Les violences en Centrafrique ont déplacé plus de 200 000 personnes en moins de deux mois, dont un peu plus de la moitié ont fui vers les pays voisins, a indiqué l’Organisation des Nations unies (ONU) vendredi 29 janvier. Selon le Haut-Commissariat de l’ONU pour les réfugiés (HCR), quelque 92 000 réfugiés sont arrivés en République démocratique du Congo (RDC), d’après les autorités locales, et quelque 13 240 autres ont fui au Cameroun, au Tchad et au Congo depuis le lancement, en décembre dernier, d’une offensive de groupes armés visant la capitale, Bangui. Soit plus de 105 000 au total. Ce chiffre est nettement plus élevé que les plus de 30 000 signalés par le HCR le 8 janvier. Et « les réfugiés continuent d’affluer », a déclaré un porte-parole de l’agence de l’ONU, Boris Cheshirkov, lors d’un point presse. Le Monde avec AFP
Epargnée par la première vague du coronavirus, l’Afrique est désormais confrontée à une deuxième vague bien plus forte et meurtrière. Selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), les variants britannique et sud-africain ne sont pas étrangers à cette hausse des infections et du nombre légèrement élevé de décès depuis quelques semaines. « Nous voyons de plus en plus de cas de la variante sud-africaine apparaître dans d’autres pays », a admis jeudi, lors d’une conférence de presse en visioconférence depuis Brazzaville (Congo), le Dr Matshidiso Moeti, Directrice régionale de l’OMS pour l’Afrique. D’après la branche africaine de l’agence onusienne, le nombre de cas et de décès liés à la Covid-19 augmente sur le continent à mesure que de nouvelles variantes plus contagieuses se propagent dans d’autres pays. Selon l’OMS, le variant sud-africain (501Y.V2), initialement identifié en Afrique du Sud, est prédominant et alimente un nombre de cas record en Afrique du Sud et dans la sous-région. Ce variant a été trouvé au Botswana, au Ghana, au Kenya, dans la région française de l’Océan indien à Mayotte, en Zambie et dans 24 pays non-africains. ONU Info
Le Conseil national pour le salut du peuple formé par les militaires qui ont renversé en août dernier le régime contesté d’Ibrahim Boubacar Keïta a été officiellement dissous par un décret daté du 18 janvier, signé notamment par le président de transition Bah Ndaw et le Premier ministre Moctar Ouane. Mais est-ce que les militaires ont pour autant quitté les arcanes du pouvoir? La dissolution de cet organe cinq mois après le putsch qui a renversé le président IBK était une exigence de la CEDEAO. Sous la pression l’organisation sous régionale, les militaires avaient mis en place des organes de transition –présidence, primature, gouvernement, organe législatif. Ils s’étaient aussi engagés à rendre le pouvoir à des dirigeants civils issus d’élections après 18 mois, sans toutefois promettre la dissolution du CNSP. … Dans les faits, la disparition du Comité nationale pour le salut du peuple (CNP) ne signifie pas la fin de la présence des militaires à tous les niveaux des instances de décisions. Au sein du gouvernement, tous les postes régaliens sont confiés au membres de la junte. BBC
Que s’est-il exactement passé dans le village de Bounti, au centre du Mali, début janvier ? C’est pour le savoir que des enquêteurs de la mission des Nations unies au Mali (Minusma) se sont rendus sur place lundi, a annoncé l’organisation dans un communiqué publié vendredi 29 janvier. Le 3 janvier, une frappe aérienne française a été menée sur ce village et a fait une vingtaine de morts. « Assistée par la Police technique (de l’ONU), la Division des droits de l’Homme s’est entretenue avec d’autres témoins sur place et (a) pu vérifier certaines informations et faire ses constatations qui alimenteront son prochain rapport », a déclaré dans un communiqué la la Minusma, sans préciser quand le rapport serait rendu. Avant de se rendre dans le village de Bounti, les enquêteurs avaient déjà « interrogé de nombreux témoins, ainsi que des blessés » et « passé plusieurs jours à Douentza et Mopti », deux villes du centre du pays, selon le communiqué. France24 avec AFP
