Tchad: L’opposant tchadien Yaya Dillo tué dans les événements à N’Djamena
L’opposant tchadien a été tué dans les événements survenus mercredi à N’Djamena, la capitale tchadienne. Selon le procureur Oumar Mahamat Kedelaye, cité par AFP, Yaya Dillo a été tué lors d’un échange de tirs avec les forces de sécurité. Mercredi à N’Djamena, les habitants ont confirmé avoir entendus des coups de feu nourris près du siège de sa formation politique, Parti socialiste sans frontière (PSF). Quelques heures plus tôt, une attaque a ciblé le bâtiment de l’agence de sécurité de l’agence de sécurité intérieure. Cette attaque a été attribuée aux éléments de l’opposant. Dans un message publié sur Facebook mercredi matin, Yaya Dillo a déclaré que les militaires étaient venus le chercher au siège de son parti. Le gouvernement a également déclaré que le PSF était impliqué dans une récente « tentative d’assassinat » du président de la Cour suprême. M. Dillo a nié tout lien avec cette attaque, qu’il a qualifiée de « mise en scène » selon l’AFP. M. Dillo est un opposant virulent au président Mahamat Déby, dont il est également le cousin. BBC
Au Tchad, la situation reste incertaine après deux jours de tensions sécuritaires
Des signes de tensions sont toujours perceptibles jeudi dans les rues de N’Djamena après une attaque meurtrière contre les locaux des services de renseignement mardi soir, suivie le lendemain de tirs au siège d’un parti d’opposition accusé par le gouvernement d’en être responsable. Des barrages routiers et une forte présence militaire sont toujours en place autour du QG du Parti socialiste sans frontières (PSF). Les écoles du centre-ville sont restées fermées jeudi et l’accès à la présidence de la République est pour le moment bloqué. Depuis mercredi, le réseau téléphonique est fortement perturbé alors que l’internet mobile, majoritairement utilisé par les Tchadiens, est totalement interrompu, ont constaté des journalistes de l’AFP. AFP
Plusieurs soldats tués dans une attaque jihadiste au Mali
Plusieurs soldats maliens ont été tués mercredi dans une attaque d’envergure imputée à des jihadistes contre leur base située près de la localité de Mourdiah (ouest), à environ 300 kilomètres au nord de Bamako, ont rapporté plusieurs sources locales à l’AFP. Selon un élu de Mourdiah, qui s’est exprimé sous le couvert de l’anonymat, « plus de 100 jihadistes ont attaqué ce mercredi une position de l’armée à Kwala, près de Mourdiah. Plusieurs militaires ont été tués, les jihadistes ont occupé les lieux avant de partir sans inquiétude »…Le Mali est en proie depuis 2012 aux agissements des groupes affiliés à Al-Qaïda et à l’organisation Etat islamique, aux violences des groupes proclamés d’autodéfense et au banditisme. La crise sécuritaire se double d’une crise humanitaire et politique profonde. La crise sécuritaire dans ce pays dirigé par une junte depuis 2020 s’est propagée au centre ainsi qu’au Burkina Faso et au Niger voisins, deux pays également aux mains de régimes militaires depuis des coups d’Etat respectivement en 2022 et 2023. AFP
L’Algérie a mené un exercice militaire d’envergure à la frontière avec le Mali
L’armée algérienne a mené mardi 27 février un « exercice tactique » de grande ampleur à la frontière avec le Mali. Il a été supervisé par le chef d’état-major de l’armée nationale en personne, le Général Saïd Chanegriha. Cet exercice, qui intervient dans un contexte de fortes tensions avec le pays voisin, a aussi valeur de message adressé aux autorités maliennes de transition…Les militaires ont mené, selon les détails fournis par le ministère algérien de la Défense, des actions de combat à balles réelles, une opération de débarquement aérien menée par des forces spéciales héliportées, ou encore une opération de parachutage « dans la profondeur des défenses (…) d’un ennemi non-conventionnel ». À quelques kilomètres, de l’autre côté de la frontière malienne, le Jnim (Groupe de soutien à l’Islam et aux musulmans) lié à al-Qaïda est particulièrement actif. Mais il n’y a pas que les jihadistes qui inquiètent l’Algérie. Ces derniers mois, l’armée malienne et ses supplétifs du groupe russe Wagner mènent aussi des actions régulières à la frontière algérienne, y compris, récemment, des tirs de drones, dans le cadre d’opérations dites « antiterroristes ». RFI
Burkina Faso: HRW accuse le régime d’intensifier la répression contre les dissidents
