Une centaine de villageois ont été tués par des « bandits » cette semaine, dans l’Etat de Sokoto, dans le nord-ouest du Nigeria, une région devenue le théâtre d’intenses violences qui inquiètent les spécialistes de la sécurité dans la région. « Nous avons retrouvé 74 corps dans les cinq villages qui ont été attaqués » mercredi soir 27 mai, a rapporté jeudi à l’AFP Lawal Kakale, chef communautaire pour le district de Sabon Birni, près de la frontière avec le Niger, à 175 kilomètres de Sokoto, la capitale de l’Etat. Un précédent bilan de source hospitalière à Sabon Birni faisait état de 60 morts et de « nombreux blessés par balles ». « 25 personnes ont été tuées à Garki, 13 à Dan Aduwa, 25 à Kuzari, 7 à Katuma et 4 à Masawa », a énuméré ce dirigeant traditionnel, expliquant que les villageois ont fui « dans toutes les directions et ont été poursuivis par les assaillants tout autour des villages ». Le Monde avec AFP
Dix « terroristes » ont été tués jeudi lors d’une offensive contre une base jihadiste dans l’Ouest du Burkina Faso, a affirmé l’état-major des armées dans un communiqué. « Une unité mixte du détachement de Toéni, composée d’éléments de la gendarmerie nationale et de militaires de l’armée de terre, a mené une action offensive contre une base d’un groupe armé terroriste à Worou (province du Sourou) », indique l’état-major. « Cette opération antijihadiste a permis de neutraliser (tuer) dix terroristes et de récupérer des armes et des motos », selon l’état-major, qui précise qu’un « gendarme a malheureusement été blessé au cours de l’opération ». Ce bilan n’était pas vérifiable de source indépendante. Les forces armées burkinabé, qui ont perdu des hommes dans plusieurs attaques récemment, mènent de plus en plus d’opérations antiterroristes. AFP
Le gouvernement malien a accusé mercredi la Coordination des mouvements de l’Azawad (CMA) « d’actes attentatoires à la souveraineté nationale », et lui reproche de violer l’accord de paix d’Alger. Le gouvernement dit dans un communiqué constater « avec indignation que, depuis un moment, la Coordination des mouvements de l’Azawad s’arroge des actes régaliens de l’État en violation flagrante des termes de l’Accord » de paix d’Alger.«La CMA, alliance à dominante touareg d’anciens groupes armés rebelles, est signataire de cet accord de 2015 avec une alliance de groupes armés pro-gouvernementaux. La mise en oeuvre de cet accord ainsi que le redressement de l’autorité de l’État sont considérés comme des composantes politiques indispensables à une sortie de crise, en plus de l’action purement militaire menée par les forces maliennes, françaises, africaines et onusiennes. Jeune Afrique avec AFP
Le principal parti d’opposition au Burundi a déposé jeudi devant la Cour constitutionnelle son recours contre le résultat de l’élection présidentielle donnant le candidat du pouvoir, Évariste Ndayishimiye, vainqueur face à son dirigeant, Agathon Rwasa. « Nous venons de déposer notre dossier de recours à la Cour constitutionnelle », a déclaré M. Rwasa, chef du Conseil national pour la liberté (CNL), à la sortie, affirmant avoir « produit des preuves qu’il y a eu une fraude massive ». « Il y a tellement d’irrégularités, il y a des erreurs monumentales qui se remarquent un peu partout dans le pays. Il n’y a pas de colline épargnée », a-t-il ajouté promettant de se tourner vers la Cour de justice de l’Afrique de l’Est (EACJ) si ce recours était rejeté. … De nombreux témoins dans tout le pays et des journalistes burundais ont confirmé à l’AFP la validité de certaines de ces accusations. AFP