L’opposant Oumar Sylla, alias Fonike Mangue, membre du Front national pour la défense de la Constitution, a été condamné ce jeudi (29.01) à onze mois de prison par le Tribunal de première instance de Mafanco. Ce leader du front contre le troisième mandat d’Alpha Condé a dénoncé un procès politique. Hawa Dian Doukoure, épouse d’Oumar Sylla est très amère aprés la condamnation de son mari. »La justice Guinéenne me déçoit tous les jours un peu plus », dit-elle. Pour Hawa Dian Doukoure, les chefs d’accusation ont été modifiés. « Ils ont donné encore d’autres chefs d’accusation qui n’ont pas été défendus lors du jugement. Les faits ont été changés au tribunal de Mafanco. Ils en ont ajouté d’autres en condamnant Oumar Sylla à onze mois d’emprisonnement. Je n’ai pas de mots, je suis déçue. » Après le verdict, les avocats d’Oumar Sylla ont déclaré à la presse qu’ils vont faire appel. DW
Le Rwanda est l’un des 14 Etats à être examiné par le mécanisme de l’Examen périodique universel (EPU) du Conseil des droits de l’homme des Nations Unies. Les premier et deuxième EPU sur le Rwanda ont eu lieu en janvier 2011 et novembre 2015 respectivement. L’EPU est un mécanisme unique qui permet d’examiner périodiquement la situation des droits de l’homme dans les 193 États membres des Nations Unies.Sur la situation des droits de l’homme au Rwanda, Gerd Hankel, expert à l’institut de recherches sociales de Hambourg et spécialiste du Rwanda, dresse un tableau peu reluisant. Il estme que la situation a même empiré. Pour lui, les puissances occidentales doivent parler franchement et fermement au pouvoir de Paul Kagame. DW
Amnesty International a accusé jeudi le gouvernement nigérian de protéger les responsables de la sanglante répression du mouvement de contestation #EndSARS en octobre à Lagos, qui a fait au moins une douzaine de morts selon l’ONG. Le pays le plus peuplé d’Afrique avait été secoué en octobre dernier par une vague de manifestations réclamant le démantèlement d’une unité de police, la brigade spéciale anti-vols (SARS), accusée d’exactions. Ce mouvement, baptisé #EndSARS, s’était rapidement transformé en émeutes contre le pouvoir en place. Le mouvement avait été violemment réprimé notamment le 20 octobre à Lagos, lorsque les forces de sécurité avaient tiré sur la foule rassemblée pacifiquement au péage de Lekki, épicentre de la contestation dans la capitale, tuant au moins 12 personnes selon Amnesty International. … Amnesty appelle le gouvernement nigérian à « suspendre les responsables accusés, en attendant les enquêtes, et à veiller à ce que les victimes aient accès à la justice ». AFP
La nomination de nouveaux chefs de l’armée au Nigeria était espérée depuis longtemps dans un pays en proie à de nombreux conflits, mais sur le terrain les défis sécuritaires sont immenses et s’annoncent difficilement surmontables. Le remplacement mardi des chefs des Armées de terre, de l’air, de la marine et du chef d’état-major répondent à plusieurs mois de grave détérioration de la situation à travers le plus pays le plus peuplé d’Afrique. « Le Nigeria est dans une situation précaire. Toutes les régions du pays sont confrontées à des défis sécuritaires menaçant quasiment leur existence », résume à l’AFP Ikemesit Effiong, directeur de recherches dans la société de consultants en sécurité SBM Intelligence. Sous-financée et sous pression dans les quatre coins du pays, l’armée est aux prises avec une rébellion jihadiste sanglante depuis plus de dix ans dans le Nord-Est, ainsi qu’avec des groupes criminels organisés dans le Nord-Ouest et dans le Sud-Est pétrolifère. AFP
