Revue de Presse du 29 juillet 2020

Coronavirus : en Afrique, le pic de la pandémie de coronavirus reste à venir
La pandémie de coronavirus, qui a dans un premier temps progressé moins vite en Afrique que dans d’autres régions du monde, s’accélère désormais sur le continent le plus pauvre, source de préoccupation pour l’Organisation mondiale de la santé (OMS). Selon les chiffres compilés par les centres de contrôle et de prévention des maladies (CDC) en Afrique, mercredi 29 juillet, près de 872 000 cas de contamination ont été enregistrés sur l’ensemble du continent dont au moins 18 475 décès dus au Covid-19. … Des mesures précoces et strictes de confinement ont, dans un premier temps, « permis de ralentir la progression » de l’épidémie en Afrique, a relevé Mary Stephens, experte du bureau régional de l’OMS en Afrique, interrogée par l’AFP. Mais le pic de la pandémie est à venir, a-t-elle prévenu, alors que de nombreux pays ont assoupli les restrictions pour éviter un effondrement de leur économie. Voici le point sur la situation dans des pays clés du continent. Le Monde avec AFP

Le HCR dresse un tableau terrifiant des exactions subies sur les routes de l’exil
Le Haut-Commissariat aux réfugiés publie ce mercredi 29 juillet un nouveau rapport sur les risques encourus par les migrants d’Afrique subsaharienne en route vers l’Europe. Plus de 16 000 entretiens ont permis d’identifier précisément les exactions subies par les migrants. Pour les migrants, la route de la Libye est un chemin de croix. Morts violentes, abus sexuels, détentions arbitraires, trafic d’êtres humains… Le rapport est une liste de maltraitances. Les migrants interrogés ont été témoins de plus de 2 000 décès sur leur chemin. Deux tiers sont directement liés à des activités criminelles. Un migrant sur cinq a subi des violences physiques, comme des actes de torture. Les auteurs font partie des forces de sécurité dans près de la moitié des incidents rapportés. RFI

Trois migrants soudanais tués par balles sur la côte libyenne
Trois migrants soudanais ont été tués, dans la nuit de lundi 27 juillet à mardi 28, à un point de débarquement situé sur la côte libyenne, a indiqué mardi le Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR), réclamant l’ouverture d’une « enquête urgente ». Le HCR « déplore la perte tragique de trois personnes et demande une enquête urgente » à la suite des « tirs par balle au point de débarquement d’Al-Khoms en Libye, la nuit dernière, après l’interception d’un bateau par les garde-côtes libyens », a-t-il indiqué dans un communiqué, précisant que la fusillade s’était déroulée après le débarquement de plus de 70 personnes. Le Monde avec AFP

Mali: l’opposition « exige plus que jamais » la démission du président Keïta
La coalition d’opposants au Mali M5-RFP a rejeté mardi le plan de sortie de crise adopté la veille par les chefs d’Etat d’Afrique de l’Ouest, estimant qu’il ne « correspond aucunement aux attentes » des Maliens, et réitéré son exigence d’une démission du président Ibrahim Boubacar Keïta. Le Rassemblement des Forces Patriotiques (M5-RFP) a « appris avec étonnement les conclusions du Sommet extraordinaire » de la Cédéao, « lequel continue de ramener la crise sociopolitique au Mali à un simple contentieux électoral du deuxième tour du scrutin législatif » de mars-avril, indique le mouvement dans un communiqué reçu mardi par l’AFP. AFP

Darfour: la mission ONU-UA veut un déploiement des forces de sécurité « au plus vite »
La mission conjointe de l’Union africaine-ONU au Darfour (Minuad) a appelé mardi Khartoum à déployer « au plus vite » les forces de sécurité au Darfour, après une série de tueries dans cette région de l’ouest du Soudan en proie à la violence depuis plusieurs années. Cet appel est intervenu après une nouvelle attaque meurtrière, perpétrée samedi dans un village du Darfour-Ouest. Le lendemain, le Premier ministre soudanais Abdallah Hamdok avait annoncé que les forces de sécurité seraient déployées au Darfour pour y protéger « les citoyens et la saison agricole ». « La Minuad espère que ces forces seront déployées le plus tôt possible et qu’elles seront équipées et formées de manière adéquate pour protéger tous les habitants du Darfour sans exception », affirme mardi la mission ONU-UA de maintien de la paix. AFP

Présidentielle en Côte d’Ivoire: le RHDP se réunit pour désigner son nouveau candidat
Ce mercredi 29 juillet, à Abidjan, le RHDP se réunit en présence du président ivoirien, Alassane Ouattara. Il sera question du choix du nouveau candidat qui portera les couleurs du parti au pouvoir pour la présidentielle d’octobre prochain. Pour beaucoup, la candidature d’Alassane Ouattara ne fait pas de doute. Mais le numéro un ivoirien doit maintenant se décider formellement. Depuis le décès du Premier ministre Amadou Gon Coulibaly début juillet, le RHDP n’a pas chômé dans sa volonté de pousser son chef Alassane Ouattara à se représenter. Il y a une semaine, à la demande du directeur exécutif du parti Adama Bictogo, les élus se sont retrouvés à Abidjan, chacun faisant sa profession de foi pour un maintien du président sortant à la tête du pays. RFI

