un rapprochement avec le sinistre dictateur nord-coréen Kim Il-sung, le dirigisme économique et le repli culturel – qui laisse en héritage la « malgachisation » de l’enseignement et du nom des villes –, débouche sur un fiasco politique et économique. Le Monde