« Conformément à l’accord de cessez-le-feu d’octobre, nous demandons à la Turquie et à la Russie d’entamer immédiatement le retrait de leurs forces du pays et le retrait des mercenaires étrangers et des substituts militaires, qu’ils ont recrutés, financés, déployés et soutenus en Libye », a déclaré l’ambassadeur américain par intérim à l’ONU, Richard Mills. « Nous demandons à toutes les parties extérieures, incluant la Russie, la Turquie et les Emirats arabes unis, de respecter la souveraineté libyenne et de cesser immédiatement toutes les interventions militaires en Libye », a insisté le diplomate américain lors d’une visioconférence du Conseil de sécurité consacrée à ce pays. … En décembre 2020, les Nations unies avaient estimé à quelque 20 000 le nombre de mercenaires et militaires étrangers déployés auprès des deux camps rivaux et recensé 10 bases militaires totalement ou partiellement occupées par des forces étrangères dans le pays. En vertu d’un accord de cessez-le-feu conclu entre les belligérants le 23 octobre 2020, les troupes étrangères et mercenaires devaient avoir quitté la Libye dans les trois mois. L’échéance, le 23 janvier, est cependant passée sans signe de retrait des mercenaires de Libye. Le Monde avec AFP
L’Angola accueille ce vendredi un sommet de la Conférence internationale sur la région des Grands Lacs (CIRGL) qui regroupent les chefs d’État de la région. Le président tchadien Idriss Déby est également convié. Principaux points à l’ordre du jour : la situation sécuritaire en Centrafrique, toujours en proie à une rébellion au lendemain de la réélection de Faustin-Archange Touadéra. Parmi les sujets à l’ordre du jour : la désignation d’un médiateur pour la Centrafrique. Elle avait été avait été annoncée en novembre lors d’un sommet de la Communauté économique des États de l’Afrique centrale (CEEAC), mais ne s’est toujours concrétisée. Les tractations sont délicates, notamment car le président Touadéra pose ses conditions. Selon des sources diplomatiques, il s’est opposé à ce que la personnalité choisie soit issue de la Communauté économique et monétaire d’Afrique centrale (Cémac), Tchad et Congo-Brazzaville en particulier qu’il « soupçonne d’être trop proches de son opposition ». RFI
Covid-19 à Madagascar: des faits de corruption révélés par une enquête de Transparency international
Nouveau coup de semonce à Madagascar. L’organisation Transparency international initiative Madagascar vient de dévoiler des extraits d’une enquête – intitulée « Covid-19 et gouvernance : les leçons apprises de la première phase de la crise sanitaire à Madagascar » – qu’elle a menée durant quatre mois auprès de plus de 400 ménages bénéficiaires d’aides sociales perçues durant la pandémie. Plus d’une personne sur quatre interrogée par l’enquête de Transparency international initiative Madagascar dénonce des faits de corruption durant la distribution des aides sociales liées à la pandémie de Covid-19. Ce rapport questionne également la pertinence des choix qui ont été faits quant à la répartition de ces fonds. L’analyse de la répartition budgétaire du Plan multisectoriel d’urgence (PMDU), document phare du gouvernement adopté en juillet 2020 au plus fort de la pandémie, montre que sur un budget total de 826,09 millions de dollars, 35% ont été alloués aux infrastructures. La santé, elle, a été financée à hauteur de 9.37% du budget global, et se retrouve, de ce fait, en quatrième position dans la répartition budgétaire. RFI
On s’attend à croiser un chien de guerre, un baroudeur fatigué par sa dernière mission. Chemise bien repassée, chaussures bien cirées, Louis Saillans a surtout l’air d’un jeune père de famille ou d’un cadre en entreprise, certes costaud, mais qui n’a pas non plus vraiment l’allure d’un Rambo endimanché. Sa barbe bien taillée lui donnerait même des airs de bobo trentenaire. Saillans est en permission pour mettre la dernière main à un étonnant ouvrage, Chef de guerre (éditions Mareuil), dans lequel il ne cache rien de ses missions sur le terrain, au Mali ou ailleurs. … Le point