Laurent Gbagbo introduit une demande de passeport pour rentrer en Côte d’Ivoire
L’ancien président ivoirien a déposé une demande pour un passeport et un laisser-passer auprès de l’ambassade de Côte d’Ivoire à Bruxelles, a annoncé son avocate mardi 28 juillet. Le retour de Laurent Gbagbo en Côte d’Ivoire revêt un enjeu politique majeur, à trois mois de l’élection présidentielle. Son parti le Front populaire ivoirien (FPI) le presse en effet de se présenter au scrutin. L’ex-chef d’État (2000-2010) a été acquitté par la Cour pénale internationale (CPI) de crimes contre l’humanité et libéré après sept ans de détention à La Haye. La Cour examine actuellement la demande d’appel de la procureure de la CPI Fatou Bensouda. Jeune Afrique avec AFP

Centrafrique: le Conseil de sécurité renouvelle mais assouplit l’embargo sur les armes
Le Conseil de sécurité de l’ONU a voté ce mardi 28 juillet à l’unanimité le renouvellement de l’embargo sur les armes qui a été instauré dans le pays en décembre 2013 après l’éclatement d’une crise militaro-politique. Un embargo renouvelé mais allégé. C’est la troisième fois consécutive que l’embargo sur les armes en Centrafrique est assoupli. Et cette fois, la décision a été votée à l’unanimité. La France, rédactrice de la résolution, se dit satisfaite de l’unité démontrée par le Conseil de sécurité. En janvier, lors du vote du renouvellement, la Russie avait proposé quelques jours avant un contreprojet obligeant la France à revoir sa copie. Un compromis avait finalement été trouvé avec l’autorisation de l’importation de calibres 14.5 ainsi que de véhicules blindés armés. La résolution avait été finalement votée avec 2 abstentions. RFI

Crise en Libye: la diplomatie marocaine à pied d’œuvre
En recevant en début de cette semaine deux responsables libyens de haut niveau appartenant chacun à un camp opposé dans la crise libyenne, Rabat s’active diplomatiquement, elle aussi, à la recherche, d’une solution politique à cette crise qui s’éternise en Libye. A l’heure où une panoplie d’initiatives est proposée par plusieurs pays voisins de la Libye, le Royaume s’emploie à se faire une place en essayant de relancer l’accord politique inter-libyen de Skhirat signé en 2015 et qui n’a jamais pu être appliqué. Cet accord semble d’ailleurs aujourd’hui largement dépassé par les événements. Le Maroc se prépare-t-il à organiser un Skhirat bis ? RFI

Algérie : arrestation du journaliste Moncef Aït Kaci, ancien correspondant de France 24
Le journaliste algérien Moncef Aït Kaci, correspondant de France 24 jusqu’à tout récemment, a été arrêté à Alger, sans que son avocat ne puisse préciser les raisons exactes de son interpellation. Notre confrère a été arrêté en compagnie de son caméraman, Ramdane Rahmouni, lequel avait assuré les aspects techniques de l’entretien accordé à France 24 du président algérien, Abdelmadjid Tebboune, le 4 juillet dernier. Les faits reprochés à Moncef Aït Kaci n’ont pas été dévoilées, mais selon sa défense, il s’agirait d’un problème d’accréditation de presse auprès des autorités algériennes. L’arrestation du journaliste et de son cameraman ont soulevé la colère et l’incompréhension auprès journalistes algériens et déclenché les récriminations sur les réseaux sociaux. France24 avec AFP

Des policiers tabassent une député au Kenya
La police kenyane a ouvert une enquête sur la conduite brutale de quatre policiers photographiés en train de battre une femme législateur dans la capitale, Nairobi. Selon les médias locaux, la police a été déployée à l’Assemblée du comté de Nairobi pour disperser les législateurs qui avaient tenté d’engager une procédure de démission visant le président de l’Assemblée au milieu de scènes chaotiques. Une impasse entre la police et les législateurs s’en est ensuivie et les quatre policiers ont été photographiés en train d’agresser la représentante locale Patricia Mutheu. La police des polices kenyane a déclaré qu’il avait « contacté certaines des personnes présentes pendant le chaos » pour obtenir des témoignages. BBC

A Abidjan, le nouveau musée d’Abobo veut mettre l’art contemporain à la portée de tous
La cérémonie promettait d’être exceptionnelle. Le lieu était prêt depuis deux ans et ses propriétaires attendaient le bon moment pour marquer le coup. L’inauguration du Musée des cultures contemporaines Adama Toungara a bien eu lieu le 11 mars, mais le soir même, les autorités annonçaient le premier cas de contamination au Covid-19 sur le sol ivoirien, reléguant au second plan l’ouverture de cet espace culturel inédit. Pis, une semaine plus tard, en raison du contexte sanitaire, l’établissement culturel a dû fermer ses portes. Mais qu’importe, malgré ces débuts compliqués, l’objectif est atteint : la Côte d’Ivoire a planté son drapeau sur la carte du monde de l’art contemporain. Le Monde

Des volontaires initient les jeunes camerounais aux métiers de l’informatique
La programmation informatique est une niche idéale pour l’auto-emploi car, comme le souligne le concepteur de drones William Elong, « aujourd’hui à l’ère du numérique, avoir des compétences en coding, c’est extrêmement important ». A 27 ans, quoique nanti d’un baccalauréat littéraire, William Elong est promoteur d’une start-up de conception et d’emballage de drones et co- fondateur de l’école de programmation informatique Developers Institute Cameroon. « Nous utilisons par exemple Facebook, mais derrière Facebook, ce sont des milliers de développeurs. Ce cursus de formation permet de travailler dans des grandes entreprises et c’est ce type de compétences qu’on veut mettre sur le marché local », précise le jeune entrepreneur. VOA