Le chef de l’opposition malawite, Lazarus Chakwera, a prêté serment dimanche 28 juin comme chef de l’État au lendemain de sa victoire à la présidentielle, organisée après l’annulation de la réélection du sortant Peter Mutharika. « Je jure solennellement de remplir les fonctions de président de la République du Malawi et de préserver et défendre la Constitution », a déclaré Lazarus Chakwera lors d’une cérémonie à Lilongwe, la capitale. Le vice-président Saulos Chilima, qui avait rompu avec Peter Mutharika et s’était allié au chef de l’opposition, a également prêté serment en tant que vice-président. Le Malawi est le deuxième pays d’Afrique subsaharienne à avoir annulé une élection présidentielle, après le Kenya en 2017. Mais il est le premier au cours duquel le nouveau scrutin a consacré la défaite du sortant. Jeune Afrique avec AFP
Les négociations se poursuivent autour Grand barrage de la Renaissance (Gerd) sur le Nil. L’Éthiopie a annoncé samedi 27 juin qu’elle entendait commencer à remplir le réservoir de son gigantesque barrage « dans les deux prochaines semaines », tout en s’engageant à essayer de conclure, sous l’égide de l’Union africaine, un accord définitif avec l’Égypte et le Soudan, inquiets des conséquences du projet. Le communiqué publié samedi matin par le bureau du Premier ministre éthiopien Abiy Ahmed vient contredire en partie les déclarations, vendredi soir, des dirigeants égyptien et soudanais assurant que l’Éthiopie avait accepté de surseoir à la mise en eau de son barrage jusqu’à ce qu’un accord soit trouvé. France24 avec AFP
La France a adapté ses méthodes, au plus proche des armées locales sur le terrain. Au sommet de Nouakchott, mardi, un nouvel horizon politique devra être tracé. Depuis la mort d’Abdelmalek Droukdel, l’émir d’al- Qaida au Sahel, les militaires redoublent de vigilance. «Nous sommes sur nos gardes», explique un haut responsable du ministère des Armées, à quelques jours du sommet de Nouakchott en Mauritanie, mardi. «On peut craindre des actions en représailles», dit-on. Localisé par un drone de surveillance américain le 3 juin dernier, le terroriste a été éliminé par les forces spéciales françaises. Le succès est incontestable. Mais si une étape dans la guerre contre le terrorisme au Sahel a été franchie, elle n’est pas terminée. Le Figaro
Dans la région du Darfour, 122 mercenaires ont été arrêtés par les autorités soudanaises. Ce groupe de combattants, parmi lesquels huit enfants, se rendait en Libye voisine pour prendre part au conflit. Si selon plusieurs rapports des Nations unies, des centaines, voire des milliers de Soudanais combattent régulièrement en Libye, c’est la première fois que Khartoum annoncent officiellement des arrestations. Dans une vidéo, diffusée par l’agence de presse officielle Suna, on aperçoit des dizaines de jeunes assis par terre entourés par des forces de sécurité. Ces images, tournées dans la ville d’El Geneina, la capitale de l’État du Darfour ouest, à la frontière avec le Tchad et la Libye, montrent des combattants qui s’apprêtaient à rejoindre le pays voisin, expliquent les autorités soudanaises. RFI
Les familles des quartiers sud de Tripoli ont fui leurs habitations devant les attaques de drones opérés par les hommes de Khalifa Haftar. Aujourd’hui, le ciel est calme mais c’est le sol qui les inquiète. Comme après chaque bataille en Libye, les perdants utilisent les derniers jours de combat pour piéger les maisons et les rues qu’ils tenaient. Les classiques mines anti-personnel cachés sous les gravats, sous des pierres dans la rue sont relativement faciles à repérer et à isoler. La hantise des combattants et des civils, ce sont les engins explosifs artisanaux, devenus monnaie courante depuis 2014 et l’arrivée de l’État islamique qui a popularisé cette technique. Un groupe de combattants pénètre dans un immeuble qu’ils viennent difficilement de prendre. L’un des membres voient un paquet de cigarettes en évidence. Un enfant retrouve sa peluche préférée, il la serre dans ses bras, c’est l’explosion. Tout est piégeable. RFI
Le Conseil de sécurité a décidé, à l’unanimité, de proroger, pour un an, le mandat de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation au Mali (Minusma), soit jusqu’au 30 juin 2020. Ce vote, qui se réalise dans un contexte où les diplomates sont plus cléments avec l’épidémie de Covid-19, est aussi un certificat de confiance. Si, à Bamako, des manifestations ont réclamé – ce mois-ci – la destitution du président Ibrahim Boubacar Keïta (IBK), le Conseil de sécurité tient, lui, à souligner les progrès du rétablissement de la souveraineté de l’État, exigé dans l’Accord pour la paix et la réconciliation (APR). Ainsi, la mission est renouvelée jusqu’en juin 2021 avec le même nombre d’effectifs, et un budget en légère croissance ; avec son 1,2 milliard de dollars, la Minusma reste la troisième opération de paix la plus coûteuse. RFI
