Quatorze civils ont été tués et 6 autres blessés par balles et armes blanches ce mercredi 29 janvier dans une nouvelle attaque des ADF à Manzingi, un village du secteur de Beni-Mbau situé à plus ou moins 16 km l’ouest de la commune rurale d’Oicha chef-lieu du territoire de Beni. L’information est livrée par la société civile locale qui précise que l’attaque a eu lieu tôt ce matin entre 2h et 5h30 locale. D’après la même source, les victimes ont été tuées dans leurs maisons par les assaillants qui passaient porte par porte. Les sources militaires et sécuritaires ne confirment pas encore le bilan de 14 civils tués à Manzingi mais reconnaissent toutefois une incursion des ADF dans ce village. Radio Okapi
Un jeune homme a été tué mardi 28 janvier lors de heurts entre manifestants et forces de sécurité à Conakry, alors que la Guinée connaît depuis trois mois une vague de contestations meurtrière visant le président Alpha Condé, a-t-on appris auprès de sa famille, de témoins et d’une source médicale. La gendarmerie et la police, sollicitées par l’AFP, n’ont ni confirmé ni infirmé la mort du jeune homme. L’opposition organise depuis la mi-octobre des manifestations, parfois durement réprimées, pour faire barrage au projet qu’elle prête au président Alpha Condé, 81 ans, de briguer un troisième mandat à la fin de l’année, alors que l’actuelle Constitution en limite le nombre à deux. Mamadou Moussa Touré, un forgeron âgé de 20 ans, pris pour un manifestant, a été tué par balle mardi matin par des gendarmes alors qu’il se rendait à la forge familiale à Cosa, une banlieue de Conakry, ont affirmé à l’AFP son père et des témoins. Il s’agit d’au moins la 27e victime de ces événements, qui ont également coûté la vie à un gendarme, selon un décompte de l’AFP. Le Monde avec AFP
Les combats de ce weekend à Bria auront fait plusieurs dizaines de morts. Au moins 35 selon la Croix-Rouge centrafricaine. Un chiffre qui pourrait même s’élever jusqu’à 50, selon le préfet sur place. L’accès aux quartiers était difficile dimanche à cause des tensions ; de plus, des enterrements ont été rapidement effectués rendant le décompte précis des victimes difficile à réaliser. À Bria, la pression est retombée dans la journée de lundi et les différents acteurs ont pu mener des évaluations. Le Bureau de la coordination des affaires humanitaires des Nations unies (OCHA) a ainsi estimé à 11 000 le nombre de déplacés. Un chiffre qui vient s’ajouter aux 50 000 personnes ayant déjà fui de précédentes violences. L’assistance en eau, en vivres et en kits pour abriter ces populations est la priorité assure OCHA qui prépare actuellement sa réponse. Le préfet a déclaré que des réunions se sont tenues avec les différentes parties et que la situation se normalise peu à peu dans la ville. Les commerces étaient en partie ouverts ce mardi. Mais un suivi est nécessaire affirme-t-il pour assurer la stabilité de la situation. RFI
Trois enfants sont morts mardi et un autre a été blessé dans la chute d’une roquette près d’une école au sud de Tripoli, la capitale libyenne, malgré le cessez-le-feu en vigueur depuis le 12 janvier, a indiqué à l’AFP le ministère de la Santé. Deux enfants âgées de 10 et 12 ans ont été tués sur le coup, tandis qu’un autre, 9 ans, a succombé à ses blessures peu après son arrivée à l’hôpital, selon le porte-parole du ministère, Amin al-Hachimi. D’après des journalistes de l’AFP sur place, le projectile s’est abattu au milieu d’une rue jouxtant une école dans le quartier d’al-Hadhba al-Badri, à une dizaine de kilomètres au sud du centre-ville. Une deuxième roquette a frappé de plein fouet une maison proche, sans faire de victime, selon les mêmes sources. Les forces loyales au Gouvernement d’union (GNA) reconnu par l’ONU et basé à Tripoli ont accusé les troupes du maréchal Khalifa Haftar, l’homme fort de l’est libyen, d’être derrière l’attaque. Les forces pro-Haftar mènent depuis avril dernier une offensive pour s’emparer de la capitale Tripoli. Selon l’ONU, les combats ont fait au moins 287 morts et 369 blessés parmi les civils. AFP