Le financier présumé du génocide des Tutsi, Félicien Kabuga, arrêté récemment en France après vingt-cinq ans de cavale, devra être transféré à Arusha lorsque les conditions seront réunies, a déclaré jeudi 28 mai un juge du Mécanisme des tribunaux pénaux internationaux (MTPI) à La Haye. « La règle indique que les accusés inculpés par le TPIR [Tribunal pénal pour le Rwanda], tels que M. Kabuga, soient transférés et détenus à la branche d’Arusha [en Tanzanie] et que des procédures soient conduites là-bas », a déclaré le juge William Sekule. Le juge répondait à une demande du procureur du MTPI qui souhaitait le transfert temporaire de M. Kabuga à La Haye, compte tenu des restrictions de voyage mises en place à cause de la pandémie de Covid-19. « Je rejette cette requête », a déclaré le magistrat. Le Monde avec AFP
L’ancien président de la Côte d’Ivoire et son ex-ministre de la Jeunesse sont désormais libres de leurs mouvements. La décision a été prise, jeudi 28 mai, par la Cour pénale internationale (CPI), en attendant leur procès en appel pour crimes contre l’humanité. Une décision qui suscite beaucoup d’espoir chez les partisans des deux hommes, à cinq mois de la présidentielle ivoirienne. … Les deux hommes peuvent désormais aller vivre dans un des 134 États parties au statut de Rome et donc en Côte d’Ivoire, à condition toutefois que les autorités du pays acceptent de les accueillir. RFI
Le ministre brazzavillois des Affaires étrangères a été reçu jeudi 28 mai par le président de la RDC Félix Tshisekedi. Jean-Claude Gakosso était porteur d’un message du président Denis Sassou-Nguesso à son homologue. L’audience a eu lieu à la cité de l’Union africaine, sur les hauteurs du Mont-Ngaliema. Le numéro 1 de la RDC a dit apprécier la démarche initiée par son homologue du Congo-Brazzaville, qui est actuellement à la tête de la Conférence internationale sur la Région des Grands Lacs. Denis Sassou-Nguesso envisage, dans les tous prochains jours, une quadripartite à laquelle devront participer la Zambie et la RDC, pays opposés depuis peu par un différend frontalier. RFI
Sous les radars médiatiques, l’Éthiopie dirigée depuis 2018 par le prix Nobel de Paix Abiy Ahmed a connu deux années très violentes dans les régions de l’Oromiya et Amhara. Telle est la conclusion d’un rapport d’enquête publié, ce vendredi, par l’organisation Amnesty International. Il détaille les exactions et les crimes commis contre les populations de ces deux régions troublées. Et il trace les contours d’une « sale guerre » menée sur des bases ethniques, avec la complicité ou la participation directe des forces armées fédérales. … Le gouvernement fédéral n’a pas souhaité répondre aux questions d’Amnesty International. Il faut dire que l’équilibre de la fédération éthiopienne est très fragile aujourd’hui, et tout cela dans un contexte où des élections doivent se tenir une fois que les restrictions sanitaires dues au Covid-19 seront levées. RFI
Le parquet a requis jeudi des condamnations « exemplaires »contre six policiers accusés de l’assassinat d’une figure de la société civile à la veille des élections générales d’octobre dernier. Tous ont comparu pour homicide volontaire, complot et usage prohibé d’armes à feu. Le procureur Leonardo Cumbe qui écarté la responsabilité de l’Etat a requis jeudi la condamnation des accusés. Les six hommes selon des sources judiciaires risquent jusqu’à vingt-quatre ans de prison. Anastacio Matavele, 58 ans, a été abattu le 7 octobre 2019 par des hommes armés alors qu’il circulait en voiture dans le sud du Mozambique. BBC
Le président camerounais Paul Biya et son principal opposant Maurice Kamto ont trouvé, grâce à la pandémie de Covid-19, un nouveau terrain d’affrontement. La lutte contre le coronavirus a ravivé au Cameroun une guerre des chefs entamée dans les urnes il y a près de deux ans, entre l’indéboulonnable Paul Biya et son principal opposant, Maurice Kamto, qui se proclame « président élu ». La pandémie n’a pas favorisé de trêve politique comme dans d’autres pays du continent. Alors même que le Cameroun, avec officiellement plus de 5 300 contaminations au Covid-19 et près de 180 décès fin mai, est un des pays les plus touchés d’Afrique subsaharienne. Au contraire, l’affrontement entre le pouvoir de Paul Biya et le parti de Maurice Kamto se durcit, « chacun instrumentalisant la lutte contre l’épidémie », souligne pour l’AFP le politologue camerounais Sévérin Tchokonte. AFP