En dépit des inquiétudes suscitées par le coronavirus, des foules immenses soutiennent une campagne de manifestations de masse dans tout le Mali. Ces manifestants exigent la démission du président Ibrahim Boubacar Keïta, de plus en plus contesté. La corruption et le copinage, la faiblesse des services publics et du leadership national, les irrégularités électorales et l’incapacité du gouvernement à mettre un terme à la violence intercommunautaire et djihadiste ont alimenté la frustration populaire. Les partis politiques de l’opposition se sont unis pour organiser des manifestations. Mais leur stratégie n’a pas été la voie décisive qui a fait descendre à plusieurs reprises des dizaines de milliers de personnes dans la rue. BBC
Le premier gouvernement du nouveau président burundais, Evariste Nadyishimiye, élu le 20 mai, a été annoncé dimanche 28 juin au soir. Il s’agit d’une équipe resserrée à quinze membres et dominée par les tenants de la ligne dure du régime. La nomination au poste de premier ministre, le 23 juin, du plus haut gradé de la police burundaise, Alain-Guillaume Bunyoni, avait donné le ton. M. Bunyoni était déjà considéré comme le véritable numéro deux du régime depuis la crise politique de 2015 et comme le chef de file des durs parmi le groupe de généraux issus de la rébellion qui contrôlent le pouvoir burundais. Le Monde avec AFP
La Convention tchadienne pour les droits humains (CCDDH) a publié, ce dimanche, les conclusions de son enquête sur la mort jugée suspecte en avril dernier de 44 prisonniers, présentés par les autorités comme des membres de Boko Haram, arrêtés au cours des opérations militaires qui ont eu lieu fin mars dans la région du lac Tchad. Ils avaient été retrouvés morts dans leur cellule. Les autorités avaient évoqué la piste d’un suicide collectif par empoisonnement. Pas convaincue, la CCDDH a mené sa propre enquête. Elle conclut à une bavure. Selon elle, ces 44 prisonniers sont morts par suffocation, de faim et déshydratés, bref à cause de leurs mauvaises conditions de détention. Elle conclut aussi que ces prisonniers n’étaient pas des combattants de Boko Haram capturés au cours d’opération militaires. RFI
L’arrestation du vice-Premier ministre, ministre de la Justice et garde des Sceaux, Célestin Tunda Ya Kasende, est intervenu au lendemain d’un incident en Conseil des ministres. Selon nos informations, le président Tshisekedi a piqué une colère noire en apprenant que son garde des Sceaux avait transmis au Parlement, les observations du gouvernement sur trois propositions de loi très controversées, sans consulter ni le président ni l’exécutif. Ce nouveau feuilleton vient mettre à nue les tensions latentes au sein de la coalition au pouvoir, le Front commun pour le Congo (FCC), dont l’ancien président, Joseph Kabila, est l’autorité morale et Cap pour le changement (CACH), de l’actuel président, Félix Tshisekedi et de son directeur de cabinet et allié, Vital Kamerhe (celui-ci a été condamné mi-juin à 20 ans de travaux forcés pour corruption et détournement des deniers publics). DW
Un otage, des armes et des biens pillés en Ituri par la SPLA, l’armée du Soudan du Sud, ont été remis aux autorités congolaises. Mais le problème n’est pas pour autant éliminé. L’otage est un jeune homme de 19 ans. Il avait été enlevé le 13 juin après une double incursion de l’armée sud-soudanaise dans les localités frontalières de Kengezi-Base et Karagba, en Ituri. Une arme AK-47 et du matériel de l’équipe de riposte du Covid-19 – deux motos, des thermoflashs et des téléphones – ont été également restitués à cette occasion. Conscientes des abus commis en nombre par leurs militaires, les autorités du Soudan du Sud ont promis de remettre d’autres biens pillés en RDC par leurs militaires. RFI
Pour une justice équitable et dans un « délai raisonnable ». C’est l’appel lancé par 25 ONG de défense des droits de l’homme en soutien à trois jeunes femmes camerounaises, arrêtées en 2014 à l’âge de 17 ans, et condamnées à mort en 2016 par un tribunal militaire pour complicité avec Boko Haram. Elles ont toujours clamé leur innocence et attendent un second procès devant un tribunal civil… depuis six ans. Leur avocat confie son impatience à RFI. RFI
Un report des élections en Somalie est inévitable pour garantir un vote « libre et crédible » dans les délais. C’est ce qu’a annoncé, samedi 27 juin, la présidente de la Commission électorale (Céni) devant les parlementaires. Depuis plusieurs années, le pays souhaite organiser ses scrutins, selon le principe une personne, un vote, pour mettre fin à un système électoral tribal, basé sur l’équilibre entre les clans, dont beaucoup dénoncent le côté archaïque et injuste. Le suffrage universel devait être appliqué pour le scrutin parlementaire de la fin d’année et la présidentielle début 2021, mais la présidente de la Commission explique que les délais ne sont pas tenables. RFI
Dans le nord-est du Kenya, le complexe de Dadaab est l’un des plus grands camps de réfugiés du monde. Depuis l’apparition de la pandémie, Abdullahi Mire a abandonné sa vie à Nairobi pour prêcher la bonne parole sanitaire et combattre les rumeurs au micro de la radio locale. Courrier international