Une femme a été tuée par « une balle perdue » lors des incidents qui ont secoué vendredi Libreville après des rumeurs d’enlèvements d’enfants, s’ajoutant aux deux personnes mortes lynchées par la foule, a déclaré mardi le procureur de Libreville. « Une femme qui se trouvait dans des attroupements dans le quartier du PK7 est décédée des suites d’une balle perdue, selon les premières informations transmises. Une enquête a été ouverte », a déclaré le procureur de Libreville André Patrick Roponat lors d’un point presse. Entre jeudi soir et samedi matin, plusieurs quartiers populaires de Libreville se sont enflammés. Les habitants y avaient érigé des barricades et procédé à la fouille des véhicules à la recherche d’éventuels enfants kidnappés. Depuis la disparition d’un garçon de 3 ans, Rinaldi, le 12 janvier dans un village du nord du pays, des rumeurs de rapts d’enfants se sont propagées, notamment sur les réseaux sociaux. Une série de kidnappings formellement démentie par les autorités, qui ont souligné qu’aucune autre plainte pour enlèvement n’avait été déposée. AFP
Christine Kamikazi, Agnès Ndirubusa, Térence Mpozenzi et Egide Harerimana. Ces quatre journalistes qui travaillent pour le journal indépendant burundais Iwacu sont en prison depuis 100 jours. Arrêtés le 22 octobre dernier alors qu’ils étaient partis avec leur chauffeur pour couvrir une incursion de rebelles burundais venus de la République démocratique du Congo, ils sont accusés de « complicité d’atteinte à la sécurité intérieure de l’État ». Le 30 décembre, le parquet burundais a requis 15 ans de prison à leur encontre. Le jugement devrait être rendu à la fin du mois. Le chef du bureau Afrique de Reporter sans frontières, Arnaud Froger revient sur le cas des quatre journalistes et sur la situation de la liberté de la presse au Burundi. Elle se dégrade, selon lui, à moins de quatre mois de l’élection présidentielle. DW
Des manifestations ont eu lieu mardi 28 janvier dans plusieurs villes du nord du pays, pour protester contre le silence des autorités face l’enlèvement d’étudiants le mois dernier. Les manifestants sont descendus dans les rues d’une dizaine de villes de la région Amhara. Sur les pancartes des manifestants on pouvait lire : « Ramenez-nous nos étudiants », ou bien : « nous ne nous tairons pas. » Ils dénoncent également le silence des autorités. Selon plusieurs sources, 17 étudiants – 14 filles et 3 garçons – sont toujours portés disparus. Ils sont tous membres de l’ethnie amhara et étudiaient à l’université dans l’ouest de la région Oromo. Ils ont été enlevés le 4 décembre alors qu’ils quittaient la région en proie à des violences et se dirigeaient vers la capitale, Addis Abeba. L’enlèvement n’a pas été revendiqué mais tous les regards se tournent vers l’armée de libération Oromo. Une rébellion en conflit avec les forces de sécurité. Pour Chalie Dessalegn, président du Mouvement national Amhara, le gouvernement n’a rien fait pour libérer ces étudiants. RFI
Le président nigérian s’est dit « surpris » de ce que Boko Haram continue de semer la terreur au Nigeria. Muhammadu Buhari appelle ainsi ses compatriotes à davantage de responsabilité pour neutraliser la secte islamiste. Il a fait cette déclaration mardi lors de la réception au palais présidentiel d’Abuja, du délégation de l’État du Niger conduite par le gouverneur Abubakar Sani Bello. Si les États du delta du Niger font face à des violences perpétrées en grande partie par des pirates qui tuent et kidnappent dans le dessein de siphonner des pipelines ou d’obtenir des rançons, au nord, c’est Boko Haram qui endeuille des familles depuis plus de 10 ans. Mais tout à fait surprenant aux yeux de Muhammadu Buhari. « J’ai été surpris par ce qui se passe dans le Nord-ouest et dans d’autres parties du pays. Ce n’est pas l’ethnie ou la religion, c’est plutôt un mauvais plan contre le pays », a dénoncé le président nigérian. Africa News