Le gouvernement algérien a prolongé jeudi 28 mai ses strictes mesures de confinement dans la presque totalité du pays jusqu’au 13 juin, en exhortant la population à « poursuivre sa mobilisation citoyenne » afin d’enrayer la pandémie de Covid-19 qui a fait 630 morts. « Le gouvernement a décidé de maintenir le confinement partiel à domicile jusqu’au 13 juin prochain » dans 44 des 48 wilayas (préfectures) d’Algérie, selon un communiqué des services du premier ministre. Le confinement est totalement levé dans les quatre autres préfectures, dont trois dans l’extrême sud désertique du pays, précise le communiqué. Les mesures de confinement se traduisent par un couvre-feu de 17 heures à 7 heures (de 16 heures à 6 heures GMT) dans les neuf wilayas les plus touchées, dont Alger et Oran, et de 14 heures à 7 heures dans les autres. Le Monde avec AFP
Face à la crise du coronavirus, le gouvernement ghanéen a instauré en mars dernier des mesures de distanciation sociale et notamment l’interdiction de tout rassemblement de plus de 25 personnes. Cette mesure pousse les familles de défunts à repousser les enterrements. De nombreuses morgues, aux quatre coins du pays, débordent. « Les autorités de l’hôpital de Korle Bu veulent informer le grand public qu’il y aura dans les deux semaines à venir des enterrements de masse pour tous les corps qui n’auront pas été réclamés », peut-on lire dans un communiqué laconique publié le 24 avril dernier, précisant que certains corps attendent dans la morgue « depuis un a trois ans ». L’hôpital d’Accra est loin d’être le seul dans ce cas. Aux quatre coins du pays, les morgues sont débordées et appellent les familles à venir chercher les corps des défunts. RTBF
Même si les personnes âgées ou les malades souffrant d’autres pathologies sont les plus à risque de décéder de complications liées au nouveau coronavirus, les jeunes adultes en bonne santé peuvent aussi souffrir de formes sévères de la maladie. Selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), ils ne sont pas à l’abri, notamment sur le continent africain. Les jeunes adultes africains, entre 25 et 45 ans, sont généralement les plus touchés par le coronavirus sur le continent, mais beaucoup de ceux qui sont gravement malades se trouvent dans des groupes d’âge plus avancés, a déclaré jeudi le Dr Matshidiso Moeti, Directrice du Bureau régional de l’OMS pour l’Afrique. « En ce qui concerne les personnes infectées, les jeunes ont tendance à constituer la majorité des personnes infectées, c’est-à-dire les personnes âgées de 25 à 45 ans environ », a déclaré le Dr Moeti lors d’une conférence de presse virtuelle depuis Brazzaville, au Congo. ONU Info
Marie Michèle Razafintsalama est éditrice à Madagascar. Avec la crise née de l’épidémie due au coronavirus, sa maison, les éditions Jeunes Malgaches, a perdu 65 % de son chiffre d’affaires. « J’ai pris la décision de fermer l’entreprise en juin si l’Etat reconduit le confinement car nous ne pourrons plus travailler », annonce-t-elle. L’inaction du gouvernement augmente son inquiétude. L’Etat malgache a en effet rejeté un plan de sauvegarde économique proposé par le secteur privé, qui prévoyait notamment des prêts à taux d’intérêt bas. L’éditrice a sollicité l’aide du ministère de la culture, suggérant des commandes publiques, ou le paiement des factures de livres en cours d’impression. En vain. Le Monde