Human rights watch (HRW) a accusé mercredi la junte au pouvoir au Burkina Faso d’intensifier les enlèvements de personnalités critiques du régime et d’user de méthodes « de plus en plus brutales » pour réduire au silence les voix dissidentes. « La junte militaire au pouvoir au Burkina Faso procède de plus en plus à des enlèvements d’activistes de la société civile et d’opposants politiques dans le cadre de sa répression de la dissidence pacifique », affirme l’ONG dans un rapport. « Depuis fin novembre 2023, des hommes non identifiés ont enlevé au moins six activistes et membres de partis d’opposition dans la capitale, Ouagadougou », précise HRW. Parmi les six activistes cités dans ce rapport figure notamment l’avocat Guy Hervé Kam, ancien magistrat et co-fondateur du « Balai citoyen », un mouvement qui avait joué un rôle capital dans la chute du régime de Blaise Compaoré en 2014. AFP
Plus de 20 morts dans le naufrage d’un bateau de migrants au Sénégal
Un nouveau drame de l’émigration clandestine à destination de l’Europe a fait au moins 24 morts en mer dans le nord du Sénégal, selon un bilan actualisé communiqué jeudi à l’AFP par le gouverneur de la région de Saint-Louis. Alioune Badara Samb, joint par téléphone, a indiqué que 24 corps avaient été récupérés depuis mercredi après le naufrage de leur embarcation. Par ailleurs, 21 personnes ont été secourues, a-t-il dit. Il ne s’est pas prononcé sur le nombre de disparus…Le Sénégal fait face depuis des années à un flot de départs à destination des Canaries, archipel espagnol et porte d’entrée de l’Europe, via la route maritime particulièrement mortifère de l’Atlantique, au large des côtes ouest-africaines. Des milliers de Sénégalais fuyant la pauvreté, le chômage ou l’absence de perspectives d’avenir selon eux se sont embarqués clandestinement contre une certaine somme d’argent sur des pirogues en bois qui peuvent atteindre une vingtaine de mètres et transporter des dizaines de passagers. AFP
Sénégal: Le gouvernement a adopté le projet de loi d’amnistie des faits de violence survenus entre 2021 et 2024
Le Conseil des ministres a examiné et adopté, mercredi, en Conseil des ministres, un projet de loi d’amnistie des faits liés aux violences politiques survenues entre 2021 et 2024. L’adoption du projet de loi par le gouvernement survient à la suite de la promesse faite par Macky Sall, lundi dernier, à l’ouverture du dialogue national, de proposer une « loi d’amnistie générale des faits se reportant aux manifestations politiques survenues entre 2021 et 2024 ». Le projet de loi sera présenté à l’Assemblée nationale « dans les meilleurs délais », selon le communiqué du Conseil des ministres. »Dans un esprit de réconciliation nationale, je saisirai l’Assemblée nationale, après son adoption en Conseil des ministres, d’un projet de loi d’amnistie générale sur les faits se reportant aux manifestations politiques survenues entre 2021 et 2024″, a déclaré Macky Sall à l’ouverture du dialogue national. Il faisait allusion aux violences politiques survenues notamment en 2021 et 2024, au cours desquelles de nombreuses personnes ont été tuées, blessées ou emprisonnées. Agence de Presse Sénégalaise
Guinée: le journaliste Sékou Jamal Pendessa libéré, les syndicats suspendent la grève
En Guinée, le journaliste Sékou Jamal Pendessa a été libéré. Le secrétaire général du Syndicat des professionnels de la presse était détenu depuis plus d’un mois pour avoir appelé à manifester contre la censure. Suite à sa libération, les syndicats ont annoncé la suspension de la grève…Après plus de quatre heures d’audience, le procureur de la République, Ousmane Sané, a requis trois mois de prison, assortis de sursis et d’une amende de 500 000 francs guinéens, soit 50 euros. La présidente du tribunal, Fatou Bangoura, après en avoir délibéré, a condamné le syndicaliste à trois mois de prison, dont un mois ferme et deux assortis de sursis. En définitive, le journaliste a recouvré sa liberté, puisqu’il a été arrêté le 20 janvier dernier. Il était poursuivi pour les faits de provocation directe à un attroupement par le biais d’un système informatique et la protection de données à caractère personnelles en République de Guinée. Pour exiger sa libération, le mouvement syndical guinéen, une association de 13 centrales syndicales, a appelé lundi à une grève générale illimitée, largement suivie. En marge de ce mouvement de grève, des heurts ont éclaté entre manifestants et forces de l’ordre, qui ont fait lundi deux morts et de nombreux blessés. RFI
Ouganda: comment vont être indemnisées les victimes de l’ex-chef de guerre Dominic Ongwen