L’ex-Premier ministre ivoirien Guillaume Soro a qualifié le mandat d’arrêt dont il fait l’objet de « fantasque, illégal et purement opportuniste ». « Ceux qui m’ont empêché de fouler la terre de mon pays ne m’empêcheront pas […] d’être candidat à la magistrature suprême. » C’est ce qu’a déclaré Guillaume Soro lors d’une conférence de presse à Paris ce mardi 28 janvier, confirmant qu’il maintient sa candidature pour la présidentielle de 2020 en Côte d’Ivoire. L’ancien Premier ministre est toujours déterminé à « lancer la résistance pacifique » et à « rentrer » en Côte d’Ivoire. L’ex-chef de la rébellion ivoirienne est visé par un mandat d’arrêt dans son pays où il a dû renoncer à se rendre le 23 décembre dernier. La justice ivoirienne l’accuse notamment d’avoir fomenté « une insurrection civile et militaire » pour s’emparer du pouvoir. Des accusations fermement rejetées par Guillaume Soro. RFI
C’est au Sénégal que le président Recep Tayyip Erdogan, accompagné de nombreux ministres, a achevé sa tournée éclair en Afrique, mardi 28 janvier, après des étapes en Algérie et en Gambie. Il s’agit de la troisième visite du chef de l’Etat turc dans ce pays d’Afrique de l’Ouest depuis 2016. Sa rencontre avec son homologue Macky Sall a été suivie d’un forum économique réunissant des représentants des secteurs privés sénégalais et turcs, un rendez-vous visant à consolider les relations économiques entre les deux pays. Car depuis une dizaine d’années, la Turquie est devenue un « partenaire important pour le Sénégal », a déclaré Macky Sall devant les journalistes, ajoutant : « [Elle] nous accompagne en particulier dans la réalisation diligente d’infrastructures de développement. » La Turquie a effectivement acquis une place de premier plan dans les grands projets d’infrastructures chers à Macky Sall, qui sont au cœur de son Plan Sénégal émergent (PSE). Le Monde
Le gouvernement du Mozambique a annoncé mardi la suspension de la délivrance des visas d’entrée sur son territoire aux citoyens de Chine, en raison de l’épidémie de pneumonie virale qui y a déjà fait plus de 100 morts. « Le conseil des ministres a décidé de suspendre les visas d’entrée dans le pays aux citoyens de Chine à cause du coronavirus. Cette mesure préventive vise à empêcher le virus de pénétrer le pays », a déclaré sa porte-parole, Helena Khida, à la presse à l’issue de la réunion. « Dans le même but, les visas destinés aux Mozambicains désireux de se rendre en Chine sont également suspendus jusqu’à ce que la situation se normalise ». Depuis le début de l’épidémie de coronavirus de nombreux pays ont recommandé à leurs ressortissants de reporter leurs déplacements non indispensables en Chine. En Chine même, le dernier bilan officiel fait état de 106 morts, pour plus de 4.500 personnes contaminées depuis l’identification de ce nouveau type de pneumonie au début du mois, surtout autour de la ville de Wuhan (centre). AFP
Des funérailles officielles étaient organisées ce mardi pour la cyberactiviste. Morte lundi des suites d’une maladie, elle avait chroniqué la révolution de 2011 sur son blog. Des femmes portant le cercueil et présentes dans le cimetière, des slogans tel «Manich msamah» («je ne pardonnerai pas») pour dénoncer la corruption, des Mercedes rutilantes de responsables relégués au second rang : les funérailles officielles de l’activiste Lina Ben Mhenni, morte lundi à 36 ans avaient comme un goût de revanche pour les militants de gauche présents, qui déplorent depuis 2011 la confiscation de la révolution. Drapeau tunisien sur les épaules, Haïfa, la vingtaine, attend sur un rond-point le passage du cortège à Ezzahra, ville de la famille Ben Mhenni, à 15 kilomètres au sud-est de Tunis, pour rendre hommage à celle qui lui a ouvert les yeux sur la dictature : «Lina nous a transmis les images de ce qui se passait réellement dans les régions intérieures, comme à Sidi Bouzid [d’où est partie la révolution, ndlr]. Malgré sa petite taille, sa maigreur, elle courait partout pour dire la vérité.» Libération