La justice internationale a fixé ce 28 février 2024 à plus de 52 millions d’euros le montant des réparations aux victimes de Dominic Ongwen, enfant-soldat ougandais devenu commandant rebelle, condamné à 25 ans de prison pour crimes de guerre et crimes contre l’humanité. En 2021 puis fin 2022 en appel, M. Ongwen avait été reconnu coupable par la Cour pénale internationale (CPI), qui siège à La Haye (Pays-Bas), de meurtre, viol et esclavage sexuel dans le nord de l’Ouganda au début des années 2000…La CPI prévoit le versement d’une aide individuelle de 750 euros pour chaque victime ainsi que des projets de réhabilitation collective dans le nord de l’Ouganda. La Cour reconnaît près de 50 000 personnes comme victimes des crimes commis par Dominic Ongwen ou sous ses ordres entre 2002 et 2005 : des civils kidnappés dans des camps de déplacés internes, des femmes victimes de viols ou des enfants-soldats. RFI
RDC : le processus de désengagement de la MONUSCO s’achève le 30 juin prochain (Bintou Keita)
Le processus de désengagement de la MONUSCO de la province du Sud-Kivu s’achève le 30 juin prochain. La nouvelle a été annoncée, mercredi 28 février, par Bintou Keita, Représentante spéciale du Secrétaire général des Nations unies en RDC, au cours d’une mission mixte Gouvernement-MONUSCO à Uvira (Sud-Kivu). Durant cette mission, les membres de la délégation mixte ont échangé avec les acteurs étatiques locaux. Le ministre provincial des ITPR, Gaston Cissa wa Numbe, a indiqué que cette mission s’inscrit dans la suite logique du plan de désengagement et de transition signé au mois de novembre entre le gouvernement congolais et la mission onusienne. Le Sud-Kivu étant la province pilote dans ce processus, il est indispensable d’en informer les acteurs étatiques locaux, a-t-il précisé…Mercredi, la MONUSCO a fermé sa base opérationnelle de Kamanyola et l’a remise officiellement à la Police nationale congolaise. Ce processus se poursuivra dans les autres entités du Sud-Kivu. Radio Okapi
Tanzanie: l’opposition manifeste pour demander une réforme électorales en vue de la présidentielle 2025
Depuis deux mois, [les] grandes villes de Tanzanie sont secouées par des manifestations de l’opposition. Celle-ci demande des réformes électorales crédibles en vue des élections présidentielles de l’an prochain. Car jusqu’ici, les négociations avec le gouvernement n’ont livré que des « réformes cosmétiques », dénonce Chadema, le principal parti d’opposition. Pour faire entendre leur voix, ces opposants n’hésitent pas à battre le pavé. Fait rare, ces manifestations ont vu affluer en masse des Tanzaniens lambdas, poussés par leurs propres griefs, comme c’était le cas, notamment hier à Arusha. Brandissant des pancartes et soufflant dans des sifflets, de centaines de partisans du Chadema ont défilé pacifiquement dans les rues d’Arusha, mardi 27 février sous haute protection policière. Leurs revendications : une commission électorale indépendante et une nouvelle Constitution. Depuis le 24 janvier, d’autres griefs se sont agrégés à cette mobilisation : la vie chère, des délestages électriques, ou encore la pénurie de sucre…Les opposants qui veulent modifier la Constitution souhaitent diminuer le pouvoir de la présidente Samia Suluhu Hassan, notamment, en vue des prochaines élections. RFI
Sierra Leone: le débat sur la dette envers la Chine resurgit à l’occasion d’une visite du président à Pékin
Le président de la Sierra Leone, Julius Maada Bio, est en visite officielle à Pékin. Le chef de l’État est arrivé le 27 février 2024 en Chine pour une visite de cinq jours, destinée à renforcer les relations commerciales bilatérales. Ce 28 février, lors d’une rencontre avec son homologue Xi Jinping, les deux hommes se sont accordés sur un soutien financier de plus de 300 millions d’euros en faveur de Freetown et Pékin a également annoncé l’annulation d’une partie de la dette sierra-léonaise pour 120 000 euros. La question de la dette justement resurgit dans le débat public : principale créancière de la Sierra leone, la Chine est en effet en première ligne dans ce dossier. La hausse des prix des péages d’une autoroute financée par la Chine, qui doit rentrer en vigueur le 1er mars, fait notamment polémique. En 2015, l’ancien gouvernement avait contracté un emprunt de 150 millions de dollars auprès de l’entreprise chinoise China Railway Seventh Group pour la construction d’une route principale – la route Wellington-Masiaka – reliant la capitale Freetown aux pays voisins, le Liberia et la Guinée. Ce prêt, remboursable sur 25 ans, doit être payé avec les recettes tirées des péages érigées sur cette route. À l’époque, ce contrat avec la Chine, jugé d’un prix exorbitant (tout comme un autre pour la construction d’un nouvel aéroport, finalement abandonné), avait suscité un tollé. RFI